français

L’Alliance

Comité international des éditeurs indépendants (CIEI), Paris, 6-8 octobre 2018

La rencontre du CIEI est un moment « spécial », où sont discutés les activités des réseaux de l’Alliance, les projets à venir, les points stratégiques ainsi que la gouvernance de l’association. Il s’agit d’une rencontre annuelle essentielle dans la vie de l’Alliance, souvent déterminante en termes d’orientations et de choix.
Cette année, de nouvelles et nouveaux coordinatrices, coordinateurs, vice-coordinatrices et vice-coordinateurs intègrent le CIEI : nous proposons ainsi une journée « découverte » du CIEI, permettant aux nouveaux venus d’en comprendre le fonctionnement et le rôle. Cette rencontre sera par ailleurs l’occasion d’étudier les décisions prises lors des précédents CIEI et d’analyser leurs impacts sur la gouvernance actuelle de l’Alliance et dans l’optique des futures Assises de l’Alliance (2019-2021). Enfin, une session de la rencontre sera dédiée aux droits culturels, en présence notamment de Lionel Maurel.

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Foire du livre de Francfort (Allemagne), 10-14 octobre 2018

À voir !
HotList et WomenList

En partenariat avec le Kurt Wolff Stiftung (collectif d’éditeurs indépendants allemands) et la Foire du livre de Francfort, l’Alliance propose deux sélections thématiques à découvrir sur le stand Reading Island for Independent Publishers (Hall 4.1 / D36) !

  • HotList : la vitalité de l’édition indépendante latino-américaine à travers plus de 30 ouvrages de tous les genres publiés en Argentine, au Brésil, en Équateur, au Chili, en Colombie, au Mexique, au Venezuela ! Voir le site de la HotList ici !
  • WomenList : plus de 30 romans, nouvelles, essais et bandes dessinées sur le féminisme, les luttes pour les droits des femmes, leur émancipation à travers le monde — des titres d’éditeurs indépendants de tous les continents. Les titres de la WomenList sont également consultables en ligne ici.

À écouter !

  • “African Children’s book publishing” : Christine Warugaba, Furaha Publishers (Rwanda), Sophie Batiskaf, Dodo Vole (Madagascar) et Corinne Fleury, Atelier des Nomades (Ile Maurice) / mercredi 10 octobre, 10h00-11h00 / Reading Island for Independent Publishers (Hall 4.1 / D36)

Pour cette édition 2018, l’Alliance est partenaire de Lettres d’Afrique, du BIEF, du Kurt Wolff Stiftung et de la Foire du livre de Francfort ; et remercie chaleureusement les organisations et personnes qui ont collaboré à la conception de notre programme (African Books Collective, Afrilivres, PEN International...).

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WomenList : une sélection thématique et internationale - Foire du livre de Francfort 2018

La WomenList, c’est plus de 30 romans, nouvelles, essais et bandes dessinées sur le féminisme, les luttes pour les droits des femmes, leur émancipation à travers le monde – des titres d’éditeurs indépendants de tous les continents.

On assiste à une résurgence de mouvements pour les droits des femmes (par exemple le mouvement #MoiAussi / #MeeToo), ainsi qu’à une plus forte conscientisation des violences faites à l’encontre des femmes. Il est ainsi temps de connaître les ouvrages publiés par des éditeurs indépendants dans le monde, en différentes langues, et sur une variété de registres... allant de la politique au fantastique.

La lecture des titres de la WomenList est un rappel de la violence subie par les femmes (viol, torture et violence systématisée à l’égard des femmes, indifférence et négligence, guerre, esclavage sexuel et mariage forcé...), mais aussi un appel à la résistance et à l’espoir, que ce soit à travers la figure de Pussy Riot ou les femmes qui se révoltent contre le patriarcat, les femmes à la tête de projets environnementaux, les femmes poètes...

Des voix du monde entier se font entendre – Afrique du Sud, Algérie, Angleterre, Argentine, Australie, Brésil, Cameroun, Canada, Chili, Colombie, Côte d’Ivoire, Équateur, Égypte, France, Gabon, Guinée Conakry, Haïti, Inde, Indonésie, Iran, Maroc, Mexique, Sénégal, Suisse, Syrie, Turquie... Dans plusieurs langues dont l’arabe, l’anglais, l’indonésien, le farsi, le français, l’allemand, l’espagnol, le portugais et le turc.

Les femmes écrivent de la poésie, des nouvelles, des tracts politiques, des romans, des biographies, des bandes dessinées et plus encore. Ce sont des paroles qui comptent : les voix des femmes se font entendre haut et fort. Il est temps d’écouter !

La WomenList est une initiative de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants, grâce à un partenariat avec le Kurt Wolff Stiftung (collectif d’éditeurs indépendants allemands) et la Foire du livre de Francfort. La WomenList est présentée à Francfort sur le stand « Reading Island for Independent Publishers » (Hall 4.1 / D36) et reste disponible en ligne, sur le site de l’Alliance. Le catalogue de la WomenList a été réalisé par Julie Agor (Oréka graphisme).

La WomenList est née dans les sillons de la HotList (sélection de livres publiés par des maisons d’édition indépendantes d’Amérique latine et présentée à la Foire du livre de Francfort en 2017 et 2018 – Hall 4.1 / D36).

Lire ici l’article publié par Publishing Perspectives, 5 octobre 2018

En 2019, une nouvelle sélection internationale sera présentée à Francfort, sur un autre thème… faisant suite à la WomenList 2018 !

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HotList 2018 : l’édition indépendante d’Amérique latine à Francfort !

L’Alliance internationale des éditeurs indépendants propose de mettre en lumière le formidable dynamisme de l’édition indépendante en Amérique latine à la Foire internationale du livre de Francfort au travers d’une sélection de livres latino-américains : la HotList 2018.

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Grâce à un partenariat avec la Kurt Wolff Stiftung (collectif d’éditeurs indépendants allemands) et la Foire du livre de Francfort, les éditeurs indépendants latino-américains présentent à Francfort, sur le stand de la « Reading Island for Independent Publishers » (Hall 4.1 / D36), plus d’une trentaine d’ouvrages de tous les genres : romans, nouvelles, beaux livres, essais, littérature jeunesse, poésie… publiés en Argentine, au Brésil, en Équateur, au Chili, en Colombie, au Mexique, au Venezuela !

La HotList est consultable en ligne tout au long de l’année, occasion de découvrir la richesse et la créativité de l’édition indépendante latino-américaine.

À découvrir également : la WomenList, sélection thématique et internationale inaugurée en 2018, célébrant cette année les luttes des femmes !

Historique…

  • 2009 : les membres d’EDINAR (collectif d’éditeurs indépendants argentins) proposent, lors de la Foire du livre de Buenos Aires, une sélection des meilleurs ouvrages de leur catalogue. Cette sélection est ensuite mise en valeur dans les librairies indépendantes de Buenos Aires.
  • 2010 : l’Argentine est le pays invité d’honneur de la Foire du livre de Francfort, l’édition indépendante argentine est toutefois peu représentée à cette occasion. Les éditeurs indépendants argentins, en partenariat avec la Foire du livre de Francfort, décident alors de présenter une HotList sur le stand des éditeurs indépendants allemands : une vitrine de la diversité et de la qualité de leurs productions.
  • 2017 : la HotList 2017 s’ouvre aux éditeurs indépendants d’Amérique latine ! Grâce à la collaboration avec le collectif Kurt Wolff Stiftung (éditeurs indépendants allemands), une sélection d’une quarantaine de titres d’éditeurs d’Argentine, du Chili, de Colombie, du Pérou, d’Uruguay... est exposée à Francfort, sur la « Reading Island », (Hall 4.1).
  • 2018 : suite au succès de l’édition 2017, la HotList est reconduite et s’étend aux éditeurs brésiliens ! Par ailleurs, une sélection thématique et internationale est lancée : cette année, c’est le thème de la lutte des femmes qui est retenu avec la WomenList 2018, proposant plus de 30 titres édités par des maisons d’édition indépendantes de tous les continents.

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C’est le Jour B !

Ce vendredi 21 septembre, c’est le printemps dans l’hémisphère Sud… et c’est aussi la Journée internationale de la bibliodiversité !

Ne manquez pas la 9e édition du Jour B – une initiative née sous l’impulsion d’éditeurs indépendants en Amérique latine… disséminée aux quatre coins du globe. Pique-niques, lectures, lâchers de livre, débats… les activités du Jour B sont relayées sur le blog du Jour B et sur les réseaux sociaux.

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Oneness vs. the 1% - shattering illusions, seeding freedom

Auteur(s) : Vandana Shiva ; Kartikey Shiva
Pays de parution : Australie, Inde, Royaume-Uni
Langue(s) : anglais
Prix : 350 INR (4 €); .95

Widespread poverty and malnutrition, an alarming refugee crisis, social unrest, economic polarisation... have become our lived reality as the top 1% of the world’s seven-billion-plus population pushes the planet—and all its people—to the social and ecological brink. In Oneness vs. the 1%, Vandana Shiva takes on the Billionaires Club of Gates, Buffett, Zuckerberg and other modern Mughals, whose blindness to the rights of people, and to the destructive impact of their construct of linear progress, have wrought havoc across the world. Their single-minded pursuit of profit has undemocratically enforced uniformity and monocultures, division and separation, monopolies and external control—over finance, food, energy, information, healthcare, and even relationships.

Basing her analysis on explosive little-known facts, Shiva exposes the 1%’s model of philanthrocapitalism, which is about deploying unaccountable money to bypass democratic structures, derail diversity, and impose totalitarian ideas, based on One Science, One Agriculture and One History. She calls for the “resurgence of real knowledge, real intelligence, real wealth, real work, real well-being”, so that people can reclaim their right to : Live Free. Think Free. Breathe Free. Eat Free.

Vandana Shiva is a world-renowned environmental thinker and activist, a leader in the International Forum on Globalisation, and of the Slow Food Movement. Director of Navdanya and of the Research Foundation for Science, Technology and Ecology, and a tireless crusader for farmers’, peasants’ and women’s rights, she is the author and editor of several influential books, including Making Peace with the Earth ; Soil Not Oil ; Seed Sovereignty, Food Security : Women in the Vanguard ; and Who Really Feeds the World ?
Vandana Shiva is the recipient of over 20 international awards, among them the Medal of the Presidency of the Italian Republic (1998) ; the Horizon 3000 Award (Austria, 2001) ; the John Lennon-Yoko Ono Grant for Peace (2008) ; the Sydney Peace Prize (2010) ; the Calgary Peace Prize (2011) ; and the Thomas Merton Award (2011). She was the Fukuoka Grand Prize Laureate in 2012.

Kartikey Shiva is a shatterer of illusions, grower of freedom, and agent of light.

A co-publishing of the English-network of the Alliance : Women Unlimited (India), Spinifex (Australia) and New Internationalist (UK), 2019.
ISBN (Women Unlimited, India) : 978-93-85606-18-2
ISBN (Spinifex Press, Australia) : 978-19-25581-79-9

Oneness vs. the 1% , Australian cover :
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Oneness vs. the 1% , UK cover :
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US, Canada, UK, Italian, Australian, French and Spanish rights sold. All others available.

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Muhammad. A final reckoning

Auteur(s) : Hamed Abdel-Samad
Pays de parution : Allemagne, Canada, France
Langue(s) : farsi
Prix : 14 €

This nonfiction title by a German-Egyptian academic examines stereotypes throughout the history of the prophet Muhammad. The main theme of the book is a representation of the life of Mohammed and the emergence of Islam. Osama bin Laden’s actions, as well as the crimes of Islamist terrorist organizations such as the Islamic State, are also attributed to Muhammad’s willingness to spread Islam through violent subjugation and partial physical liquidation of people of other faiths.

Hamed Abdel-Samad, the author, is born near Cairo in 1972. He worked for UNESCO, at the Institute for Islamic Culture at the University of Erfurt, and at the Institute for Jewish History and Culture at the University of Munich. Abdel-Samad is a member of the German Islam Conference and, according to his publisher, is “considered to be one of the most renowned Islam intellectuals in the German-speaking world”.

The book was first published in German (Mohamed. Eine Abrechnung) by the German publishing house Droemer Verlag in October 2015.
Publishers from the Persian network of the Alliance have translated and co-published the book in Farsi in 2018 : Forough Publishing and Pouya Publishing (Germany), Khavaran Publishing (France) and Pegah Publishing (Canada).

2018 - 250 pages - 13 X 20,5 cm - ISBN : 978-3-943147-63-6

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Camille CLOAREC

Après un master de recherche en Littérature française à la Sorbonne Nouvelle, Camille CLOAREC a travaillé à la Maison de la Poésie à Nantes, puis a été coordinatrice de la vie littéraire au Ciclic (centre du livre, du cinéma et de la culture numérique pour la région Centre-Val de Loire), avant d’être chargée de la promotion du livre et du débat d’idées à l’Ambassade de France au Canada. En 2019, Camille a commencé à apprendre le télougou (langue indienne) à l’Inalco.
Camille rejoint l’équipe de l’Alliance en juillet 2020 ; elle est notamment en charge de l’animation des réseaux linguistiques de l’association et des projets de coéditions et de traductions au sein de l’Alliance.

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Solidarité avec Shahidul Alam (Bangladesh), 8 août 2018

COMMUNIQUÉ
8 août 2018

L’Alliance internationale des éditeurs indépendants, réseau de 553 éditeurs indépendants dans le monde, exprime sa consternation et son désarroi suite à l’enlèvement et à la détention du photographe et militant des droits de l’homme Shahidul Alam, à Dhaka. Shahidul Alam a été un partenaire de l’Alliance, nous donnant ainsi l’occasion de le rencontrer et de collaborer avec lui à plusieurs reprises.

Nous pensons que les accusations portées contre lui en vertu de l’article « 57 des TIC » sont une tentative d’intimidation, usant d’une loi draconienne pour étouffer son droit à la liberté d’expression. Shahidul Alam a été détenu sans procédure légale ; nous avons par ailleurs reçu des informations inquiétantes faisant état de traitements brutaux infligés à un détenu.

Le droit de manifester pacifiquement et la défense de ce droit sont fondamentaux pour la démocratie. L’Alliance exprime sa complète solidarité avec Shahidul Alam et réitère ici son engagement en faveur de la liberté d’expression au Bangladesh, et dans le reste du monde.

Voir ici le film réalisé par New Internationalist (UK) en soutien à Shahidul Alam.

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Fabrication et commercialisation de livres numériques en Afrique de l’Ouest, Cotonou (Bénin), 9-13 juillet 2018

En mai 2016, le Labo numérique de l’Alliance organisait à Abidjan un atelier consacré à la fabrication de livres numériques. Il s’agissait d’une formation au contenu pratique, permettant à une quinzaine d’éditeurs francophones du Sud d’apprendre les bases de la fabrication de fichiers epub à partir d’outils libres mais aussi d’Indesign. Pour la plupart des participants, cet atelier constituait une première initiation à la fabrication de livres numériques. Après deux années d’expérimentations, les éditeurs ont souhaité répliquer, en l’approfondissant, cette formation sur la fabrication de livres numériques (de texte noir et blanc) au format epub, à partir d’Indesign.

L’atelier sera également l’occasion d’aborder les problématiques de distribution et de diffusion numérique en Afrique de l’Ouest et Madagascar en échangeant notamment avec la maison d’édition nigériane Cassava Republic, dans l’optique d’un renforcement des échanges entre l’Afrique anglophone et francophone.

15 participants de 10 pays de la francophonie du Sud (Algérie, Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée Conakry, Haïti, Madagascar, Togo, Sénégal) sont attendus à cet atelier d’une durée de 4,5 jours.

Cet atelier s’inscrit dans le cadre des activités organisées à l’occasion des 20 ans de la maison d’édition Ruisseaux d’Afrique (Bénin). Il est soutenu par l’Organisation internationale de la Francophonie (DFEN).

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Observatoire de la bibliodiversité

Comment nous, éditeurs indépendants, vivons et faisons vivre la francophonie - tribune du 16 février 2018

Tribune de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants, 16 février 2018, publiée par Le Monde Afrique et ActuaLitté.

Souvent, lorsque nous entendons les instances politiques donner leur vision de la francophonie, nous nous demandons si nous devons réagir : rappeler un certain nombre de faits, valoriser les actions de terrain qui agissent pour des échanges équitables, expliquer concrètement comment ces actions se mettent en œuvre, faire parler les acteurs et donner à voir ce qui se vit… La question s’est posée à nouveau quand nous avons appris qu’une consultation publique se tenait sur la promotion de la langue française et du plurilinguisme dans le monde. Nous avons lu les tribunes d’Alain Mabanckou, de Véronique Tadjo, de Pierre Astier, de Françoise Vergès, d’Abdourahman A. Waberi, et nous nous reconnaissons dans leurs propos. Nous prenons le parti, dans le prolongement de leurs mots et dans ce contexte où les médias et les pouvoirs publics abordent les enjeux de la francophonie, de dire ce qu’est pour nous, collectif réunissant 550 éditeurs indépendants dans 52 pays dans le monde, un tel espace.

L’appel à l’« innovation » dans la francophonie, formulé dans le cadre des objectifs de la consultation, pourrait laisser entendre que rien n’a été fait, que rien n’existe et que des avancées ne peuvent venir que par impulsion de la France. Il serait pourtant dommage de ne pas prendre en compte toutes les dynamiques et la richesse du travail d’éditeur qui est mené tous les jours, depuis des décennies, dans tous les espaces francophones.

Dans l’enquête qu’elle a récemment publiée dans Le Monde Afrique, Kidi Bebey montre le dynamisme et la pugnacité de maisons d’édition africaines, qui pour certaines sont nées il y a plus de 25 ans. Ces structures défrichent, osent, tentent, découvrent… avec souvent des moyens minimes… Elles permettent à des réseaux humains de s’organiser, de collaborer, d’échanger, de vivre ensemble, un peu mieux. Elles font vivre la bibliodiversité – la diversité culturelle appliquée au monde du livre – à travers de nouveaux croisements, de nouveaux regards, en tentant de nouvelles approches.

Cette vitalité est ainsi le fait de l’engagement citoyen des professionnels du livre et des lecteurs, qui ensemble construisent des outils et des échanges solidaires, y compris face au manque d’accompagnement des pouvoirs publics. Il suffit pour cela de s’arrêter quelques instants sur la diversité des initiatives de nombreuses structures  : Africultures, découvreur de talents et ressource culturelle unique aujourd’hui menacée ; le collectif Afrilivres, réunissant plus de 30 maisons d’édition en Afrique francophone ; Esprit Panaf, point de rencontres des éditeurs et auteurs d’Afrique francophone avec les lecteurs du Salon du livre d’Alger ; l’Espace de la Diversité pour les littératures de la diversité au Québec et ailleurs ; l’Oiseau Indigo, diffusant des ouvrages dans l’espace francophone, du Sud au Nord ; l’Association internationale des libraires francophones et sa Caravane du livre entre autres ; les nombreux salons en Afrique, à l’initiative d’éditeurs, de libraires et d’auteurs comme la Rentrée littéraire du Mali, Togo BD, le Salon du livre béninois et de la presse jeunesse de Cotonou ; le Salon du livre jeunesse de Conakry… et bien d’autres…

Nous, éditeurs indépendants, dans la francophonie comme ailleurs, prenons des risques pour porter des idées, sommes inventifs dans le développement de nos activités, créatifs dans nos modes d’actions. Nous expérimentons au sein de l’Alliance des modèles de coopération qui ont fait leur preuve, en particulier les coéditions solidaires, pour favoriser la circulation des textes en Afrique francophone (mais aussi en Amérique latine, dans le monde anglophone…). Nous animons également l’Observatoire de la bibliodiversité qui nous permet d’interpeller chaque fois que nécessaire les pouvoirs publics. Nous dénonçons ainsi la mainmise des groupes d’édition français (entre autres) sur les marchés du livre scolaire en Afrique, qui menace gravement l’édition locale et participe d’une hégémonie culturelle. Nous alertons régulièrement sur la pratique préoccupante du don de livres, bien souvent délétère pour la vitalité des écosystèmes du livre locaux. Nous confirmons aussi que les relations éditoriales entre les pays d’Afrique francophone et la France ne pourront exister sans un rééquilibrage des flux économiques, culturels, sans une volonté politique de part et d’autres… et avant tout sans un changement de regards.

Notre francophonie est riche d’une diversité de langues, de cultures, de réalités. Nous ne voulons pas la vivre comme un espace clos et uniforme, comme un carcan. Nous la considérons au regard des autres espaces du monde : nous sommes des éditeurs d’Afrique francophone, d’Europe, d’Amérique latine, d’Inde, d’Australie, d’Afrique du Sud, de Turquie… animés par l’esprit de la Convention de l’Unesco de 2005. La francophonie doit pouvoir s’inscrire dans la bibliodiversité, nous y travaillons tous les jours.

C’est cette vision de la francophonie que nous défendons. Nous pensons qu’elle rend plus curieux, plus tolérants, plus ouverts – c’est sans doute une évidence, mais il semblait utile, aujourd’hui, de le rappeler.

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Les défis de la promotion et de la distribution des livres en langues africaines, Conakry, novembre 2017

Lire ci-contre les « Actes du colloque sur les défis de la promotion et de la distribution des livres en langues africaines », organisé par les éditions Ganndal à Conakry (Guinée Conakry), du 27 au 28 novembre 2017.

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Recommandations « Outils numériques et langues africaines », Conakry, novembre 2017

Lire ci-contre les recommandations et conclusions formulées par les éditeurs d’Afrique francophone à l’issue de l’atelier sur les « Outils numériques et l’édition en langues africaines » organisé par l’Alliance en novembre 2017 à Conakry, grâce au soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie et en partenariat avec les éditions Ganndal.

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Le piratage de livres scolaires au Mali, interview de Sékou Fofana, éditions Donniya (Mali)

Sékou Fofana est directeur littéraire des éditions Donniya (Mali), membre du Bureau de l’Organisation malienne des éditeurs de livres (OMEL) et Secrétaire du Bureau de l’association panafricaine Afrilivres. Les éditions Donniya sont membres de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants.

Peux-tu nous faire un état des lieux du piratage au Mali ? Est-ce un piratage individuel ou industriel ? Quels sont les titres et les genres concernés ?
Au départ, il s’agissait simplement de quelques individus qui le faisaient pour avoir des copies de livres qu’ils n’avaient pas, mais depuis quelques années, nous sommes victimes d’un piratage à grande échelle du manuel scolaire. Les éditions Donniya ne sont pas les seules à être touchées par ce problème, c’est l’ensemble des éditeurs de manuels scolaires qui subissent le piratage. En ce qui concerne les pirates, il s’agit, pour certains, de commerçants qui vont en Chine pour acheter des produits et qui en profitent pour imprimer des livres là-bas, attirés par la manne financière que représente la rentrée scolaire. Ils impriment quelques titres en grande quantité et les font venir au Mali par containers. Certains ne prennent même plus la peine d’aller en Chine et impriment sous nos yeux, directement au Mali. Cela commence vraiment à affecter le travail que nous faisons au quotidien, car ils vendent leurs livres à des prix parfois 10 fois inférieurs aux nôtres, alors qu’ils ne payent ni taxes ni droits d’auteurs. Cela met en péril toute la filière du livre, sachant que, sans les manuels scolaires, beaucoup d’éditeurs ne pourraient pas produire de livres de littérature générale.

Comment les éditeurs maliens ont-ils réagi face à ce phénomène ?
Il y a deux ans, en 2015, les éditions Donniya ont été averties d’un acte de piratage par un de nos employés qui avait eu vent de l’impression de nos livres dans une imprimerie de la place. Nous nous sommes adressés au procureur, et accompagnés de la gendarmerie, nous avons effectué une perquisition dans cette imprimerie. Effectivement, nous avons prouvé qu’ils produisaient des copies de nos livres. L’année suivante, il a refait la même chose, et nous avons décidé d’aller en justice. Comme certaines ONG achetaient ces ouvrages piratés, nous avons aussi porté plainte contre elles. Malheureusement cela n’a pas abouti mais ça a quand même fait une mauvaise publicité aux ONG qui ont décidé de ne plus acquérir de livres piratés.
Dorénavant, nous nous inscrivons dans une logique de lutte collective. Quand il y a un problème, l’éditeur n’intervient pas de façon individuelle mais c’est l’association des éditeurs qui s’en charge et qui sert de rempart pour éviter que ces choses-là ne prospèrent.

Comment se positionnent les pouvoirs publics sur ces questions ?
Chaque fois qu’il y a un problème, nous les saisissons. La dernière fois, c’est le Bureau malien du droit d’auteur qui nous a assistés. Leurs avocats nous ont aidés à rédiger la plainte. En ce sens, nous avons eu de l’accompagnement des pouvoirs publics. Le ministère de la Culture, en tant que tel, ne nous aide pas trop. Ils ont l’expérience avec les musiciens, mais ils n’ont pas réussi à endiguer le problème. Comme ils accordent encore moins d’importance au livre qu’à la musique, nous n’attendons pas grand-chose de ce côté-là. Si dans le futur, ils prennent conscience que le livre est un facteur de développement, peut-être qu’ils s’y intéresseront… Quand nous faisons l’Assemblée générale de notre association, nous invitons les autorités pour les sensibiliser. Nous invitons le ministère de la Culture, la douane et la police mais aussi tous ceux qui sont impliqués de près ou de loin dans l’importation des livres. La douane a en effet autorité pour saisir les livres qui entrent illégalement. Mais dans la pratique, cela ne se fait pas : les gens peuvent rentrer avec des livres sur le territoire malien sans autorisation. Il y a donc beaucoup de sensibilisation à faire dans ce sens.
Les 13 et 14 décembre 2017, nous organisons justement un atelier afin de sensibiliser les autorités sur ce problème. Nous allons les interpeller (les ministères de l’Économie et de la Culture) afin qu’ils prennent des engagements pour nous soutenir.

Avez-vous essayé de faire des campagnes de sensibilisation auprès des familles également ?
Oui, c’est important de faire ce travail car les familles ne comprennent pas pourquoi les livres que nous leur vendons sont plus chers que ceux qu’elles trouvent au marché. On ne peut pas les blâmer de rechercher des livres qui sont moins chers, étant donné que la vie est chère et que quand on a dix enfants à la maison, il faut trouver un moyen d’avoir des manuels pour chaque enfant.
Je pense qu’il faut surtout sensibiliser les libraires par terre car c’est auprès d’eux que les familles vont acquérir les manuels scolaires. Je pense que nous pouvons envisager une coopération avec eux pour qu’ils vendent nos livres. En ce sens, je pense que nous avons une part de responsabilité, car si nous leur permettons d’avoir nos livres à un bon prix, ils seront intéressés pour les vendre. Mais leur bon prix et notre bon prix ne sont pas forcément le même ! À l’heure actuelle, le dialogue n’est toujours pas établi entre les éditeurs et les libraires par terre, je pense qu’il faut essayer de se parler.

Dans un tel contexte, comment envisagez-vous le numérique ? Comme une façon de contourner ce phénomène ou au contraire comme une nouvelle menace ?
Je crois que le numérique peut être une solution, au moins temporaire. Le temps qu’ils comprennent comment pirater nos livres numériques, cela peut nous donner une marge d’avance sur eux. Il faudra du temps pour qu’ils acquièrent ces compétences. Mais cela pose le problème des infrastructures : tout le monde n’a pas encore de tablette ou de smartphone. Il faudrait aussi des investissements des pouvoirs publics dans le domaine du numérique pour le secteur éducatif, mais à ma connaissance il n’y a eu que quelques expériences, peu nombreuses. Cependant, il y a un ministère de l’Économie Numérique, cela laisse entendre qu’ils explorent ce champ. Nous nous disions justement qu’il fallait aller voir ce ministère, au nom de l’Organisation malienne des éditeurs de livres (OMEL), afin de leur proposer un projet de soutien au livre numérique. Ils pourraient être intéressés puisqu’ils n’ont pas de projet de ce genre à l’heure actuelle. À la longue, si nous arrivons à numériser nos contenus, le numérique pourrait être une alternative pour contourner le phénomène de piratage tel que nous le connaissons.

Interview réalisée à Conakry le 23 novembre 2017 par Matthieu Joulin (équipe permanente de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants).

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Manual de edición. Guía para estos tiempos revueltos

Auteur(s) : Manuel GIL
Pays de parution : Argentine
Langue(s) : espagnol

Nouvelle édition publiée en 2017 par la marca editora (Argentine), en coédition avec EDINAR (Argentine) et le CERLALC.
Ouvrage de référence publié initialement par le CERLALC.

ISBN : 978-950-889-299-7
264 pages / 20 X 25 cm

Pour en savoir plus.

Voir également ci-dessous l’édition péruvienne du Manual de edición, éditée par La Travesía Editora, maison d’édition péruvienne, membre du collectif EIP au Pérou.

« Manual de edición », La Travesía Editora, Perú

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Re|Penser les politiques culturelles 2018 (rapport mondial Convention 2005 Unesco)

Re|Penser les politiques culturelles 2018 (rapport mondial Convention 2005 Unesco)
La créativité au cœur du développement

Extrait de la préface du rapport :

« Ce nouveau Rapport Mondial de l’UNESCO “Re|Penser les politiques culturelles” est un outil précieux dans la mise en œuvre de la Convention de 2005 sur la Protection et la Promotion de la Diversité des Expressions Culturelles. Cette Convention désormais ratifiée par 146 Parties, dont l’Union Européenne, est le fer de lance de l’UNESCO dans son action pour renforcer les capacités de production de création et de diffusion des biens, des activités et des services culturels. Les États se voient soutenus dans leur droit souverain de mener des politiques publiques pour le développement de secteurs industriels culturels et créatifs forts et dynamiques.
L’UNESCO s’attache à développer avec eux des politiques publiques plus efficaces et plus durables en ce sens. Notre feuille de route est claire et requière la collaboration des gouvernements et des acteurs nongouvernementaux dans 4 domaines-clés : renforcer la gouvernance de la culture, améliorer les conditions de mobilité des artistes, intégrer la culture dans les stratégies de développement durable, et promouvoir les droits humains et les libertés fondamentales. Ces quatre objectifs sont étroitement liés à l’Agenda 2030 pour le Développement Durable ».

Audrey Azoulay
Directrice générale de l’UNESCO

Lire le rapport en français ici.

Octavio Kulesz, membre du Labo numérique de l’Alliance, est l’auteur du chapitre 3 de ce rapport : Les politiques culturelles à l’ère des plateformes numériques.

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Charte des professionnels de l’édition et code éthique, réalisée par l’Organisation malienne des éditeurs de livres (Mali), 2017

« Ce document a pour objet de préciser les critères permettant de délimiter les contours de la profession d’éditeur de livres, de manuels scolaires et de matériels didactiques au Mali. Il détermine aussi les règles déontologiques et fonctionnelles de base devant régir les relations entre les éditeurs et l‛ensemble des professionnels de la chaîne du livre.
Ce code n’a pas de pouvoir coercitif, mais il constitue une référence pertinente dans la pratique éditoriale et la définition des différents métiers de la chaîne du livre. »

Cette Charte a été réalisée par l’OMEL (Organisation malienne des éditeurs de livres) en avril 2017, qui a autorisé l’Alliance à la diffuser sur son site Internet.

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L’impression numérique de livres en Afrique de l’Ouest et centrale et Madagascar

Étude de faisabilité d’implantation de structures d’impression numérique pour les éditeurs indépendants, par Gilles Colleu (novembre 2017)

Parmi les 80 recommandations issues des Assises internationales de l’édition indépendante (2012-2014), les éditeurs appelaient les pouvoirs publics et les organismes internationaux à « favoriser et soutenir l’implantation d’imprimeries numériques et d’imprimeries à la demande dans les pays (notamment d’Afrique subsaharienne) » pour favoriser l’accès au livre.
L’Alliance a ainsi souhaité lancer en 2016 une étude de faisabilité d’implantation d’imprimeries numériques en Afrique subsaharienne et Madagascar. Avant tout, il s’agissait de savoir si l’impression numérique est une alternative adaptée, et dans quelles conditions. Pour ce faire, l’étude recense les besoins des professionnels locaux  ; puis elle présente les potentialités et les avantages mais aussi les limites de l’impression numérique au vu des réalités contextuelles et des pratiques des éditeurs francophones d’Afrique subsaharienne et Madagascar. Enfin, elle propose des scénarios de faisabilité pour la mise en place de pôles d’impression numérique.

En s’intéressant tout autant à la dimension technique de l’impression numérique qu’à ses potentialités de développement dans un contexte africain francophone, cette étude va au-delà d’une étude de faisabilité et propose des éléments de réflexion sur les modèles économiques et stratégiques de l’édition indépendante.

Cette étude a reçu le soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie.
Une version longue de l’étude existe, réservée aux éditeurs membres de l’Alliance.
Pour toute question ou commentaire, n’hésitez pas à contacter l’équipe de l’Alliance.

Gilles COLLEU, auteur de l’étude
Ancien professeur de l’IUT des métiers du livre d’Aix-en-Provence, ancien Directeur de la production et du numérique pour les éditions Actes Sud, Gilles Colleu a fondé et dirige avec Jutta Hepke les éditions Vents d’ailleurs (La Roque d’Anthéron, France), membres de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants. Il cogère le pôle d’impression numérique Yenooa et l’incubateur Rue des éditeurs et participe activement au Labo numérique de l’Alliance (tutorat, formation).

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Francfort en français : appel à la cohérence pour plus de bibliodiversité

Alors que s’ouvre d’ici quelques semaines la Foire du livre de Francfort (11-15 octobre 2017), mettant à l’honneur la France et les langues françaises, l’Alliance internationale des éditeurs indépendants souhaite rappeler certains enjeux essentiels pour les éditeurs indépendants et la bibliodiversité, tels qu’exprimés par les 400 éditeurs de 50 pays en 2014, dans la Déclaration internationale des éditeurs et éditrices indépendants.

La France a souhaité, dans le cadre de son invitation à Francfort, accorder une place aux éditeurs du Sud et nous nous félicitons de cette belle opportunité. Nous espérons ainsi que cette ouverture constituera une étape supplémentaire pour que les professionnels francophones apprennent à se connaître davantage, à dialoguer et échanger. Ces rapports de confiance et de curiosité, qui sont au cœur de l’Alliance, ont en effet fait leur preuve depuis plus de 15 ans, ayant donné naissance à des coéditions et des traductions inédites entre les continents.

Cependant, d’autres aspects de « Francfort en Français » vont à l’encontre de cette dynamique positive. Des opérations de dons de livres de la France vers l’Afrique, entre autres, sont ainsi organisées à Francfort cette année. En particulier, les 30 000 livres qui seront présentés sur le Pavillon français sont destinés à être distribués dans plusieurs pays à l’issue de la Foire – et ce alors même qu’une vingtaine d’éditeurs africains sont invités à prendre part à la Foire, sur un stand « Afrique/Haïti ». Comme nous le mentionnions dans plusieurs communiqués et dans le programme de nos activités à Francfort (voir ici), les dons de livres, même s’ils procèdent d’une bonne intention, peuvent venir fragiliser l’économie locale de la chaîne du livre. Ils représentent aussi une hégémonie culturelle violente s’ils ne sont pas précautionneusement pensés avec les professionnels du livre des régions destinataires qui sont les relais et médiateurs auprès des lecteurs.

Nous appelons ainsi à la responsabilité de chacun : pouvoirs publics, associations et professionnels, pour que ces dons soient faits en concertation avec les éditeurs africains présents mais aussi en dialogue avec les libraires locaux africains. Il s’agit des conditions élémentaires pour des échanges équilibrés et respectueux de l’environnement des acteurs.

Il est urgent de repenser le don de livres. Il est prioritaire d’encourager et de soutenir des partenariats éditoriaux équitables et pérennes.

Nous espérons que la volonté de montrer la francophonie dans sa diversité et pluralité à Francfort s’accompagnera d’actes significatifs de la part des pouvoirs publics au Nord comme au Sud. Il est en effet indispensable qu’une volonté politique accompagne un changement de prisme et de rapports entre les pays de la francophonie.

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La bande dessinée au Niger

Peu connu pour son dynamisme en matière de BD, de livres illustrés ou de presse satirique, le Niger n’est pas, a priori, un terrain favorable à l’expression des illustrateurs et des dessinateurs. Démonstration avec cet état des lieux des productions en matière de bandes dessinées.

Lire l’article intégral : « La bande dessinée au Niger », par Christophe Cassiau-Haurie.
Un état des lieux publié par Africultures, le 29 août 2017 à retrouver ici.

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