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L’Alliance

HotLists Amérique latine et monde arabe 2020 !

Cette année, à l’occasion de la Foire du livre de Francfort (14-18 octobre 2020), deux HotList sont présentées… de manière virtuelle !

Une HotList latino-américaine - 4e édition : sélection de titres de plus de 35 maisons d’édition indépendantes latino-américaines de 8 pays (Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Équateur, Mexique, Pérou, Uruguay) et de tous genres confondus : littérature, sciences humaines, jeunesse, BD… Retrouvez la HotList latino-américaine 2020 en ligne ici ! Les HotList précédentes sont aussi en ligne, ici.
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Une HotList du monde arabe - une toute première ! : si le monde arabe a en partage une langue, la langue arabe, qui en a cimenté la culture au long des siècles, celle-ci est loin d’être la seule. Du Maghreb au Machreq, de la corne de l’Afrique au Cham, cet immense espace recouvre des réalités multiples. La diversité linguistique lui est donc inhérente. Plus de 30 maisons d’édition indépendantes de 7 pays (Algérie, Égypte, Liban, Maroc, Quatar, Syrie et Tunisie) vous proposent une immersion dans la littérature, les sciences humaines, la littérature jeunesse du monde arabe ! À travers cette HotList, les éditrices et éditeurs indépendant.e.s du monde arabe vous invitent à découvrir les 1001 facettes de la création littéraire et intellectuelle de leur pays, en ligne ici !
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Les HotList, si elles permettent de découvrir la créativité de l’édition indépendante, sont également des outils facilitant les échanges de droits : les livres et les autrices/auteurs sont présentés dans la langue d’origine du livre et en anglais, les contacts des maisons d’édition sont facilement accessibles et à jour – ces catalogues sont ainsi à consulter et utiliser tout au long de l’année !

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Liban : regards croisés d’éditeurs, “l’édition est le secteur le plus affecté”, septembre 2020

Sept éditeurs indépendants au Liban témoignent, dans une série d’interviews réalisées (et traduits de l’arabe vers le français) par l’Alliance, publiées par ActuaLitté le 29 septembre 2020. Ces interviews croisées sont ici restituées, à retrouver par ailleurs sur le site d’ActuaLitté.

D’après vous, que se passe-t-il aujourd’hui au Liban ? Quelle analyse portez-vous sur les récents événements dramatiques qui ont eu lieu dans le pays ? En quoi vont-ils contribuer à aggraver la crise actuelle ?

  • Hassan Khalil, Dar Al Farabi : Le Liban, en ce moment, est en pleine crise et dans tous les domaines : politique, économique et sociale. Une crise politique et économique issue de longues années d’absence d’une vraie politique et de mauvaises stratégies menées par la classe dirigeante, qui a pris l’autorité à la fin de la guerre civile en 1991 jusqu’à présent. Corruption, partage de l’autorité entre les confessions, absence de démocratie, régimes électoraux démodés, absence de responsabilité…
    Depuis le 17 octobre dernier, une forte protestation contre cette situation éclate et, désormais, le peuple libanais est dans la rue : protestation, manifestation, grève, affrontement… afin de changer le régime politique vers un autre, juste et moderne. L’effondrement du régime devient en ce moment-vérité, et tout ce que nous avons vécu depuis le 17 octobre était les symptômes de cet effondrement.
  • Ismaïl al-Tawil, Centre d’études pour l’unité arabe : Nous sommes confrontés depuis des mois à de graves difficultés économiques. La livre libanaise s’est dépréciée, les avoirs de la Banque centrale en devises fortes ont fondu et on ne trouve plus le dollar que sur le marché noir. Avant le dollar valait 1 500 livres libanaises, il a maintenant franchi la barre des 10 000 livres — un taux de change tellement élevé qu’il en est choquant.
    Et ce sont nos politiciens corrompus qui en sont responsables. Il y a aussi le coronavirus, qui a gelé l’activité économique, et enfin la gigantesque explosion de cet entrepôt dans le port de Beyrouth. Ça ressemblait à une explosion nucléaire ; elle a endommagé la majorité des bâtiments, et fait des milliers de blessés et des centaines de victimes.
  • Rabih Berro, Dar Jadawel : Ce qui se passe aujourd’hui au Liban c’est, à l’échelle régionale et internationale, une lutte d’influence entre différents États. Les récents événements dramatiques sont le résultat de l’immense carence des gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays. Leur seul souci était de piller le pays, pas de le développer. Quant à l’aggravation de la crise, elle est inévitable ; et il est aussi certain que toutes les forces politiques vont essayer de tirer profit de la crise, favorisant ainsi les États étrangers en concurrence pour exercer leur influence dans le pays.
    La récente catastrophe [l’explosion dans le port de Beyrouth] est la conséquence de cette situation générale, car elle résulte de la négligence rampante dans le secteur public.
  • Rabih Kesserwan, Al Maaref Forum : Nous vivons un enchevêtrement de crises, sur les plans politique, économique et social, qui remontent à trois décennies. La crise se propage en même temps qu’on assiste à un repli des acteurs internationaux et régionaux, des acteurs qui entouraient le Liban de leurs soins et dont le rôle a longtemps été de contenir ces crises.
  • Hassan Yaghi, Dar al-Tanweer : Difficile de répondre à cette question, car cela demande de présenter toute une variété de points de vue. Au Liban, il n’y a pas seulement deux points de vue, par exemple celui du gouvernement et celui de l’opposition, même le mouvement de protestation est divisé et impuissant pour parler d’une seule voix. L’ensemble de la société libanaise est en effet gangréné par le confessionnalisme.
    Si le peuple libanais ne parvient pas à se débarrasser de cette maladie, le vrai problème du pays, il ne pourra jamais sortir de cette situation. Je pense que ce qui s’est passé est le résultat de la déliquescence, et même de l’effondrement de l’État et de ses institutions, malgré le pouvoir du gouvernement : il existe une différence entre le pouvoir gouvernemental et l’État…
    Le gouvernement est fort, grâce au pouvoir des leaders communautaires et en raison des divisions qui traversent la société : les différents camps ont peur les uns des autres. Personne ne pouvait imaginer que les dirigeants du pays allaient non seulement voler l’argent des impôts, mais aussi celui qu’ils avaient emprunté au nom du peuple libanais, sans oublier cet argent reçu de l’étranger qui sert à acheter nos dirigeants et une frange importante de la population.
    Mais pire encore, ils ont aussi volé les économies du peuple et de leurs fils qui avaient émigré et épargné pour leurs vieux jours… le plus ignoble des vols… Pour couronner le tout, il y a eu cette explosion, sur laquelle il est difficile de mettre des mots, on ne peut pas la décrire. Et pourtant c’est toujours les mêmes au pouvoir… Je pense malheureusement que le peuple est aussi responsable de la situation dans laquelle il se trouve…
  • Nabil Mroueh, Arab Diffusion Company : Le Liban est plongé dans une longue nuit, une crise où s’accumulent les calamités qui a puissamment impacté le secteur de l’édition : crise économique multiforme, mouvements de protestation, crise des liquidités, et enfin propagation de l’épidémie du coronavirus et perturbation des transports maritimes et terrestres suite à l’explosion dans le port de Beyrouth. Tous ces facteurs ont contribué à mettre les secteurs libanais de l’impression et de l’édition à l’arrêt.
    Il faut encore ajouter l’annulation des foires du livre dans les pays arabes — qui constituaient l’une des rentrées d’argent les plus importantes des éditeurs arabes et étaient le lieu pour faire connaître et travailler à la diffusion des nouveaux ouvrages — ainsi que la hausse des prix du papier, des fournitures et des coûts d’impression, qui doivent maintenant être réglés en dollars et en espèces. Ce que ne sont pas en mesure de faire les éditeurs, car les banques refusent de fournir des liquidités aux déposants.

La propagation du coronavirus a été à l’origine de tensions sociales. Qu’en est-il pour vous en tant que maison d’édition, comment se sont passés les derniers mois ?

  • Hassan Khalil, Dar Al Farabi : Notre situation est celle de tout le peuple libanais. La crise économique et l’effondrement de la livre libanaise face au dollar pèsent beaucoup sur la capacité des Libanais, au moins pour garantir les besoins nécessaires ; manger et se déplacer. Notre préoccupation aujourd’hui est de pouvoir garantir les salaires de nos employés (bien que ce salaire ait perdu 80 % de sa valeur), et ensuite… de dépasser cette situation et pouvoir continuer à faire notre travail.
  • Salim al-Zariqani, Dar Kitab al-Jadid al-Moutahida : Le coronavirus n’a pas seulement provoqué des tensions sociales ; c’est la vie même qui a été affectée dans le monde entier, dans tous les détails du quotidien. L’épidémie a conduit à la mise en place d’un confinement de plusieurs semaines, la fermeture complète des institutions, des entreprises et des maisons d’édition, une perturbation des transports aériens, du fret et du courrier…
    En tant que maison d’édition, nous avons été très affectés, notamment par l’arrêt des foires du livre dans le monde arabe. Il nous a fallu suspendre notre calendrier de publication. Les entrées d’argent se sont taries, nous avons donc dû licencier certains de nos employés, tandis que d’autres ont vu leur salaire divisé par deux ou par trois… La plupart des maisons d’édition, dans tous les pays arabes, sont menacées de faillite.
    Parmi les difficultés qui paralysent nos activités, il y a notamment l’extension de la contrefaçon papier, et l’aggravation alarmante du phénomène des copies numériques pirates. Les fédérations et associations professionnelles sont impuissantes face à la crise qui frappe le secteur. Elles se sont révélées incapables d’avancer des solutions efficaces et des propositions convaincantes…
  • Ismaïl al-Tawil, Centre d’études pour l’unité arabe : Les derniers mois ont bien sûr été catastrophiques pour les propriétaires de maisons d’édition et ceux qui y travaillent. L’État n’a malheureusement apporté aucune aide au secteur, et nous n’avons pas non plus reçu d’aide du ministère de la Culture ou de l’Association des éditeurs arabes, pas même du Syndicat des éditeurs libanais. Si l’épidémie de Covid-19 continue, les foires du livre ne pourront pas reprendre, il n’y aura donc pas de rentrées d’argent pour les maisons d’édition : cela conduira inévitablement un grand nombre d’entre elles à la faillite.
  • Rabih Berro, Dar Jadawel : Le secteur de l’édition est celui qui est le plus affecté par la situation difficile que traverse le pays ; le livre étant considéré comme un luxe, la demande a donc diminué à la lumière de la crise économique étouffante qui sévit au Liban. Et la propagation du coronavirus renforce les tensions sociales. Notre situation est très difficile. Nous avons presque arrêté toutes nos activités en raison de l’épidémie, qui a entrainé l’annulation de la plupart des foires du livre dans les pays arabes.
  • Hassan Yaghi, Dar al-Tanweer : Nous traversons une période extrêmement difficile. Que peut-on dire au sujet d’un État dont les ressources ont été pillées, qui doit affronter les conséquences de l’épidémie de coronavirus et celles de la terrible explosion qui a frappé Beyrouth ? Les éditeurs sont menacés de tous les côtés, la plupart d’entre nous ont arrêté de travailler et tiennent avec le peu qu’il leur reste. Nous ne pouvons pas nous en sortir, et nous n’avons aucun espoir de recevoir de l’aide… Je pense que personne ne se soucie du secteur de l’édition…
    Il y a des problèmes bien plus graves, comme la faim, qui menace aux portes. On ne peut pas en attendre d’un État déjà à genoux… La seule chose que nous pouvons faire c’est attendre la réouverture des frontières et la fin du confinement, car par nature nos activités dépendent des marchés étrangers… quand cela arrivera, je pense que notre situation s’améliora peut-être…

Quelles aides l’État libanais a-t-il apporté au secteur de l’édition pendant cette période ?

  • Hassan Khalil, Dar Al Farabi : Rien du tout, il n’y a pas une politique gouvernementale pour aider les éditeurs au Liban.
  • Salim al-Zariqani, Dar Kitab al-Jadid al-Moutahida : Pas la moindre… et au contraire nous sommes tenus, pendant cette crise, de régler tout ce que nous lui devons : impôts, assurances, factures (électricité, eau, téléphone), taxes municipales, sans oublier toutes nos autres dépenses courantes.
  • Rabih Berro, Dar Jadawel : Nous n’avons reçu aucun soutien de l’État, pas même sur le plan moral. Ce dont seront faits les prochains moins reste encore inconnu.
  • Nabil Mroueh, Arab Diffusion Company : Si nous avons été forcés de réduire notre rythme de publication de nouveaux ouvrages, nous avons dû continuer à payer les salaires de nos employés et engager les dépenses urgentes pour tenir et surmonter la crise. L’État n’a fourni aucune aide ni aucune facilité de paiement aux éditeurs, contrairement à ce qu’il a fait pour d’autres secteurs, qui ont ainsi pu continuer à emprunter auprès du secteur bancaire.

Comment pensez-vous que la situation va évoluer dans les mois à venir ?

  • Hassan Khalil, Dar Al Farabi : Compliquée à l’absence d’une solution durable pour la situation. Nous sommes en pleine crise politique et économique, aucune voie sérieuse est ouverte en ce moment. Pauvreté partout, toutes les estimations donnent un futur très sombre pour les Libanais. Et si nous ajoutons le dernier accident (l’explosion au port du Beyrouth) et la démission du gouvernement, je pourrais dire que le Liban, en ce moment, est dans une impasse sans issue. Mais, malgré ça, on garde l’espoir.
  • Salim al-Zariqani, Dar Kitab al-Jadid al-Moutahida : Nous attendons encore que la crise se calme un peu, mais en vérité personne ne sait ce qui va se passer, ni quelle sera la situation dans les prochains mois. Dans le monde arabe, nous n’avons pas de centres d’études spécialisés ni de véritables centres de veille stratégique à même de formuler des solutions et des propositions qui nous permettraient d’avancer dans la bonne direction.
  • Hassan Yaghi, Dar al-Tanweer : Nous attendons que la vie reprenne son cours normal dans les pays arabes, et tout particulièrement ceux du Golfe : nous attendons en premier lieu la reprise des foires du livre, les principales sources de rentrées d’argent, bien qu’il soit de plus en plus cher et difficile d’y participer… et aussi la réouverture des librairies… Mais ce dont nous souffrons le plus, c’est la contrefaçon et le piratage… S’il y a bien une chose pour aider le secteur, c’est lutter contre le piratage. Ce serait vraiment salutaire.

Crédit photo : Jeanne Menjoulet, CC BY SA ND 2.0

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Journée internationale de la bibliodiversité, 21 septembre 2020

En cette année si particulière, les éditrices et éditeurs indépendant.e.s du monde entier fêtent les 10 ans de la Journée internationale de la bibliodiversité (Jour B), le 21 septembre, jour du printemps dans l’hémisphère Sud.

© vidéo : Daniel Aguilera et son équipe (Chili)
© musique : Chill Acoustic, licencia de atribución de Creative Commons, proveída por Oak Studios.

Une journée pour mettre à l’honneur l’édition indépendante et de la bibliodiversité, à ne pas manquer !

Voir les vidéos des années précédentes ici.

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Le dodo aux plumes d’or

Auteur(s) : Corinne FLEURY (texte) ; Sébastien PELON (illustrations)
Pays de parution : Côte d’Ivoire, Maurice

Dans un village de l’île Maurice vit le dodo aux plumes d’or. Son fabuleux pouvoir attire la convoitise des villageois. Le dodo est menaceì. Seule la bonne femme Mimine décide de le protéger. Mais saura-t-elle déjouer les ruses des cupides villageois ?

Une coédition panafricaine réunissant l’Atelier des nomades (Île Maurice) et les éditions Éburnie (Côte d’Ivoire).

Date de publication : septembre 2020

Cette coédition solidaire est issue d’un atelier sur la littérature jeunesse organisé par l’Alliance à Abidjan, en mai 2019, dans le cadre des Assises internationales de l’édition indépendante 2019-2021. Elle a reçu le soutien de l’Agence française de développement.

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Contes de l’Île Maurice

Auteur(s) : Shenaz PATEL (texte) ; Sébastien PELON (illustrations)
Pays de parution : Côte d’Ivoire, Maurice

Comment Tizan a transformé une sauterelle en vache ? Pourquoi un éléphant et une baleine sont convaincus qu’un petit lièvre est beaucoup plus fort qu’eux ? Autour de Tizan, du compère jaco, du lièvre et des personnages populaires de la tradition orale mauricienne, ce recueil réunit 9 contes rusés et drôles pour découvrir une île Maurice remplie de malice.

Une coédition panafricaine réunissant l’Atelier des nomades (Île Maurice) et les éditions Éburnie (Côte d’Ivoire).

Date de publication : septembre 2020

Cette coédition solidaire est issue d’un atelier sur la littérature jeunesse organisé par l’Alliance à Abidjan, en mai 2019, dans le cadre des Assises internationales de l’édition indépendante 2019-2021. Elle a reçu le soutien de l’Agence française de développement.

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Les quatre frères

Auteur(s) : Bienvenue GNIMPO N'KOUÉ (texte) ; Ayoutoufèï GUÉDÉGUÉ (illustrations)
Pays de parution : Bénin, Côte d’Ivoire

Une coédition panafricaine réunissant les éditions Ruisseaux d’Afrique (Bénin) et les éditions Vallesse (Côte d’Ivoire).

Date de publication : septembre 2020

Cette coédition solidaire est issue d’un atelier sur la littérature jeunesse organisé par l’Alliance à Abidjan, en mai 2019, dans le cadre des Assises internationales de l’édition indépendante 2019-2021. Elle a reçu le soutien de l’Agence française de développement.

Les illustrations de ce livre ont reçu, en 2018, le 1er prix de la première édition du prix Hervé Gigot pour l’illustration du livre jeunesse en Afrique, initié par les éditions Ruisseaux d’Afrique (Bénin).

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Le soir autour du feu

Auteur(s) : Sylvie NTSAMÉ
Pays de parution : Gabon, République démocratique du Congo

Une coédition panafricaine réunissant les éditions Ntsamé (Gabon) et les éditions Elondja (RDC).

Date de publication : septembre 2020

Cette coédition solidaire est issue d’un atelier sur la littérature jeunesse organisé par l’Alliance à Abidjan, en mai 2019, dans le cadre des Assises internationales de l’édition indépendante 2019-2021. Elle a reçu le soutien de l’Agence française de développement.

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La Forêt sacrée

Auteur(s) : Nicolas CONDÉ (texte) ; Irina CONDÉ (illustrations)
Pays de parution : Bénin, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, République démocratique du Congo, Togo
Langue(s) : français

Koné a l’âge de rentrer dans la forêt sacrée pour en ramener un animal fantastique qui l’accompagnera toute sa vie. Mais la forêt est pleine de dangers et les animaux sont devenus difficiles et rares à trouver. Quand Koné rencontre enfin le camélion, comprendra-t-il le message et sera-t-il capable de mener à bien sa mission ?

Une coédition panafricaine réunissant les éditions Ganndal (Guinée Conakry), les éditions Éburnie (Côte d’Ivoire), Ruisseaux d’Afrique (Bénin), Graines de Pensées (Togo), les éditions Ntsamé (Gabon) et les éditions Elondja (RDC).

Date de publication : septembre 2020

Cette coédition solidaire est issue d’un atelier sur la littérature jeunesse organisé par l’Alliance à Abidjan, en mai 2019, dans le cadre des Assises internationales de l’édition indépendante 2019-2021. Elle a reçu le soutien de l’Agence française de développement.

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Que dire, et où le dire ? : lettre ouverte des éditrices et éditeurs indépendant.e.s aux autrices, auteurs et intellectuel.le.s engagé.e.s pour un monde plus juste, juillet 2020

« Alors que nous sommes entrés dans le XXIe siècle, il est difficile de dissocier la fin des moyens : que dire, et où le dire ? Ainsi, nous constatons que beaucoup d’idées et d’écrits cherchant à promouvoir le débat, la création et la pensée critique, la justice et l’égalité sont publiés dans des grands conglomérats aux multiples labels éditoriaux. Le pouvoir transformateur de ces œuvres n’est-il pas réduit à néant lorsqu’elles plongent dans les rouages de l’industrie du divertissement ? C’est un fait, les sociétés transnationales, quel que soit leur domaine d’action, sont l’expression même du système qui nous domine. Les choisir comme maisons d’édition, n’est-ce pas, d’une manière ou d’une autre, laisser le monde des idées transformatrices aux mains de ceux qui jettent les bases du modèle que nous critiquons ? N’est-ce pas renforcer le contrôle du grand capital sur la parole et notre vie quotidienne ? Par ailleurs, comment ne pas s’interroger sur les investissements croisés des groupes d’entreprises qui possèdent les maisons d’édition ? Et, ces croisements sont-ils neutres ? »

Dans cette lettre ouverte, les éditrices et éditeurs indépendant.e.s proposent à l’ensemble des acteurs du livre de réfléchir avec elles et eux à leurs pratiques, et aux impacts qui en découlent. Elles et ils appellent notamment les auteurs, les universitaires et les intellectuels à travailler pour des projets dont la vocation est de transformer l’ordre des choses et non de le consolider, à publier leurs œuvres dans les maisons d’édition indépendantes de leur pays, et à privilégier également des maisons d’édition indépendantes lorsqu’il s’agit de céder les droits étrangers et de traduction.

Alors que le monde entier subit les conséquences sanitaires, sociales, économiques de la pandémie, les écosystèmes du livre et les maisons d’édition indépendantes sont davantage fragilisées, et pour certaines, tentent de survivre. Si la solidarité entre les créateurs et les professionnels du livre est un des fondements pour la bibliodiversité, cette solidarité s’avère vitale dans le contexte actuel.

Lire la lettre ici.
Cette lettre est également disponible en espagnol, anglais, arabe et portugais.

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Observatoire de la bibliodiversité

« Quelles nouvelles pratiques du don de livres en Afrique ? », Congrés de l’IFLA, Lyon (France), 16-22 août 2014

Dans le cadre du 80e Congrès de l’IFLA (International Federation of Library Associations and Institutions), du 16 au 22 août 2014 à Lyon (France), l’Alliance internationale des éditeurs indépendants présentera une communication sur « Quelles nouvelles pratiques du don de livres pour répondre au besoin des jeunes lecteurs africains dans les bibliothèques ? »
Cette analyse sur les pratiques de don de livres et ses répercussions autant sur les lecteurs que sur la chaînes du livre en Afrique francophone, est écrite par Marie Michèle RAZAFINTSALAMA (éditions Jeunes malgaches, Madagascar) et l’équipe de l’Alliance. Elle poursuit les recherches et le travail de sensibilisation entamés par un groupe d’éditeurs membres de l’Alliance depuis plusieurs années sur les enjeux du don de livres pour la bibliodiversité. Cette intervention vient également dans le prolongement de l’atelier sur le don de livres tenu en mars 2013 à Paris (Assises internationales de l’édition indépendante).

Pour lire la communication « Quelles nouvelles pratiques du don de livres pour répondre au besoin des jeunes lecteurs africains dans les bibliothèques ? » (IFLA 2014), voir ici.

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Les langues locales et nationales : quelles opportunités pour l’édition ?, 11 au 13 juin 2013, Ouagadougou (Burkina Faso)

Alors qu’il existe de nombreuses langues africaines, l’édition en langues locales est encore quasi-inexistante, du fait de la présence dominante de langues héritées de la colonisation. Cependant, des éditeurs publient en langues locales et touchent ainsi un lectorat souvent isolé. Pour perpétuer des textes, pour promouvoir des auteurs, pour faire circuler les idées le plus largement possible, des éditeurs ont souhaité se réunir pour développer des flux de traductions d’une langue africaine à une autre, pour monter des projets de coéditions bilingues ou trilingues – représentatifs de la diversité linguistique en Afrique.

Comment mettre en place ces projets ? Comment les nouvelles technologies peuvent-elles les favoriser ? À partir d’un état des lieux de l’édition en langues nationales et locales, réalisé par les participants en préparation de cet atelier, les éditeurs proposeront des projets éditoriaux collectifs, qui pourront être réalisés dans les prochaines années, avec le soutien de l’Alliance notamment. La mise en place d’un salon du livre en langues africaines sera également au centre des discussions : ce salon pourrait en effet être le prochain rendez-vous donné aux pouvoirs publics pour que des mesures soient prises en faveur de l’apprentissage et de l’édition en langues nationales.

À travers les échanges d’expériences des 8 éditeurs réunis à Ouagadougou et les contributions des différents intervenants, l’atelier a ainsi pour enjeux de :

  • sensibiliser les pouvoirs publics au développement de l’apprentissage en langues nationales ;
  • formuler des propositions concrètes à destination des organismes travaillant en faveur des langues locales ;
  • formuler des recommandations à destination des professionnels du livre pour la mise en place d’un salon du livre en langues locales et pour le développement de projets éditoriaux en langues africaines.

Cet atelier est soutenu par la Direction du développement et de la Coopération (DDC) en Suisse.

Retrouvez ici Marie Michèle RAZAFINSTALAMA (éditions Jeunes malgaches à Madagascar) et Aliou SOW (éditions Ganndal en Guinée-Conakry) dans l’émission « Danse avec les mots » du 3 juillet 2013 consacrée à l’édition en langues africaines, enregistrée par Yvan AMAR à Ouagadougou, en marge de l’atelier sur l’édition en langues africaines organisé par l’Alliance.

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La littérature jeunesse africaine : quelle visibilité sur le marché international ?

Pays de parution : Italie

Depuis 2009, l’Alliance a développé à la demande d’éditeurs membres une petite activité de diffusion et de distribution en France d’ouvrages jeunesse édités en Afrique (le fonds « Lectures d’Afrique(s) »). Ce fonds répond à un double enjeu : rendre accessible et visible sur les marchés du Nord la production éditée en Afrique et, plus modestement, participer à un rééquilibrage des flux commerciaux entre le Sud et le Nord.
Le secteur de la jeunesse, en plein essor dans de nombreuses régions du monde, est stratégique dans des pays où l’édition est émergente. Bien que soucieux de leur lectorat local, les éditeurs en Afrique aspirent à être reconnus à l’international. Leur participation à des salons du livre au Nord, comme le Salon du livre et de la presse jeunesse de Seine-Saint-Denis, révèle l’existence d’un lectorat sur les marchés du Nord.

Si la production africaine se vend au grand public, s’achète-t-elle pour autant dans le cadre de foires de ventes de droits ? Quels sont les préalables nécessaires pour participer à ces foires professionnelles ? La littérature africaine y trouverait-elle des acquéreurs ?

En partenariat avec la Foire du livre de jeunesse de Bologne, l’Alliance réunit huit éditeurs africains à Bologne du 23 au 27 mars 2013.
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À travers des échanges d’expériences et l’intervention d’une agent littéraire spécialisée dans la cession de droits (principalement au service de petites maisons d’édition jeunesse), les éditeurs travailleront sur les points suivants :
• repérer les catalogues pertinents en vue d’une cession de droits d’auteurs ;
• développer des outils de promotion favorisant la présentation de sa production ;
• négocier des droits et assurer le suivi des contacts….

Par ailleurs, les éditeurs s’interrogeront sur les normes éditoriales dans la conception et la fabrication des livres, normes qui peuvent faciliter l’accès aux marchés internationaux, tout en présentant un risque de standardisation des productions. Comment concilier l’édition de ses ouvrages à un double niveau, en s’adressant à la fois à un lectorat local et potentiellement à l’international ?

Un temps de l’atelier sera consacré à la formulation d’un plaidoyer proposant une série de recommandations, en direction des foires du livre pour y favoriser la présence d’éditeurs du Sud.

Enfin, cette rencontre donnera lieu à une foire aux projets, un « mini Bologne » pouvant aboutir à des propositions de traductions, de cessions de droits et de coéditions. Certains de ces projets pourront être soutenus par l’Alliance par la suite.

En prolongement de l’atelier, des rendez-vous avec des éditeurs et des structures soutenant l’édition jeunesse ont été pris durant la Foire, permettant d’illustrer concrètement les réflexions menées les deux jours précédents, de mieux découvrir et comprendre les rouages et les mécanismes d’une foire comme celle de Bologne. Nous espérons que cet accompagnement permettra aux éditeurs de renouveler et pérenniser leur présence lors de cette foire… et qu’à terme, la littérature jeunesse africaine se positionne plus visiblement sur les marchés internationaux.

L’Alliance remercie très chaleureusement la Foire du livre de jeunesse de Bologne, la Fondation de France, le Centre national du livre et l’Institut français de Madagascar pour leurs soutiens, indispensables à la mise en place de cet atelier.

Les premières conclusions de cet atelier sont disponibles ci-dessous. Le compte-rendu complet de cet atelier est en cours de réalisation.

Découvrez l’article relatif à cet atelier, publié le 20 mai 2013 sur le blog PaperTiger.

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Le don de livres : un système à repenser ?, atelier tenu en 2013, Paris (France)

Si de nombreux débats et discussions sur le don de livres ont eu lieu, rares sont ceux qui ont pris en compte, en complément du point de vue indispensable des collectifs professionnels de bibliothécaires, celui des éditeurs et des libraires.

Cet atelier se fixe ainsi 3 objectifs principaux :
interroger les pratiques existantes et l’incidence de la « chaîne du don » sur la « chaîne du livre » du point de vue des bibliothécaires, des éditeurs et des libraires locaux ;
interroger, promouvoir et « compléter », le cas échéant, les outils de référence existants (entre autres la Charte du don de livres réalisée par l’association Culture et développement, en partenariat avec plusieurs structures et institutions) ;
proposer des alternatives réalistes et pérennes aux dons de livres « classiques », permettant nous l’espérons de nourrir et enrichir les pratiques actuelles, au regard de l’expérience des professionnels locaux.

L’Alliance remercie chaleureusement la Région Ile-de-France pour son soutien et sa confiance et la BULAC (Bibliothèque universitaire des langues et civilisations) pour son accueil dans ses locaux.

Les premières conclusions de cet atelier sont disponibles ci-dessous.

Découvrez aussi les effets par ricochet de l’atelier sur le don de livres :
un article sur Africultures, une émission sur RFI, un article dans le quotidien malgache L’Express de Madagascar...

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Prédations

Des livres déversés sur un marché par conteneurs entiers, des livres produits dans un autre contexte culturel donnés gratuitement aux lecteurs ou aux bibliothèques publiques, la mise en place de succursales locales par des groupes éditoriaux venus d’ailleurs et visant à créer les conditions d’un monopole… À travers quelques exemples d’interventions dommageables pour les marchés éditoriaux en voie de développement, Étienne GALLIAND (fondateur de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants) dresse un panorama des actes de prédation directs ou indirects que subissent les marchés émergents. Un panorama édifiant.

En complément de cet article, consultez ici le Guide du partenariat éditorial équitable mais aussi les réflexions, rencontres, outils et plaidoyers que l’Alliance a développé sur les marchés du livre scolaire et le don de livres notamment.

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Éditer pour la jeunesse en Inde

Pays de parution : Inde

Au contraire d’autres pays asiatiques comme la Corée et le Japon, le paysage du livre indien pour la jeunesse reste très peu connu en France, y compris dans le milieu des professionnels du livre.
En effet, le marché du livre en Inde est spécifique : le pays est très grand ce qui rend la distribution difficile, de nombreuses langues sont parlées et écrites, et il existe un fossé important entre les habitudes de consommation culturelle en milieu rural et en milieu urbain. Pour faire face à ces obstacles, les éditeurs indépendants développent des stratégies éditoriales originales et parfois inédites.
Au vu du manque de données et d’études sur l’édition en Inde, cette
étude s’appuie sur de nombreux entretiens avec des professionnels de l’édition en Inde
 : les éditeurs bien sûr, mais aussi des libraires, des directeurs de festivals, des analystes de marché, des illustrateurs et des distributeurs.

La première partie « Quel paysage pour l’édition indienne ? » décrypte les données socio-économiques et statistiques permettant de mieux appréhender le lectorat indien pour le livre de jeunesse : réalités linguistiques et économiques du pays, histoire et situation actuelle de la chaîne du livre.
La deuxième partie « Le monde de l’édition jeunesse » dresse une typologie des différents acteurs de l’édition indienne : multinationales de l’édition, maisons d’édition étatiques, maisons d’édition commerciales, maisons d’édition indépendantes, ONG... quels sont leurs rôles respectifs ?
La troisième partie « Quelles perspectives de diffusion et de valorisation ? » étudie le niveau et la nature des échanges entre l’édition indienne et les acteurs de l’édition jeunesse à l’international.

Un mémoire passionnant, sur un sujet encore peu exploré… à lire absolument !


Mariette ROBBES
, titulaire d’un Master 2 Monde du livre (Université d’Aix-en-Provence I), a effectué un séjour de six mois en Inde en 2009, et y retourne régulièrement depuis. Elle est aujourd’hui à Munich, dans le cadre d’une bourse d’études de l’International Youth Library, qui lui permet de poursuivre ses recherches sur l’histoire de l’édition pour la jeunesse en Inde. En parallèle, Mariette poursuit d’autres projets de création textile et graphique.

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Books about books (BAB), une bibliothèque spécialisée « Livre et Édition » ouverte aux étudiants et aux professionnels, en plein coeur de Paris

Books about Books (BAB) est une bibliothèque spécialisée dans les Métiers du livre, ouverte aux étudiants et aux professionnels, en plein cœur de Paris, dans les locaux de l’Alliance.

Plus de 180 documents en français, espagnol, anglais... à consulter et à emprunter : abonnements aux revues spécialisées, histoire du livre, édition engagée, édition émergente, édition internationale, analyses et propositions, économie du livre et commercialisation, numérique et Internet, auteurs et création, traduction...

L’équipe de l’Alliance vous accueille au 38, rue Saint-Sabin (11e), du lundi au vendredi, de 10h00 à 18h30.

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