français

L’Alliance

Mariette ROBBES, membre du Bureau

Mariette Robbes est spécialisée dans l’animation de réseaux, la communication et la gestion de projets dans le secteur associatif et culturel. Elle a notamment travaillé au sein des éditions Katha (Inde), à l’AILF (Association internationale des libraires francophones) et à l’International Youth Library (Allemagne).
Sa passion grandissante pour les tiers-lieux et les nouveaux modes de travail et de création (fablabs, coworking, ateliers partagés etc.) la conduit à explorer de nouveaux horizons. Elle travaille désormais en tant que chargée de développement & animation de réseau chez myCowork à Paris.
Passionnée par l’édition pour la jeunesse en Inde, elle est également membre associée du projet universitaire DELI, (Dictionnaire encyclopédique des littératures de l’Inde). Par ailleurs, Mariette développe des projets en freelance : appui à la recherche de financements, graphisme et mise en page.

Partager l'article

Marielle MORIN, membre du Bureau

À l’origine professeur d’anglais et diplômée en langues et littérature comparée, Marielle Morin a eu un parcours professionnel gravitant autour du livre, des langues et de la recherche. Elle a fait un passage au département des droits étrangers des Presses Universitaires de Chicago, a été documentaliste au Centre d’Etudes de l’Inde et de l’Asie du Sud (CNRS- EHESS), a traduit de la littérature indienne de l’anglais (Khushwant Singh, Anita Naïr, Amruta Patil..) et du bengali (Mahasweta Devi) puis est partie pendant huit ans pour diriger les médiathèques et le Bureau du livre de l’Ambassade de France/ Institut français à New Delhi d’abord, puis au Caire, jusqu’en 2014.

Elle est maintenant à nouveau au CNRS où elle s’occupe de projets à dimension internationale pour la recherche en études aréales au sein des groupements d’intérêt scientifiques Asie, Moyen-Orient et mondes musulmans et Études africaines.
Elle continue de s’intéresser aux langues, à la littérature indienne, à la traduction et à l’histoire du livre et collabore comme membre associée au projet universitaire DELI, (Dictionnaire encyclopédique des littératures de l’Inde).

Partager l'article

Georges LORY, membre de l’Assemblée générale

Georges Lory a été conseiller culturel en Afrique du Sud de 1990 à 1994, il participe à la transition démocratique du pays. Entre 1998 et 2008, directeur des Affaires internationales de Radio France Internationale, il fait passer de 76 à 169 le nombre de ses relais FM dans le monde. De 2009 à 2013, il a dirigé la délégation générale de l’Alliance française en Afrique australe.
Il a publié trois recueils de poèmes (dont un en afrikaans), piloté un ouvrage publié par Autrement sur l’Afrique du Sud, traduit des poètes dont Breyten Breytenbach, Antjie Krog et Lebo Mashile, des romans et nouvelles de Nadine Gordimer, Prix Nobel de littérature 1991, des textes de John Coetzee, d’André Brink et de Kopano Matlwa, ainsi que l’écrivain néerlandais Adriaan van Dis. Il est l’auteur de quatre ouvrages, principalement sur l’Afrique du Sud.

Partager l'article

Annie GOGAT, membre de l’Assemblée générale

Annie Gogat travaille pour la Fondation Charles Léopold Mayer en tant que Responsable de la comptabilité. Passionnée par les questions d’intégration, impliquée dans la vie scolaire de son quartier, elle se trouve naturellement en position de médiation dans de nombreux contextes. Après avoir vécu des années à Villeneuve-la-Garenne, elle réside actuellement à Bouffémont (région parisienne). Elle a été la trésorière de l’Alliance entre 2002 et 2020.

Partager l'article

Hélène KLOECKNER, membre de l’Assemblée générale

Hélène Kloeckner est la fondatrice de Beau travail, qui accompagne les organisations pour l’amélioration de leurs conditions de travail. Auteure d’une enquête sur le livre scolaire en Afrique francophone subsaharienne, parue dans la revue Africultures en 2003, elle a travaillé pendant douze ans dans l’édition, et collaboré aux Nouvelles éditions africaines du Sénégal, à Dakar. Bénévole de l’Alliance depuis 2004, elle a plus particulièrement suivi les coéditions panafricaines de la collection « Terres solidaires ». Elle a été la présidente de l’Alliance entre 2013 et 2020.

Partager l'article

Gérard AIMÉ, membre de l’Assemblée générale

Né en 1946, diplômé du Centre de Formation des Journalistes, DES de sociologie politique, Gérard Aimé débute comme journaliste et photo-reporter au Canada. Co-fondateur des éditions Alternatives, co-auteur des premières publications, il va diriger cette maison d’édition pendant 35 ans, jusqu’à son rachat par les éditions Gallimard. Il est aujourd’hui conseiller auprès de différentes maisons d’édition. Gérard Aimé a été membre du Bureau de l’Alliance entre 2011 et 2016.

Partager l'article

Marie HATET, membre de l’Assemblée générale

Marie Hatet travaille depuis quinze ans dans les secteurs de l’éducation et de la culture. En charge actuellement d’un projet d’éducation artistique et culturelle sur le site de la Villette à Paris, elle est également membre du comité de lecture de l’association Tatoulu (littérature pour la jeunesse), et membre fondatrice de l’association Les Fondeurs de Roue. Elle a rejoint le Bureau de l’Alliance entre 2014 et 2016 et est maintenant membre de l’Assemblée générale de l’association.

Partager l'article

Traductrices et traducteurs

L’Alliance collabore régulièrement avec des traducteurs et traductrices (newsletters mensuelles, documents de communication, de gouvernance, etc.), et tout particulièrement avec :

Nathalie COOREN (pour la langue espagnole)
JPEG - 36.3 ko

Nathalie Cooren a suivi une formation juridique (maîtrise de droit avec une spécialisation en droit européen et international) et en sciences sociales (master en sociologie des conflits). Après avoir longtemps travaillé dans le domaine des relations internationales où la traduction faisait partie intégrante de son quotidien, elle a décidé d’en faire son métier à temps plein.
Plusieurs années passées à l’étranger, en Amérique latine notamment, l’ont également très tôt sensibilisée à l’importance des langues et à la diversité des cultures. Elle traduit de l’espagnol et de l’anglais vers le français, aussi bien des documents dans les domaines juridique, institutionnel, politique, environnemental, touristique, marketing et bien entendu, éditorial, que des ouvrages (voir notamment « Guide du municipalisme : pour une ville citoyenne apaisée, ouverte »).

Danielle CHARONNET (pour la langue espagnole)
JPEG - 35.3 ko

Rachel MATTEAU MATSHA (pour la langue anglaise)
JPEG - 31.7 ko

Rachel Matteau Matsha est maître de conférences à l’Université de technologie de Durban (Afrique du Sud). Ses recherches portent sur l’histoire du livre, la sociologie de la littérature, les études sur l’océan Indien et les études postcoloniales. Née au Québec (Canada), elle est titulaire d’une licence en études littéraires de l’Université du Québec à Montréal, ainsi que d’une maîtrise et d’un doctorat en littérature africaine de l’Université de Witwatersrand à Johannesburg (Afrique du Sud). Elle est l’autrice de Real and Imagined Readers. Reading, publishing and censorship under apartheid (UKZN Press, paru en 2018). Elle collabore avec l’Alliance internationale des éditeurs indépendants depuis 2013.

Partager l'article

Salon de l’Écrit et du Livre en Langues Africaines (SAELLA), Bamako, 20-23 janvier 2016

Organisée par l’association Afrilivres, grâce au soutien de ses partenaires et à l’appui de l’OMEL (Organisation malienne des éditeurs de livres), la première édition du salon en langues africaines réunira professionnels, universitaires, institutions, ONG et grand public pour 3 journées de débats, d’échanges et d’expositions-ventes d’ouvrages. Un événement inédit et unique, à ne pas manquer !

Partager l'article

Bibliodiversity : A Manifesto for Independent Publishing

Auteur(s) : Susan HAWTHORNE ; Bilal ZAITER (trad.)
Pays de parution : Égypte, Liban, Syrie
Langue(s) : arabe

Une traduction de l’anglais vers l’arabe, couplée à une coédition solidaire entre 5 éditeurs en Égypte (Elain publishing), au Liban (Dar Al Farabi et Al Intishar), en Syrie (Atlas publishing) et en Tunisie (Med Ali).

Partager l'article

1 | ... | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | ... | 41

Observatoire de la bibliodiversité

Séquence 12 : le rôle de l’assistant éditorial

Un rôle essentiel

  • C’est l’assistant éditorial (communément appelé « éditeur ») qui assure le suivi éditorial du manuel. Son travail sur les manuscrits implique une collaboration avec différents intervenants.

  • Outre la collaboration avec les auteurs, dont nous détaillons ci-dessous les principales difficultés, il prend en charge la concertation avec le graphiste (préparation de copie pour la mise en pages et pointage essentiellement) et la fabrication (sur les images notamment). Il travaille également avec le correcteur et s’occupe des documents. (Voir également à ce sujet « Éditer, c’est créer » dans la séquence 1, ainsi que la séquence 2.)

Les tâches de l’assistant éditorial

  • L’assistant éditorial est au cœur de l’élaboration du contenu et de la forme interne du manuel. Il adapte les manuscrits et dirige le travail des intervenants qui vont apporter leur contribution au manuscrit initial. En effet, les manuscrits des auteurs vont être transformés de multiples fois avant de devenir des chapitres publiés et c’est l’assistant éditorial qui supervise les opérations et les interactions entre les différents intervenants. Voici l’ensemble des tâches que prend en charge l’assistant éditorial.

  • Dans les petites structures, l’équipe d’auteurs est en général récente, et l’assistant éditorial chargé du suivi de l’ouvrage aura bien souvent un rôle de rédacteur lui-même, corrigera et amendera le texte, travaillera avec les auteurs de manière étroite, car ceux-ci n’auront pas encore l’habitude de rédiger un manuel et ce sera à l’éditeur de les former, voire parfois de s’y substituer. Souvent, même s’il y a un directeur d’ouvrage, celui-ci n’a pas assez d’expérience pour partager avec l’éditeur le travail de supervision du manuel.

Partager l'article

Séquence 13 : les outils de l’assistant éditorial

Coordonner les calendriers

  • L’assistant éditorial collabore avec une équipe d’intervenants dont chacun a un rôle précis et c’est lui qui organise leur travail et le valide. Sa difficulté principale est donc d’arriver à accorder les calendriers de chacun, pour que le maquettiste ait du travail en continu, que le correcteur (souvent une correctrice) ne doive pas relire tout d’un coup, etc. Il doit veiller à étaler les remises des travaux de chacun et c’est parfois un véritable casse-tête.
  • Un tableau de suivi des étapes d’élaboration du manuel est indispensable pour ne rien oublier. Il peut prendre la forme d’un rétroplanning. Sur un tableau Excel, les parties et chapitres du manuel sont listés dans une colonne et les différentes étapes qu’ils doivent parcourir sur une ligne. Chaque étape contient des dates de début et de fin, calculées en fonction du bon à tirer (BAT). Chaque semaine, un point est fait avec les dates réelles, par élément du manuel, du début et de la fin de l’étape. Cela permet de vérifier le nombre de manuscrits en cours de rédaction, en cours de mise en pages, en cours de correction, les manuscrits que l’on a commencé à illustrer, etc. Voici un exemple de rétroplanning.

Le chemin de fer

  • Autre outil indispensable de l’éditeur : le chemin de fer. Un chemin de fer est un document sur lequel figure à la queue leu leu toutes les pages d’un livre, et où la page de droite et la page de gauche en vis-à-vis sont accolées. Cela constitue une sorte de train avec des wagons, d’où le nom. Il permet de vérifier l’alternance page de droite/page de gauche et de visualiser la répartition des illustrations, ainsi que de contrôler la pagination de l’ouvrage.
  • Dans le scolaire on préférera utiliser un tableau Excel qui reprend l’intégralité des parties et chapitres du manuel, avec un suivi automatique du foliotage : on liste dans le tableau les différentes parties du manuel, comme un sommaire, et on y associe un nombre de pages. Cela permet de s’assurer que chaque partie du manuel contient le nombre requis de pages et commence au bon endroit (en effet, dans un manuel, on commence souvent les chapitres toujours sur la même page, paire ou impaire et il faut donc contrôler le folio). Cela permet aussi, quand ce nombre de page ou ce folio bouge pour un chapitre, de surveiller l’impact sur les autres chapitres et sur la pagination totale du manuel.
  • D’une manière générale on a tendance, au cours de l’édition d’un manuel, à avoir besoin de plus de pages que ce qu’on avait prévu. Si on a fait un chemin de fer en utilisant le maximum de pages possible par rapport aux contraintes de l’impression, on risque de se trouver coincé. Il vaut donc mieux garder une réserve quand on crée le chemin de fer ; par exemple, pour un ouvrage de 96 pages, composés de 2 cahiers de 48 pages à l’impression, il vaut mieux faire un chemin de fer sur 90 pages et compter 6 pages blanches de réserve.

Suivi de l’iconographie

  • Un troisième outil indispensable pour les manuels de collège et lycée : un tableau de suivi de l’iconographie. Ce tableau nomme chaque image (dessins, photos…) et précise à quel stade en est la commande et quel est le crédit (pour les photos).
  • Cela permet de suivre avec précision les étapes de l’illustration, ce qui est essentiel quand on a recours a des dizaines d’images. Voici un exemple de tableau de suivi de l’iconographie.

Partager l'article

Séquence 14 : comment et avec qui l’éditeur prépare-t-il le manuscrit ?

L’assistant éditorial et les auteurs

  • Quand il y a un directeur d’ouvrage, celui-ci peut prendre en charge les relations avec les auteurs et leur demander les modifications qui s’avèrent nécessaires dans leurs manuscrits, voire corriger les manuscrits lui-même. Si les corrections auxquelles procède le directeur d’ouvrage sont pertinentes, cela peut enrichir le manuel : les autres auteurs sont alors des rédacteurs d’un premier manuscrit que le directeur d’ouvrage va reprendre, mettre en forme et harmoniser à son goût, ce qui va garantir l’uniformité et la cohérence du manuel. Ce travail allège d’autant celui de l’assistant éditorial, qui quand il n’y a pas de directeur d’ouvrage doit se charger lui-même de l’harmonisation des différents chapitres. Il faut cependant avoir prévu ce cas de figure dans le contrat, car le manuscrit d’un auteur est censé être respecté. Sinon, les auteurs mécontents pourraient se retourner contre l’éditeur qui laisserait un directeur d’ouvrage ou un assistant éditorial reprendre intégralement leurs manuscrits. Dans ce cas, l’auteur est appelé « contributeur ». Il en est de même en cas de défaillance de l’auteur : on peut faire reprendre son travail par quelqu’un d’autre, mais il faut l’avoir mentionné au préalable dans le contrat.
  • Quand le directeur d’ouvrage a choisi les auteurs, il existe un risque que celui-ci prenne trop de libertés avec le travail des auteurs, refasse ce qu’ils ont réalisé, rédige de nouveau des parties, etc., alors que ce qu’ont produit les auteurs est de bonne qualité. Simplement, il a une idée différente de ce qu’il convient de faire, ou a du mal à travailler en équipe et il lui est plus simple de s’arroger un droit de correction. L’assistant éditorial lui-même peut-être tenté de reprendre massivement le travail des auteurs. Outre que cela fait travailler plusieurs personnes à la même chose, alors que le calendrier est déjà très serré, cela perturbe le travail des auteurs car ceux-ci ne reconnaissent plus leurs manuscrits et se déresponsabilisent, voire ne travaillent plus sur le contenu. Il n’est pas facile pour un auteur de voir son manuscrit transformé, corrigé et modifié par quelqu’un d’autre. Quand cela s’avère nécessaire, il faut le faire avec délicatesse et sans évincer l’auteur. Il faut toujours prendre soin de l’associer au travail qui est fait sur son manuscrit, lui demander son avis, etc.
  • L’excès inverse est de laisser les auteurs prendre en charge la conception du manuel sans intervenir autrement que comme assistant des auteurs. Hormis dans certaines grandes maisons où les équipes sont rodées et travaillent en autonomie, l’assistant éditorial est la seule garantie que le contenu et la présentation du manuel vont respecter le concept initial, la maquette prévue, les résultats du test et les attendus d’un manuel scolaire. Il faut donc qu’il prenne toute sa place, qu’il n’hésite pas à tout contrôler et à intervenir si quelque chose ne correspond pas à ce qu’on attend du manuel final. Très souvent, les auteurs tiennent beaucoup à conserver leurs manuscrits tels qu’ils les ont imaginés et ont du mal à tenir compte des contraintes de la maquette (trop de texte, trop d’images car on veut « tout mettre »), du niveau des élèves (manuscrit trop difficile car on veut aller le plus loin possible). Ils leur est difficile de faire des choix et l’assistant éditorial doit être ferme pour que le manuel reste conforme à ce qui a été prévu. Sinon, on est obligé d’augmenter le nombre de pages, le format, les marges rétrécissent, et finalement l’aspect visuel du manuel, qui demeure primordial, en pâtit (voir « L’aspect physique du manuel » dans la séquence 4).
  • Autre difficulté : nombre de bons professeurs ont développé une technique d’enseignement qui fonctionne très bien dans leur classe mais ne savent pas du tout comment transmettre leur pratique au travers d’un manuel qui a pour caractéristique d’être utilisé par un professeur qu’ils ne connaissent pas, dont ils ignorent le niveau de formation et les capacités professionnelles, et par des élèves qu’ils n’ont pas en face d’eux. Ces auteurs rendent alors un manuscrit confus, tout au long duquel on doit être guidé si on veut arriver à suivre. Or, ces auteurs ne seront pas là pour expliquer aux professeurs comment utiliser le manuel et, même s’il existe un livre du professeur pour cela, il faut tenir compte du besoin de clarté du professeur qui doit avoir une compréhension spontanée du manuel sans être obligé de lire son « mode d’emploi ». Il faut alors que l’assistant éditorial soit ferme et fasse reprendre le manuscrit jusqu’à ce qu’il ait le niveau requis, quitte à lui faire perdre de la valeur. Les tests d’utilisation du manuel que l’on pratique avec des professeurs, ou même en classe avant parution, permettent de contrôler cela.

L’assistant éditorial et le correcteur

  • Le correcteur s’assure que la syntaxe, l’orthographe et la grammaire sont respectées. Il est aussi un relecteur, c’est-à-dire qu’il prend garde au sens de ce qu’il lit et relève ainsi nombre de problèmes que les auteurs et l’assistant éditorial, pris dans le feu de l’action, ne voient plus. Il relit intégralement les chapitres à plusieurs reprises (au moins deux) et traque les coquilles, les fautes et les aberrations liées aux diverses manipulations faites sur les manuscrits. Arrivant en fin d’étape, après toutes les autres interventions, la correction est souvent réalisée à la va-vite. C’est pourtant un moment essentiel qui met parfois au jour de véritables problèmes qui ont échappé à la vigilance de l’assistant éditorial : phrases coupées à la mise en pages, légende d’images erronée, titre absent ou sans rapport avec le document, etc. L’éditeur communique avec le correcteur par un système de signes de correction. Ce système a pour principe de montrer en marge ce qui doit être repris, pour que ce soit bien visible et qu’on puisse « pointer », c’est-à-dire vérifier que le maquettiste a bien pris en compte toutes les modifications. L’assistant éditorial valide ou efface ce que demande le correcteur, règle les questions qu’il soulève avec l’auteur ou le directeur éditorial, puis transmet la copie au maquettiste qui va intégrer les demandes de corrections. Il pointe ensuite les corrections. Voici un récapitulatif des signes de correction, issu du Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale française.

Cliquez sur l’image pour l’ouvrir. Cliquez sur « Zoom » pour l’agrandir ou la rétrécir. Cliquez sur la croix pour la fermer.

L’assistant éditorial et les documents

  • L’assistant éditorial travaille enfin sur les documents ; il consulte d’abord ce que l’auteur a demandé ou proposé comme document puis soit il commande un document existant, soit il fait créer le document nécessaire. Il choisit donc l’ensemble des documents qui accompagnent le cours :
    • cartes en géographie ;
    • photos d’expériences en physique-chimie ;
    • planches anatomiques et images de nature en biologie ;
    • extraits de textes de littérature en français ;
    • extraits de textes de philosophes en philosophie ;
    • extraits d’articles et de textes d’économistes en économie ;
    • dessins pour les exercices dans les petites classes ;
    • photos illustratives ;
    • dessins illustratifs, etc.
  • Les textes : en général, les textes sont commandés, aux éditeurs de livres ou de revues et journaux à qui ils appartiennent. C’est le service administratif qui s’occupe généralement de ces commandes et qui suit les arrivées des autorisations sur un tableau, ainsi que l’envoi des exemplaires du livre et le règlement des factures. Une règle à ne pas oublier quand on commande un texte : il faut respecter celui-ci et donc ne pas le retoucher. Le respect du droit d’auteur impose de ne pas transformer un texte que l’on commande (excepté en le coupant). Sinon, il faut demander à l’auteur du texte son autorisation. Voici un exemple de commande.
    Cliquez sur l’image pour l’ouvrir. Cliquez sur « Zoom » pour l’agrandir ou la rétrécir. Cliquez sur la croix pour la fermer.
  • Les dessins et les cartes : ils sont commandés à des illustrateurs et cartographes préalablement choisis. Il est important de discuter avec eux du planning des remises et du mode de réception des images. Par exemple, si les dessinateurs dessinent de manière traditionnelle, sur du papier, il faut prévoir de scanner les images et il vaut mieux le savoir au préalable. Il est souvent préférable pour l’éditeur que les dessinateurs scannent leur dessin, même s’ils l’ont d’abord réalisé sur papier. Il leur est alors possible de le retoucher par exemple, tâche qui incombe sinon au maquettiste. Cela permet aussi de prévoir le texte, s’il y a lieu, sur un calque à part, au lieu de l’inscrire directement sur l’image. Le texte est généralement soumis à de nombreuses corrections et on peut ainsi aisément le modifier. Il est indispensable de demander d’abord un brouillon au dessinateur, pour ne pas avoir à commander une autre image si celle-ci ne convient pas. Il est également judicieux de commander des formats d’images beaucoup plus grands que la taille des images telles qu’elles figureront dans le manuel : rétrécir une image permet d’augmenter la précision du trait et la rend plus belle et plus distincte. En outre, si des corrections doivent être apportées, ce sera beaucoup plus facile sur une image de grande taille. Enfin, il vaut toujours mieux demander trop que pas assez : on peut détourer un détail d’une image si on ne veut plus conserver que ce détail par exemple, mais il est difficile d’ajouter un fond qui n’aurait pas été dessiné.
  • Les photographies : hormis les photos d’expériences scientifiques, qui doivent souvent être réalisées pour le manuel (à moins qu’on en trouve sur des sites spécialisés), les photographies sont la plupart du temps commandées à des agences ou à des photographes. De nombreux sites d’agences permettent de chercher et de commander des images d’art, de biologie, etc. : Corbis, AKG, Magnum, Biosphotos. Pour des photos à faible coût et libres de droits utilisables commercialement, on préfèrera Fotolia. Pour les reproductions d’œuvres d’art, il faut toujours bien tenir compte du fait que commander un fichier d’image à une agence ne veut pas dire qu’on a acquis les droits de reproduction de l’œuvre photographiée, qui sont à demander à l’artiste ou à ses ayants droit. Tous les fichiers des photographies doivent être commandés au moins en 300 ppp ou dpi, résolution indispensable pour l’impression papier. Ces photos doivent (normalement !) également être photogravées à la taille à laquelle elles sont utilisées pour un bon rendu d’impression.
  • Une difficulté importante dans ces différentes opérations, que ce soit la correction ou la commande des documents, réside dans l’estimation du moment où il convient de les effectuer : on a tendance à reporter au maximum la correction pour qu’elle intervienne quand les chapitres ont déjà un degré de réalisation proche du stade final, et à lancer la création des cartes et dessins quand la mise en pages des chapitres est déjà bien avancée. De même, on essaie de demander les droits de reproduction des textes et les fichiers des images quand on est sûr de les utiliser. Mais, si on diffère exagérément ces différentes opérations, on se retrouve en fin de conception du manuel avec une somme trop importante de choses à commander et à corriger. Il faut donc s’obliger à entamer ces activités à un moment où le chapitre est encore en cours, quitte à annuler certaines commandes, à devoir refaire la correction, etc.
  • L’assistant éditorial, enfin, commande, valide et rassemble tous les travaux des différents intervenants (images, texte, correction, mise en pages…) et fait en sorte que chaque élément concorde avec les autres. Ainsi, il va proposer à l’auteur de changer une question concernant une image parce que celle qu’il aura trouvée ne correspond pas à ce qui avait été initialement demandé par l’auteur, une correction dans un chapitre va se répercuter dans un autre chapitre, la mise en pages va exiger que l’auteur procède à des coupes, que l’illustrateur recadre son image en portrait et non plus en format paysage, etc. En fin de conception, c’est l’assistant éditorial qui va, avec les folios définitifs, remplacer les renvois par des folios exacts. C’est aussi lui qui harmonise l’ensemble et veille à ce que les proportions de chaque élément dans chaque chapitre soient cohérentes : pas trop d’images ou de texte dans un chapitre par rapport à un autre, pas d’images en double dans deux chapitres, texte et exercices d’un niveau de difficulté progressif tout au long du manuel, etc.

Partager l'article

1 | ... | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18

{#ENV{titre},#SELF,sujet}