français

L’Alliance

Journée internationale de la bibliodiversité, 21 septembre 2017

Lectures, lâchers et piñatas de livres dans l’espace public, rencontres, pique-nique, affiches, posters, cartes postales : toutes les idées et initiatives sont les bienvenues pour prendre part au Jour B !
Au Pérou ; en Colombie ; en Argentine ; à la radio camerounaise...

* 36 histoires dévoilées sur le nom de maisons d’édition indépendantes du monde entier
* 36 paroles d’éditrices et d’éditeurs sur la bibliodiversité
* Parce que derrière les livres… il y a (aussi) des maisons d’édition, des éditrices, des éditeurs…
* Parce que le 21 septembre… elles fêtent la Journée internationale de la bibliodiversité !

Suivre les activités du Jour B sur le blog el dia B, sur Facebook et Twitter.

Vidéo réalisée par les éditeurs latino-américains pour le Jour B 2017 !

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L’édition indépendante à la Foire du livre de Francfort (Allemagne), 11-15 octobre 2017

Ateliers sur les partenariats éditoriaux solidaires et sur la liberté d’éditer (à l’initiative de l’Alliance), « HotList » (espace dédié à l’édition indépendante latino-américaine, à l’initiative du réseau hispanophone de l’Alliance), rencontres professionnelles sur l’édition dans l’espace francophone (organisées par le BIEF), Party Time for Indies (à l’initiative de l’ODEI et l’IPG, en partenariat avec la Foire)… la bibliodiversité sera au rendez-vous à Francfort, avec des indépendants des quatre coins du monde !

Cliquez sur le livre pour découvrir la HotList 2017 des éditeurs latino-américains à Francfort !

Voir ci-dessous (ou ci-contre) les éditeurs présents et les activités de l’Alliance à Francfort... ainsi que 3 focus proposés à cette occasion !

Lire ici le communiqué de l’Alliance : « Francfort en français : appel à la cohérence pour plus de bibliodiversité »

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Palestine

Auteur(s) : Hubert HADDAD
Pays de parution : Algérie, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée équatoriale, Mali, Maroc, Niger, République centrafricaine, Sénégal, Tchad, Togo, Tunisie
Langue(s) : français
Prix : 3 500 F CFA ; 10 DT ; 52 DM ; 550 DA

En Cisjordanie, Cham, soldat israélien blessé, est recueilli par une mère et sa fille palestiniennes qui pleurent Nessim, fils et frère disparu. Aux côtés d’Asmahane et de la belle Falastìn, le nouveau Nessim découvre la vie en clandestinité et l’insupportable condition des Palestiniens.
Dans ce roman bouleversant, où les destins individuels enlacent ceux – plus grands – des peuples en conflit, Hubert Haddad peint magistralement le tragique cycle de la violence se régénérant sans fin.

Hubert Haddad est né à Tunis en 1947, d’un père tunisien et d’une mère d’origine algérienne. Ses parents émigrent à Paris en 1950. Son immense œuvre, qui touche à tous les genres, commence à la fin des années soixante. Elle n’a d’égale que les nombreuses récompenses qui la jalonnent. Palestine a reçu le prix des Cinq continents de la Francophonie en 2008 et le prix Renaudot poche en 2009.

Coéditeurs : Apic (Algérie), elyzad (Tunisie), Graines de Pensées (Togo), Le Fennec (Maroc), Proximité (Cameroun)
Date de publication de la version panafricaine : 2017, 11,5 X 19 cm
Édition première en France : Zulma (2007), prix des Cinq Continents 2008

Une coédition solidaire « Le livre équitable ».

Collection Terres solidaires

Créée en 2007, la collection « Terres solidaires » est une expérience collective. Elle propose des textes littéraires d’autrices et auteurs africain.e.s, édités par un collectif de maisons d’édition en Afrique francophone. Grâce au principe de la coédition solidaire, les textes circulent, sont disponibles et accessibles pour les lecteurs africains ; l’écosystème du livre local est préservé et renforcé.
La collection « Terres solidaires » est soutenue par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

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Ceux qui sortent dans la nuit

Auteur(s) : MUTT-LON
Pays de parution : République de Guinée, Algérie, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Ghana, Nigeria, Niger, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Sénégal, Tchad, Togo
Langue(s) : français
Prix : 3 500 FCFA ; 700 DA

Pour venger la mort prématurée de sa sœur, Alain Nsona force les portes de la société secrète des ewusus qui régit la communauté depuis des millénaires selon un code aussi immuable qu’implacable. Enrôlé par Ada, puissant sorcier à la tête d’une académie de sages, il est contraint à un voyage dans le temps, avec pour mission de rapporter la formule de la dématérialisation des objets. Soucieux de mettre leurs connaissances occultes au service du progrès, ces ewusus projettent en effet de réaliser une révolution scientifique...
Dans ce roman fantastique, à l’écriture maîtrisée, Mutt-Lon interroge le devenir de l’Afrique dans la confrontation de deux périodes – l’ère précoloniale et la modernité – reliées par l’empreinte permanente du surnaturel.

Né en 1973 à Bafia (Cameroun), Mutt-Lon est monteur à la télévision d’État camerounaise, la CRTV, après avoir enseigné les mathématiques. Ceux qui sortent dans la nuit, son premier roman, a reçu le Prix Ahmadou Kourouma 2014.

Coéditeurs : Amalion (Sénégal), Apic (Algérie), Eburnie (Côte d’Ivoire), Ganndal (Guinée Conakry), Graines de Pensées (Togo), Proximité (Cameroun), Sankofa & Gurli (Burkina Faso)
Date de publication de la version panafricaine : 2017, 11,5 X 19 cm
Édition première en France : Grasset (2013), prix Ahmadou Kourouma 2014.

Une coédition solidaire « Le livre équitable ».

Collection Terres solidaires

Créée en 2007, la collection « Terres solidaires » est une expérience collective. Elle propose des textes littéraires d’autrices et auteurs africain.e.s, édités par un collectif de maisons d’édition en Afrique francophone. Grâce au principe de la coédition solidaire, les textes circulent, sont disponibles et accessibles pour les lecteurs africains ; l’écosystème du livre local est préservé et renforcé.
La collection « Terres solidaires » est soutenue par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

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De Francfort à Conakry, en passant par Paris et le Togo… aperçu des activités du second semestre 2017 de l’Alliance !

Ateliers, mutualisations et échanges de savoir-faire

  • Formation in situ sur l’édition numérique de livres illustrés et interactifs, à Lomé (Togo), 10-14 juillet 2017 : deux maisons d’édition togolaises membres de l’Alliance bénéficieront d’un accompagnement personnalisé dans le cadre d’une formation assurée par Gilles Colleu (éditions Vents d’ailleurs, France). Un programme du Labo numérique de l’Alliance, soutenu par l’Organisation internationale de la Francophonie
  • Rencontre de collectifs européens à Paris (France), 19 et 20 juillet 2017 : 4 collectifs européens (Kurt Wolff Stiftung en Allemagne, Contrabandos en Espagne, ODEI en Italie, IPG au Royaume Uni) et l’Alliance se réunissent pour davantage renforcer leurs liens, envisager des modes de collaborations, mutualiser des outils et expériences…
  • Conakry, capitale mondiale du livre UNESCO (Guinée Conakry), 23-29 novembre 2017 : les éditions Ganndal organisent à cette occasion le Salon du livre de jeunesse de Conakry, un colloque sur la littérature jeunesse, un focus sur l’édition en langues africaines… L’Alliance participera à cet événement en proposant un atelier sur l’édition numérique en langues africaines.

Salons et foires du livre

  • Foire du livre de Francfort (Allemagne), 11-15 octobre 2017 : atelier sur les partenariats éditoriaux solidaires et atelier sur la liberté d’éditer (à l’initiative de l’Alliance), « hot list » (espace dédié à l’édition indépendante latino-américaine, à l’initiative du réseau hispanophone de l’Alliance), rencontres professionnelles sur l’édition dans l’espace francophone dans le cadre de l’invitation de la France et des langues françaises (organisées par le BIEF), Party Time for Indies (à l’initiative de l’ODEI et l’IPG, en partenariat avec la Foire)… la bibliodiversité sera au rendez-vous, avec des indépendants des quatre coins du monde !
  • Salon de L’Autre Livre à Paris (France), 17-19 novembre 2017 : plusieurs éditeurs membres de l’Alliance participeront à cette édition, occasion d’échanges et d’une table ronde sur l’édition indépendante à l’international (Tunisie, Iran…).

Célébration

  • Journée internationale de la bibliodiversité, 21 septembre 2017, à travers le monde ! Lectures, lâchers et piñatas de livres dans l’espace public, rencontres, pique-nique, affiches, posters, cartes postales : toutes les idées et initiatives sont les bienvenues pour prendre part à cette journée. N’hésitez pas bien sûr à vous appuyer sur les librairies indépendantes et tout autre réseau pour toucher autant de lecteurs que possible ! Voir ici les activités des années précédentes : blog el dia B et sur le site de l’Alliance.

Observatoire de la bibliodiversité

Gouvernance

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Salon du livre de Téhéran non censuré - Uncensored, 2-14 mai 2017, Europe et Amérique du Nord

Seize éditeurs iraniens de la diaspora organisent entre le 2 et 14 mai 2017, en parallèle de la Foire du livre de Téhéran en Iran (3-13 mai) le « Salon du livre de Téhéran non censuré ». Ce salon tournera dans 9 villes européennes et nord-américaines :

  • 2 et 3 mai à Londres ;
  • 5 et 6 mai à Stockholm ;
  • 9 et 10 mai à Paris ;
  • 11 et 12 mai à Cologne ;
  • 12 au 14 mai à Amsterdam, La Haye et Rotterdam ;
  • puis à Toronto et Los Angeles.

Une manière pour les éditeurs iraniens de la diaspora de faire « leur » salon, d’exposer et vendre des ouvrages en persan interdits en Iran.

Retrouvez toutes les informations sur le site www.uncensoredBook.com et sur les réseaux sociaux avec le hashtag #UncensoredBook. Et n’hésitez pas à contacter les éditions Naakojaa, à l’initiative de ce salon, pour toute précision supplémentaire.

L’Alliance internationale des éditeurs indépendants soutient ce salon, dans le cadre de son engagement en faveur de la liberté d’édition. Retrouvez par ailleurs ici l’étude Publishing in Persian language, étude inédite sur l’édition en langue persane, réalisée par l’Alliance en 2015.

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Assises de l’édition suisse et francophone au Salon du livre et de la presse de Genève (Suisse), 26 et 27 avril 2017

Pour la 3e année consécutive, les Assises de l’édition suisse et francophone se tiendront en marge du Salon du livre de Genève. Profitant de la présence de nombreux représentants de l’édition suisse et de l’ensemble de la francophonie, ces rencontres prendront la forme de deux jours de débats : la première journée examinera les questions de l’exportation et de la circulation des livres dans l’espace francophone, alors que la seconde se concentrera sur la problématique de la relève dans les métiers de l’édition en Suisse. Nouveauté en 2017, des ateliers pratiques en petits groupes seront proposés aux participants. Ces trois ateliers sont organisés avec l’appui de l’Alliance :
Partenariats éditoriaux : une alternative à l’export (cet atelier sera animé par l’Alliance)
Stratégies de communication : comment vendre et défendre la littérature francophone ?
L’exportation des livres : quels obstacles ? Prix, réglementations, barrières tarifaires et censure

Informations et accréditations ici.

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Les politiques publiques du livre dans le monde arabe : regards croisés avec le Chili et la France / rencontres professionnelles à la Foire du livre de Tunis (Tunisie), 24 mars – 2 avril 2017

En partenariat avec la Foire du livre de Tunis et l’Union des éditeurs tunisiens, et grâce au soutien de la Fondation de France et des Instituts français de Tunisie et du Liban, l’Alliance organise une journée professionnelle dédiée aux politiques publiques du livre dans le monde arabe, le jeudi 30 mars 2017. Des éditeurs d’Algérie, d’Egypte, du Liban, du Maroc, de Tunisie dresseront un panorama des politiques publiques du livre de leur pays ; des éditeurs chilien et français témoigneront des dispositifs à l’œuvre dans leurs pays – un dialogue et des échanges entre les professionnels et les pouvoirs publics, entre les continents, entre les cultures.

Cette journée a été initiée dans le cadre de l’Observatoire de la bibliodiversité et du travail de cartographies des politiques publiques du livre en Amérique latine et dans le monde arabe, en cours au sein de l’Observatoire.

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Les indépendants à Livre Paris 2017 (France), 24-27 mars 2017

Des rendez-vous à ne pas manquer, plus de 15 éditeurs membres de l’Alliance de 9 pays présents !

Vendredi 24 mars, 10h00 – 12h30 / stand du BIEF (U18)
B2B : achats et cessions de droits dans l’espace francophone / rendez-vous professionnels entre éditeurs d’Afrique subsaharienne et d’Haïti et éditeurs français - organisées par l’Alliance, en partenariat avec le BIEF

Lundi 27 mars, 9h00 – 16h00 / Forum professionnel SNE (U14)
Rencontre professionnelle des éditeurs francophones : « Création, partenariats et promotion : quelles perspectives de développement pour l’édition francophone » / organisée par le BIEF, en collaboration avec l’Alliance internationale des éditeurs indépendants

Mardi 28 mars, 9h30 – 13h00 / Centre national du livre
Réunion des éditeurs du réseau francophone de l’Alliance / À l’ordre du jour : échanges autour de l’étude sur l’impression numérique en Afrique de l’Ouest menée par Gilles Colleu (éditions Vents d’ailleurs, France) ; présentation de l’étude sur « la filière de l’édition française et ses impacts », réalisée par le Bureau d’Analyse Sociétale pour une Information Citoyenne (BASIC).

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Observatoire de la bibliodiversité

Séquence 12 : le rôle de l’assistant éditorial

Un rôle essentiel

  • C’est l’assistant éditorial (communément appelé « éditeur ») qui assure le suivi éditorial du manuel. Son travail sur les manuscrits implique une collaboration avec différents intervenants.

  • Outre la collaboration avec les auteurs, dont nous détaillons ci-dessous les principales difficultés, il prend en charge la concertation avec le graphiste (préparation de copie pour la mise en pages et pointage essentiellement) et la fabrication (sur les images notamment). Il travaille également avec le correcteur et s’occupe des documents. (Voir également à ce sujet « Éditer, c’est créer » dans la séquence 1, ainsi que la séquence 2.)

Les tâches de l’assistant éditorial

  • L’assistant éditorial est au cœur de l’élaboration du contenu et de la forme interne du manuel. Il adapte les manuscrits et dirige le travail des intervenants qui vont apporter leur contribution au manuscrit initial. En effet, les manuscrits des auteurs vont être transformés de multiples fois avant de devenir des chapitres publiés et c’est l’assistant éditorial qui supervise les opérations et les interactions entre les différents intervenants. Voici l’ensemble des tâches que prend en charge l’assistant éditorial.

  • Dans les petites structures, l’équipe d’auteurs est en général récente, et l’assistant éditorial chargé du suivi de l’ouvrage aura bien souvent un rôle de rédacteur lui-même, corrigera et amendera le texte, travaillera avec les auteurs de manière étroite, car ceux-ci n’auront pas encore l’habitude de rédiger un manuel et ce sera à l’éditeur de les former, voire parfois de s’y substituer. Souvent, même s’il y a un directeur d’ouvrage, celui-ci n’a pas assez d’expérience pour partager avec l’éditeur le travail de supervision du manuel.

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Séquence 13 : les outils de l’assistant éditorial

Coordonner les calendriers

  • L’assistant éditorial collabore avec une équipe d’intervenants dont chacun a un rôle précis et c’est lui qui organise leur travail et le valide. Sa difficulté principale est donc d’arriver à accorder les calendriers de chacun, pour que le maquettiste ait du travail en continu, que le correcteur (souvent une correctrice) ne doive pas relire tout d’un coup, etc. Il doit veiller à étaler les remises des travaux de chacun et c’est parfois un véritable casse-tête.
  • Un tableau de suivi des étapes d’élaboration du manuel est indispensable pour ne rien oublier. Il peut prendre la forme d’un rétroplanning. Sur un tableau Excel, les parties et chapitres du manuel sont listés dans une colonne et les différentes étapes qu’ils doivent parcourir sur une ligne. Chaque étape contient des dates de début et de fin, calculées en fonction du bon à tirer (BAT). Chaque semaine, un point est fait avec les dates réelles, par élément du manuel, du début et de la fin de l’étape. Cela permet de vérifier le nombre de manuscrits en cours de rédaction, en cours de mise en pages, en cours de correction, les manuscrits que l’on a commencé à illustrer, etc. Voici un exemple de rétroplanning.

Le chemin de fer

  • Autre outil indispensable de l’éditeur : le chemin de fer. Un chemin de fer est un document sur lequel figure à la queue leu leu toutes les pages d’un livre, et où la page de droite et la page de gauche en vis-à-vis sont accolées. Cela constitue une sorte de train avec des wagons, d’où le nom. Il permet de vérifier l’alternance page de droite/page de gauche et de visualiser la répartition des illustrations, ainsi que de contrôler la pagination de l’ouvrage.
  • Dans le scolaire on préférera utiliser un tableau Excel qui reprend l’intégralité des parties et chapitres du manuel, avec un suivi automatique du foliotage : on liste dans le tableau les différentes parties du manuel, comme un sommaire, et on y associe un nombre de pages. Cela permet de s’assurer que chaque partie du manuel contient le nombre requis de pages et commence au bon endroit (en effet, dans un manuel, on commence souvent les chapitres toujours sur la même page, paire ou impaire et il faut donc contrôler le folio). Cela permet aussi, quand ce nombre de page ou ce folio bouge pour un chapitre, de surveiller l’impact sur les autres chapitres et sur la pagination totale du manuel.
  • D’une manière générale on a tendance, au cours de l’édition d’un manuel, à avoir besoin de plus de pages que ce qu’on avait prévu. Si on a fait un chemin de fer en utilisant le maximum de pages possible par rapport aux contraintes de l’impression, on risque de se trouver coincé. Il vaut donc mieux garder une réserve quand on crée le chemin de fer ; par exemple, pour un ouvrage de 96 pages, composés de 2 cahiers de 48 pages à l’impression, il vaut mieux faire un chemin de fer sur 90 pages et compter 6 pages blanches de réserve.

Suivi de l’iconographie

  • Un troisième outil indispensable pour les manuels de collège et lycée : un tableau de suivi de l’iconographie. Ce tableau nomme chaque image (dessins, photos…) et précise à quel stade en est la commande et quel est le crédit (pour les photos).
  • Cela permet de suivre avec précision les étapes de l’illustration, ce qui est essentiel quand on a recours a des dizaines d’images. Voici un exemple de tableau de suivi de l’iconographie.

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Séquence 14 : comment et avec qui l’éditeur prépare-t-il le manuscrit ?

L’assistant éditorial et les auteurs

  • Quand il y a un directeur d’ouvrage, celui-ci peut prendre en charge les relations avec les auteurs et leur demander les modifications qui s’avèrent nécessaires dans leurs manuscrits, voire corriger les manuscrits lui-même. Si les corrections auxquelles procède le directeur d’ouvrage sont pertinentes, cela peut enrichir le manuel : les autres auteurs sont alors des rédacteurs d’un premier manuscrit que le directeur d’ouvrage va reprendre, mettre en forme et harmoniser à son goût, ce qui va garantir l’uniformité et la cohérence du manuel. Ce travail allège d’autant celui de l’assistant éditorial, qui quand il n’y a pas de directeur d’ouvrage doit se charger lui-même de l’harmonisation des différents chapitres. Il faut cependant avoir prévu ce cas de figure dans le contrat, car le manuscrit d’un auteur est censé être respecté. Sinon, les auteurs mécontents pourraient se retourner contre l’éditeur qui laisserait un directeur d’ouvrage ou un assistant éditorial reprendre intégralement leurs manuscrits. Dans ce cas, l’auteur est appelé « contributeur ». Il en est de même en cas de défaillance de l’auteur : on peut faire reprendre son travail par quelqu’un d’autre, mais il faut l’avoir mentionné au préalable dans le contrat.
  • Quand le directeur d’ouvrage a choisi les auteurs, il existe un risque que celui-ci prenne trop de libertés avec le travail des auteurs, refasse ce qu’ils ont réalisé, rédige de nouveau des parties, etc., alors que ce qu’ont produit les auteurs est de bonne qualité. Simplement, il a une idée différente de ce qu’il convient de faire, ou a du mal à travailler en équipe et il lui est plus simple de s’arroger un droit de correction. L’assistant éditorial lui-même peut-être tenté de reprendre massivement le travail des auteurs. Outre que cela fait travailler plusieurs personnes à la même chose, alors que le calendrier est déjà très serré, cela perturbe le travail des auteurs car ceux-ci ne reconnaissent plus leurs manuscrits et se déresponsabilisent, voire ne travaillent plus sur le contenu. Il n’est pas facile pour un auteur de voir son manuscrit transformé, corrigé et modifié par quelqu’un d’autre. Quand cela s’avère nécessaire, il faut le faire avec délicatesse et sans évincer l’auteur. Il faut toujours prendre soin de l’associer au travail qui est fait sur son manuscrit, lui demander son avis, etc.
  • L’excès inverse est de laisser les auteurs prendre en charge la conception du manuel sans intervenir autrement que comme assistant des auteurs. Hormis dans certaines grandes maisons où les équipes sont rodées et travaillent en autonomie, l’assistant éditorial est la seule garantie que le contenu et la présentation du manuel vont respecter le concept initial, la maquette prévue, les résultats du test et les attendus d’un manuel scolaire. Il faut donc qu’il prenne toute sa place, qu’il n’hésite pas à tout contrôler et à intervenir si quelque chose ne correspond pas à ce qu’on attend du manuel final. Très souvent, les auteurs tiennent beaucoup à conserver leurs manuscrits tels qu’ils les ont imaginés et ont du mal à tenir compte des contraintes de la maquette (trop de texte, trop d’images car on veut « tout mettre »), du niveau des élèves (manuscrit trop difficile car on veut aller le plus loin possible). Ils leur est difficile de faire des choix et l’assistant éditorial doit être ferme pour que le manuel reste conforme à ce qui a été prévu. Sinon, on est obligé d’augmenter le nombre de pages, le format, les marges rétrécissent, et finalement l’aspect visuel du manuel, qui demeure primordial, en pâtit (voir « L’aspect physique du manuel » dans la séquence 4).
  • Autre difficulté : nombre de bons professeurs ont développé une technique d’enseignement qui fonctionne très bien dans leur classe mais ne savent pas du tout comment transmettre leur pratique au travers d’un manuel qui a pour caractéristique d’être utilisé par un professeur qu’ils ne connaissent pas, dont ils ignorent le niveau de formation et les capacités professionnelles, et par des élèves qu’ils n’ont pas en face d’eux. Ces auteurs rendent alors un manuscrit confus, tout au long duquel on doit être guidé si on veut arriver à suivre. Or, ces auteurs ne seront pas là pour expliquer aux professeurs comment utiliser le manuel et, même s’il existe un livre du professeur pour cela, il faut tenir compte du besoin de clarté du professeur qui doit avoir une compréhension spontanée du manuel sans être obligé de lire son « mode d’emploi ». Il faut alors que l’assistant éditorial soit ferme et fasse reprendre le manuscrit jusqu’à ce qu’il ait le niveau requis, quitte à lui faire perdre de la valeur. Les tests d’utilisation du manuel que l’on pratique avec des professeurs, ou même en classe avant parution, permettent de contrôler cela.

L’assistant éditorial et le correcteur

  • Le correcteur s’assure que la syntaxe, l’orthographe et la grammaire sont respectées. Il est aussi un relecteur, c’est-à-dire qu’il prend garde au sens de ce qu’il lit et relève ainsi nombre de problèmes que les auteurs et l’assistant éditorial, pris dans le feu de l’action, ne voient plus. Il relit intégralement les chapitres à plusieurs reprises (au moins deux) et traque les coquilles, les fautes et les aberrations liées aux diverses manipulations faites sur les manuscrits. Arrivant en fin d’étape, après toutes les autres interventions, la correction est souvent réalisée à la va-vite. C’est pourtant un moment essentiel qui met parfois au jour de véritables problèmes qui ont échappé à la vigilance de l’assistant éditorial : phrases coupées à la mise en pages, légende d’images erronée, titre absent ou sans rapport avec le document, etc. L’éditeur communique avec le correcteur par un système de signes de correction. Ce système a pour principe de montrer en marge ce qui doit être repris, pour que ce soit bien visible et qu’on puisse « pointer », c’est-à-dire vérifier que le maquettiste a bien pris en compte toutes les modifications. L’assistant éditorial valide ou efface ce que demande le correcteur, règle les questions qu’il soulève avec l’auteur ou le directeur éditorial, puis transmet la copie au maquettiste qui va intégrer les demandes de corrections. Il pointe ensuite les corrections. Voici un récapitulatif des signes de correction, issu du Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale française.

Cliquez sur l’image pour l’ouvrir. Cliquez sur « Zoom » pour l’agrandir ou la rétrécir. Cliquez sur la croix pour la fermer.

L’assistant éditorial et les documents

  • L’assistant éditorial travaille enfin sur les documents ; il consulte d’abord ce que l’auteur a demandé ou proposé comme document puis soit il commande un document existant, soit il fait créer le document nécessaire. Il choisit donc l’ensemble des documents qui accompagnent le cours :
    • cartes en géographie ;
    • photos d’expériences en physique-chimie ;
    • planches anatomiques et images de nature en biologie ;
    • extraits de textes de littérature en français ;
    • extraits de textes de philosophes en philosophie ;
    • extraits d’articles et de textes d’économistes en économie ;
    • dessins pour les exercices dans les petites classes ;
    • photos illustratives ;
    • dessins illustratifs, etc.
  • Les textes : en général, les textes sont commandés, aux éditeurs de livres ou de revues et journaux à qui ils appartiennent. C’est le service administratif qui s’occupe généralement de ces commandes et qui suit les arrivées des autorisations sur un tableau, ainsi que l’envoi des exemplaires du livre et le règlement des factures. Une règle à ne pas oublier quand on commande un texte : il faut respecter celui-ci et donc ne pas le retoucher. Le respect du droit d’auteur impose de ne pas transformer un texte que l’on commande (excepté en le coupant). Sinon, il faut demander à l’auteur du texte son autorisation. Voici un exemple de commande.
    Cliquez sur l’image pour l’ouvrir. Cliquez sur « Zoom » pour l’agrandir ou la rétrécir. Cliquez sur la croix pour la fermer.
  • Les dessins et les cartes : ils sont commandés à des illustrateurs et cartographes préalablement choisis. Il est important de discuter avec eux du planning des remises et du mode de réception des images. Par exemple, si les dessinateurs dessinent de manière traditionnelle, sur du papier, il faut prévoir de scanner les images et il vaut mieux le savoir au préalable. Il est souvent préférable pour l’éditeur que les dessinateurs scannent leur dessin, même s’ils l’ont d’abord réalisé sur papier. Il leur est alors possible de le retoucher par exemple, tâche qui incombe sinon au maquettiste. Cela permet aussi de prévoir le texte, s’il y a lieu, sur un calque à part, au lieu de l’inscrire directement sur l’image. Le texte est généralement soumis à de nombreuses corrections et on peut ainsi aisément le modifier. Il est indispensable de demander d’abord un brouillon au dessinateur, pour ne pas avoir à commander une autre image si celle-ci ne convient pas. Il est également judicieux de commander des formats d’images beaucoup plus grands que la taille des images telles qu’elles figureront dans le manuel : rétrécir une image permet d’augmenter la précision du trait et la rend plus belle et plus distincte. En outre, si des corrections doivent être apportées, ce sera beaucoup plus facile sur une image de grande taille. Enfin, il vaut toujours mieux demander trop que pas assez : on peut détourer un détail d’une image si on ne veut plus conserver que ce détail par exemple, mais il est difficile d’ajouter un fond qui n’aurait pas été dessiné.
  • Les photographies : hormis les photos d’expériences scientifiques, qui doivent souvent être réalisées pour le manuel (à moins qu’on en trouve sur des sites spécialisés), les photographies sont la plupart du temps commandées à des agences ou à des photographes. De nombreux sites d’agences permettent de chercher et de commander des images d’art, de biologie, etc. : Corbis, AKG, Magnum, Biosphotos. Pour des photos à faible coût et libres de droits utilisables commercialement, on préfèrera Fotolia. Pour les reproductions d’œuvres d’art, il faut toujours bien tenir compte du fait que commander un fichier d’image à une agence ne veut pas dire qu’on a acquis les droits de reproduction de l’œuvre photographiée, qui sont à demander à l’artiste ou à ses ayants droit. Tous les fichiers des photographies doivent être commandés au moins en 300 ppp ou dpi, résolution indispensable pour l’impression papier. Ces photos doivent (normalement !) également être photogravées à la taille à laquelle elles sont utilisées pour un bon rendu d’impression.
  • Une difficulté importante dans ces différentes opérations, que ce soit la correction ou la commande des documents, réside dans l’estimation du moment où il convient de les effectuer : on a tendance à reporter au maximum la correction pour qu’elle intervienne quand les chapitres ont déjà un degré de réalisation proche du stade final, et à lancer la création des cartes et dessins quand la mise en pages des chapitres est déjà bien avancée. De même, on essaie de demander les droits de reproduction des textes et les fichiers des images quand on est sûr de les utiliser. Mais, si on diffère exagérément ces différentes opérations, on se retrouve en fin de conception du manuel avec une somme trop importante de choses à commander et à corriger. Il faut donc s’obliger à entamer ces activités à un moment où le chapitre est encore en cours, quitte à annuler certaines commandes, à devoir refaire la correction, etc.
  • L’assistant éditorial, enfin, commande, valide et rassemble tous les travaux des différents intervenants (images, texte, correction, mise en pages…) et fait en sorte que chaque élément concorde avec les autres. Ainsi, il va proposer à l’auteur de changer une question concernant une image parce que celle qu’il aura trouvée ne correspond pas à ce qui avait été initialement demandé par l’auteur, une correction dans un chapitre va se répercuter dans un autre chapitre, la mise en pages va exiger que l’auteur procède à des coupes, que l’illustrateur recadre son image en portrait et non plus en format paysage, etc. En fin de conception, c’est l’assistant éditorial qui va, avec les folios définitifs, remplacer les renvois par des folios exacts. C’est aussi lui qui harmonise l’ensemble et veille à ce que les proportions de chaque élément dans chaque chapitre soient cohérentes : pas trop d’images ou de texte dans un chapitre par rapport à un autre, pas d’images en double dans deux chapitres, texte et exercices d’un niveau de difficulté progressif tout au long du manuel, etc.

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