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L’Alliance

Programme d’actions 2021 de l’Alliance et rétrospective 2020

À lire : les activités et projets 2021 de l’Alliance ainsi qu’une rétrospective des actions menées en 2020 !

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Des fourmis dans la bouche

Auteur(s) : Khadi HANE
Pays de parution : Algérie, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Maroc, Togo
Langue(s) : français
Prix : 50 dirhams marocains ; 750 dinars algériens ; 45 000 francs guinées ; 3 000 FCFA

Gratteurs d’écailles dans une poissonnerie, vendeurs ambulants de montres de pacotille ou de statuettes en bois, journaliers payés au noir pour décharger des sacs d’un camion, hommes à tout faire d’un commerçant pakistanais qui revendait des pots de crème à l’hydroquinone censés procurer aux nègres l’éclat d’une peau blanche, la leur ne faisant plus l’affaire. Sur le marché Dejean, on trouvait de tout...

Née au Mali, Khadîja élève seule quatre enfants à Paris, dans le quartier de Château-Rouge. Pétrie de double culture, musulmane mais le doute chevillé au corps, elle se retrouve exclue de sa communauté du fait de sa liaison avec Jacques, le père de son fils métis.
Cercle après cercle, depuis ses voisines maliennes jusqu’aux patriarches du foyer Sonacotra et à ses propres enfants, Khadîja passe en jugement. Mais cette absurde comparution, où Africains et Européens rivalisent dans la bêtise et l’injustice, réveille en elle une force et un humour inattendus.
Tableau intense de Château-Rouge, Des fourmis dans la bouche est porté par une écriture inventive au ton très singulier, fondée sur la double appartenance. Un roman qui dit la difficile liberté d’une femme africaine en France.

Khadi Hane est née à Dakar en 1962. Venue en France pour poursuivre ses études, elle vit aujourd’hui à Paris. En 1998, elle publie son premier roman, Sous le regard des étoiles (Nouvelles éditions africaines du Sénégal). Suivent, entre autres, Le collier de paille (2002), Ma sale peau noire, Il y en a trop dans les rues de Paris (2005), Des fourmis dans la bouche (Denoël, 2011) pour lequel elle reçoit le Prix Thyde Monnier 2012 de la Société des Gens de lettres, et Demain, si Dieu le veut (Joëlle Losfeld, 2015).

Coéditeurs  : Apic (Algérie), Eburnie (Côte d’Ivoire), Ganndal (Guinée Conakry), Graines de Pensées (Togo), Le Fennec (Maroc), Proximité (Cameroun), Sankofa & Gurli (Burkina Faso) et Tombouctou (Mali)
Date de publication de la version panafricaine : 2021, 11,5 X 19 cm
Édition première en France : Éditions Denoël, 2011
Maquettage pour le collectif de maisons d’édition : éditions Apic (Algérie)
Choix de la couverture et corrections : le collectif de maisons d’édition
Impression commune en Algérie pour l’Algérie, la Guinée, le Togo, le Burkina Faso et le Mali. Transport des exemplaires d’Algérie vers le Mali par avion puis dispatch dans les différents pays par voie routière.
Impressions locales directement dans les pays pour la Côte d’Ivoire, le Maroc et le Cameroun.

Cette coédition solidaire porte le label Le livre équitable.

Collection Terres solidaires

Créée en 2007, la collection « Terres solidaires » est une expérience collective. Elle propose des textes littéraires d’autrices et auteurs africain.e.s, édités par un collectif de maisons d’édition en Afrique francophone. Grâce au principe de la coédition solidaire, les textes circulent, sont disponibles et accessibles pour les lecteurs africains ; l’écosystème du livre local est préservé et renforcé.
La collection « Terres solidaires » est soutenue par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

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Assises internationales de l’édition indépendante, Pampelune-Iruñea, 23-26 novembre 2021

Pour en savoir plus sur les participants, les informations pratiques et pour suivre les Assises en ligne, rendez-vous sur Babelica, l’espace virtuel de l’Alliance !

Consulter le programme ci-dessous !
Inscrivez-vous aux Assises ici !

Pour participer aux Assises, cliquez ici.

Les Assises sont organisées par l’Alliance internationale des éditeurs indépendants et l’Association des éditeurs indépendants de Navarre, EDITARGI.

Rencontres physiques, fenêtre virtuelle, archives sonores
Les rencontres pourront être suivies en streaming (via l’espace virtuel Babelica ou la chaîne Youtube de l’Alliance). Elles seront également enregistrées et pourront faire l’objet d’un travail d’édition audiovisuel, en fonction de l’accord des participants. Les conclusions des tables rondes et des ateliers seront diffusées a posteriori à l’ensemble des participant.e.s.

Ambassadrices et ambassadeurs de la bibliodiversité !
Les ambassadrices et ambassadeurs de la bibliodiversité sont des personnalités qui ont décidé de porter la voix des maisons d’édition indépendantes, d’accompagner les réflexions et pratiques des éditrices et éditeurs, de défendre et soutenir la bibliodiversité. Les personnalités sollicitées seront dévoilées dans les prochaines semaines !

Présence des maisons d’édition indépendant.e.s internationales à la Foire du livre de Navarre (25-28 novembre 2021), organisée par l’Association EDITARGI
Un stand collectif dédié aux éditrices et éditeurs internationaux invités permettra de présenter la variété et la diversité de la production indépendante à l’internationale. Ce stand collectif sera un lieu de rencontre avec les lectrices et lecteurs mais aussi un espace de ventes/achats/trocs de droits entre les professionnel.le.s invité.e.s et les professionnel.le.s locaux.

Le calendrier 2021 de l’Alliance (et des Assises)

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Assises internationales de l’édition indépendante 2019-2021

Les « Assises », une photographie de l’édition indépendante à l’échelle mondiale
Depuis la création de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants (réseau international réunissant 750 maisons d’édition indépendantes de 55 pays dans le monde) en 2002, les « Assises internationales » se tiennent tous les 4 à 8 ans et rassemblent une centaine d’éditrices et d’éditeurs indépendant.e.s du monde entier : en 2003 à Dakar (Sénégal) ; en 2007 à Paris (France) ; en 2014 au Cap (Afrique du Sud) et en 2021 à Pampelune-Iruña (Province de Navarre/Espagne).

Elles représentent un moment phare pour l’édition indépendante internationale, réunissant des actrices et acteurs de tous les continents – elles permettent d’établir collectivement un portrait de l’édition indépendante mondiale (Amérique latine, Afrique, Asie, Europe, monde arabe et Océanie). Elles sont un espace unique de débats, de rencontres et de réflexion sur l’édition indépendante – sans autre équivalent à l’échelle internationale.

Célébrer et REpenser en 2021…
Entre 2017 et 2018, quand le réseau de l’Alliance projetait et amorçait les Assises 2019-2021, les enjeux de cet événement apparaissaient comme une évidence : célébrer la bibliodiversité et le travail des maisons d’édition indépendantes ; REpenser les pratiques solidaires que nous construisons avec patience et détermination, mais aussi les relations aux autres professionnel.le.s du livre, les relations aux lectrices et lecteurs.

Une évidence au vu du chemin parcouru depuis les dernières Assises en 2012-2014 mais aussi au vu de la maturité du réseau de l’Alliance, qui fête ses 20 ans en 2021.

En 2020, une crise sanitaire mondiale, un basculement
Alors que les conséquences de la crise sanitaire sont encore difficiles à évaluer finement d’un point de vue économique, social et politique, REpenser reste une évidence mais devient aussi une nécessité.
Pourquoi les éditrices et éditeurs indépendant.e.s sont des acteurs importants dans cette période de crise ? Comment accompagnent-elles/ils les transformations sociétales, les transitions à l’œuvre ? Quels sont les outils et pratiques qu’elles et ils mettent en place pour appréhender les mondes de demain, les comprendre ? En quoi les livres, les idées qu’ils véhiculent, permettent-ils de défendre et préserver la diversité de créations, de points de vue, d’idées ?

L’édition indépendante « d’après » ?
Ces Assises sont ainsi un temps de documentation sur l’état du monde, une cartographie internationale des mouvements de transition et/ou de rupture en cours.
Elles ont pour objectif de questionner et alimenter les débats quant au rôle du livre – des idées –, comme vecteur social et d’émancipation.
Elles sont un lieu de réflexions, de partages d’expériences et de mises en pratique qui concernent les enjeux d’aujourd’hui et de demain : écologie, économie sociale et solidaire, édition inclusive, plateformisation de la culture…
Les Assises sont enfin un espace de solidarité, de confiance, de relations humaines, de dialogue entre les cultures.

Cheminement et étapes des Assises
Les Assises de l’Alliance se construisent volontairement sur un temps long, à contre-courant d’un rythme souvent effréné, devenu la norme. Elles poursuivent un fil conducteur, qui se déroule depuis 20 ans au sein de l’Alliance : les enjeux défendus par l’Alliance depuis sa création sont toujours présents (solidarité, équité des relations, rééquilibre des flux, circulation des idées, créations et productions locales, fair speech, préoccupations écologiques…). Ce sont les bases sur lesquelles repose le mouvement de l’édition indépendante et viennent se greffer les questionnements et débats actuels.

Elles sont bâties collectivement, à partir du travail mené depuis les Assises 2021-2014 et les 80 recommandations qui en découlent, à partir des remontées de terrain des professionnel.le.s du livre, d’un travail de veille sur l’édition indépendante à travers le monde, d’un dialogue régulier avec d’autres actrices et acteurs culturels mais aussi d’une observation des pratiques, des tendances, des alternatives qui émergent ici et là.

Les Assises sont construites sur deux niveaux (public et « interne »), qui s’alimentent l’un l’autre et sont complémentaires.
Un niveau public dans une volonté de rencontrer, dialoguer, apprendre – qui s’incarne par des rencontres ouvertes à toutes et tous (professionnel.le.s du livre, lectrices et lecteurs, actrices et acteurs culturels, universitaires, mouvements de la société civile, etc.). Il s’agit de profiter de l’espace qu’est l’Alliance pour REpenser les pratiques, questionner le rapport des éditrices et éditeurs indépendant.e.s au monde actuel, défricher des thèmes, s’autoriser des utopies, se projeter ensemble.
Un niveau interne (dédié au réseau de l’Alliance) dans un souci de proposer des recommandations et outils, d’élaborer des orientations pour la période future, de préciser et affiner la gouvernance du réseau.

Les Assises s’articulent autour de groupes de travail et d’ateliers thématiques mis en place depuis les Assises de 2012-2014 au sein de l’Alliance (1/ sur les politiques publiques du livre ; 2/sur la liberté d’éditer ; 3/sur le numérique ; 4/sur l’édition en langues locales et nationales ; 5/ sur les partenariats éditoriaux solidaires ; 6/ sur les impacts des pratiques de dons de livres).

Concrètement, pour le réseau de l’Alliance, il s’agit d’aboutir pour la période 2022-2025 aux résultats suivants :
• Des recommandations (à partir des 80 recommandations issues des Assises précédentes mais aussi dans le contexte de crise actuel)
• Des orientations et un plan d’actions pour la période 2022-2025
• Ajustements et validation / réaffirmation de la gouvernance de l’association

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Une sélection internationale de musiques, films et livres : en 2021, cultivons ensemble la bibliodiversité !

Pour 2021, nous avions envie de partager avec vous les coups de cœur et inspirations culturelles des éditrices et éditeurs indépendant.e.s qui font la force de notre réseau : des playlists et sélections internationales de musiques, livres et films proposées par les membres de l’Alliance.

À découvrir chaque semaine sur nos réseaux sociaux (Facebook ; Twitter ; Youtube et Instagram) et tout au long de l’année sur le site de l’Alliance...

Suivez-nous pour étendre vos horizons musicaux, littéraires et cinématographiques !

Sur Youtube, écouter la playlist internationale de l’Alliance pour 2021 et consulter ci-dessous l’ensemble des recommandations des membres de l’Alliance.

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L’Alliance lance un appel pour la libération d’Anges Félix N’Dakpri, président de l’Association des éditeurs de Côte d’Ivoire (Assedi), 9 novembre 2020

L’Alliance internationale des éditeurs indépendants – représentant 750 éditrices et éditeurs à travers 55 pays dans le monde – lance un appel pour la libération d’Anges Félix N’Dakpri, président de l’Association des éditeurs de Côte d’Ivoire (Assedi)

Président de l’Association des éditeurs de Côte d’Ivoire (Assedi) et Commissaire général du Salon international du livre d’Abidjan, Anges Félix N’Dakpri a été enlevé le 25 octobre dernier à Abidjan (voir communiqué de plusieurs associations professionnelles diffusé le 27 octobre 2020). Depuis plusieurs semaines, la Côte d’Ivoire est en proie à de fortes tensions politiques dans le contexte des élections présidentielles.

Plusieurs sources locales et médias internationaux font état d’arrestations et de pressions faites à des figures de l’opposition ainsi qu’à des journalistes couvrant les événements.

L’enlèvement d’Anges Félix N’Dakpri par des hommes armés à son domicile à Abidjan le dimanche 25 octobre survient ainsi dans un contexte violent de menaces et d’entraves à la liberté d’expression. Selon ses proches, il serait à présent détenu à la MACA (Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan).

L’Alliance internationale des éditeurs indépendants demande que soit mis un terme à cette détention arbitraire d’Anges Félix N’Dakpri et invite les professionnels du livre, médias et associations de défense des droits de l’Homme à relayer cet appel.

Signataires

Les membres du Comité international des éditeur.rice.s indépendant.e.s

  • Élisabeth DALDOUL, elyzad, Tunisie, coordinatrice du réseau francophone
  • ASSEM Mawuto Paulin, AGO Média, Togo, vice-coordinateur du réseau francophone
  • Jean-Claude NABA, Sankofa & Gurli, Burkina Faso, vice-coordinateur du réseau francophone
  • Samar HADDAD, Atlas for Publishing & Distribution, Syrie, coordinatrice du réseau arabophone
  • Colleen HIGGS, Modjaji Books, Afrique du Sud, coordinatrice du réseau anglophone
  • Ronny AGUSTINUS, Marjin Kiri Publisher, Indonésie, vice-coordinateur du réseau anglophone
  • Paulo SLACHEVSKY, Lom Ediciones, Chili, coordinateur du réseau hispanophone
  • Carla OLIVEIRA, Orfeu Negro, Portugal, coordinatrice du réseau lusophone
  • Mariana WARTH, Pallas Editora, Brésil, coordinatrice du réseau lusophone

Les éditeur.rice.s membres du réseau francophone de l’Alliance

  • Sulaiman ADEBOWALE, Amalion, Sénégal
  • Marie-Agathe AMOIKON FAUQUEMBERGUE, Éburnie, Côte d’Ivoire
  • Ibrahima AYA, éditions Tombouctou, Mali
  • Dominique BAZIN, éditions Dodo vole, Madagascar
  • Bichr BENNANI, Tarik éditions, Maroc
  • Karim BEN SMAIL, Fédération tunisienne des éditeurs, Tunisie
  • Pierre BERTRAND, Couleur Livres, Belgique
  • Nadine BESNARD, Cauris Livres, Mali
  • Layla CHAOUNI, éditions Le Fennec, Maroc
  • Karim CHIKH, éditions Apic, Algérie
  • Gilles COLLEU, Vents d’ailleurs, France
  • Élodie COMTOIS, Écosociété, Québec, Canada
  • Camille DELTOMBE, Les éditions de l’Atelier, France
  • Serge D. KOUAM, Presses universitaires d’Afrique, Cameroun
  • Mical DREHI LOROUGNON, Édilis, Côte d’Ivoire
  • Aline DURIEZ-JABLONKA, éditions Charles Léopold Mayer, France
  • Tchotcho Christiane ÉKUÉ, Graines de Pensées, Togo
  • Nadia ESSALMI, Yomad, Maroc
  • Corinne FLEURY, L’Atelier des Nomades, Maurice et France
  • Sékou FOFANA, éditions Donniya, Mali
  • Bérénice GANGBO, Ruisseaux d’Afrique, Bénin
  • Charlotte GOURE, Les éditions de l’Atelier, France
  • Sofiane HADJADJ, barzakh éditions, Algérie
  • Selma HELLAL, barzakh éditions, Algérie
  • Jutta HEPKE, Vents d’ailleurs, France
  • Marie Paule HUET, éditions Ganndal, Guinée
  • Yasmîn ISSAKA-COUBAGEAT, Graines de Pensées, Togo
  • Karine JOSEPH, Éditions du Sirocco, Maroc
  • Hamidou KONATÉ, Éditions Jamana, Mali
  • Thérèse KOUDOU, Édilis, Côte d’Ivoire
  • Julien LUCCHINI, Les éditions de l’Atelier, France
  • Seydou Nourou NDIAYE, éditions Papyrus Afrique, Sénégal
  • François NKEME, Éditions Proximité, Cameroun
  • Sylvie NTSAMÉ, éditions Ntsamé, Gabon
  • Safaa OUALI, éditions Le Fennec, Maroc
  • Dieulermesson PETIT-FRÈRE, LEGS éditions, Haïti
  • Mirline PIERRE, LEGS éditions, Haïti
  • Isabelle PIVERT, éditions du Sextant, France
  • Marie Michèle RAZAFINTSALAMA, Jeunes Malgaches, Madagascar
  • Jean RICHARD, éditions d’en bas, Suisse
  • Rodney SAINT-ÉLOI, Mémoire d’encrier, Québec, Canada
  • Kenza SEFRIOUI, En toutes lettres, Maroc
  • Aliou SOW, éditions Ganndal, Guinée
  • Roger TAVERNIER, éditions Zellige, France
  • Samia ZENNADI, éditions Apic, Algérie

Le Bureau et l’équipe de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants

  • Laura AUFRÈRE
  • Camille CLOAREC
  • David ELOY
  • Laurence HUGUES
  • Georges LORY
  • Mariam PELLICER
  • Luc PINHAS
  • Thierry QUINQUETON
  • Mariette ROBBES

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Libération d’Anges Félix N’Dakpri, président de l’Association des Editeurs de Côte d’Ivoire (ASSEDI), 27 octobre 2020

Déclaration de l’Association Internationale des Libraires Francophones (AILF), de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants (AIEI), de l’Association des Éditeurs de Côte d’Ivoire (ASSEDI), de l’Association des Écrivains de Côte d’Ivoire

Nous apprenons avec surprise et consternation l’enlèvement de M. Anges Félix N’Dakpri, Président de l’Association des Éditeurs de Côte d’Ivoire (ASSEDI) et Commissaire général du Salon International du Livre d’Abidjan (SILA), le dimanche 25 octobre 2020 à son domicile à Abidjan (Côte d’Ivoire) par des inconnus.

Nous ignorons les motifs d’une telle action qui affecte le milieu du livre.
Intervenant en dehors du champ politique, nous demandons, au nom de nos associations respectives, la libération de ce professionnel du livre.

Fait à Abidjan, le 27 octobre 2020.

Les signataires :

  • Association Internationale des Libraires Francophones (AILF) ;
  • Association des Éditeurs de Côte d’Ivoire (ASSEDI) ;
  • Association des Écrivains de Côte d’Ivoire ;
  • Alliance internationale des éditeurs indépendants (AIEI).

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HotLists Amérique latine et monde arabe 2020 !

Cette année, à l’occasion de la Foire du livre de Francfort (14-18 octobre 2020), deux HotList sont présentées… de manière virtuelle !

Une HotList latino-américaine - 4e édition : sélection de titres de plus de 35 maisons d’édition indépendantes latino-américaines de 8 pays (Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Équateur, Mexique, Pérou, Uruguay) et de tous genres confondus : littérature, sciences humaines, jeunesse, BD… Retrouvez la HotList latino-américaine 2020 en ligne ici ! Les HotList précédentes sont aussi en ligne, ici.
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Une HotList du monde arabe - une toute première ! : si le monde arabe a en partage une langue, la langue arabe, qui en a cimenté la culture au long des siècles, celle-ci est loin d’être la seule. Du Maghreb au Machreq, de la corne de l’Afrique au Cham, cet immense espace recouvre des réalités multiples. La diversité linguistique lui est donc inhérente. Plus de 30 maisons d’édition indépendantes de 7 pays (Algérie, Égypte, Liban, Maroc, Quatar, Syrie et Tunisie) vous proposent une immersion dans la littérature, les sciences humaines, la littérature jeunesse du monde arabe ! À travers cette HotList, les éditrices et éditeurs indépendant.e.s du monde arabe vous invitent à découvrir les 1001 facettes de la création littéraire et intellectuelle de leur pays, en ligne ici !
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Les HotList, si elles permettent de découvrir la créativité de l’édition indépendante, sont également des outils facilitant les échanges de droits : les livres et les autrices/auteurs sont présentés dans la langue d’origine du livre et en anglais, les contacts des maisons d’édition sont facilement accessibles et à jour – ces catalogues sont ainsi à consulter et utiliser tout au long de l’année !

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Liban : regards croisés d’éditeurs, “l’édition est le secteur le plus affecté”, septembre 2020

Sept éditeurs indépendants au Liban témoignent, dans une série d’interviews réalisées (et traduits de l’arabe vers le français) par l’Alliance, publiées par ActuaLitté le 29 septembre 2020. Ces interviews croisées sont ici restituées, à retrouver par ailleurs sur le site d’ActuaLitté.

D’après vous, que se passe-t-il aujourd’hui au Liban ? Quelle analyse portez-vous sur les récents événements dramatiques qui ont eu lieu dans le pays ? En quoi vont-ils contribuer à aggraver la crise actuelle ?

  • Hassan Khalil, Dar Al Farabi : Le Liban, en ce moment, est en pleine crise et dans tous les domaines : politique, économique et sociale. Une crise politique et économique issue de longues années d’absence d’une vraie politique et de mauvaises stratégies menées par la classe dirigeante, qui a pris l’autorité à la fin de la guerre civile en 1991 jusqu’à présent. Corruption, partage de l’autorité entre les confessions, absence de démocratie, régimes électoraux démodés, absence de responsabilité…
    Depuis le 17 octobre dernier, une forte protestation contre cette situation éclate et, désormais, le peuple libanais est dans la rue : protestation, manifestation, grève, affrontement… afin de changer le régime politique vers un autre, juste et moderne. L’effondrement du régime devient en ce moment-vérité, et tout ce que nous avons vécu depuis le 17 octobre était les symptômes de cet effondrement.
  • Ismaïl al-Tawil, Centre d’études pour l’unité arabe : Nous sommes confrontés depuis des mois à de graves difficultés économiques. La livre libanaise s’est dépréciée, les avoirs de la Banque centrale en devises fortes ont fondu et on ne trouve plus le dollar que sur le marché noir. Avant le dollar valait 1 500 livres libanaises, il a maintenant franchi la barre des 10 000 livres — un taux de change tellement élevé qu’il en est choquant.
    Et ce sont nos politiciens corrompus qui en sont responsables. Il y a aussi le coronavirus, qui a gelé l’activité économique, et enfin la gigantesque explosion de cet entrepôt dans le port de Beyrouth. Ça ressemblait à une explosion nucléaire ; elle a endommagé la majorité des bâtiments, et fait des milliers de blessés et des centaines de victimes.
  • Rabih Berro, Dar Jadawel : Ce qui se passe aujourd’hui au Liban c’est, à l’échelle régionale et internationale, une lutte d’influence entre différents États. Les récents événements dramatiques sont le résultat de l’immense carence des gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays. Leur seul souci était de piller le pays, pas de le développer. Quant à l’aggravation de la crise, elle est inévitable ; et il est aussi certain que toutes les forces politiques vont essayer de tirer profit de la crise, favorisant ainsi les États étrangers en concurrence pour exercer leur influence dans le pays.
    La récente catastrophe [l’explosion dans le port de Beyrouth] est la conséquence de cette situation générale, car elle résulte de la négligence rampante dans le secteur public.
  • Rabih Kesserwan, Al Maaref Forum : Nous vivons un enchevêtrement de crises, sur les plans politique, économique et social, qui remontent à trois décennies. La crise se propage en même temps qu’on assiste à un repli des acteurs internationaux et régionaux, des acteurs qui entouraient le Liban de leurs soins et dont le rôle a longtemps été de contenir ces crises.
  • Hassan Yaghi, Dar al-Tanweer : Difficile de répondre à cette question, car cela demande de présenter toute une variété de points de vue. Au Liban, il n’y a pas seulement deux points de vue, par exemple celui du gouvernement et celui de l’opposition, même le mouvement de protestation est divisé et impuissant pour parler d’une seule voix. L’ensemble de la société libanaise est en effet gangréné par le confessionnalisme.
    Si le peuple libanais ne parvient pas à se débarrasser de cette maladie, le vrai problème du pays, il ne pourra jamais sortir de cette situation. Je pense que ce qui s’est passé est le résultat de la déliquescence, et même de l’effondrement de l’État et de ses institutions, malgré le pouvoir du gouvernement : il existe une différence entre le pouvoir gouvernemental et l’État…
    Le gouvernement est fort, grâce au pouvoir des leaders communautaires et en raison des divisions qui traversent la société : les différents camps ont peur les uns des autres. Personne ne pouvait imaginer que les dirigeants du pays allaient non seulement voler l’argent des impôts, mais aussi celui qu’ils avaient emprunté au nom du peuple libanais, sans oublier cet argent reçu de l’étranger qui sert à acheter nos dirigeants et une frange importante de la population.
    Mais pire encore, ils ont aussi volé les économies du peuple et de leurs fils qui avaient émigré et épargné pour leurs vieux jours… le plus ignoble des vols… Pour couronner le tout, il y a eu cette explosion, sur laquelle il est difficile de mettre des mots, on ne peut pas la décrire. Et pourtant c’est toujours les mêmes au pouvoir… Je pense malheureusement que le peuple est aussi responsable de la situation dans laquelle il se trouve…
  • Nabil Mroueh, Arab Diffusion Company : Le Liban est plongé dans une longue nuit, une crise où s’accumulent les calamités qui a puissamment impacté le secteur de l’édition : crise économique multiforme, mouvements de protestation, crise des liquidités, et enfin propagation de l’épidémie du coronavirus et perturbation des transports maritimes et terrestres suite à l’explosion dans le port de Beyrouth. Tous ces facteurs ont contribué à mettre les secteurs libanais de l’impression et de l’édition à l’arrêt.
    Il faut encore ajouter l’annulation des foires du livre dans les pays arabes — qui constituaient l’une des rentrées d’argent les plus importantes des éditeurs arabes et étaient le lieu pour faire connaître et travailler à la diffusion des nouveaux ouvrages — ainsi que la hausse des prix du papier, des fournitures et des coûts d’impression, qui doivent maintenant être réglés en dollars et en espèces. Ce que ne sont pas en mesure de faire les éditeurs, car les banques refusent de fournir des liquidités aux déposants.

La propagation du coronavirus a été à l’origine de tensions sociales. Qu’en est-il pour vous en tant que maison d’édition, comment se sont passés les derniers mois ?

  • Hassan Khalil, Dar Al Farabi : Notre situation est celle de tout le peuple libanais. La crise économique et l’effondrement de la livre libanaise face au dollar pèsent beaucoup sur la capacité des Libanais, au moins pour garantir les besoins nécessaires ; manger et se déplacer. Notre préoccupation aujourd’hui est de pouvoir garantir les salaires de nos employés (bien que ce salaire ait perdu 80 % de sa valeur), et ensuite… de dépasser cette situation et pouvoir continuer à faire notre travail.
  • Salim al-Zariqani, Dar Kitab al-Jadid al-Moutahida : Le coronavirus n’a pas seulement provoqué des tensions sociales ; c’est la vie même qui a été affectée dans le monde entier, dans tous les détails du quotidien. L’épidémie a conduit à la mise en place d’un confinement de plusieurs semaines, la fermeture complète des institutions, des entreprises et des maisons d’édition, une perturbation des transports aériens, du fret et du courrier…
    En tant que maison d’édition, nous avons été très affectés, notamment par l’arrêt des foires du livre dans le monde arabe. Il nous a fallu suspendre notre calendrier de publication. Les entrées d’argent se sont taries, nous avons donc dû licencier certains de nos employés, tandis que d’autres ont vu leur salaire divisé par deux ou par trois… La plupart des maisons d’édition, dans tous les pays arabes, sont menacées de faillite.
    Parmi les difficultés qui paralysent nos activités, il y a notamment l’extension de la contrefaçon papier, et l’aggravation alarmante du phénomène des copies numériques pirates. Les fédérations et associations professionnelles sont impuissantes face à la crise qui frappe le secteur. Elles se sont révélées incapables d’avancer des solutions efficaces et des propositions convaincantes…
  • Ismaïl al-Tawil, Centre d’études pour l’unité arabe : Les derniers mois ont bien sûr été catastrophiques pour les propriétaires de maisons d’édition et ceux qui y travaillent. L’État n’a malheureusement apporté aucune aide au secteur, et nous n’avons pas non plus reçu d’aide du ministère de la Culture ou de l’Association des éditeurs arabes, pas même du Syndicat des éditeurs libanais. Si l’épidémie de Covid-19 continue, les foires du livre ne pourront pas reprendre, il n’y aura donc pas de rentrées d’argent pour les maisons d’édition : cela conduira inévitablement un grand nombre d’entre elles à la faillite.
  • Rabih Berro, Dar Jadawel : Le secteur de l’édition est celui qui est le plus affecté par la situation difficile que traverse le pays ; le livre étant considéré comme un luxe, la demande a donc diminué à la lumière de la crise économique étouffante qui sévit au Liban. Et la propagation du coronavirus renforce les tensions sociales. Notre situation est très difficile. Nous avons presque arrêté toutes nos activités en raison de l’épidémie, qui a entrainé l’annulation de la plupart des foires du livre dans les pays arabes.
  • Hassan Yaghi, Dar al-Tanweer : Nous traversons une période extrêmement difficile. Que peut-on dire au sujet d’un État dont les ressources ont été pillées, qui doit affronter les conséquences de l’épidémie de coronavirus et celles de la terrible explosion qui a frappé Beyrouth ? Les éditeurs sont menacés de tous les côtés, la plupart d’entre nous ont arrêté de travailler et tiennent avec le peu qu’il leur reste. Nous ne pouvons pas nous en sortir, et nous n’avons aucun espoir de recevoir de l’aide… Je pense que personne ne se soucie du secteur de l’édition…
    Il y a des problèmes bien plus graves, comme la faim, qui menace aux portes. On ne peut pas en attendre d’un État déjà à genoux… La seule chose que nous pouvons faire c’est attendre la réouverture des frontières et la fin du confinement, car par nature nos activités dépendent des marchés étrangers… quand cela arrivera, je pense que notre situation s’améliora peut-être…

Quelles aides l’État libanais a-t-il apporté au secteur de l’édition pendant cette période ?

  • Hassan Khalil, Dar Al Farabi : Rien du tout, il n’y a pas une politique gouvernementale pour aider les éditeurs au Liban.
  • Salim al-Zariqani, Dar Kitab al-Jadid al-Moutahida : Pas la moindre… et au contraire nous sommes tenus, pendant cette crise, de régler tout ce que nous lui devons : impôts, assurances, factures (électricité, eau, téléphone), taxes municipales, sans oublier toutes nos autres dépenses courantes.
  • Rabih Berro, Dar Jadawel : Nous n’avons reçu aucun soutien de l’État, pas même sur le plan moral. Ce dont seront faits les prochains moins reste encore inconnu.
  • Nabil Mroueh, Arab Diffusion Company : Si nous avons été forcés de réduire notre rythme de publication de nouveaux ouvrages, nous avons dû continuer à payer les salaires de nos employés et engager les dépenses urgentes pour tenir et surmonter la crise. L’État n’a fourni aucune aide ni aucune facilité de paiement aux éditeurs, contrairement à ce qu’il a fait pour d’autres secteurs, qui ont ainsi pu continuer à emprunter auprès du secteur bancaire.

Comment pensez-vous que la situation va évoluer dans les mois à venir ?

  • Hassan Khalil, Dar Al Farabi : Compliquée à l’absence d’une solution durable pour la situation. Nous sommes en pleine crise politique et économique, aucune voie sérieuse est ouverte en ce moment. Pauvreté partout, toutes les estimations donnent un futur très sombre pour les Libanais. Et si nous ajoutons le dernier accident (l’explosion au port du Beyrouth) et la démission du gouvernement, je pourrais dire que le Liban, en ce moment, est dans une impasse sans issue. Mais, malgré ça, on garde l’espoir.
  • Salim al-Zariqani, Dar Kitab al-Jadid al-Moutahida : Nous attendons encore que la crise se calme un peu, mais en vérité personne ne sait ce qui va se passer, ni quelle sera la situation dans les prochains mois. Dans le monde arabe, nous n’avons pas de centres d’études spécialisés ni de véritables centres de veille stratégique à même de formuler des solutions et des propositions qui nous permettraient d’avancer dans la bonne direction.
  • Hassan Yaghi, Dar al-Tanweer : Nous attendons que la vie reprenne son cours normal dans les pays arabes, et tout particulièrement ceux du Golfe : nous attendons en premier lieu la reprise des foires du livre, les principales sources de rentrées d’argent, bien qu’il soit de plus en plus cher et difficile d’y participer… et aussi la réouverture des librairies… Mais ce dont nous souffrons le plus, c’est la contrefaçon et le piratage… S’il y a bien une chose pour aider le secteur, c’est lutter contre le piratage. Ce serait vraiment salutaire.

Crédit photo : Jeanne Menjoulet, CC BY SA ND 2.0

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Observatoire de la bibliodiversité

L’édition numérique dans les pays en développement

L’Alliance, en partenariat avec la Fondation Prince Claus, a confié à Octavio KULESZ, éditeur numérique en Argentine, la réalisation d’une étude sur l’édition numérique dans les pays en développement. Cette étude inédite, fruit de 8 mois de recherches, est disponible en français, anglais et espagnol sur le site : http://alliance-lab.org/etude/

En Amérique latine, en Afrique subsaharienne, dans le monde arabe, en Russie, en Chine ou encore en Inde, quels sont les nouveaux acteurs numérique ? Peut-on concevoir une évolution autonome des publications numériques dans les pays en développement par rapport aux pays riches ? Quelles politiques d’appui peuvent être mises en place pour encourager la croissance de cette nouvelle industrie et pour aider et accompagner les acteurs traditionnels à s’adapter aux changements ? À partir d’entretiens, de questionnaires, de rencontres, Octavio KULESZ dresse un état des lieux du numérique dans ces 6 régions et formule des propositions concrètes à destination des éditeurs indépendants. En effet, des expériences numériques menées dans le Sud permettent d’entrevoir que les nouvelles technologies constituent une grande opportunité pour les pays en développement — notamment en termes de diffusion — à condition que les entrepreneurs locaux cherchent des modèles originaux, adaptés aux besoins concrets de leurs communautés.

Cette étude en ligne, titre de la collection « État des lieux de l’édition », est évolutive et interactive. Nous vous invitons à y apporter vos contributions en la commentant.

L’étude est également disponible en PDF, EPUB et MOBI, en libre téléchargement.

Année de publication : 2011 ; ISBN version française : 978-2-9519747-5-3 ; ISBN version espagnole : 978-2-9519747-4-6 ; ISBN version anglaise : 978-2-9519747-6-0

Lire sur le Labo numérique de l’Alliance les actualisations de l’étude, réalisées par Octavio KULESZ, en 2016.

Collection État des lieux de l’édition

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L’édition en Côte d’Ivoire : étude du secteur scolaire soumis à appel d’offres

Tout au long de 46 pages extrêmement documentées et basées sur une enquête de terrain poussée, Stéphane Marill nous livre cette magistrale analyse de « L’édition en Côte d’Ivoire : étude du secteur scolaire soumis à appel d’offres ». Ce panorama complet comprend un guide inédit, permettant à l’éditeur souhaitant postuler à des appels d’offre en édition scolaire de progresser pas à pas dans sa démarche (voir en complément « Comment répondre à un appel d’offres en scolaire »).

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Communiqué de soutien à la maison d’édition Txalaparta suite aux attaques contre « El manual del torturador español » et contre la liberté d’expression, décembre 2010

Paris, décembre 2010

C’est avec une vive inquiétude que l’Alliance internationale des éditeurs indépendants a pris connaissance de la censure récente d’un livre en Espagne, et des menaces proférées à l’encontre de la maison d’édition indépendante Txalaparta, membre du réseau hispanophone de l’Alliance.

Le livre en question, El manual del torturador español – Le manuel du tortureur espagnol – de Xabier MAKAZAGA dénonce les tortures pratiquées par les forces de l’ordre espagnoles. Le livre a été retiré d’une bibliothèque publique (celle de la mairie de Basauri), suite à la demande d’un parti politique et de certains journaux de Madrid de le retirer de toutes les bibliothèques l’ayant mis à disposition des lecteurs.
Les pratiques présentées dans cet ouvrage viennent cependant conforter des accusations déjà avancées dans des rapports d’Amnesty International et par le rapporteur de l’ONU sur les droits de l’Homme. La campagne à l’encontre de ce livre a déjà été dénoncée publiquement par les bibliothécaires de la fonction publique. Par ailleurs, l’Observatoire des droits de l’Homme du Pays Basque (Behatokia) a envoyé une lettre de protestation à Frank de la Rue, Rapporteur spécial sur le droit et la liberté d’opinion et d’expression, dépendant du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme, dont le siège est à Genève. En réaction à cet affront, l’auteur et les éditeurs ont décidé de proposer en libre accès l’ouvrage sur le site web de la maison d’édition.

L’Alliance internationale des éditeurs indépendants, dont un des objectifs est de défendre la liberté d’expression et de dénoncer toutes formes de censure, a également pour mission de réagir publiquement quand des attaques ou des infractions sont perpétrées – pour des raisons idéologiques – contre des maisons d’édition indépendantes, dont le travail consiste justement à encourager la divulgation des idées et à contribuer à forger l’identité des peuples et de leurs cultures.

Il suffit de parcourir le catalogue des éditions Txalaparta pour apprécier le vaste éventail d’œuvres littéraires et d’essais qui, tout en reflétant une ligne éditoriale propre, constituent un apport incontesté à la bibliodiversité.

C’est pourquoi, nous, éditeurs indépendants, lançons un appel aux autorités espagnoles à respecter le travail des maisons d’édition indépendantes et à encourager le respect des droits fondamentaux et de la démocratie.

Nous appelons également les éditeurs indépendants, les libraires, les bibliothécaires et les lecteurs à suivre attentivement le déroulement de cette affaire et à faire part de leur soutien à la maison d’édition Txalaparta editorial, afin que soit défendu et respecté le droit de recevoir une information véridique et plurielle.

Le réseau hispanophone de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants

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Proteggere il libro (Protéger le livre - version italienne)

Langue(s) : italien

Protéger le livre de Markus GERLACH, dossier de la collection « État des lieux de l’édition » est maintenant disponible en italien, auprès de la Fédération italienne des éditeurs indépendants, FIDARE, qui a réalisé la traduction et la publication de cette nouvelle édition.

Année de publication : 2010, 68 pages, 15 X 21 cm, 8 euros.

Collection État des lieux de l’édition

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Des tarifs postaux préférentiels pour le livre : une urgence en Amérique latine, août 2010

Massivement utilisés par les petites structures éditoriales pour la diffusion de leurs productions auprès des libraires, des bibliothèques et des lecteurs, les services postaux représentent un outil privilégié de la circulation du livre dans le monde. Or, l’absence, la disparition ou la remise en cause des tarifs postaux particuliers au livre portent préjudice à la bibliodiversité dans de nombreux pays.
Dans un espace latino-américain très vaste et marqué par la faiblesse de la distribution, une grande partie des éditeurs assurent eux-mêmes l’acheminement de leurs productions. Pour eux, l’existence de tarifs postaux préférentiels permettant l’envoi de livres apparaît d’autant plus vitale.

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Tarifs postaux et circulation du livre en Amérique latine

En novembre 2009, l’Alliance est alertée de la disparition progressive des tarifs postaux préférentiels pour le livre dans de nombreux pays d’Amérique latine.

Devant l’absence d’études récentes sur les tarifs en vigueur dans cette région – et face à la difficulté d’obtenir des informations fiables – l’Alliance décide de mener l’enquête en se basant sur l’expérience de ses membres latino-américains.

La synthèse de ce travail de collecte et d’analyse d’informations – mené par Mathieu Joulin pour l’Alliance – est désormais disponible. Tout contribution visant à compléter ou à actualiser cette étude sera la bienvenue, n’hésitez pas à nous contacter.

Tarifs postaux et circulation du livre en Amérique latine

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Comment répondre à un appel d’offres en scolaire ?

À travers une démarche pas à pas, enrichie d’exemples et accompagnée d’une méthode pédagogique, Stéphane Marill nous livre un « vade mecum » précieux pour tout éditeur souhaitant postuler à un appel d’offres concernant la production d’ouvrages scolaires.

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Littérature jeunesse : flux commerciaux entre Nord et Sud

Dans ce document remarquable, Marion Van Staeyen met en évidence le déséquilibre qui perdure entre Afrique francophone et France, entre Sud et Nord en matière d’échanges de livres - et plus précisément d’albums jeunesse. Toutefois, quelques alternatives voient le jour, en particulier pour favoriser l’accès aux marchés du Nord pour les éditeurs africains. Plusieurs acteurs de la profession - dont l’Alliance internationale des éditeurs indépendants - appellent d’ailleurs de leurs vœux et œuvrent en faveur d’un véritable rééquilibrage des flux commerciaux entre Nord et Sud. Titulaire d’une licence de sociologie et d’une licence d’édition, Marion Van Staeyen est aujourd’hui inscrite en seconde année de Master « Métiers du livre » à l’université Paris 13 et suit actuellement des cours à l’université de Sherbrooke au Québec - grâce à un partenariat entre les deux universités. Jeune professionnelle estimée, Marion Van Staeyen est aussi une véritable passionnée de théâtre.

Vous pouvez joindre l’auteure en envoyant un message à Laurence Hugues, directrice de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants, qui fera suivre (voir page Contacts).

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