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L’Alliance

Assises internationales de l’édition indépendante (2013 - 2014), pour faire vivre et renforcer ensemble la bibliodiversité

En ce début d’année 2013, les Assises internationales de l’édition indépendante sont lancées ! Réunissant des éditeurs indépendants d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Nord, elles se dérouleront en deux temps : une série d’ateliers préparatoires et thématiques en 2013 et une rencontre générale en 2014 au Cap (Afrique du Sud).

Un événement interculturel et interlinguistique unique en faveur de la bibliodiversité, que nous vous invitons à suivre sur le site Internet de l’Alliance mais aussi sur notre page Facebook.

Contacter l’équipe de l’Alliance pour plus d’informations.

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Rencontre des éditeurs hispanophones à la FIL de Guadalajara (Mexique), 24-28 novembre 2012

Pays de parution : Mexique

Du 24 au 28 novembre 2012, les éditeurs du réseau hispanophone de l’Alliance se réuniront au Mexique, en marge de la Foire internationale du livre de Guadalajara.
Lors de ces rencontres, le coordinateur du réseau hispanophone, Juan Carlos SÀEZ, présentera d’abord les décisions prises lors de la réunion du CIEI (Comité international des éditeurs indépendants) en octobre 2012.
Ensuite, les éditeurs feront un état des lieux de la bibliodiversité dans leur pays depuis 2007 (quelles évolutions, quels freins, comment le numérique façonne t-il l’édition indépendante, comment s’organisent les collectifs d’éditeurs, quels sont les chantiers prioritaires de l’Alliance pour les années à venir).
Les éditeurs travailleront ensuite en petits groupes sur des thèmes spécifiques (coéditions, numérique, politiques publiques...), pour dresser le programme d’actions du réseau pour les deux prochaines années et préparer la 3e édition des Assises internationales de l’édition indépendante de l’Alliance*.

Les éditeurs participeront par ailleurs au Forum Otra Mirada, organisé
conjointement par la FIL et la librerías Cálamo
.

Enfin, le 28 novembre 2012, à 13h00, l’Alliance organise une table ronde en partenariat avec la FIL sur la « Mutation dans l’industrie du livre : les défis de la bibliodiversité ». Nous vous donnons ainsi rendez-vous à la Foire (salón José Luis Martínez), pour participer à cette discussion !

*La rencontre du réseau hispanophone inaugure les ateliers préparatoires de la 3e édition des Assises de l’Alliance (qui s’échelonneront en 2013 dans différents pays). La synthèse de ces ateliers sera faite en 2014, lors de l’Assemblée des alliés de l’Alliance.

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Rencontre du Comité international des éditeurs indépendants à Paris, 4 - 6 octobre 2012

Pays de parution : France

Le Comité international des éditeurs indépendants (CIEI) se réunit à Paris du 4 au 6 octobre 2012 pour sa réunion annuelle avec les membres du Bureau de l’Alliance. Cette année, des partenaires de l’Alliance sont conviés à la première journée de travail du CIEI, en préparation des prochaines Assises de l’Alliance qui se tiendront en 2013 et 2014. Également au programme : un bilan des activités des réseaux linguistiques depuis la dernière rencontre du CIEI en juin 2011, des discussions sur le Labo numérique de l’Alliance, des questions de gouvernance...

L’Alliance remercie chaleureusement le Centre national du livre pour son accueil dans ses locaux les 4 et 5 octobre.

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Le 21 septembre 2012, fêtons le Jour B !

Suivez heure par heure les activités du Jour B 2012 sur la page Facebook du Jour B, sur le blog eldiab et sur la page Facebook de l’Alliance.

Le stand des éditeurs arabophones au SILA d’Alger_interview_septembre 2012

Le stand des éditeurs arabophones au SILA d’Alger_septembre 2012

Campagne d’affiches du collectif d’éditeurs colombiens_REIC

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Rencontre du réseau lusophone de l’Alliance, Lisbonne, 27 septembre – 1er octobre 2012

Pays de parution : Portugal

Après Paris en 2007 et Rio de Janeiro en 2009, les éditeurs du Brésil, d’Angola et de Guinée Bissau se réunissent à Lisbonne.
Au programme de ces journées : dresser le bilan des activités du réseau depuis 2009 ; définir la feuille de route du réseau pour les prochaines années ; rappeler les enjeux de l’édition indépendante et de la bibliodiversité dans l’aire lusophone ; réfléchir et partager des expériences sur le numérique... Au-delà des réunions internes au réseau, les éditeurs profiteront de leur présence à Lisbonne pour rencontrer des éditeurs portugais et envisager des partenariats solidaires entre les différents continents (projets de coéditions, de cessions de droits, etc.).

L’Alliance remercie l’Institut français du Portugal (IFP), l’Association portugaise des éditeurs et libraires (APEL) et la librairie Ferin pour leur accueil si chaleureux, et leur disponibilité.

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Le Jour B arrive (21 septembre 2012) !

Le 21 septembre 2012, les éditeurs indépendants célèbreront la Journée internationale de la bibliodiversité. Depuis 3 ans maintenant, des initiatives voient le jour en Amérique latine, en Afrique, en Europe, en Asie... pour diffuser et promouvoir l’édition indépendante et la bibliodiversité : « lâchers de livres », rencontres, piques niques littéraires, posters... Rendez-vous le 21 septembre en Colombie, au Pérou, en Argentine, en Algérie, en Italie... et dans bien d’autres pays encore pour participer à cet événement !


Regardez la vidéo du Jour B 2012 !

Retrouvez au fur et à mesure l’ensemble des activités sur notre site Internet, sur le blog « el dia b » mais aussi sur la page Facebook du Jour B.

Suivez également le Jour B sur Twitter : @diadelab.

Cette année, le logo du Jour B existe aussi en italien

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My Farewell from heaven

Auteur(s) : Hamed Abdel SAMAD ; Traduit par B. BINIAZ
Pays de parution : Allemagne, France
Langue(s) : farsi

Une coédition du groupe persanophone de l’Alliance : les éditions Forough en Allemagne et les éditions Khavaran en France.
Ouvrage traduit de l’allemand vers le persan.

Date de publication : 2012 ; ISBN : 978-3-943147-15-5

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Making Peace with the Earth : Beyond Resource, Land and Food Wars (Faire la paix avec la Terre : au-delà des ressources, de la terre et des guerres alimentaires)

Auteur(s) : Vandana SHIVA
Pays de parution : Afrique du Sud, Australie, Inde
Langue(s) : anglais
Prix : Rs. 375 (India) / $AUD: 32.95

Les guerres au XXIe siècle sont des guerres contre la terre ; contre les ressources naturelles telles que l’eau, la terre, les forêts, les minerais et les semences. L’économie d’entreprise mondiale fondée sur l’idée d’une croissance sans limite s’est transformée en économie de guerre et les moyens déployés sont des instruments de guerre. Guerres des marchés. Guerres de l’eau. Guerres alimentaires.
Dans son exposé rigoureusement documenté et révélateur, Vandana SHIVA déconstruit les mythes propagés par la mondialisation d’entreprise dans sa poursuite de profits et de pouvoir en exposant ses principes erronés et ses effets pervers dévastateurs. Le consumérisme lubrifie la guerre contre la terre, tout comme le contrôle des entreprises viole toutes les limites éthiques et écologiques. Il fait la promotion de technologies de production basées sur le génie génétique, le géogénie et les toxines ; d’un développement industriel qui renforce l’appropriation de terres, rivières et montagnes ; d’une agriculture industrielle qui épuise la diversité de la nature ; des confiscations de terres en Afrique, en Asie, et en Amérique du Sud. L’exploitation à cette échelle entraîne un type de dette écologique et économique qui n’est pas durable, qui ne peut être cautionnée et qui est inadmissible. Faire la paix avec la terre démontre comment un changement de paradigme en faveur de politiques et économies centrées sur la terre est notre seule chance de survie ; et comment la résistance collective à l’exploitation d’entreprise peut montrer le chemin vers un nouveau type d’environnementalisme d’interdépendance et de démocratie de la terre.

Vandana SHIVA est une théoricienne et activiste environnementale mondialement reconnue, une chef de file du Forum international sur la mondialisation (FIM) avec Ralph NADER et Jeremy RIFKIN, et du mouvement Slow Food. Directrice de l’association Navdanya et de la Fondation de la recherche pour la science, la technologie et les ressources naturelles, et militante farouche pour les droits des fermiers, paysans et femmes, elle est l’auteure et éditrice d’une panoplie de livres influents. Vandana SHIVA a reçu plus de 20 reconnaissances internationales, dont le Right Livelihood Award (1993) ; la Médaille du président de la République italienne (1998) ; le Horizon 3000 Award (Autriche, 2001) ; le Save the World Award (2009) ; le Sydney Peace Prize (2010) ; le Calgary Peace Prize (Canada, 2011) ; le Thomas Merton Award (2011) ; et le John Lennon-Yoko Ono Grant for Peace. Elle est par ailleurs lauréate du Grand prix de la culture asiatique Fukuoka (2012).

Vandana SHIVA travaille actuellement sur un projet de trois ans avec le Gouvernement du Bhutan pour que celui-ci devienne le premier pays biologiquement indépendant au monde.

Une coédition du réseau anglophone de l’Alliance : Spinifex Press (Australie), Jacana Media (Afrique du Sud) et Women Unlimited (Inde).

Date de publication : 2012 ; 288 pages ; ISBN : 81-88965-75-8 (Inde) / ISBN : 9781875559275 (Australie)

Couverture version Australie

Version australienne de la couverture de Making the peace

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Seeking Palestine (À la recherche de la Palestine)

Auteur(s) : Penny JOHNSON; Raja SHEHADEH (Eds.)
Pays de parution : Australie, Inde
Langue(s) : anglais
Prix : Rs. 395 (Women Unlimited, India)

Une coédition du réseau anglophone de l’Alliance : Spinifex Press (Australie) et Women Unlimited (Inde).

« La Palestine en exil », déclare Rana BARAKAT, « est une idée, un amour, un but, un mouvement, un massacre, une démonstration, une parade, un poème, une thèse, un roman, et oui, une commodité, ainsi qu’un peuple dispersé, déplacé, dépossédé et déterminé ». Comment les Palestiniens vivent, imaginent et réfléchissent sur les questions de patrie et d’exil en cette période où la Palestine est en transition et se retrouve sans état, au cœur d’un projet national vivement contesté et en pleine crise, et affligée d’une augmentation prononcée de la violence étatique israélienne et de l’oppression palestinienne qui s’ensuit ? Comment l’exil et la patrie peuvent être réécrits ? Dans ce volume recueillant des textes inédits, quinze écrivains – essayistes, poètes, romanciers, critiques, artistes et biographes – répondent en partageant leurs réflexions, expériences, souvenirs et polémiques. Qu’est-ce que cela représente, comme le dit Lila ABU-LUGHOD, « d’être amené à être Palestinien ? » Que se passe-t-il lorsque vous amenez vos enfants américains, comme Sharif ELMUSA l’a fait, dans le camp de réfugiés où vous avez grandi ? Et comment pouvez-vous convaincre, comme Suad AMIRY essaie de le faire, un employé d’aéroport inquiet de continuer à chercher un code pour un pays qui n’est pas reconnu ? Les contributeurs étudient le passé par le biais de souvenirs non conventionnels, réfléchissant à l’année 1948, où tout a commencé. Mais ils sont également vivement intéressés par les débuts, imaginant, comme le dit Mischa HILLER, « une Palestine qui reflète ce que nous sommes actuellement et ce que nous espérons devenir ». Leurs contributions – poignantes, drôles, intimes, réfléchies, intensément politiques – en font une œuvre qui est remarquable de par sa candeur et grâce à laquelle elle explore les différentes expériences individuelles et collectives d’attente, de vivre pour, et d’être à la recherche de la Palestine.
Penny JOHNSON est une chercheuse indépendante qui travaille en étroite collaboration avec l’Institut des Études Féminines de l’Université Birzeit, où elle édite le journal Review of Women’s Studies. Ses articles et recherches récentes sur la Palestine mettent l’accent sur le mariage et la guerre, les épouses de prisonniers politiques, et les opinions de jeunes Palestiniens sur les mariages justes et injustes. Elle est éditrice associée du journal Jerusalem Quaterly.
Raja SHEHADEH est un avocat et écrivain palestinien qui vit à Ramallah. Il est le fondateur de l’organisation pionnière pour les Droits de l’homme non partisans, Al Haq. Affilié de la Commission internationale des juristes, il est l’auteur de plusieurs livres sur le droit international, les Droits de l’homme et le Moyen-Orient. Il est également l’auteur du livre lauréat Palestinian Walks and A Rift in Time : Travels with My Ottoman Uncle. Son nouveau livre, Occupation Diaries, a été publié en août 2012.

« Comment une histoire fondamentalement triste peut donner autant de plaisir ? La réponse réside dans ces récits : ces histoires, mémoires, et poèmes sont un plaisir et sont éducatifs : personnels, originaux, parfois amusants, mais accomplis et toujours honnêtes. Ils sont un témoignage de notre esprit humain, et de la contribution grandissante de la Palestine à la littérature mondiale ». – Ahdaf SOUEIF

ISBN : 81-88965-73-1 (Women Unlimited, India), 978-1-74219-823-1 (Spinifex, Australia).

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Lettre ouverte aux candidats à l’élection présidentielle française, mars 2012

Alors que le Salon du livre de Paris ouvrait ses portes le 16 mars 2012, l’Alliance internationale des éditeurs indépendants a souhaité adresser aux candidats quelques propositions concrètes en faveur de la bibliodiversité.

Certaines de ces propositions ont été relayées par l’équipe de campagne de François Hollande chargée du programme « Livre et lecture ».

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Observatoire de la bibliodiversité

Séquence 12 : le rôle de l’assistant éditorial

Un rôle essentiel

  • C’est l’assistant éditorial (communément appelé « éditeur ») qui assure le suivi éditorial du manuel. Son travail sur les manuscrits implique une collaboration avec différents intervenants.

  • Outre la collaboration avec les auteurs, dont nous détaillons ci-dessous les principales difficultés, il prend en charge la concertation avec le graphiste (préparation de copie pour la mise en pages et pointage essentiellement) et la fabrication (sur les images notamment). Il travaille également avec le correcteur et s’occupe des documents. (Voir également à ce sujet « Éditer, c’est créer » dans la séquence 1, ainsi que la séquence 2.)

Les tâches de l’assistant éditorial

  • L’assistant éditorial est au cœur de l’élaboration du contenu et de la forme interne du manuel. Il adapte les manuscrits et dirige le travail des intervenants qui vont apporter leur contribution au manuscrit initial. En effet, les manuscrits des auteurs vont être transformés de multiples fois avant de devenir des chapitres publiés et c’est l’assistant éditorial qui supervise les opérations et les interactions entre les différents intervenants. Voici l’ensemble des tâches que prend en charge l’assistant éditorial.

  • Dans les petites structures, l’équipe d’auteurs est en général récente, et l’assistant éditorial chargé du suivi de l’ouvrage aura bien souvent un rôle de rédacteur lui-même, corrigera et amendera le texte, travaillera avec les auteurs de manière étroite, car ceux-ci n’auront pas encore l’habitude de rédiger un manuel et ce sera à l’éditeur de les former, voire parfois de s’y substituer. Souvent, même s’il y a un directeur d’ouvrage, celui-ci n’a pas assez d’expérience pour partager avec l’éditeur le travail de supervision du manuel.

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Séquence 13 : les outils de l’assistant éditorial

Coordonner les calendriers

  • L’assistant éditorial collabore avec une équipe d’intervenants dont chacun a un rôle précis et c’est lui qui organise leur travail et le valide. Sa difficulté principale est donc d’arriver à accorder les calendriers de chacun, pour que le maquettiste ait du travail en continu, que le correcteur (souvent une correctrice) ne doive pas relire tout d’un coup, etc. Il doit veiller à étaler les remises des travaux de chacun et c’est parfois un véritable casse-tête.
  • Un tableau de suivi des étapes d’élaboration du manuel est indispensable pour ne rien oublier. Il peut prendre la forme d’un rétroplanning. Sur un tableau Excel, les parties et chapitres du manuel sont listés dans une colonne et les différentes étapes qu’ils doivent parcourir sur une ligne. Chaque étape contient des dates de début et de fin, calculées en fonction du bon à tirer (BAT). Chaque semaine, un point est fait avec les dates réelles, par élément du manuel, du début et de la fin de l’étape. Cela permet de vérifier le nombre de manuscrits en cours de rédaction, en cours de mise en pages, en cours de correction, les manuscrits que l’on a commencé à illustrer, etc. Voici un exemple de rétroplanning.

Le chemin de fer

  • Autre outil indispensable de l’éditeur : le chemin de fer. Un chemin de fer est un document sur lequel figure à la queue leu leu toutes les pages d’un livre, et où la page de droite et la page de gauche en vis-à-vis sont accolées. Cela constitue une sorte de train avec des wagons, d’où le nom. Il permet de vérifier l’alternance page de droite/page de gauche et de visualiser la répartition des illustrations, ainsi que de contrôler la pagination de l’ouvrage.
  • Dans le scolaire on préférera utiliser un tableau Excel qui reprend l’intégralité des parties et chapitres du manuel, avec un suivi automatique du foliotage : on liste dans le tableau les différentes parties du manuel, comme un sommaire, et on y associe un nombre de pages. Cela permet de s’assurer que chaque partie du manuel contient le nombre requis de pages et commence au bon endroit (en effet, dans un manuel, on commence souvent les chapitres toujours sur la même page, paire ou impaire et il faut donc contrôler le folio). Cela permet aussi, quand ce nombre de page ou ce folio bouge pour un chapitre, de surveiller l’impact sur les autres chapitres et sur la pagination totale du manuel.
  • D’une manière générale on a tendance, au cours de l’édition d’un manuel, à avoir besoin de plus de pages que ce qu’on avait prévu. Si on a fait un chemin de fer en utilisant le maximum de pages possible par rapport aux contraintes de l’impression, on risque de se trouver coincé. Il vaut donc mieux garder une réserve quand on crée le chemin de fer ; par exemple, pour un ouvrage de 96 pages, composés de 2 cahiers de 48 pages à l’impression, il vaut mieux faire un chemin de fer sur 90 pages et compter 6 pages blanches de réserve.

Suivi de l’iconographie

  • Un troisième outil indispensable pour les manuels de collège et lycée : un tableau de suivi de l’iconographie. Ce tableau nomme chaque image (dessins, photos…) et précise à quel stade en est la commande et quel est le crédit (pour les photos).
  • Cela permet de suivre avec précision les étapes de l’illustration, ce qui est essentiel quand on a recours a des dizaines d’images. Voici un exemple de tableau de suivi de l’iconographie.

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Séquence 14 : comment et avec qui l’éditeur prépare-t-il le manuscrit ?

L’assistant éditorial et les auteurs

  • Quand il y a un directeur d’ouvrage, celui-ci peut prendre en charge les relations avec les auteurs et leur demander les modifications qui s’avèrent nécessaires dans leurs manuscrits, voire corriger les manuscrits lui-même. Si les corrections auxquelles procède le directeur d’ouvrage sont pertinentes, cela peut enrichir le manuel : les autres auteurs sont alors des rédacteurs d’un premier manuscrit que le directeur d’ouvrage va reprendre, mettre en forme et harmoniser à son goût, ce qui va garantir l’uniformité et la cohérence du manuel. Ce travail allège d’autant celui de l’assistant éditorial, qui quand il n’y a pas de directeur d’ouvrage doit se charger lui-même de l’harmonisation des différents chapitres. Il faut cependant avoir prévu ce cas de figure dans le contrat, car le manuscrit d’un auteur est censé être respecté. Sinon, les auteurs mécontents pourraient se retourner contre l’éditeur qui laisserait un directeur d’ouvrage ou un assistant éditorial reprendre intégralement leurs manuscrits. Dans ce cas, l’auteur est appelé « contributeur ». Il en est de même en cas de défaillance de l’auteur : on peut faire reprendre son travail par quelqu’un d’autre, mais il faut l’avoir mentionné au préalable dans le contrat.
  • Quand le directeur d’ouvrage a choisi les auteurs, il existe un risque que celui-ci prenne trop de libertés avec le travail des auteurs, refasse ce qu’ils ont réalisé, rédige de nouveau des parties, etc., alors que ce qu’ont produit les auteurs est de bonne qualité. Simplement, il a une idée différente de ce qu’il convient de faire, ou a du mal à travailler en équipe et il lui est plus simple de s’arroger un droit de correction. L’assistant éditorial lui-même peut-être tenté de reprendre massivement le travail des auteurs. Outre que cela fait travailler plusieurs personnes à la même chose, alors que le calendrier est déjà très serré, cela perturbe le travail des auteurs car ceux-ci ne reconnaissent plus leurs manuscrits et se déresponsabilisent, voire ne travaillent plus sur le contenu. Il n’est pas facile pour un auteur de voir son manuscrit transformé, corrigé et modifié par quelqu’un d’autre. Quand cela s’avère nécessaire, il faut le faire avec délicatesse et sans évincer l’auteur. Il faut toujours prendre soin de l’associer au travail qui est fait sur son manuscrit, lui demander son avis, etc.
  • L’excès inverse est de laisser les auteurs prendre en charge la conception du manuel sans intervenir autrement que comme assistant des auteurs. Hormis dans certaines grandes maisons où les équipes sont rodées et travaillent en autonomie, l’assistant éditorial est la seule garantie que le contenu et la présentation du manuel vont respecter le concept initial, la maquette prévue, les résultats du test et les attendus d’un manuel scolaire. Il faut donc qu’il prenne toute sa place, qu’il n’hésite pas à tout contrôler et à intervenir si quelque chose ne correspond pas à ce qu’on attend du manuel final. Très souvent, les auteurs tiennent beaucoup à conserver leurs manuscrits tels qu’ils les ont imaginés et ont du mal à tenir compte des contraintes de la maquette (trop de texte, trop d’images car on veut « tout mettre »), du niveau des élèves (manuscrit trop difficile car on veut aller le plus loin possible). Ils leur est difficile de faire des choix et l’assistant éditorial doit être ferme pour que le manuel reste conforme à ce qui a été prévu. Sinon, on est obligé d’augmenter le nombre de pages, le format, les marges rétrécissent, et finalement l’aspect visuel du manuel, qui demeure primordial, en pâtit (voir « L’aspect physique du manuel » dans la séquence 4).
  • Autre difficulté : nombre de bons professeurs ont développé une technique d’enseignement qui fonctionne très bien dans leur classe mais ne savent pas du tout comment transmettre leur pratique au travers d’un manuel qui a pour caractéristique d’être utilisé par un professeur qu’ils ne connaissent pas, dont ils ignorent le niveau de formation et les capacités professionnelles, et par des élèves qu’ils n’ont pas en face d’eux. Ces auteurs rendent alors un manuscrit confus, tout au long duquel on doit être guidé si on veut arriver à suivre. Or, ces auteurs ne seront pas là pour expliquer aux professeurs comment utiliser le manuel et, même s’il existe un livre du professeur pour cela, il faut tenir compte du besoin de clarté du professeur qui doit avoir une compréhension spontanée du manuel sans être obligé de lire son « mode d’emploi ». Il faut alors que l’assistant éditorial soit ferme et fasse reprendre le manuscrit jusqu’à ce qu’il ait le niveau requis, quitte à lui faire perdre de la valeur. Les tests d’utilisation du manuel que l’on pratique avec des professeurs, ou même en classe avant parution, permettent de contrôler cela.

L’assistant éditorial et le correcteur

  • Le correcteur s’assure que la syntaxe, l’orthographe et la grammaire sont respectées. Il est aussi un relecteur, c’est-à-dire qu’il prend garde au sens de ce qu’il lit et relève ainsi nombre de problèmes que les auteurs et l’assistant éditorial, pris dans le feu de l’action, ne voient plus. Il relit intégralement les chapitres à plusieurs reprises (au moins deux) et traque les coquilles, les fautes et les aberrations liées aux diverses manipulations faites sur les manuscrits. Arrivant en fin d’étape, après toutes les autres interventions, la correction est souvent réalisée à la va-vite. C’est pourtant un moment essentiel qui met parfois au jour de véritables problèmes qui ont échappé à la vigilance de l’assistant éditorial : phrases coupées à la mise en pages, légende d’images erronée, titre absent ou sans rapport avec le document, etc. L’éditeur communique avec le correcteur par un système de signes de correction. Ce système a pour principe de montrer en marge ce qui doit être repris, pour que ce soit bien visible et qu’on puisse « pointer », c’est-à-dire vérifier que le maquettiste a bien pris en compte toutes les modifications. L’assistant éditorial valide ou efface ce que demande le correcteur, règle les questions qu’il soulève avec l’auteur ou le directeur éditorial, puis transmet la copie au maquettiste qui va intégrer les demandes de corrections. Il pointe ensuite les corrections. Voici un récapitulatif des signes de correction, issu du Lexique des règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale française.

Cliquez sur l’image pour l’ouvrir. Cliquez sur « Zoom » pour l’agrandir ou la rétrécir. Cliquez sur la croix pour la fermer.

L’assistant éditorial et les documents

  • L’assistant éditorial travaille enfin sur les documents ; il consulte d’abord ce que l’auteur a demandé ou proposé comme document puis soit il commande un document existant, soit il fait créer le document nécessaire. Il choisit donc l’ensemble des documents qui accompagnent le cours :
    • cartes en géographie ;
    • photos d’expériences en physique-chimie ;
    • planches anatomiques et images de nature en biologie ;
    • extraits de textes de littérature en français ;
    • extraits de textes de philosophes en philosophie ;
    • extraits d’articles et de textes d’économistes en économie ;
    • dessins pour les exercices dans les petites classes ;
    • photos illustratives ;
    • dessins illustratifs, etc.
  • Les textes : en général, les textes sont commandés, aux éditeurs de livres ou de revues et journaux à qui ils appartiennent. C’est le service administratif qui s’occupe généralement de ces commandes et qui suit les arrivées des autorisations sur un tableau, ainsi que l’envoi des exemplaires du livre et le règlement des factures. Une règle à ne pas oublier quand on commande un texte : il faut respecter celui-ci et donc ne pas le retoucher. Le respect du droit d’auteur impose de ne pas transformer un texte que l’on commande (excepté en le coupant). Sinon, il faut demander à l’auteur du texte son autorisation. Voici un exemple de commande.
    Cliquez sur l’image pour l’ouvrir. Cliquez sur « Zoom » pour l’agrandir ou la rétrécir. Cliquez sur la croix pour la fermer.
  • Les dessins et les cartes : ils sont commandés à des illustrateurs et cartographes préalablement choisis. Il est important de discuter avec eux du planning des remises et du mode de réception des images. Par exemple, si les dessinateurs dessinent de manière traditionnelle, sur du papier, il faut prévoir de scanner les images et il vaut mieux le savoir au préalable. Il est souvent préférable pour l’éditeur que les dessinateurs scannent leur dessin, même s’ils l’ont d’abord réalisé sur papier. Il leur est alors possible de le retoucher par exemple, tâche qui incombe sinon au maquettiste. Cela permet aussi de prévoir le texte, s’il y a lieu, sur un calque à part, au lieu de l’inscrire directement sur l’image. Le texte est généralement soumis à de nombreuses corrections et on peut ainsi aisément le modifier. Il est indispensable de demander d’abord un brouillon au dessinateur, pour ne pas avoir à commander une autre image si celle-ci ne convient pas. Il est également judicieux de commander des formats d’images beaucoup plus grands que la taille des images telles qu’elles figureront dans le manuel : rétrécir une image permet d’augmenter la précision du trait et la rend plus belle et plus distincte. En outre, si des corrections doivent être apportées, ce sera beaucoup plus facile sur une image de grande taille. Enfin, il vaut toujours mieux demander trop que pas assez : on peut détourer un détail d’une image si on ne veut plus conserver que ce détail par exemple, mais il est difficile d’ajouter un fond qui n’aurait pas été dessiné.
  • Les photographies : hormis les photos d’expériences scientifiques, qui doivent souvent être réalisées pour le manuel (à moins qu’on en trouve sur des sites spécialisés), les photographies sont la plupart du temps commandées à des agences ou à des photographes. De nombreux sites d’agences permettent de chercher et de commander des images d’art, de biologie, etc. : Corbis, AKG, Magnum, Biosphotos. Pour des photos à faible coût et libres de droits utilisables commercialement, on préfèrera Fotolia. Pour les reproductions d’œuvres d’art, il faut toujours bien tenir compte du fait que commander un fichier d’image à une agence ne veut pas dire qu’on a acquis les droits de reproduction de l’œuvre photographiée, qui sont à demander à l’artiste ou à ses ayants droit. Tous les fichiers des photographies doivent être commandés au moins en 300 ppp ou dpi, résolution indispensable pour l’impression papier. Ces photos doivent (normalement !) également être photogravées à la taille à laquelle elles sont utilisées pour un bon rendu d’impression.
  • Une difficulté importante dans ces différentes opérations, que ce soit la correction ou la commande des documents, réside dans l’estimation du moment où il convient de les effectuer : on a tendance à reporter au maximum la correction pour qu’elle intervienne quand les chapitres ont déjà un degré de réalisation proche du stade final, et à lancer la création des cartes et dessins quand la mise en pages des chapitres est déjà bien avancée. De même, on essaie de demander les droits de reproduction des textes et les fichiers des images quand on est sûr de les utiliser. Mais, si on diffère exagérément ces différentes opérations, on se retrouve en fin de conception du manuel avec une somme trop importante de choses à commander et à corriger. Il faut donc s’obliger à entamer ces activités à un moment où le chapitre est encore en cours, quitte à annuler certaines commandes, à devoir refaire la correction, etc.
  • L’assistant éditorial, enfin, commande, valide et rassemble tous les travaux des différents intervenants (images, texte, correction, mise en pages…) et fait en sorte que chaque élément concorde avec les autres. Ainsi, il va proposer à l’auteur de changer une question concernant une image parce que celle qu’il aura trouvée ne correspond pas à ce qui avait été initialement demandé par l’auteur, une correction dans un chapitre va se répercuter dans un autre chapitre, la mise en pages va exiger que l’auteur procède à des coupes, que l’illustrateur recadre son image en portrait et non plus en format paysage, etc. En fin de conception, c’est l’assistant éditorial qui va, avec les folios définitifs, remplacer les renvois par des folios exacts. C’est aussi lui qui harmonise l’ensemble et veille à ce que les proportions de chaque élément dans chaque chapitre soient cohérentes : pas trop d’images ou de texte dans un chapitre par rapport à un autre, pas d’images en double dans deux chapitres, texte et exercices d’un niveau de difficulté progressif tout au long du manuel, etc.

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