français

L’Alliance

L’éditeur indépendant de création

L’environnement socio-économique, l’approche historique et le contexte politique sont autant de facteurs à prendre en compte pour appréhender dans sa complexité et ses différentes réalités, la notion d’éditeur indépendant. Les éditeurs indépendants au Chili, en France, au Bénin, au Liban ou en Inde, exercent dans un contexte spécifique, ayant des conséquences directes sur leur activité. Cependant, si les réalités diffèrent d’un pays à un autre, il est possible de s’accorder sur un certain nombre de critères pour définir ce qu’est un éditeur indépendant. L’éditeur indépendant conçoit ainsi sa politique éditoriale en toute liberté, de façon autonome et souveraine. Il n’est pas l’organe d’expression d’un parti politique, d’une religion, d’une institution, d’un groupe de communication, ou d’une entreprise. La structure du capital de l’éditeur et l’identité de ses actionnaires informent aussi sur son indépendance : le rachat de maisons d’édition par des grandes entreprises sans aucun lien avec le métier d’éditeur et la mise en place d’une politique de rentabilité élevée impliquent bien souvent une perte d’indépendance et un remaniement de la ligne éditoriale. L’éditeur indépendant, tel que défini par les éditeurs de l’Alliance, est un éditeur de création : à travers ses choix éditoriaux souvent innovants, sa liberté d’expression, ses prises de risque éditoriales et financières, il participe au débat d’idées, à l’émancipation et au développement de l’esprit critique des lecteurs. En cela, il est un acteur majeur de la bibliodiversité.

À lire aussi : Éditeurs indépendants, de l’age de raison vers l’offensive ?, de Gilles COLLEU, collection « État des lieux de l’édition ».

Partager l'article

Les indépendants au Salon du livre de Paris, 20-23 mars 2015

17 éditeurs indépendants membres de l’Alliance seront présents au Salon du livre de Paris du 20 au 23 mars 2015. L’Alliance et les éditeurs participeront par ailleurs à des rencontres et des tables rondes... Découvrez les participants et le programme ci-dessous !

Et en marge du Salon :
Rencontre partielle du réseau francophone de l’Alliance : perspectives 2015 et échanges sur la « Liberté d’expression, liberté d’édition » :
24 mars 2015, Centre national du livre (CNL) / réservé aux éditeurs membres de l’Alliance

Rencontre avec des éditeurs indépendants du Maghreb ou publiant des auteurs du Maghreb, organisée en partenariat avec la Sorbonne Association Monde Arabe et Hébraïque
24 mars 2015, 19h00, Université de la Sorbonne, amphi Guizot (17, rue de la Sorbonne - 75005 Paris)

Partager l'article

Le programme d’actions de l’Alliance en 2015 !

Partenariats éditoriaux solidaires, espaces collaboratifs, centre de ressources, rencontres humaines et interculturelles... découvrez le programme d’actions 2015 de l’Alliance !

Partager l'article

Nous, éditeurs indépendants, nous sommes Charlie

Le monde (des idées) blessé

Après l’attentat ce 7 janvier 2015 au siège du journal de Charlie Hebdo, l’ensemble des 400 éditeurs de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants adresse aux proches des victimes ses condoléances les plus attristées.

Aujourd’hui plus que jamais, la solidarité est de mise — nous pensons aux journalistes, aux dessinateurs de presse et aux éditeurs des quatre coins du monde qui risquent leur vie pour la liberté d’expression. Nous espérons également que ces événements dramatiques n’engendreront pas une montée de l’islamophobie et de la xénophobie en Europe.

Nous continuerons avec détermination et conviction, tel que nous l’avons exprimé dans la Déclaration de Dakar (2003), la Déclaration de Paris (2007) et celle du Cap (2014), à œuvrer aux côtés des journalistes, des auteurs et des créateurs pour lutter contre toute forme d’oppression de la parole, à défendre l’équité d’expression partout dans le monde.

Le 9 janvier 2015, les 400 éditeurs indépendants de 45 pays dans le monde membres de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants

Partager l'article

Déclaration internationale des éditeurs et éditrices indépendants 2014

En 2014, lors de la rencontre de clôture des Assises internationales de l’édition indépendante (Le Cap, Afrique du Sud), 400 éditeurs indépendants de 45 pays ont signé la Déclaration internationale des éditeurs et éditrices indépendants 2014. Rédigée collectivement en trois langues de travail le 20 septembre 2014 au Cap, la Déclaration 2014 est disponible en plusieurs langues (français, anglais, espagnol, portugais, arabe, farsi, italien...).

Lire ici les 80 recommandations & outils (sur le numérique, les politiques publiques du livre, la littérature jeunesse, l’édition en langue nationale et locale, les partenariats éditoriaux solidaires et le « Livre équitable » et le don de livres) issus des Assises internationales de l’édition indépendante.

Partager l'article

« Terres solidaires » : Léonora Miano et Hubert Haddad, lauréats 2015 !

Le Comité de lecture de la collection « Terres solidaires » a sélectionné le 23 octobre dernier les deux prochains titres à venir dans la collection.

Comme toutes les années, le Comité, composé de professionnels et médiateurs du livre en Afrique, s’est réuni virtuellement aux quatre coins du continent. Après plusieurs heures d’échanges et de débats, ce sont, une fois de plus, deux grands romans de la littérature africaine qui ont été choisis : La saison de l’ombre de Léonora Miano (édité initialement par les éditions Grasset en 2013, prix Fémina 2013) et Palestine d’Hubert Haddad (édité initialement par les éditions Zulma en 2007, prix des Cinq Continents 2008). Ces deux romans seront respectivement disponibles en Afrique en 2015 et 2016, à un prix adapté au pouvoir d’achat des lecteurs, grâce à un collectif d’éditeurs africains qui coéditeront collectivement ces ouvrages.

Consulter ici les 9 autres titres publiés dans la collection « Terres solidaires », ainsi que les éditeurs de la collection et les pays où sont diffusés les livres.

L’Alliance remercie et salue le travail remarquable des membres du Comité de lecture :
• Saïd AFOULOUS (journaliste, Maroc)
• Layla CHAOUNI (éditions Le Fennec, Maroc)
• Élisabeth DALDOUL (éditions elyzad, Tunisie)
• Yasmin ISSAKA-COUBAGEAT (éditions Graines de Pensées, Togo)
• Ludovic KIBORA (journaliste, Burkina-Faso)
• Rachid MOKHTARI (journaliste, Algérie)
• Jean-Claude NABA (éditions Sankofa & Gurli, Burkina Faso)
• François NKEME (éditions Ifrikiya, Cameroun)
• Serge POUTH (journaliste, Cameroun)
• Felwine SARR (enseignant, chercheur et libraire, Sénégal)

La collection « Terres solidaires » est soutenue depuis sa création par l’Organisation internationale de la Francophonie.

Partager l'article

Déclaration internationale des éditeurs et éditrices indépendants 2014

Dans le cadre de la rencontre de clôture des Assises internationales de l’édition indépendante (Le Cap, Afrique du Sud, 18-21 septembre 2014), 400 éditeurs indépendants de 45 pays ont signé la Déclaration internationale des éditeurs et éditrices indépendants 2014.
Rédigée collectivement en trois langues de travail le 20 septembre 2014 au Cap, la Déclaration 2014 est disponible en plusieurs langues (français, anglais, espagnol, portugais, arabe, farsi, italien...).

Nous vous invitons à diffuser la Déclaration 2014 largement autour de vous, pour faire vivre et renforcer avec nous la bibliodiversité !

Les outils et recommandations thématiques (sur le numérique, les politiques publiques du livre, les modèles économiques des maisons d’édition indépendantes, la littérature jeunesse, l’édition en langue nationale et locale, les partenariats éditoriaux solidaires et le « Livre équitable » et le don de livres) issus des Assises internationales de l’édition indépendante seront disponibles auprès de l’Alliance d’ici la fin de l’année 2014.

Partager l'article

La Journée internationale de la bibliodiversité, 21 septembre 2014 !

Le 21 septembre prochain, fêtez la bibliodiversité, en Argentine, au Chili, en Colombie, au Pérou, en Afrique du Sud (en partenariat avec l’Open Book Festival), chez vous, ici ou ailleurs....

Suivez le Jour B ici !
Contactez l’équipe de l’Alliance pour que nous relayons vos activités.

La vidéo du Jour B 2014 est disponible ici !

Que faire pour le Jour B ? La réponse ici !

Comment participer au Jour B ? La réponse ici !

Partager l'article

Les Assises internationales de l’édition indépendante – rencontre de clôture au Cap (Afrique du Sud), 18-21 septembre 2014

62 éditrices et éditeurs indépendants de 38 pays en Amérique latine, Afrique, Asie et Europe se réunissent au Cap (Afrique du Sud), du 18 au 21 septembre prochain, pour une rencontre inter-linguistique et interculturelle unique en faveur de la bibliodiversité ! Des libraires, des bibliothécaires, des universitaires, des auteurs et des acteurs du numérique sud-africains sont également associés à cet événement.
Tenue sous le patronage de l’UNESCO, la rencontre du Cap clôture les Assises internationales de l’édition indépendante, constituées de 7 ateliers préparatoires entre 2012 et 2014.

Alternant entre séances plénières ouvertes au public et ateliers thématiques, les éditrices et éditeurs réunis au Cap proposeront des recommandations et des outils concrets en faveur de la bibliodiversité, à destination des pouvoirs publics, des institutions et des collectifs professionnels. Depuis plusieurs mois, et pour garantir une continuité entre les ateliers préparatoires et la rencontre de clôture des Assises, des groupes de travail thématiques préparent activement les réunions du Cap.

Des tables rondes et discussions organisées en partenariat avec l’Open Book Festival auront également lieu les 20 et 21 septembre, occasion de fêter la Journée internationale de la bibliodiversité au Cap.

Enfin, le Comité international des éditeurs indépendants (CIEI) a rendez-vous le 22 septembre, pour dresser le bilan de ces quatre journées, et travailler à la mise en œuvre des nouvelles orientations et projets de l’Alliance pour les années à venir.

Nous vous attendons avec grand plaisir au Cap dans quelques semaines !
Pour participer à la rencontre du Cap et/ou pour recevoir les recommandations issues des Assises internationales de l’édition indépendante, écrivez à l’équipe de l’Alliance : equipe@alliance-editeurs.org

La rencontre du Cap se déroule en trois langues (anglais, espagnol et français). L’ensemble du programme (interventions en plénière, choix des thématiques des ateliers, tables rondes avec l’Open Book Festival) a été construit collectivement par les participants. Les éditrices et éditeurs ont par ailleurs participé à la recherche des fonds nécessaires à la tenue de cette rencontre, qui n’aurait pu voir le jour sans la collaboration de nos partenaires locaux (Jacana Media, Institut français d’Afrique du Sud, Alliance française, Open Book Festival, Modjaji Books, National Library of South Africa et Goethe Institut).

Partager l'article

« Quelles nouvelles pratiques du don de livres en Afrique ? », Congrés de l’IFLA, Lyon (France), 16-22 août 2014

Dans le cadre du 80e Congrès de l’IFLA (International Federation of Library Associations and Institutions), du 16 au 22 août 2014 à Lyon (France), l’Alliance internationale des éditeurs indépendants présentera une communication sur « Quelles nouvelles pratiques du don de livres pour répondre au besoin des jeunes lecteurs africains dans les bibliothèques ? »
Cette analyse sur les pratiques de don de livres et ses répercussions autant sur les lecteurs que sur la chaînes du livre en Afrique francophone, est écrite par Marie Michèle RAZAFINTSALAMA (éditions Jeunes malgaches, Madagascar) et l’équipe de l’Alliance. Elle poursuit les recherches et le travail de sensibilisation entamés par un groupe d’éditeurs membres de l’Alliance depuis plusieurs années sur les enjeux du don de livres pour la bibliodiversité. Cette intervention vient également dans le prolongement de l’atelier sur le don de livres tenu en mars 2013 à Paris (Assises internationales de l’édition indépendante).

Pour lire la communication « Quelles nouvelles pratiques du don de livres pour répondre au besoin des jeunes lecteurs africains dans les bibliothèques ? » (IFLA 2014), voir ici.

Partager l'article

1 | ... | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 | ... | 41

Observatoire de la bibliodiversité

Quel est l’objet de cette formation ?

Cette formation en ligne est une présentation, étape par étape, de la création d’un manuel scolaire, du point de départ (recherche de financement et réponse à un appel d’offres s’il y a lieu) à l’arrivée dans les classes des manuels.

Elle vous offre un bon aperçu de ce que représente l’aventure que constitue l’édition d’un manuel scolaire, vous met en garde contre les difficultés et vous avertit des contraintes à respecter ; elle vous indique les actions les plus importantes à accomplir par l’éditeur et par les autres intervenants, et comment les réussir.

Elle propose enfin des outils et des exemples pratiques.

Chaque séquence peut être lue isolément. Vous pouvez ainsi vous renseigner sur un aspect précis, comme « lire un programme », sans lire les séquences qui précèdent et que vous connaîtriez déjà.

Les premiers modules ici présentés détaillent l’univers du scolaire, les caractéristiques d’un manuel, le calendrier des interventions, ainsi que le déroulement des opérations à l’initiation d’un manuel et enfin toutes les opérations sur les manuscrits avant leur mise en pages (ils deviennent alors des « épreuves ».

Le rôle et le mode de travail des auteurs et de l’éditeur pendant la phase de conception du manuel et de préparation des manuscrits sont particulièrement détaillés.

Cette formation en ligne ne remplace pas une formation présentielle, au cours de laquelle les participants apprennent à manipuler les outils nécessaires et se mettent en situation d’accomplir, sous la houlette d’un professionnel expérimenté, les différentes tâches menant à la publication réussie d’un manuel scolaire.

Elle vous permet cependant de professionnaliser votre activité dans le scolaire si vous en avez déjà une, vous apprendra sûrement des méthodes ou des astuces complémentaires, et vous offrira une bonne initiation si vous n’avez encore jamais dirigé la publication d’un manuel scolaire ou si vous n’y avez jamais participé.

Partager l'article

À qui s’adresse cette formation ?

Cette formation en ligne s’adresse tout particulièrement à vous si vous êtes (ou souhaitez être) :

  • éditeur et que vous dirigez une maison d’édition ;
  • assistant éditorial ou responsable éditorial ;
  • si vous travaillez dans ou pour une maison d’édition qui a peut-être déjà publié des livres éducatifs (ouvrages parascolaires, livrets, cahiers de travaux pratiques et d’exercices, etc.).

Elle sera aussi particulièrement pertinente si vous êtes :

  • auteur ;
  • maquettiste, graphiste ;
  • correcteur, relecteur.

Dans tous les cas, elle vous sera pleinement profitable si :

  • vous n’avez pas encore de véritable expérience dans la publication de manuels scolaires inscrits sur la liste ou commandés par l’Éducation nationale ;
  • vous avez une expérience que vous souhaitez évaluer ou enrichir.

Nota bene : si cette formation a été plus spécialement conçue pour les pays d’Afrique subsaharienne francophones, elle pourrait sans doute être pertinente pour d’autres zones géographiques ou linguistiques.

Partager l'article

Comment utiliser la formation ?

Cette formation en ligne propose :

  • une présentation, étape par étape, de la création d’un manuel scolaire, du point de départ (recherche de financement et réponse à un appel d’offres s’il y a lieu) à l’arrivée dans les classes des manuels ;
  • une démarche logique, permettant d’intégrer les principales étapes de la publication et les principaux facteurs clés de succès ;
  • des outils et des exemples pratiques.

Elle développe 4 modules, divisés en 14 séquences, qui ont été conçues :

  • de manière à pouvoir être utilisées indépendamment les unes des autres ;
  • de façon à faciliter l’acquisition d’une vision synthétique précise et documentée de la publication de manuels ;
  • pour vous permettre d’établir un calendrier de publication, de choisir un concept de manuel, d’établir un cahier des charges ;
  • pour vous aider à choisir et travailler avec les auteurs et le directeur d’ouvrage ;
  • pour assurer au mieux le suivi éditorial, reprendre et faire illustrer des manuscrits, travailler à la structure d’un chapitre, ou suivre le travail de correction.

Nota bene : si les séquences peuvent être lues séparément, elles ont également été élaborées selon le plan d’une véritable formation en ligne, que vous pouvez suivre pas à pas. Cette utilisation est particulièrement conseillée pour les professionnels et auteurs qui n’ont encore jamais travaillé sur un manuel scolaire.

Partager l'article

Quels sont les objectifs de cette formation ?

  • Cette formation présente les étapes de la réalisation d’un manuel et de son livre du professeur. Dans un premier temps, elle a pour objectif de permettre aux utilisateurs de se familiariser avec l’univers du scolaire : ses acteurs, ses procédures, son calendrier. Ensuite elle accorde une attention particulière à la phase préliminaire de la publication d’un manuel : la conception d’un projet, la sélection des auteurs et le travail avec eux, la construction d’un cahier des charges.
  • Elle permet ainsi de répertorier et de mémoriser les actions à mener dans l’ensemble de la chaîne du livre scolaire, et fournit particulièrement des informations, des conseils et des outils pour savoir organiser l’édition d’un manuel, notamment avec les auteurs, et savoir travailler les manuscrits.
  • Son objectif est donc double : synthétiser les savoirs et développer les savoir-faire éditoriaux, pour une pratique éclairée et efficace dans le domaine du manuel scolaire.

Partager l'article

Quels sont les résultats attendus ?

Lorsque l’ensemble des étapes de la formation en ligne ont été intégrées :

  • vous possédez une vision d’ensemble du calendrier, des interventions et des intervenants, de la conception du projet à l’arrivée du manuel dans la classe ;
  • vous connaissez les actions les plus importantes à accomplir par l’éditeur et par les autres intervenants et savez comment les réussir ;
  • vous êtes conscient des difficultés à vaincre et des contraintes à respecter ;
  • vous avez à disposition des outils et des exemples pratiques ;
  • vous savez comment est construit un manuel, de quoi il se compose et à quoi il sert ;
  • vous savez dans quelle organisation votre travail s’intègre et, ainsi, comment le réaliser au mieux.

Nota bene  : un suivi particulier et des extensions spécifiques peuvent être assurés par le biais de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants. N’hésitez pas à nous contacter.

Partager l'article

Une formation conçue pour l’Alliance internationale des éditeurs indépendants par Scolibris Livre solidaire

Cette formation a été commandée par l’Alliance internationale des éditeurs indépendants à ScoLibris Livre solidaire.

Stéphane Marill - fondatrice de ScoLibris et responsable des formations - a développé ce cours tout spécialement pour l’Alliance, riche de son expérience dans l’édition scolaire française. Ayant travaillé cinq ans au sein d’une maison d’édition de petite taille comme responsable éditoriale, elle a en effet acquis une solide connaissance des contraintes des petites maisons d’édition dans l’univers du scolaire, où les grands groupes internationaux sont omniprésents. Elle connaît les moyens de se faire une place sur ce marché, qui représente un potentiel de ventes incomparablement supérieur à ceux des autres secteurs de l’édition en Afrique subsaharienne. Stéphane Marill a par ailleurs suivi un cursus spécifique axé sur les méthodes de transmission des savoirs et sur la formation. Elle livre dans cette formation en ligne aussi bien ses outils que les procédures et méthodes qu’elle a suivies en tant qu’éditrice de manuels scolaires.

L’espace formation de l’Alliance a été développé sous SPIP par Syllène.

L’éditing des textes a été réalisé par ( : ? ! ; ) D O U B L E P O N C T U A T I O N

Scolibris

Partager l'article

Séquence 1 : acteurs et procédures

Tout un programme

  • L’Éducation nationale rédige un curriculum dans lequel figure un programme d’étude. Le programme est un document établi par des universitaires pour une discipline, pour une ou plusieurs classes. Il liste les sujets à étudier, les objectifs à atteindre en termes de savoir et de savoir-faire ainsi que la manière d’enseigner - c’est-à-dire la pédagogie à adopter. Il définit également un volume horaire, la fréquence et le mode d’évaluation des acquis. C’est en fait un document qui décrit en détail tout ce qui doit se passer en cours : de quoi parle la classe, quelles sont ses activités, pendant combien de temps. En Afrique, les équipes ministérielles ont été généralement guidées par des universitaires étrangers pour rédiger les programmes (des équipes canadiennes par exemple dans certains pays).
  • Depuis 1995, les pays d’Afrique subsaharienne réforment leurs systèmes éducatifs ; les curricula passent peu à peu d’une pédagogie traditionnelle d’acquisition de savoirs académiques à une approche par compétences (APC), qui privilégie l’apprentissage de capacités et de savoir-être (« life skills »), visant à une meilleure insertion des élèves dans la vie économique. Cette nouvelle pédagogie, d’origine canadienne, demande une participation active des élèves.
  • Depuis quelques années, l’APC est adaptée et se met en place une pédagogie de l’intégration, ou approche par compétences de base : les programmes définissent « des familles de situations » à partir desquelles l’enseignement participatif est assuré. Cette pédagogie comprend une activité d’intégration de l’apprentissage (exercice reprenant ce qui a été fait).

Les procédures actuelles d’approvisionnement en manuels scolaires

  • Aujourd’hui, dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, les manuels scolaires sont de plus en plus fréquemment édités, imprimés et distribués par des éditeurs privés. L’État élabore et diffuse un programme et lance un appel d’offres pour commander des manuels dans la cadre de la gratuité de l’enseignement fondamental (primaire, sixième et cinquième). Il instaure par ailleurs une politique d’agréments, en fin de collège et au lycée, pour autoriser la commercialisation d’ouvrages figurant sur une liste de livres au programme.
  • Les modalités des agréments et des appels d’offres varient selon les pays ; dans certains cas le contenu des manuels est conçu par une équipe de rédacteurs du ministère (comme en Côte d’Ivoire), dans d’autres deux ou trois manuels sont agréés après avoir été rédigés, édités et imprimés (comme au Cameroun). Dans d’autres cas enfin, l’État peut acquérir ou inscrire sur sa liste des manuels scolaires d’autres pays.
  • Dans tous les cas de figure, il est évident qu’un éditeur ayant une tradition d’édition, un réseau de distribution, et une puissance financière de dimension internationale a bien souvent la faveur des commandes publiques ; cela explique la présence des grands groupes éditoriaux français et québécois sur ce marché en Afrique francophone par exemple. Néanmoins, de nombreux États africains réfléchissent aujourd’hui à favoriser, dans leurs appels d’offre, des éditeurs locaux. Pour l’éditeur désireux de s’engager dans cette production rémunératrice, un bon point de départ peut être la publication d’ouvrages parascolaires. C’est une entrée intéressante dans ce secteur : elle donne une expérience et rend crédible la soumission (participation à un appel d’offres).

L’univers du scolaire : une communication étroite entre le secteur public et le secteur privé

  • Historiquement, les manuels scolaires ont été produits sous le contrôle de l’État dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne. Dans les années 1960-1970, les ministères de l’Éducation nationale ont élaboré des programmes scolaires mais ont aussi commencé à produire eux-mêmes des contenus. Parfois, ils ont même dirigé l’édition, puis l’impression et la distribution des ouvrages, en constituant dans certains pays de véritables centres de production de manuels scolaires. Quelquefois, les ministères ont choisi de déléguer ce travail à un éditeur étranger - français ou québécois en Afrique subsaharienne. Comme il n’était pas possible, pour des questions de ressources humaines et de moyens financiers, de prendre en charge l’approvisionnement en manuels scolaires pour toutes les matières et toutes les classes, l’achat d’ouvrages d’éditeurs étrangers a été largement pratiqué.
  • Dans les années 1990, une vague d’ajustements structurels a conduit à la privatisation des organes de production de manuels scolaires - jusqu’ici contrôlés par l’État. En Côte-d’Ivoire par exemple, le Centre d’édition et de diffusion africain a été privatisé en 1992. Cela allait de pair avec la fin des monopoles sur les marchés scolaires des structures de production, qu’elles soient publiques ou privées. L’Éducation nationale a continué à rédiger des programmes, et parfois également le contenu des manuels - l’édition et l’impression étant alors prises en charge par des éditeurs privés, en général étrangers. L’Éducation nationale a développé une politique d’agrément, c’est-à-dire qu’elle a choisi les livres qui pouvaient figurer sur les listes d’ouvrages au programme. La distribution des manuels pouvaient parfois être assurée par l’État, si ce dernier achetait des ouvrages à un éditeur, dans une procédure d’appels d’offres.
  • En parallèle, en 2000, à Dakar, les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) ont été fixés par la communauté internationale ; deux concernaient l’éducation : il s’agissait « d’universaliser » l’enseignement primaire et de promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, en particulier par le biais de l’éducation. Les OMD ont servi de cadre à des programmes d’aide internationale visant la mise en place d’un enseignement fondamental dans tous les pays.

Éditer, c’est créer : le manuel scolaire, « miroir » du programme scolaire

  • Le manuel scolaire est une interprétation du programme en une forme pédagogique utilisable en classe : là où le programme prescrit d’exercer les élèves à une activité manuelle faisant appel à des outils comme la règle et le compas, le manuel va proposer une activité de construction d’un bateau en papier ; là où le programme demande de vérifier les acquis des élèves, le manuel présente un exercice d’intégration, etc.
  • Le manuel est donc étroitement lié au programme, mais il est très différent de lui : c’est une création à partir du programme, le résultat d’un travail de conception qui est l’édition proprement dite du manuel.
  • L’édition d’un manuel recouvre différentes activités : concevoir un projet et le tester ; en analyser les coûts et prévoir un financement ; sélectionner une équipe d’auteurs et de professionnels (graphiste, imprimeur…) ; valider les maquettes ; établir chartes (ou cahiers des charge) et planning ; établir des contrats ; respecter un budget ; assurer le suivi éditorial.
  • Le suivi éditorial recouvre les activités de : réception et adaptation de manuscrits ; la sélection des images ; la préparation de copies ; la relecture et la correction d’épreuves ; la relation avec les différents intervenants (maquettistes, auteurs, correcteurs, etc.).
  • La publication recouvre le fait d’éditer, puis de (faire) imprimer, de promouvoir, de diffuser et de distribuer un ouvrage. Le terme « édition » est là encore fréquemment employé pour désigner la publication. Quoi qu’il en soit, être éditeur, c’est assumer le risque éditorial (et financier) qui va de pair avec toute publication.
  • Dans le cas d’un manuel scolaire, l’édition se fait en conformité avec le programme et en veillant attentivement à l’utilisation qui sera faite de l’ouvrage. Ainsi, deux étapes spécifiques sont à prendre en compte. L’étape de discussion avec le ministère : elle intervient soit au cours de l’édition pour valider les contenus au fur et à mesure (dans le cas d’une commande de l’État par un appel d’offres), soit à la fin de l’édition, sous la forme d’une demande d’agrément, une fois le contenu édité (mais avant l’impression). Parfois, une demande d’agrément peut même concerner des livres existants et déjà en circulation. L’étape du test du manuel en classe ou auprès d’enseignants : que ce soit le ministère qui le demande à la suite d’une commande de manuels qu’il a passée ou que ce soit un choix de l’éditeur, il est nécessaire de tester en classe le manuel au cours de son édition, ou au minimum d’en montrer quelques éléments (un sommaire, un chapitre…) à des professeurs pour en valider la forme et la pédagogie.

Cliquez sur l’image pour l’ouvrir. Cliquez sur « Zoom » pour l’agrandir ou la rétrécir. Cliquez sur la croix pour la fermer.

  • La diffusion est l’activité commerciale qui consiste à annoncer l’existence de l’ouvrage aux détaillants et à prendre leurs commandes ; elle se matérialise par la tournée des représentants dans les points de vente. La distribution est l’acheminement proprement dit des ouvrages aux clients, c’est la circulation physique du livre. Les deux sont également spécifiques dans le secteur scolaire.
  • Les modes d’approvisionnement diffèrent selon qu’il s’agit d’un appel d’offres, d’un agrément ou d’une libéralisation totale du marché. Si l’État a passé commande d’un certain nombre de manuels par appel d’offres, il demande le plus souvent qu’ils soient livrés dans les écoles ; l’éditeur se charge donc lui-même de la distribution. Dans ces cas-là, il n’y a pas à proprement parler de diffusion.
  • Si l’État adopte une politique d’agrément, il choisit simplement les livres parmi ceux qui lui sont présentés par les éditeurs et en fait figurer un certain nombre sur la liste des ouvrages au programme. C’est aux élèves et parents d’élèves d’aller les acheter et la diffusion est alors faite auprès des différents points de vente du livre. Si un système libéral et décentralisé a été mis en place (politique d’achat des ouvrages par les collectivités), les éditeurs présentent leurs manuels aux établissements et reçoivent les commandes de ceux-ci et non plus de l’État central. Là non plus, il n’y a pas de diffusion à proprement parler, mais un travail de présentation des manuels auprès des établissements scolaires assuré par des « délégués pédagogiques ». On peut observer des systèmes qui mixent ces possibilités : politique d’agrément et achat centralisé par exemple.

Partager l'article

80 recommandations & outils en faveur de la bibliodiversité

Ces 80 recommandations dressent, par thème, un ensemble de bases nécessaires au développement, au maintien et à la vitalité de la bibliodiversité dans les pays. Pour certaines, les recommandations s’accompagnent d’outils et de projets (existants ou à venir dans le cadre du programme d’actions 2015-2016 de l’Alliance), permettant très concrètement de mettre en pratique les propositions des éditeurs indépendants.
Elles s’adressent aux pouvoirs publics, aux organismes internationaux et aux professionnels du livre des quatre coins du monde.

Elles font écho à la Déclaration internationale des éditrices et éditeurs indépendants 2014, texte majeur en faveur de la bibliodiversité, signé le 20 septembre 2014 par plus de 400 éditeurs indépendants de 45 pays dans le monde.

L’ensemble de ces propositions est issu des Assises internationales de l’édition indépendante tenues sous le patronage de l’UNESCO entre 2012 et 2014.

Pour toute remarque, suggestion, idée et proposition, permettant de compléter et affiner ce travail, contactez l’équipe de l’Alliance !

Sommaire des 80 recommandations et outils pour défendre et promouvoir la bibliodiversité :
* Des politiques publiques pour garantir la bibliodiversité
* Des propositions et actions pour favoriser la bibliodiversité numérique
* Le système Amazon, quelles menaces pour la bibliodiversité ?
* Des mesures nécessaires pour l’édition en langues locales et nationales
* Repenser le don de livres
* Des propositions et actions pour développer les partenariats éditoriaux solidaires
* Des actions pour renforcer une édition jeunesse plurielle

Partager l'article

80 recommandations & outils en faveur de la bibliodiversité

Les 80 recommandations proposées ici déclinent et détaillent les principes affirmés dans la Déclaration internationale des éditrices et éditeurs indépendants 2014, texte majeur en faveur de la bibliodiversité, signé le 20 septembre 2014 par plus de 400 éditeurs indépendants de 45 pays dans le monde.
Elles dressent, par thème, un ensemble de bases nécessaires au développement, au maintien et à la vitalité de la bibliodiversité dans les pays.
Pour certaines, les recommandations s’accompagnent d’outils et de projets (existants ou à venir dans le cadre du programme d’actions 2015-2016 de l’Alliance), permettant très concrètement de mettre en pratique les propositions des éditeurs indépendants.

Sommaire des 80 recommandations et outils pour défendre et promouvoir la bibliodiversité :
* Des politiques publiques pour garantir la bibliodiversité
* Des propositions et actions pour favoriser la bibliodiversité numérique
* Le système Amazon, quelles menaces pour la bibliodiversité ?
* Des mesures nécessaires pour l’édition en langues locales et nationales
* Repenser le don de livres
* Des propositions et actions pour développer les partenariats éditoriaux solidaires
* Des actions pour renforcer une édition jeunesse plurielle

Dans un souci d’appropriation de ces recommandations et outils par l’ensemble des acteurs du livre, nous vous remercions de nous contacter pour toute remarque, suggestion, idée et proposition, qui compléteront et affineront ce travail !

Partager l'article

Séquence 2 : l’équipe d’un manuel scolaire

 

  • Les intervenants sont les mêmes que pour d’autres publications, mais sont plus nombreux. Pour publier un manuel scolaire, on fait appel en effet à beaucoup de métiers différents.
  • L’éditeur - qu’il soit le directeur de la maison d’édition ou le responsable éditorial, voire les deux à la fois - est le chef d’orchestre de la publication. Toutes les décisions importantes relèvent de sa responsabilité.
  • En dessous de lui, l’assistant éditorial est celui qui met en œuvre et qui assure le suivi du projet ; il supervise le travail des personnes qui interviennent sur le contenu et la forme de l’ouvrage (auteurs, maquettiste, correcteur, dessinateur, etc.). Le travail de l’assistant éditorial s’appuie sur la charte éditoriale et la charte graphique qui auront été définies au préalable.
     
    Cliquez sur l’image pour l’ouvrir. Cliquez sur « Zoom » pour l’agrandir ou la rétrécir. Cliquez sur la croix pour la fermer.
  • Sous chacun des services figurent les intervenants extérieurs (fournisseurs, prestataires, free lance, etc.) avec lesquels travaillent ces services. Les cartouches plus clairs représentent des intervenants qui ne sont pas systématiquement présents dans l’équipe d’un manuel.
     
  • Il arrive régulièrement qu’une même personne remplisse plusieurs fonctions, c’est même la règle dans les petites structures éditoriales.
  • Nota bene : les différentes activités que recouvre la publication d’un ouvrage et leur répartition par intervenant sont détaillées dans les modules correspondants.

Partager l'article

1 | ... | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18

{#ENV{titre},#SELF,sujet}