français

L’Alliance

Des fourmis dans la bouche

Auteur(s) : Khadi HANE
Pays de parution : Algérie, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Maroc, Togo
Langue(s) : français
Prix : 50 dirhams marocains ; 750 dinars algériens ; 45 000 francs guinées ; 3 000 FCFA

Gratteurs d’écailles dans une poissonnerie, vendeurs ambulants de montres de pacotille ou de statuettes en bois, journaliers payés au noir pour décharger des sacs d’un camion, hommes à tout faire d’un commerçant pakistanais qui revendait des pots de crème à l’hydroquinone censés procurer aux nègres l’éclat d’une peau blanche, la leur ne faisant plus l’affaire. Sur le marché Dejean, on trouvait de tout...

Née au Mali, Khadîja élève seule quatre enfants à Paris, dans le quartier de Château-Rouge. Pétrie de double culture, musulmane mais le doute chevillé au corps, elle se retrouve exclue de sa communauté du fait de sa liaison avec Jacques, le père de son fils métis.
Cercle après cercle, depuis ses voisines maliennes jusqu’aux patriarches du foyer Sonacotra et à ses propres enfants, Khadîja passe en jugement. Mais cette absurde comparution, où Africains et Européens rivalisent dans la bêtise et l’injustice, réveille en elle une force et un humour inattendus.
Tableau intense de Château-Rouge, Des fourmis dans la bouche est porté par une écriture inventive au ton très singulier, fondée sur la double appartenance. Un roman qui dit la difficile liberté d’une femme africaine en France.

Khadi Hane est née à Dakar en 1962. Venue en France pour poursuivre ses études, elle vit aujourd’hui à Paris. En 1998, elle publie son premier roman, Sous le regard des étoiles (Nouvelles éditions africaines du Sénégal). Suivent, entre autres, Le collier de paille (2002), Ma sale peau noire, Il y en a trop dans les rues de Paris (2005), Des fourmis dans la bouche (Denoël, 2011) pour lequel elle reçoit le Prix Thyde Monnier 2012 de la Société des Gens de lettres, et Demain, si Dieu le veut (Joëlle Losfeld, 2015).

Coéditeurs  : Apic (Algérie), Eburnie (Côte d’Ivoire), Ganndal (Guinée Conakry), Graines de Pensées (Togo), Le Fennec (Maroc), Proximité (Cameroun), Sankofa & Gurli (Burkina Faso) et Tombouctou (Mali)
Date de publication de la version panafricaine : 2021, 11,5 X 19 cm
Édition première en France : Éditions Denoël, 2011
Maquettage pour le collectif de maisons d’édition : éditions Apic (Algérie)
Choix de la couverture et corrections : le collectif de maisons d’édition
Impression commune en Algérie pour l’Algérie, la Guinée, le Togo, le Burkina Faso et le Mali. Transport des exemplaires d’Algérie vers le Mali par avion puis dispatch dans les différents pays par voie routière.
Impressions locales directement dans les pays pour la Côte d’Ivoire, le Maroc et le Cameroun.

Cette coédition solidaire porte le label Le livre équitable.

Collection Terres solidaires

Créée en 2007, la collection « Terres solidaires » est une expérience collective. Elle propose des textes littéraires d’autrices et auteurs africain.e.s, édités par un collectif de maisons d’édition en Afrique francophone. Grâce au principe de la coédition solidaire, les textes circulent, sont disponibles et accessibles pour les lecteurs africains ; l’écosystème du livre local est préservé et renforcé.
La collection « Terres solidaires » est soutenue par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

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Assises internationales de l’édition indépendante, Pampelune-Iruñea, 23-26 novembre 2021

Pour en savoir plus sur les participants, les informations pratiques et pour suivre les Assises en ligne, rendez-vous sur Babelica, l’espace virtuel de l’Alliance !

Consulter le programme ci-dessous !
Inscrivez-vous aux Assises ici !

Pour participer aux Assises, cliquez ici.

Les Assises sont organisées par l’Alliance internationale des éditeurs indépendants et l’Association des éditeurs indépendants de Navarre, EDITARGI.

Rencontres physiques, fenêtre virtuelle, archives sonores
Les rencontres pourront être suivies en streaming (via l’espace virtuel Babelica ou la chaîne Youtube de l’Alliance). Elles seront également enregistrées et pourront faire l’objet d’un travail d’édition audiovisuel, en fonction de l’accord des participants. Les conclusions des tables rondes et des ateliers seront diffusées a posteriori à l’ensemble des participant.e.s.

Ambassadrices et ambassadeurs de la bibliodiversité !
Les ambassadrices et ambassadeurs de la bibliodiversité sont des personnalités qui ont décidé de porter la voix des maisons d’édition indépendantes, d’accompagner les réflexions et pratiques des éditrices et éditeurs, de défendre et soutenir la bibliodiversité. Les personnalités sollicitées seront dévoilées dans les prochaines semaines !

Présence des maisons d’édition indépendant.e.s internationales à la Foire du livre de Navarre (25-28 novembre 2021), organisée par l’Association EDITARGI
Un stand collectif dédié aux éditrices et éditeurs internationaux invités permettra de présenter la variété et la diversité de la production indépendante à l’internationale. Ce stand collectif sera un lieu de rencontre avec les lectrices et lecteurs mais aussi un espace de ventes/achats/trocs de droits entre les professionnel.le.s invité.e.s et les professionnel.le.s locaux.

Le calendrier 2021 de l’Alliance (et des Assises)

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Assises internationales de l’édition indépendante 2019-2021

Les « Assises », une photographie de l’édition indépendante à l’échelle mondiale
Depuis la création de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants (réseau international réunissant 750 maisons d’édition indépendantes de 55 pays dans le monde) en 2002, les « Assises internationales » se tiennent tous les 4 à 8 ans et rassemblent une centaine d’éditrices et d’éditeurs indépendant.e.s du monde entier : en 2003 à Dakar (Sénégal) ; en 2007 à Paris (France) ; en 2014 au Cap (Afrique du Sud) et en 2021 à Pampelune-Iruña (Province de Navarre/Espagne).

Elles représentent un moment phare pour l’édition indépendante internationale, réunissant des actrices et acteurs de tous les continents – elles permettent d’établir collectivement un portrait de l’édition indépendante mondiale (Amérique latine, Afrique, Asie, Europe, monde arabe et Océanie). Elles sont un espace unique de débats, de rencontres et de réflexion sur l’édition indépendante – sans autre équivalent à l’échelle internationale.

Célébrer et REpenser en 2021…
Entre 2017 et 2018, quand le réseau de l’Alliance projetait et amorçait les Assises 2019-2021, les enjeux de cet événement apparaissaient comme une évidence : célébrer la bibliodiversité et le travail des maisons d’édition indépendantes ; REpenser les pratiques solidaires que nous construisons avec patience et détermination, mais aussi les relations aux autres professionnel.le.s du livre, les relations aux lectrices et lecteurs.

Une évidence au vu du chemin parcouru depuis les dernières Assises en 2012-2014 mais aussi au vu de la maturité du réseau de l’Alliance, qui fête ses 20 ans en 2021.

En 2020, une crise sanitaire mondiale, un basculement
Alors que les conséquences de la crise sanitaire sont encore difficiles à évaluer finement d’un point de vue économique, social et politique, REpenser reste une évidence mais devient aussi une nécessité.
Pourquoi les éditrices et éditeurs indépendant.e.s sont des acteurs importants dans cette période de crise ? Comment accompagnent-elles/ils les transformations sociétales, les transitions à l’œuvre ? Quels sont les outils et pratiques qu’elles et ils mettent en place pour appréhender les mondes de demain, les comprendre ? En quoi les livres, les idées qu’ils véhiculent, permettent-ils de défendre et préserver la diversité de créations, de points de vue, d’idées ?

L’édition indépendante « d’après » ?
Ces Assises sont ainsi un temps de documentation sur l’état du monde, une cartographie internationale des mouvements de transition et/ou de rupture en cours.
Elles ont pour objectif de questionner et alimenter les débats quant au rôle du livre – des idées –, comme vecteur social et d’émancipation.
Elles sont un lieu de réflexions, de partages d’expériences et de mises en pratique qui concernent les enjeux d’aujourd’hui et de demain : écologie, économie sociale et solidaire, édition inclusive, plateformisation de la culture…
Les Assises sont enfin un espace de solidarité, de confiance, de relations humaines, de dialogue entre les cultures.

Cheminement et étapes des Assises
Les Assises de l’Alliance se construisent volontairement sur un temps long, à contre-courant d’un rythme souvent effréné, devenu la norme. Elles poursuivent un fil conducteur, qui se déroule depuis 20 ans au sein de l’Alliance : les enjeux défendus par l’Alliance depuis sa création sont toujours présents (solidarité, équité des relations, rééquilibre des flux, circulation des idées, créations et productions locales, fair speech, préoccupations écologiques…). Ce sont les bases sur lesquelles repose le mouvement de l’édition indépendante et viennent se greffer les questionnements et débats actuels.

Elles sont bâties collectivement, à partir du travail mené depuis les Assises 2021-2014 et les 80 recommandations qui en découlent, à partir des remontées de terrain des professionnel.le.s du livre, d’un travail de veille sur l’édition indépendante à travers le monde, d’un dialogue régulier avec d’autres actrices et acteurs culturels mais aussi d’une observation des pratiques, des tendances, des alternatives qui émergent ici et là.

Les Assises sont construites sur deux niveaux (public et « interne »), qui s’alimentent l’un l’autre et sont complémentaires.
Un niveau public dans une volonté de rencontrer, dialoguer, apprendre – qui s’incarne par des rencontres ouvertes à toutes et tous (professionnel.le.s du livre, lectrices et lecteurs, actrices et acteurs culturels, universitaires, mouvements de la société civile, etc.). Il s’agit de profiter de l’espace qu’est l’Alliance pour REpenser les pratiques, questionner le rapport des éditrices et éditeurs indépendant.e.s au monde actuel, défricher des thèmes, s’autoriser des utopies, se projeter ensemble.
Un niveau interne (dédié au réseau de l’Alliance) dans un souci de proposer des recommandations et outils, d’élaborer des orientations pour la période future, de préciser et affiner la gouvernance du réseau.

Les Assises s’articulent autour de groupes de travail et d’ateliers thématiques mis en place depuis les Assises de 2012-2014 au sein de l’Alliance (1/ sur les politiques publiques du livre ; 2/sur la liberté d’éditer ; 3/sur le numérique ; 4/sur l’édition en langues locales et nationales ; 5/ sur les partenariats éditoriaux solidaires ; 6/ sur les impacts des pratiques de dons de livres).

Concrètement, pour le réseau de l’Alliance, il s’agit d’aboutir pour la période 2022-2025 aux résultats suivants :
• Des recommandations (à partir des 80 recommandations issues des Assises précédentes mais aussi dans le contexte de crise actuel)
• Des orientations et un plan d’actions pour la période 2022-2025
• Ajustements et validation / réaffirmation de la gouvernance de l’association

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Une sélection internationale de musiques, films et livres : en 2021, cultivons ensemble la bibliodiversité !

Pour 2021, nous avions envie de partager avec vous les coups de cœur et inspirations culturelles des éditrices et éditeurs indépendant.e.s qui font la force de notre réseau : des playlists et sélections internationales de musiques, livres et films proposées par les membres de l’Alliance.

À découvrir chaque semaine sur nos réseaux sociaux (Facebook ; Twitter ; Youtube et Instagram) et tout au long de l’année sur le site de l’Alliance...

Suivez-nous pour étendre vos horizons musicaux, littéraires et cinématographiques !

Sur Youtube, écouter la playlist internationale de l’Alliance pour 2021 et consulter ci-dessous l’ensemble des recommandations des membres de l’Alliance.

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L’Alliance lance un appel pour la libération d’Anges Félix N’Dakpri, président de l’Association des éditeurs de Côte d’Ivoire (Assedi), 9 novembre 2020

L’Alliance internationale des éditeurs indépendants – représentant 750 éditrices et éditeurs à travers 55 pays dans le monde – lance un appel pour la libération d’Anges Félix N’Dakpri, président de l’Association des éditeurs de Côte d’Ivoire (Assedi)

Président de l’Association des éditeurs de Côte d’Ivoire (Assedi) et Commissaire général du Salon international du livre d’Abidjan, Anges Félix N’Dakpri a été enlevé le 25 octobre dernier à Abidjan (voir communiqué de plusieurs associations professionnelles diffusé le 27 octobre 2020). Depuis plusieurs semaines, la Côte d’Ivoire est en proie à de fortes tensions politiques dans le contexte des élections présidentielles.

Plusieurs sources locales et médias internationaux font état d’arrestations et de pressions faites à des figures de l’opposition ainsi qu’à des journalistes couvrant les événements.

L’enlèvement d’Anges Félix N’Dakpri par des hommes armés à son domicile à Abidjan le dimanche 25 octobre survient ainsi dans un contexte violent de menaces et d’entraves à la liberté d’expression. Selon ses proches, il serait à présent détenu à la MACA (Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan).

L’Alliance internationale des éditeurs indépendants demande que soit mis un terme à cette détention arbitraire d’Anges Félix N’Dakpri et invite les professionnels du livre, médias et associations de défense des droits de l’Homme à relayer cet appel.

Signataires

Les membres du Comité international des éditeur.rice.s indépendant.e.s

  • Élisabeth DALDOUL, elyzad, Tunisie, coordinatrice du réseau francophone
  • ASSEM Mawuto Paulin, AGO Média, Togo, vice-coordinateur du réseau francophone
  • Jean-Claude NABA, Sankofa & Gurli, Burkina Faso, vice-coordinateur du réseau francophone
  • Samar HADDAD, Atlas for Publishing & Distribution, Syrie, coordinatrice du réseau arabophone
  • Colleen HIGGS, Modjaji Books, Afrique du Sud, coordinatrice du réseau anglophone
  • Ronny AGUSTINUS, Marjin Kiri Publisher, Indonésie, vice-coordinateur du réseau anglophone
  • Paulo SLACHEVSKY, Lom Ediciones, Chili, coordinateur du réseau hispanophone
  • Carla OLIVEIRA, Orfeu Negro, Portugal, coordinatrice du réseau lusophone
  • Mariana WARTH, Pallas Editora, Brésil, coordinatrice du réseau lusophone

Les éditeur.rice.s membres du réseau francophone de l’Alliance

  • Sulaiman ADEBOWALE, Amalion, Sénégal
  • Marie-Agathe AMOIKON FAUQUEMBERGUE, Éburnie, Côte d’Ivoire
  • Ibrahima AYA, éditions Tombouctou, Mali
  • Dominique BAZIN, éditions Dodo vole, Madagascar
  • Bichr BENNANI, Tarik éditions, Maroc
  • Karim BEN SMAIL, Fédération tunisienne des éditeurs, Tunisie
  • Pierre BERTRAND, Couleur Livres, Belgique
  • Nadine BESNARD, Cauris Livres, Mali
  • Layla CHAOUNI, éditions Le Fennec, Maroc
  • Karim CHIKH, éditions Apic, Algérie
  • Gilles COLLEU, Vents d’ailleurs, France
  • Élodie COMTOIS, Écosociété, Québec, Canada
  • Camille DELTOMBE, Les éditions de l’Atelier, France
  • Serge D. KOUAM, Presses universitaires d’Afrique, Cameroun
  • Mical DREHI LOROUGNON, Édilis, Côte d’Ivoire
  • Aline DURIEZ-JABLONKA, éditions Charles Léopold Mayer, France
  • Tchotcho Christiane ÉKUÉ, Graines de Pensées, Togo
  • Nadia ESSALMI, Yomad, Maroc
  • Corinne FLEURY, L’Atelier des Nomades, Maurice et France
  • Sékou FOFANA, éditions Donniya, Mali
  • Bérénice GANGBO, Ruisseaux d’Afrique, Bénin
  • Charlotte GOURE, Les éditions de l’Atelier, France
  • Sofiane HADJADJ, barzakh éditions, Algérie
  • Selma HELLAL, barzakh éditions, Algérie
  • Jutta HEPKE, Vents d’ailleurs, France
  • Marie Paule HUET, éditions Ganndal, Guinée
  • Yasmîn ISSAKA-COUBAGEAT, Graines de Pensées, Togo
  • Karine JOSEPH, Éditions du Sirocco, Maroc
  • Hamidou KONATÉ, Éditions Jamana, Mali
  • Thérèse KOUDOU, Édilis, Côte d’Ivoire
  • Julien LUCCHINI, Les éditions de l’Atelier, France
  • Seydou Nourou NDIAYE, éditions Papyrus Afrique, Sénégal
  • François NKEME, Éditions Proximité, Cameroun
  • Sylvie NTSAMÉ, éditions Ntsamé, Gabon
  • Safaa OUALI, éditions Le Fennec, Maroc
  • Dieulermesson PETIT-FRÈRE, LEGS éditions, Haïti
  • Mirline PIERRE, LEGS éditions, Haïti
  • Isabelle PIVERT, éditions du Sextant, France
  • Marie Michèle RAZAFINTSALAMA, Jeunes Malgaches, Madagascar
  • Jean RICHARD, éditions d’en bas, Suisse
  • Rodney SAINT-ÉLOI, Mémoire d’encrier, Québec, Canada
  • Kenza SEFRIOUI, En toutes lettres, Maroc
  • Aliou SOW, éditions Ganndal, Guinée
  • Roger TAVERNIER, éditions Zellige, France
  • Samia ZENNADI, éditions Apic, Algérie

Le Bureau et l’équipe de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants

  • Laura AUFRÈRE
  • Camille CLOAREC
  • David ELOY
  • Laurence HUGUES
  • Georges LORY
  • Mariam PELLICER
  • Luc PINHAS
  • Thierry QUINQUETON
  • Mariette ROBBES

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Libération d’Anges Félix N’Dakpri, président de l’Association des Editeurs de Côte d’Ivoire (ASSEDI), 27 octobre 2020

Déclaration de l’Association Internationale des Libraires Francophones (AILF), de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants (AIEI), de l’Association des Éditeurs de Côte d’Ivoire (ASSEDI), de l’Association des Écrivains de Côte d’Ivoire

Nous apprenons avec surprise et consternation l’enlèvement de M. Anges Félix N’Dakpri, Président de l’Association des Éditeurs de Côte d’Ivoire (ASSEDI) et Commissaire général du Salon International du Livre d’Abidjan (SILA), le dimanche 25 octobre 2020 à son domicile à Abidjan (Côte d’Ivoire) par des inconnus.

Nous ignorons les motifs d’une telle action qui affecte le milieu du livre.
Intervenant en dehors du champ politique, nous demandons, au nom de nos associations respectives, la libération de ce professionnel du livre.

Fait à Abidjan, le 27 octobre 2020.

Les signataires :

  • Association Internationale des Libraires Francophones (AILF) ;
  • Association des Éditeurs de Côte d’Ivoire (ASSEDI) ;
  • Association des Écrivains de Côte d’Ivoire ;
  • Alliance internationale des éditeurs indépendants (AIEI).

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HotLists Amérique latine et monde arabe 2020 !

Cette année, à l’occasion de la Foire du livre de Francfort (14-18 octobre 2020), deux HotList sont présentées… de manière virtuelle !

Une HotList latino-américaine - 4e édition : sélection de titres de plus de 35 maisons d’édition indépendantes latino-américaines de 8 pays (Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Équateur, Mexique, Pérou, Uruguay) et de tous genres confondus : littérature, sciences humaines, jeunesse, BD… Retrouvez la HotList latino-américaine 2020 en ligne ici ! Les HotList précédentes sont aussi en ligne, ici.
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Une HotList du monde arabe - une toute première ! : si le monde arabe a en partage une langue, la langue arabe, qui en a cimenté la culture au long des siècles, celle-ci est loin d’être la seule. Du Maghreb au Machreq, de la corne de l’Afrique au Cham, cet immense espace recouvre des réalités multiples. La diversité linguistique lui est donc inhérente. Plus de 30 maisons d’édition indépendantes de 7 pays (Algérie, Égypte, Liban, Maroc, Quatar, Syrie et Tunisie) vous proposent une immersion dans la littérature, les sciences humaines, la littérature jeunesse du monde arabe ! À travers cette HotList, les éditrices et éditeurs indépendant.e.s du monde arabe vous invitent à découvrir les 1001 facettes de la création littéraire et intellectuelle de leur pays, en ligne ici !
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Les HotList, si elles permettent de découvrir la créativité de l’édition indépendante, sont également des outils facilitant les échanges de droits : les livres et les autrices/auteurs sont présentés dans la langue d’origine du livre et en anglais, les contacts des maisons d’édition sont facilement accessibles et à jour – ces catalogues sont ainsi à consulter et utiliser tout au long de l’année !

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Liban : regards croisés d’éditeurs, “l’édition est le secteur le plus affecté”, septembre 2020

Sept éditeurs indépendants au Liban témoignent, dans une série d’interviews réalisées (et traduits de l’arabe vers le français) par l’Alliance, publiées par ActuaLitté le 29 septembre 2020. Ces interviews croisées sont ici restituées, à retrouver par ailleurs sur le site d’ActuaLitté.

D’après vous, que se passe-t-il aujourd’hui au Liban ? Quelle analyse portez-vous sur les récents événements dramatiques qui ont eu lieu dans le pays ? En quoi vont-ils contribuer à aggraver la crise actuelle ?

  • Hassan Khalil, Dar Al Farabi : Le Liban, en ce moment, est en pleine crise et dans tous les domaines : politique, économique et sociale. Une crise politique et économique issue de longues années d’absence d’une vraie politique et de mauvaises stratégies menées par la classe dirigeante, qui a pris l’autorité à la fin de la guerre civile en 1991 jusqu’à présent. Corruption, partage de l’autorité entre les confessions, absence de démocratie, régimes électoraux démodés, absence de responsabilité…
    Depuis le 17 octobre dernier, une forte protestation contre cette situation éclate et, désormais, le peuple libanais est dans la rue : protestation, manifestation, grève, affrontement… afin de changer le régime politique vers un autre, juste et moderne. L’effondrement du régime devient en ce moment-vérité, et tout ce que nous avons vécu depuis le 17 octobre était les symptômes de cet effondrement.
  • Ismaïl al-Tawil, Centre d’études pour l’unité arabe : Nous sommes confrontés depuis des mois à de graves difficultés économiques. La livre libanaise s’est dépréciée, les avoirs de la Banque centrale en devises fortes ont fondu et on ne trouve plus le dollar que sur le marché noir. Avant le dollar valait 1 500 livres libanaises, il a maintenant franchi la barre des 10 000 livres — un taux de change tellement élevé qu’il en est choquant.
    Et ce sont nos politiciens corrompus qui en sont responsables. Il y a aussi le coronavirus, qui a gelé l’activité économique, et enfin la gigantesque explosion de cet entrepôt dans le port de Beyrouth. Ça ressemblait à une explosion nucléaire ; elle a endommagé la majorité des bâtiments, et fait des milliers de blessés et des centaines de victimes.
  • Rabih Berro, Dar Jadawel : Ce qui se passe aujourd’hui au Liban c’est, à l’échelle régionale et internationale, une lutte d’influence entre différents États. Les récents événements dramatiques sont le résultat de l’immense carence des gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays. Leur seul souci était de piller le pays, pas de le développer. Quant à l’aggravation de la crise, elle est inévitable ; et il est aussi certain que toutes les forces politiques vont essayer de tirer profit de la crise, favorisant ainsi les États étrangers en concurrence pour exercer leur influence dans le pays.
    La récente catastrophe [l’explosion dans le port de Beyrouth] est la conséquence de cette situation générale, car elle résulte de la négligence rampante dans le secteur public.
  • Rabih Kesserwan, Al Maaref Forum : Nous vivons un enchevêtrement de crises, sur les plans politique, économique et social, qui remontent à trois décennies. La crise se propage en même temps qu’on assiste à un repli des acteurs internationaux et régionaux, des acteurs qui entouraient le Liban de leurs soins et dont le rôle a longtemps été de contenir ces crises.
  • Hassan Yaghi, Dar al-Tanweer : Difficile de répondre à cette question, car cela demande de présenter toute une variété de points de vue. Au Liban, il n’y a pas seulement deux points de vue, par exemple celui du gouvernement et celui de l’opposition, même le mouvement de protestation est divisé et impuissant pour parler d’une seule voix. L’ensemble de la société libanaise est en effet gangréné par le confessionnalisme.
    Si le peuple libanais ne parvient pas à se débarrasser de cette maladie, le vrai problème du pays, il ne pourra jamais sortir de cette situation. Je pense que ce qui s’est passé est le résultat de la déliquescence, et même de l’effondrement de l’État et de ses institutions, malgré le pouvoir du gouvernement : il existe une différence entre le pouvoir gouvernemental et l’État…
    Le gouvernement est fort, grâce au pouvoir des leaders communautaires et en raison des divisions qui traversent la société : les différents camps ont peur les uns des autres. Personne ne pouvait imaginer que les dirigeants du pays allaient non seulement voler l’argent des impôts, mais aussi celui qu’ils avaient emprunté au nom du peuple libanais, sans oublier cet argent reçu de l’étranger qui sert à acheter nos dirigeants et une frange importante de la population.
    Mais pire encore, ils ont aussi volé les économies du peuple et de leurs fils qui avaient émigré et épargné pour leurs vieux jours… le plus ignoble des vols… Pour couronner le tout, il y a eu cette explosion, sur laquelle il est difficile de mettre des mots, on ne peut pas la décrire. Et pourtant c’est toujours les mêmes au pouvoir… Je pense malheureusement que le peuple est aussi responsable de la situation dans laquelle il se trouve…
  • Nabil Mroueh, Arab Diffusion Company : Le Liban est plongé dans une longue nuit, une crise où s’accumulent les calamités qui a puissamment impacté le secteur de l’édition : crise économique multiforme, mouvements de protestation, crise des liquidités, et enfin propagation de l’épidémie du coronavirus et perturbation des transports maritimes et terrestres suite à l’explosion dans le port de Beyrouth. Tous ces facteurs ont contribué à mettre les secteurs libanais de l’impression et de l’édition à l’arrêt.
    Il faut encore ajouter l’annulation des foires du livre dans les pays arabes — qui constituaient l’une des rentrées d’argent les plus importantes des éditeurs arabes et étaient le lieu pour faire connaître et travailler à la diffusion des nouveaux ouvrages — ainsi que la hausse des prix du papier, des fournitures et des coûts d’impression, qui doivent maintenant être réglés en dollars et en espèces. Ce que ne sont pas en mesure de faire les éditeurs, car les banques refusent de fournir des liquidités aux déposants.

La propagation du coronavirus a été à l’origine de tensions sociales. Qu’en est-il pour vous en tant que maison d’édition, comment se sont passés les derniers mois ?

  • Hassan Khalil, Dar Al Farabi : Notre situation est celle de tout le peuple libanais. La crise économique et l’effondrement de la livre libanaise face au dollar pèsent beaucoup sur la capacité des Libanais, au moins pour garantir les besoins nécessaires ; manger et se déplacer. Notre préoccupation aujourd’hui est de pouvoir garantir les salaires de nos employés (bien que ce salaire ait perdu 80 % de sa valeur), et ensuite… de dépasser cette situation et pouvoir continuer à faire notre travail.
  • Salim al-Zariqani, Dar Kitab al-Jadid al-Moutahida : Le coronavirus n’a pas seulement provoqué des tensions sociales ; c’est la vie même qui a été affectée dans le monde entier, dans tous les détails du quotidien. L’épidémie a conduit à la mise en place d’un confinement de plusieurs semaines, la fermeture complète des institutions, des entreprises et des maisons d’édition, une perturbation des transports aériens, du fret et du courrier…
    En tant que maison d’édition, nous avons été très affectés, notamment par l’arrêt des foires du livre dans le monde arabe. Il nous a fallu suspendre notre calendrier de publication. Les entrées d’argent se sont taries, nous avons donc dû licencier certains de nos employés, tandis que d’autres ont vu leur salaire divisé par deux ou par trois… La plupart des maisons d’édition, dans tous les pays arabes, sont menacées de faillite.
    Parmi les difficultés qui paralysent nos activités, il y a notamment l’extension de la contrefaçon papier, et l’aggravation alarmante du phénomène des copies numériques pirates. Les fédérations et associations professionnelles sont impuissantes face à la crise qui frappe le secteur. Elles se sont révélées incapables d’avancer des solutions efficaces et des propositions convaincantes…
  • Ismaïl al-Tawil, Centre d’études pour l’unité arabe : Les derniers mois ont bien sûr été catastrophiques pour les propriétaires de maisons d’édition et ceux qui y travaillent. L’État n’a malheureusement apporté aucune aide au secteur, et nous n’avons pas non plus reçu d’aide du ministère de la Culture ou de l’Association des éditeurs arabes, pas même du Syndicat des éditeurs libanais. Si l’épidémie de Covid-19 continue, les foires du livre ne pourront pas reprendre, il n’y aura donc pas de rentrées d’argent pour les maisons d’édition : cela conduira inévitablement un grand nombre d’entre elles à la faillite.
  • Rabih Berro, Dar Jadawel : Le secteur de l’édition est celui qui est le plus affecté par la situation difficile que traverse le pays ; le livre étant considéré comme un luxe, la demande a donc diminué à la lumière de la crise économique étouffante qui sévit au Liban. Et la propagation du coronavirus renforce les tensions sociales. Notre situation est très difficile. Nous avons presque arrêté toutes nos activités en raison de l’épidémie, qui a entrainé l’annulation de la plupart des foires du livre dans les pays arabes.
  • Hassan Yaghi, Dar al-Tanweer : Nous traversons une période extrêmement difficile. Que peut-on dire au sujet d’un État dont les ressources ont été pillées, qui doit affronter les conséquences de l’épidémie de coronavirus et celles de la terrible explosion qui a frappé Beyrouth ? Les éditeurs sont menacés de tous les côtés, la plupart d’entre nous ont arrêté de travailler et tiennent avec le peu qu’il leur reste. Nous ne pouvons pas nous en sortir, et nous n’avons aucun espoir de recevoir de l’aide… Je pense que personne ne se soucie du secteur de l’édition…
    Il y a des problèmes bien plus graves, comme la faim, qui menace aux portes. On ne peut pas en attendre d’un État déjà à genoux… La seule chose que nous pouvons faire c’est attendre la réouverture des frontières et la fin du confinement, car par nature nos activités dépendent des marchés étrangers… quand cela arrivera, je pense que notre situation s’améliora peut-être…

Quelles aides l’État libanais a-t-il apporté au secteur de l’édition pendant cette période ?

  • Hassan Khalil, Dar Al Farabi : Rien du tout, il n’y a pas une politique gouvernementale pour aider les éditeurs au Liban.
  • Salim al-Zariqani, Dar Kitab al-Jadid al-Moutahida : Pas la moindre… et au contraire nous sommes tenus, pendant cette crise, de régler tout ce que nous lui devons : impôts, assurances, factures (électricité, eau, téléphone), taxes municipales, sans oublier toutes nos autres dépenses courantes.
  • Rabih Berro, Dar Jadawel : Nous n’avons reçu aucun soutien de l’État, pas même sur le plan moral. Ce dont seront faits les prochains moins reste encore inconnu.
  • Nabil Mroueh, Arab Diffusion Company : Si nous avons été forcés de réduire notre rythme de publication de nouveaux ouvrages, nous avons dû continuer à payer les salaires de nos employés et engager les dépenses urgentes pour tenir et surmonter la crise. L’État n’a fourni aucune aide ni aucune facilité de paiement aux éditeurs, contrairement à ce qu’il a fait pour d’autres secteurs, qui ont ainsi pu continuer à emprunter auprès du secteur bancaire.

Comment pensez-vous que la situation va évoluer dans les mois à venir ?

  • Hassan Khalil, Dar Al Farabi : Compliquée à l’absence d’une solution durable pour la situation. Nous sommes en pleine crise politique et économique, aucune voie sérieuse est ouverte en ce moment. Pauvreté partout, toutes les estimations donnent un futur très sombre pour les Libanais. Et si nous ajoutons le dernier accident (l’explosion au port du Beyrouth) et la démission du gouvernement, je pourrais dire que le Liban, en ce moment, est dans une impasse sans issue. Mais, malgré ça, on garde l’espoir.
  • Salim al-Zariqani, Dar Kitab al-Jadid al-Moutahida : Nous attendons encore que la crise se calme un peu, mais en vérité personne ne sait ce qui va se passer, ni quelle sera la situation dans les prochains mois. Dans le monde arabe, nous n’avons pas de centres d’études spécialisés ni de véritables centres de veille stratégique à même de formuler des solutions et des propositions qui nous permettraient d’avancer dans la bonne direction.
  • Hassan Yaghi, Dar al-Tanweer : Nous attendons que la vie reprenne son cours normal dans les pays arabes, et tout particulièrement ceux du Golfe : nous attendons en premier lieu la reprise des foires du livre, les principales sources de rentrées d’argent, bien qu’il soit de plus en plus cher et difficile d’y participer… et aussi la réouverture des librairies… Mais ce dont nous souffrons le plus, c’est la contrefaçon et le piratage… S’il y a bien une chose pour aider le secteur, c’est lutter contre le piratage. Ce serait vraiment salutaire.

Crédit photo : Jeanne Menjoulet, CC BY SA ND 2.0

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Journée internationale de la bibliodiversité, 21 septembre 2020

En cette année si particulière, les éditrices et éditeurs indépendant.e.s du monde entier fêtent les 10 ans de la Journée internationale de la bibliodiversité (Jour B), le 21 septembre, jour du printemps dans l’hémisphère Sud.

© vidéo : Daniel Aguilera et son équipe (Chili)
© musique : Chill Acoustic, licencia de atribución de Creative Commons, proveída por Oak Studios.

Une journée pour mettre à l’honneur l’édition indépendante et de la bibliodiversité, à ne pas manquer !

Voir les vidéos des années précédentes ici.

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Observatoire de la bibliodiversité

Le livre et l’édition et l’économie sociale et solidaire, Thierry Quinqueton, septembre 2018

« Le livre et l’édition et l’économie sociale et solidaire » (septembre 2018), mémoire réalisé par Thierry Quinqueton (membre du Bureau de l’Alliance), Master 2, « Droit et développement de l’économie sociale et solidaire », Faculté de droit et de sciences sociales de l’Université de Poitiers.

Plan du mémoire :
1. Le livre et l’édition abordent les thématiques de l’économie sociale et solidaire
2. Les thématiques de l’économie sociale et solidaire interrogent le livre et l’édition
3. Les potentialités pour le livre et l’édition des sociétés coopératives d’intérêt collectif et des coopératives d’activité et d’emploi

Extrait (introduction) :
Le champ du livre et de l’édition – indissociablement économique et culturel – et le champ de l’économie sociale et solidaire – comme relevant à la fois du mouvement social, du renouvellement de la pensée sur l’économie et de l’expérimentation de nouvelles formes d’activités – ne sont pas des champs clos. L’ambition de ce travail est de contribuer à l’exploration de leurs croisements, en intégrant une vision prospective : en quoi le champ de l’économie sociale et solidaire a-t-il intérêt que se développe et se renforce une offre de livres pour structurer le débat public autour de son objet ? En quoi le monde du livre et de l’édition a-t-il intérêt à prendre en compte les formes nouvelles d’activités économiques développées par l’économie sociale et solidaire pour répondre à certains des défis auxquels il est confronté ?

Lire l’intégralité du mémoire ici !

Pour accéder à l’« Editographie francophone pour l’économie sociale et solidaire » (parcours dans les catalogues de 56 maisons d’édition, annexe I au mémoire) sur Google drive ou sur Calameo.

Pour accéder au parcours « Des coopératives dans le secteur du livre et de l’édition » (présentation des sociétés coopératives participatives - SCOP, des sociétés coopératives d’intérêt collectif - SCIC et des entrepreneurs des coopératives d’activité et d’emploi - CAE du secteur du livre et de l’édition, annexe II au mémoire) sur Google drive ou sur Calameo.

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Les coéditions, les partenariats au sein de la francophonie : expérience et témoignage de Béatrice Lalinon Gbado, Ruisseaux d’Afrique (Bénin)

Retranscription de l’intervention de Béatrice Lalinon Gbado (éditions Ruisseaux d’Afrique au Bénin), lors de la table ronde sur « les partenariats éditoriaux » sur la scène du Pavillon d’honneur, à la Foire du livre de Francfort, octobre 2017.
Propos recueillis par Katja Petrovic, BIEF.

Extraits :
« Ce que nous avons fait, c’est de lancer des coéditions très tôt, depuis 2002, des coéditions qui ont engagé des maisons d’édition de Tunisie, de Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Sénégal et d’autres pays et qui ont permis de créer des collections qui ont généré jusqu’à 80 titres diffusés dans tous ces pays à la fois, ce qui nous a permis de régler les problèmes de distribution, de production, de qualité aussi de ce que nous mettions au service des enfants.

Quand nous rentrons dans le rapport Sud-Nord, les réalités ne sont pas les mêmes et on peut se poser la question sur le positionnement des éditeurs du Nord par rapport aux éditeurs du Sud.

Tout à l’heure, j’ai entendu qu’il y a des lignes qui bougent mais elles bougent comment et dans quelles proportions ? Est-ce que les chasses ne sont pas toujours gardées, est-ce que cette francophonie que nous voulons promouvoir, que nous disons promouvoir, est-ce que nous sommes vraiment prêts à nous ouvrir ou est-ce que nous pensons toujours que nous avons des leçons à donner.

La question est de savoir si l’on peut entrer en relation à égalité. C’est-à-dire accepter que celui qui s’en vient là, même si je ne suis pas d’accord avec son projet, c’est un projet qui a de la valeur, que je peux accepter et partager demain, qu’il a toujours accepté et partagé ma forme de penser, ma forme de diffuser cette pensée, etc. C’est le problème clé, il faut qu’on résolve ce problème de regard et de posture dans la relation. »

Lire l’intégralité de l’intervention ici :

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Mécénat, crowdfunding : quels financements privés pour le livre ?, FILL, 2018

Retrouvez sur le site de la Fédération interrégionale du livre et de la lecture (FILL) le dossier « Mécénat, crowdfunding : quels financements privés pour le livre ? » - dossier préparé en 2018 grâce aux ressources de Livre et Lecture en Bretagne, Normandie Livre & Lecture, l’ALCA Nouvelle-Aquitaine, l’Agence régionale du Livre Provence-Alpes-Côte d’Azur et la FILL, avec la collaboration des membres de la commission Fill-Information-Communication.

Présentation du dossier :
Monter un festival, développer une maison d’édition, ouvrir, agrandir (ou sauver) une librairie : les aides privées, par le biais du mécénat ou du financement participatif (crowdfunding), sont des outils complémentaires aux aides publiques non négligeables dans le montage financier des projets culturels.

Encore faut-il savoir manier les outils pour nouer un partenariat avec un mécène ou réussir sa campagne de crowdfunding.

Comme en témoignent tous les acteurs du livre et de la lecture interrogés dans ce dossier, ces modes de financement n’ont rien d’anecdotiques, même pour des projets de taille modeste !

Accédez au dossier ici !

Voir aussi la fiche pratique : « Crowdfunding, mode d’emploi pour les éditeurs », réalisée par l’Alliance en juin 2018.

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Publishers & Books, African Observatory of professional publishers (OAPE)

Publishers & Books / Éditeurs & Livres, un magazine mensuel spécialisé, réalisé et édité par l’African Observatory of professional publishers (OAPE). Les articles sont à lire en français et/ou en anglais.

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Langues africaines, typographies et outils numériques

Consulter ici le support de formation réalisé par Denis Jacquerye, typographe (Dalton Maag Ltd), dans le cadre de l’atelier sur l’édition numérique et les langues africaines, tenu à Conakry (Guinée Conakry) du 20-23 novembre 2017.

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Solidarité avec Shahidul Alam (Bangladesh), 8 août 2018

COMMUNIQUÉ
8 août 2018

L’Alliance internationale des éditeurs indépendants, réseau de 553 éditeurs indépendants dans le monde, exprime sa consternation et son désarroi suite à l’enlèvement et à la détention du photographe et militant des droits de l’homme Shahidul Alam, à Dhaka. Shahidul Alam a été un partenaire de l’Alliance, nous donnant ainsi l’occasion de le rencontrer et de collaborer avec lui à plusieurs reprises.

Nous pensons que les accusations portées contre lui en vertu de l’article « 57 des TIC » sont une tentative d’intimidation, usant d’une loi draconienne pour étouffer son droit à la liberté d’expression. Shahidul Alam a été détenu sans procédure légale ; nous avons par ailleurs reçu des informations inquiétantes faisant état de traitements brutaux infligés à un détenu.

Le droit de manifester pacifiquement et la défense de ce droit sont fondamentaux pour la démocratie. L’Alliance exprime sa complète solidarité avec Shahidul Alam et réitère ici son engagement en faveur de la liberté d’expression au Bangladesh, et dans le reste du monde.

Voir ici le film réalisé par New Internationalist (UK) en soutien à Shahidul Alam.

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La BD burundaise : comment produire en état de crise permanente ?

Christophe Cassiau-Haurie, spécialiste de la bande dessinée africaine et directeur de la collection « BD » des Éditions l’Harmattan, retrace dans ce document fouillé, l’histoire de la bande dessinée burundaise. Avec un constat relativement amer : en dehors d’individualités, on ne peut parler d’un véritable milieu d’auteurs de bandes dessinées au Burundi.

Lire l’article intégral : « La BD burundaise : comment produire en état de crise permanente ? », par Christophe Cassiau-Haurie, publié par Africultures le 25 juin 2018 .

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L’Afrique francophone, revue Bibliothèque(s) / ABF, juin 2018

La revue Bibliothèque(s) (revue de l’Association des Bibliothécaires de France, ABF) propose un focus sur l’Afrique francophone dans ce numéro publié en juin 2018.

Plus de 20 professionnels de terrain, alternant entre interviews et articles, ont contribué à cet état des lieux sur la lecture publique et l’édition en Afrique francophone, à lire absolument !

Le sommaire et des extraits d’articles sont à découvrir ici :

Pour se procurer le numéro dans son intégralité, c’est ici.

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Crowdfunding, mode d’emploi pour les éditeurs

Le crowdfunding ou financement participatif est l’ensemble de techniques et de méthodes mises en œuvre pour lever des fonds, dans le but de réaliser un projet. Il est généralement utilisé en complément d’autres outils de financement tels que les prêts d’honneur, les emprunts bancaires, les subventions.

Comment le crowdfunding fonctionne-t-il ? Quels sont les prérequis nécessaires ? Quelles sont les opportunités et les limites de ce type de financement pour les éditeurs indépendants ?

Réponse à ces questions dans la fiche pratique ci-dessous, réalisée par Djamilatou DIALLO en juin 2018.

Voir aussi le dossier « Mécénat, crowdfunding : quels financements privés pour le livre ? », FILL, 2018.

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Réconcilier le droit d’auteur, les droits culturels et les droits sociaux, Lionel Maurel, avril 2018

Depuis plusieurs années, l’irruption du numérique bouleverse l’ensemble des filières culturelles et provoque un intense travail d’adaptation et de renégociation des règles de la propriété intellectuelle au niveau mondial.
Les débats font rage entre les partisans d’un durcissement du régime de la propriété intellectuelle et ceux qui prônent au contraire un assouplissement en faveur des usages.
Alors que les discussions semblent dans l’impasse et menacent de créer de nouvelles divisions entre les différents maillons de la chaîne du livre, l’Alliance a demandé à Lionel Maurel, bibliothécaire, spécialiste des questions de propriété intellectuelle et engagé dans le mouvement des communs, de réfléchir à la façon dont les éditeurs indépendants pourraient favoriser une sortie de crise des débats sur la propriété intellectuelle.

Selon lui, les récentes conversations qui se sont ouvertes autour de la question des droits culturels permettent d’aborder la question de façon renouvelée. En effet, en partant de l’idée d’inséparabilité des droits fondamentaux, il paraît possible de traiter comme un tout cohérent les droits d’auteur, les droits culturels et les droits sociaux. L’enjeu est de trouver une approche qui cesserait d’opposer les acteurs de la chaîne du livre, les uns aux autres, pour refonder des solidarités et permettre la conquête de nouveaux droits.

Par leur positionnement particulier, les éditeurs indépendants pourraient jouer un rôle important dans cette reconfiguration de la discussion collective dans le secteur du livre.

Lionel Maurel
Juriste de formation, Lionel Maurel est conservateur de bibliothèque, en poste à l’université Paris Lumières. Auteur du blog S.I.Lex, il est spécialiste des questions de propriété intellectuelle, de droit du numérique et du droit de la culture. Engagé dans le mouvement des Communs, il a co-fondé le collectif SavoirsCom1 et est membre du Collège d’Orientation Stratégique de La Quadrature du Net.
Crédit photo : Par thesupermath. CC-BY-SA. Source : Wikimedia Commons, remix by Guénaël Boutouillet

Lire le texte ici !

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