français

L’Alliance

Le Dialogue

Auteur(s) : François CHENG
Pays de parution : Chine, France
Langue(s) : chinois , français
Prix : 10 €

“Le destin a voulu qu’à partir d’un certain moment de ma vie, je sois devenu porteur de deux langues, chinoise et française. Était-ce tout à fait dû au destin ? À moins qu’il y entrât tout de même une part de volonté délibérée ? Toujours est-il que j’ai tenté de relever le défi en assumant, à ma manière, les deux langues , jusqu’à en tirer les extrêmes conséquences. Deux langues complexes, que communément on qualifie de “grandes“, chargées qu’elles sont d’histoire et de culture. Et surtout, deux langues de nature si différente qu’elles creusent entre elles le plus grand écart qu’on puisse imaginer.
Rien d’étonnant à ce que depuis lors, au coeur de mon aventure linguistique orientée vers l’amour pour une langue adoptée, trône un thème majeur : le dialogue...“
F.C.

Date de publication : 2002

Collection Proches lointains

La rencontre de deux auteurs, l’un français, l’autre chinois, qui, chacun à sa manière, développe des sujets comme le rêve, le goût, la nature, la nuit, la mort, la beauté, etc. 13 titres sont déjà édités dans chacune des deux langues.

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Le Voyage

Auteur(s) : WANG Yipei - Olivier BLEYS
Pays de parution : Chine, France
Langue(s) : chinois , français
Prix : 11,50 €

À en croire les grands mythes et récits , le voyage fait partie de l’aventure humaine. Qu’il parte sans retour ou vers une terre promise (Abraham ou Moïse), qu’il connaisse de nombreuses tribulations avant de revenir à son point d’origine (Ulysse), qu’il se mette en route pour chercher la sagesse à travers de multiples (Bouddha) ou qu’il s’en aille découvrir des terres inconnues (Christophe Colomb ou Marco Polo), l’homme enrichit ainsi sa perception du monde.
A une ère où les voyages font partie de notre quotidien, WANG Yipei, écrivain et spécialiste de littérature occidentale, évoque avec beaucoup de sensibilité l’approche chinoise où les thèmes de l’exil intérieur et des migrations sont omniprésents. Jeune romancier et voyageur, Olivier BLEYS, à travers la littérature et l’histoire des civilisations, pose son regard d’Occidental sur ce thème du voyage.

Date de publication : 2002

Collection Proches lointains

La rencontre de deux auteurs, l’un français, l’autre chinois, qui, chacun à sa manière, développe des sujets comme le rêve, le goût, la nature, la nuit, la mort, la beauté, etc. 13 titres sont déjà édités dans chacune des deux langues.

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Encore un siècle américain ?

Auteur(s) : Nicholas GUYATT
Pays de parution : Bénin, Cameroun, Canada, Côte d’Ivoire, France, Guinée, Mali, Maroc, Suisse, Tunisie
Langue(s) : anglais , français
Prix : 15 €

Les États-Unis domineront-ils le XXIè siècle ? Quelle idée se font-ils de leur rôle pour les années à venir ? Comment façonnent-ils le reste du monde ? Comment leurs élites et leur population se persuadent-elles que leurs actions sont justes ? Un monde dominé par une seule superpuissance est-il viable ?
Essai incisif, critique concise et vigoureuse, Encore un siècle américain ? se veut la carte routière de cette nouvelle phase de prééminence des États-Unis dans le monde.
Partout dans le monde, y compris aux États-Unis, des voix se lèvent, critiquant l’irresponsabilité d’une superpuissance et de ses élites financières et commerciales. Si le XXIè siècle doit être américain, il est dans l’intérêt de tous d’en bien saisir les enjeux.

Date de publication : 2004

Collection Enjeux Planète

12 éditeurs francophones traitent de différents thèmes sur les défis de la mondialisation (ressources naturelles, aide au développement, rapports Nord-Sud, etc.). Une collection internationale pour une autre mondialisation : « Enjeux Planète » existe aussi en anglais et en portugais. De brefs essais, porteurs de diagnostics et de propositions, de perspectives d’action, accessibles à un large public. Portant le label « Le Livre équitable », la collection fait l’objet d’accords commerciaux justes et solidaires.

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Mondialisation financière et terrorisme

Auteur(s) : René PASSET
Pays de parution : Bénin, Cameroun, Canada, Côte d’Ivoire, France, Guinée, Mali, Maroc, Suisse, Tunisie
Langue(s) : français
Prix : 15 €

Avec la collaboration de Jean LIBERMAN

Le décryptage du nouveau terrorisme qui, pour la première fois, a frappé de plein fouet les USA, montre qu’il est inséparable de la mutation du monde et de l’instauration d’un tpye de pouvoir global plus inhumain que jamais. En effet, la politique économique néo-libérale planétaire menée par la sphère financière a complètement perverti les promesses humaines de la mondialisation. La misère, l’exclusion de masse et l’humiliation sont la contrepartie de la marchandisation accélérée d’une part croissante des activités humaines. Le fanatisme kamikaze, issu de populations en perdition, ne saurait se dissocier de la financiarisation du monde, de son information en résaux et de son financement par un “argent sale“ intégré au système.

Renonçant à prendre en compte ce diagnostic, le leadership néo-libéral, en
premier chef les États-Unis, se refuse toujours à prendre les mesures connues qui assécheraient le terreau de la barbarie hyperterroriste.

Collection Enjeux Planète

12 éditeurs francophones traitent de différents thèmes sur les défis de la mondialisation (ressources naturelles, aide au développement, rapports Nord-Sud, etc.). Une collection internationale pour une autre mondialisation : « Enjeux Planète » existe aussi en anglais et en portugais. De brefs essais, porteurs de diagnostics et de propositions, de perspectives d’action, accessibles à un large public. Portant le label « Le Livre équitable », la collection fait l’objet d’accords commerciaux justes et solidaires.

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Le commerce de la faim

Auteur(s) : John MADELEY
Pays de parution : Bénin, Cameroun, Canada, Côte d’Ivoire, France, Guinée, Mali, Maroc, Suisse, Tunisie
Langue(s) : anglais , français , portugais
Prix : 15 €

Les négociations de l’OMC sur le commerce international sont, depuis quelques années, l’objet de l’attention d’une opinion publique qui entend de plus en plus avoir voix au chapitre dans les débats entre États. L’agriculture est l’un des dossiers brulants de ces rencontres.
Le commerce de la faim démontre comment des instances internationales comme l’OMC ont subordonné un besoin essentiel de l’humanité – se nourrir – aux froides règles du libre-échange. Afin de se procurer des devises, les pays pauvres sont sommés d’orienter leurs productions agricoles vers l’exportation à destination des pays riches. Avec ces devises, les pays du sud se procurent de quoi nourrir leur population. Si le libre-échange a profité à beaucoup d’acteurs économiques, il a laissé sur la touche 800 millions d’etres humains qui souffrent de malnutrition ou de famine.

Date de publication : 2002

Collection Enjeux Planète

12 éditeurs francophones traitent de différents thèmes sur les défis de la mondialisation (ressources naturelles, aide au développement, rapports Nord-Sud, etc.). Une collection internationale pour une autre mondialisation : « Enjeux Planète » existe aussi en anglais et en portugais. De brefs essais, porteurs de diagnostics et de propositions, de perspectives d’action, accessibles à un large public. Portant le label « Le Livre équitable », la collection fait l’objet d’accords commerciaux justes et solidaires.

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Graines suspectes

Auteur(s) : Robert Ali Brac de la PERRIERE ; Franck SEURET
Pays de parution : Bénin, Cameroun, Canada, Côte d’Ivoire, France, Guinée, Mali, Maroc, Suisse, Tunisie
Langue(s) : anglais , français
Prix : 15 €

Quels sont pour les communautés paysannes des pays du Sud, les intérêts du développement de variétés végétales génétiquement modifiées ? Pour les auteurs, la réponse est évidente : il n’y en a pas. La commercialisation des OGM remet même en cause les principes fondamentaux du développement durable de ces communautés.
La culture des OGM n’a pas été conçue pour les contextes agraires des pays du Sud, elle leur est inadaptée. La taille réduite des parcelles, leur proximité, leur diversité, le manque d’accès à l’information des paysans sont autant de facteurs aggravant les risques sanitaires et environnementaux. Présenté comme une “Révolution verte bis“, ce modèle de développement appliqué depuis quarante ans a pourtant montré ses limites pour le développement durable des pays du Sud et leur souveraineté alimentaire.

Disponible en anglais : « Brave New Seeds » aux éditions Zed Books

Date de publication : 2004

Collection Enjeux Planète

12 éditeurs francophones traitent de différents thèmes sur les défis de la mondialisation (ressources naturelles, aide au développement, rapports Nord-Sud, etc.). Une collection internationale pour une autre mondialisation : « Enjeux Planète » existe aussi en anglais et en portugais. De brefs essais, porteurs de diagnostics et de propositions, de perspectives d’action, accessibles à un large public. Portant le label « Le Livre équitable », la collection fait l’objet d’accords commerciaux justes et solidaires.

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Une Europe inédite

Auteur(s) : Bernard LEFORT
Pays de parution : Bulgarie, France
Langue(s) : français , bulgare

L’Europe se construit. Depuis un demi-siècle, pas à pas, un nouvel espace géographique, une nouvelle entité politique se dessinent. parmi les lieux de mémoire dédiés à l’histoire récente de l’Europe, la Fondation Jean Monnet, à Lausanne, possède un certain nombre d’archives permettant de suivre, de mieux comprendre à travers des textes rares comment l’idée d’union européenne s’est retrempée au fil des années, y compris avant et pendant la Seconde Guerre mondiale. Ses documents sont le noyau de l’ensemble que nous proposons. Les textes présentés dans ce volume essaient de donner un autre éclairage sur la “mécanique européenne“. L’angle choisi permet de montrer que la construction de l’Europe moderne ne fut pas forcément “technocratique“, mais que, comme tout projet singulier, elle est le résultat de tâtonnement, d’hésitations, de conflits souvent aujourd’hui oubliés, et aussi d’un élan réel.

Date de publication : 2001

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Au croisement des Afriques, Alger, 27 octobre - 5 novembre 2008

Pays de parution : Algérie

L’Alliance des éditeurs indépendants a choisi la capitale algérienne pour organiser la prochaine rencontre d’une partie de son réseau francophone.
Avec plus de 250 titres exposés à des prix spécialement adaptés, le stand collectif « Au croisement des Afriques » proposera au public du SILA une véritable ouverture sur le continent africain... et au-delà. Par ailleurs, à travers des débats et des tables rondes, les professionnels du livre croiseront leurs regards et leurs pratiques, et partageront leurs métiers. Les éditeurs réunis au SILA se retrouveront également pour des réunions de travail, avec pour objectif la mise en place de projets de coéditions solidaires.
Au carrefour de l’Afrique de l’Ouest, du Maghreb et des pays francophones du Nord, le SILA sera le rendez-vous privilégié de la bibliodiversité.

Téléchargez les grands rendez-vous de cet événement !

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La Passion

Auteur(s) : Michel SAUQUET - YE Shuxian
Pays de parution : Chine, France
Langue(s) : chinois , français

Le thème de la passion serait-il le lieu central de la différence culturelle entre Orient et Occident ? Si la civilisation occidentale voit dans la passion une expérience fondatrice, indispensable au plan affectif, esthétique ou spirituel, l’Orient se montre, lui, plus méfiant, à l’instar de la sagesse bouddhiste qui invite à s’en libérer pour accéder à l’éveil.
Ye Shuxian choisit, dans un témoignage incarné dans la Chine contemporaine, de parler de la passion amoureuse. Codifiée dans la Chine traditionnelle, bridé sous la Révolution culturelle, le sentiment amoureux s’exprime, aujourd’hui avec plus de force.
Michel Sauquet montre quand à lui toute la richesse et l’ambiguïté du mot passion dans la culture européenne : elle est à la fois ce qui fait vivre et souffrir, ce qui absorbe, construit et détruit. Passion amoureuse, passion de l’artiste dont témoigne par exemple la figure de Rimbaud ; passion mystique exaltée par la musique de Bach.

Date de publication : 1999

Collection Proches lointains

La rencontre de deux auteurs, l’un français, l’autre chinois, qui, chacun à sa manière, développe des sujets comme le rêve, le goût, la nature, la nuit, la mort, la beauté, etc. 13 titres sont déjà édités dans chacune des deux langues.

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L’Architecture

Auteur(s) : YANG Xin - Dom Angelico SURCHAMP
Pays de parution : Chine, France
Langue(s) : chinois , français
Prix : 9,45 €

Depuis des siècles, les cultures de l’humanité se fixent à travers les pierres, les monuments, qu’ils soient utilitaires ou artistiques, qu’ils manifestent la puissance des rois ou la grandeur des dieux. Mais pour s’initier à l’architecture chinoise, quoi de mieux qu’une visite guidée de quelques monuments emblématiques, comme la Grande Muraille, la Cité Pourpre Interdite, le temple du Ciel et le palais d’Eté ? C’est ce que propose d’abord Yang Xin, dans un texte à la description très poussée. On comprend alors mieux combien l’architecture chinoise est un art total, qui s’enracine dans les axes de la pensée : relation avec la nature, jeu permanent entre le Ying et le Yang, le vide et le plein, le Ciel et la Terre. De son côté, dom Angelico Surchamp, éminent spécialiste de l’art roman, dresse un panorama de l’histoire de l’architecture en Occident, montrant comment, progressivement, se dessinent les figures du temple, de l’église, de la maison d’habitation. Peu à peu, l’espace s’organise autour des valeurs clés. Plus que le simple combat de l’homme face aux éléments, face à la matière, l’art de bâtir traduit une vision du monde.

Date de publication : 1999

Collection Proches lointains

La rencontre de deux auteurs, l’un français, l’autre chinois, qui, chacun à sa manière, développe des sujets comme le rêve, le goût, la nature, la nuit, la mort, la beauté, etc. 13 titres sont déjà édités dans chacune des deux langues.

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Observatoire de la bibliodiversité

Recommandations « Outils numériques et langues africaines », Conakry, novembre 2017

Lire ci-contre les recommandations et conclusions formulées par les éditeurs d’Afrique francophone à l’issue de l’atelier sur les « Outils numériques et l’édition en langues africaines » organisé par l’Alliance en novembre 2017 à Conakry, grâce au soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie et en partenariat avec les éditions Ganndal.

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Le piratage de livres scolaires au Mali, interview de Sékou Fofana, éditions Donniya (Mali)

Sékou Fofana est directeur littéraire des éditions Donniya (Mali), membre du Bureau de l’Organisation malienne des éditeurs de livres (OMEL) et Secrétaire du Bureau de l’association panafricaine Afrilivres. Les éditions Donniya sont membres de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants.

Peux-tu nous faire un état des lieux du piratage au Mali ? Est-ce un piratage individuel ou industriel ? Quels sont les titres et les genres concernés ?
Au départ, il s’agissait simplement de quelques individus qui le faisaient pour avoir des copies de livres qu’ils n’avaient pas, mais depuis quelques années, nous sommes victimes d’un piratage à grande échelle du manuel scolaire. Les éditions Donniya ne sont pas les seules à être touchées par ce problème, c’est l’ensemble des éditeurs de manuels scolaires qui subissent le piratage. En ce qui concerne les pirates, il s’agit, pour certains, de commerçants qui vont en Chine pour acheter des produits et qui en profitent pour imprimer des livres là-bas, attirés par la manne financière que représente la rentrée scolaire. Ils impriment quelques titres en grande quantité et les font venir au Mali par containers. Certains ne prennent même plus la peine d’aller en Chine et impriment sous nos yeux, directement au Mali. Cela commence vraiment à affecter le travail que nous faisons au quotidien, car ils vendent leurs livres à des prix parfois 10 fois inférieurs aux nôtres, alors qu’ils ne payent ni taxes ni droits d’auteurs. Cela met en péril toute la filière du livre, sachant que, sans les manuels scolaires, beaucoup d’éditeurs ne pourraient pas produire de livres de littérature générale.

Comment les éditeurs maliens ont-ils réagi face à ce phénomène ?
Il y a deux ans, en 2015, les éditions Donniya ont été averties d’un acte de piratage par un de nos employés qui avait eu vent de l’impression de nos livres dans une imprimerie de la place. Nous nous sommes adressés au procureur, et accompagnés de la gendarmerie, nous avons effectué une perquisition dans cette imprimerie. Effectivement, nous avons prouvé qu’ils produisaient des copies de nos livres. L’année suivante, il a refait la même chose, et nous avons décidé d’aller en justice. Comme certaines ONG achetaient ces ouvrages piratés, nous avons aussi porté plainte contre elles. Malheureusement cela n’a pas abouti mais ça a quand même fait une mauvaise publicité aux ONG qui ont décidé de ne plus acquérir de livres piratés.
Dorénavant, nous nous inscrivons dans une logique de lutte collective. Quand il y a un problème, l’éditeur n’intervient pas de façon individuelle mais c’est l’association des éditeurs qui s’en charge et qui sert de rempart pour éviter que ces choses-là ne prospèrent.

Comment se positionnent les pouvoirs publics sur ces questions ?
Chaque fois qu’il y a un problème, nous les saisissons. La dernière fois, c’est le Bureau malien du droit d’auteur qui nous a assistés. Leurs avocats nous ont aidés à rédiger la plainte. En ce sens, nous avons eu de l’accompagnement des pouvoirs publics. Le ministère de la Culture, en tant que tel, ne nous aide pas trop. Ils ont l’expérience avec les musiciens, mais ils n’ont pas réussi à endiguer le problème. Comme ils accordent encore moins d’importance au livre qu’à la musique, nous n’attendons pas grand-chose de ce côté-là. Si dans le futur, ils prennent conscience que le livre est un facteur de développement, peut-être qu’ils s’y intéresseront… Quand nous faisons l’Assemblée générale de notre association, nous invitons les autorités pour les sensibiliser. Nous invitons le ministère de la Culture, la douane et la police mais aussi tous ceux qui sont impliqués de près ou de loin dans l’importation des livres. La douane a en effet autorité pour saisir les livres qui entrent illégalement. Mais dans la pratique, cela ne se fait pas : les gens peuvent rentrer avec des livres sur le territoire malien sans autorisation. Il y a donc beaucoup de sensibilisation à faire dans ce sens.
Les 13 et 14 décembre 2017, nous organisons justement un atelier afin de sensibiliser les autorités sur ce problème. Nous allons les interpeller (les ministères de l’Économie et de la Culture) afin qu’ils prennent des engagements pour nous soutenir.

Avez-vous essayé de faire des campagnes de sensibilisation auprès des familles également ?
Oui, c’est important de faire ce travail car les familles ne comprennent pas pourquoi les livres que nous leur vendons sont plus chers que ceux qu’elles trouvent au marché. On ne peut pas les blâmer de rechercher des livres qui sont moins chers, étant donné que la vie est chère et que quand on a dix enfants à la maison, il faut trouver un moyen d’avoir des manuels pour chaque enfant.
Je pense qu’il faut surtout sensibiliser les libraires par terre car c’est auprès d’eux que les familles vont acquérir les manuels scolaires. Je pense que nous pouvons envisager une coopération avec eux pour qu’ils vendent nos livres. En ce sens, je pense que nous avons une part de responsabilité, car si nous leur permettons d’avoir nos livres à un bon prix, ils seront intéressés pour les vendre. Mais leur bon prix et notre bon prix ne sont pas forcément le même ! À l’heure actuelle, le dialogue n’est toujours pas établi entre les éditeurs et les libraires par terre, je pense qu’il faut essayer de se parler.

Dans un tel contexte, comment envisagez-vous le numérique ? Comme une façon de contourner ce phénomène ou au contraire comme une nouvelle menace ?
Je crois que le numérique peut être une solution, au moins temporaire. Le temps qu’ils comprennent comment pirater nos livres numériques, cela peut nous donner une marge d’avance sur eux. Il faudra du temps pour qu’ils acquièrent ces compétences. Mais cela pose le problème des infrastructures : tout le monde n’a pas encore de tablette ou de smartphone. Il faudrait aussi des investissements des pouvoirs publics dans le domaine du numérique pour le secteur éducatif, mais à ma connaissance il n’y a eu que quelques expériences, peu nombreuses. Cependant, il y a un ministère de l’Économie Numérique, cela laisse entendre qu’ils explorent ce champ. Nous nous disions justement qu’il fallait aller voir ce ministère, au nom de l’Organisation malienne des éditeurs de livres (OMEL), afin de leur proposer un projet de soutien au livre numérique. Ils pourraient être intéressés puisqu’ils n’ont pas de projet de ce genre à l’heure actuelle. À la longue, si nous arrivons à numériser nos contenus, le numérique pourrait être une alternative pour contourner le phénomène de piratage tel que nous le connaissons.

Interview réalisée à Conakry le 23 novembre 2017 par Matthieu Joulin (équipe permanente de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants).

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Manual de edición. Guía para estos tiempos revueltos

Auteur(s) : Manuel GIL
Pays de parution : Argentine
Langue(s) : espagnol

Nouvelle édition publiée en 2017 par la marca editora (Argentine), en coédition avec EDINAR (Argentine) et le CERLALC.
Ouvrage de référence publié initialement par le CERLALC.

ISBN : 978-950-889-299-7
264 pages / 20 X 25 cm

Pour en savoir plus.

Voir également ci-dessous l’édition péruvienne du Manual de edición, éditée par La Travesía Editora, maison d’édition péruvienne, membre du collectif EIP au Pérou.

« Manual de edición », La Travesía Editora, Perú

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Re|Penser les politiques culturelles 2018 (rapport mondial Convention 2005 Unesco)

Re|Penser les politiques culturelles 2018 (rapport mondial Convention 2005 Unesco)
La créativité au cœur du développement

Extrait de la préface du rapport :

« Ce nouveau Rapport Mondial de l’UNESCO “Re|Penser les politiques culturelles” est un outil précieux dans la mise en œuvre de la Convention de 2005 sur la Protection et la Promotion de la Diversité des Expressions Culturelles. Cette Convention désormais ratifiée par 146 Parties, dont l’Union Européenne, est le fer de lance de l’UNESCO dans son action pour renforcer les capacités de production de création et de diffusion des biens, des activités et des services culturels. Les États se voient soutenus dans leur droit souverain de mener des politiques publiques pour le développement de secteurs industriels culturels et créatifs forts et dynamiques.
L’UNESCO s’attache à développer avec eux des politiques publiques plus efficaces et plus durables en ce sens. Notre feuille de route est claire et requière la collaboration des gouvernements et des acteurs nongouvernementaux dans 4 domaines-clés : renforcer la gouvernance de la culture, améliorer les conditions de mobilité des artistes, intégrer la culture dans les stratégies de développement durable, et promouvoir les droits humains et les libertés fondamentales. Ces quatre objectifs sont étroitement liés à l’Agenda 2030 pour le Développement Durable ».

Audrey Azoulay
Directrice générale de l’UNESCO

Lire le rapport en français ici.

Octavio Kulesz, membre du Labo numérique de l’Alliance, est l’auteur du chapitre 3 de ce rapport : Les politiques culturelles à l’ère des plateformes numériques.

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Charte des professionnels de l’édition et code éthique, réalisée par l’Organisation malienne des éditeurs de livres (Mali), 2017

« Ce document a pour objet de préciser les critères permettant de délimiter les contours de la profession d’éditeur de livres, de manuels scolaires et de matériels didactiques au Mali. Il détermine aussi les règles déontologiques et fonctionnelles de base devant régir les relations entre les éditeurs et l‛ensemble des professionnels de la chaîne du livre.
Ce code n’a pas de pouvoir coercitif, mais il constitue une référence pertinente dans la pratique éditoriale et la définition des différents métiers de la chaîne du livre. »

Cette Charte a été réalisée par l’OMEL (Organisation malienne des éditeurs de livres) en avril 2017, qui a autorisé l’Alliance à la diffuser sur son site Internet.

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L’impression numérique de livres en Afrique de l’Ouest et centrale et Madagascar

Étude de faisabilité d’implantation de structures d’impression numérique pour les éditeurs indépendants, par Gilles Colleu (novembre 2017)

Parmi les 80 recommandations issues des Assises internationales de l’édition indépendante (2012-2014), les éditeurs appelaient les pouvoirs publics et les organismes internationaux à « favoriser et soutenir l’implantation d’imprimeries numériques et d’imprimeries à la demande dans les pays (notamment d’Afrique subsaharienne) » pour favoriser l’accès au livre.
L’Alliance a ainsi souhaité lancer en 2016 une étude de faisabilité d’implantation d’imprimeries numériques en Afrique subsaharienne et Madagascar. Avant tout, il s’agissait de savoir si l’impression numérique est une alternative adaptée, et dans quelles conditions. Pour ce faire, l’étude recense les besoins des professionnels locaux  ; puis elle présente les potentialités et les avantages mais aussi les limites de l’impression numérique au vu des réalités contextuelles et des pratiques des éditeurs francophones d’Afrique subsaharienne et Madagascar. Enfin, elle propose des scénarios de faisabilité pour la mise en place de pôles d’impression numérique.

En s’intéressant tout autant à la dimension technique de l’impression numérique qu’à ses potentialités de développement dans un contexte africain francophone, cette étude va au-delà d’une étude de faisabilité et propose des éléments de réflexion sur les modèles économiques et stratégiques de l’édition indépendante.

Cette étude a reçu le soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie.
Une version longue de l’étude existe, réservée aux éditeurs membres de l’Alliance.
Pour toute question ou commentaire, n’hésitez pas à contacter l’équipe de l’Alliance.

Gilles COLLEU, auteur de l’étude
Ancien professeur de l’IUT des métiers du livre d’Aix-en-Provence, ancien Directeur de la production et du numérique pour les éditions Actes Sud, Gilles Colleu a fondé et dirige avec Jutta Hepke les éditions Vents d’ailleurs (La Roque d’Anthéron, France), membres de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants. Il cogère le pôle d’impression numérique Yenooa et l’incubateur Rue des éditeurs et participe activement au Labo numérique de l’Alliance (tutorat, formation).

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Francfort en français : appel à la cohérence pour plus de bibliodiversité

Alors que s’ouvre d’ici quelques semaines la Foire du livre de Francfort (11-15 octobre 2017), mettant à l’honneur la France et les langues françaises, l’Alliance internationale des éditeurs indépendants souhaite rappeler certains enjeux essentiels pour les éditeurs indépendants et la bibliodiversité, tels qu’exprimés par les 400 éditeurs de 50 pays en 2014, dans la Déclaration internationale des éditeurs et éditrices indépendants.

La France a souhaité, dans le cadre de son invitation à Francfort, accorder une place aux éditeurs du Sud et nous nous félicitons de cette belle opportunité. Nous espérons ainsi que cette ouverture constituera une étape supplémentaire pour que les professionnels francophones apprennent à se connaître davantage, à dialoguer et échanger. Ces rapports de confiance et de curiosité, qui sont au cœur de l’Alliance, ont en effet fait leur preuve depuis plus de 15 ans, ayant donné naissance à des coéditions et des traductions inédites entre les continents.

Cependant, d’autres aspects de « Francfort en Français » vont à l’encontre de cette dynamique positive. Des opérations de dons de livres de la France vers l’Afrique, entre autres, sont ainsi organisées à Francfort cette année. En particulier, les 30 000 livres qui seront présentés sur le Pavillon français sont destinés à être distribués dans plusieurs pays à l’issue de la Foire – et ce alors même qu’une vingtaine d’éditeurs africains sont invités à prendre part à la Foire, sur un stand « Afrique/Haïti ». Comme nous le mentionnions dans plusieurs communiqués et dans le programme de nos activités à Francfort (voir ici), les dons de livres, même s’ils procèdent d’une bonne intention, peuvent venir fragiliser l’économie locale de la chaîne du livre. Ils représentent aussi une hégémonie culturelle violente s’ils ne sont pas précautionneusement pensés avec les professionnels du livre des régions destinataires qui sont les relais et médiateurs auprès des lecteurs.

Nous appelons ainsi à la responsabilité de chacun : pouvoirs publics, associations et professionnels, pour que ces dons soient faits en concertation avec les éditeurs africains présents mais aussi en dialogue avec les libraires locaux africains. Il s’agit des conditions élémentaires pour des échanges équilibrés et respectueux de l’environnement des acteurs.

Il est urgent de repenser le don de livres. Il est prioritaire d’encourager et de soutenir des partenariats éditoriaux équitables et pérennes.

Nous espérons que la volonté de montrer la francophonie dans sa diversité et pluralité à Francfort s’accompagnera d’actes significatifs de la part des pouvoirs publics au Nord comme au Sud. Il est en effet indispensable qu’une volonté politique accompagne un changement de prisme et de rapports entre les pays de la francophonie.

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La bande dessinée au Niger

Peu connu pour son dynamisme en matière de BD, de livres illustrés ou de presse satirique, le Niger n’est pas, a priori, un terrain favorable à l’expression des illustrateurs et des dessinateurs. Démonstration avec cet état des lieux des productions en matière de bandes dessinées.

Lire l’article intégral : « La bande dessinée au Niger », par Christophe Cassiau-Haurie.
Un état des lieux publié par Africultures, le 29 août 2017 à retrouver ici.

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La bande dessinée au Mali

Le Mali, pays sahélien de quatorze millions d’habitants n’a pas une grande tradition en matière d’édition. Durant longtemps, la seule maison d’édition du pays était un éditeur public, créé dans les années 1960 avec des capitaux de l’Etat : EDIM (EDitions Imprimerie du Mali). C’est seulement en 1988 que des éditeurs privés arriveront sur le marché.

Lire l’article intégral : « La bande dessinée au Mali », par Christophe Cassiau-Haurie.
Un état des lieux publié par Africultures, le 21 juillet 2017 à retrouver ici.

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Enquêtes, témoignages et sensibilisation sur les répercussions du don de livres à Madagascar, 2002-2015

Depuis plusieurs années, l’Association des éditeurs de Madagascar (AEdiM) et particulièrement l’une de ses membres, Marie Michèle Razafintsalama (éditions Jeunes malgaches), mène un travail d’enquêtes de terrain sur les dons de livres à Madagascar.

Différentes actions de sensibilisation ont été menées par cette éditrice auprès d’associations, organisations et professionnels localement mais aussi en France, qui portent leurs fruits progressivement, par exemple :

Lire aussi l’interview de Marie Michèle Razafintsalama publiée par le magazine en ligne ActuaLitté en novembre 2016 : « Madagascar : “À force de dons, les gens pensent que le livre ne s’achète pas.” »

Écouter ici l’émission « Cap Océan Indien », sur RFI, du 22 mai 2011 : L’appel de l’éditrice Marie-Michèle Razafintsalama.

Lire ci-contre les résultats des enquêtes sur le don de livres menées à Madagascar entre 2003 et 2012.

Ecouter l’interview de Marie Michèle Razafinstalama dans l’émission « Cap Océan Indien », sur RFI (22 mai 2011)

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