français

L’Alliance

« Terres solidaires », deux lauréats de renom en 2012

La collection « Terres solidaires » s’appuie depuis sa création sur un Comité de lecture composé de professionnels du livre en Afrique.

Une fois par an, ce Comité se réunit virtuellement pour élire les deux nouveaux titres de la collection. En 2012, Loin de mon père de Véronique TADJO (édité initialement par les éditions Actes Sud) et La civilisation, ma Mère !… de Driss CHRAÏBI (édité initialement par les éditions Denoël) rejoindront ainsi la collection.

L’Alliance remercie chaleureusement les membres du Comité de lecture (voir liste ci-dessous) pour leur investissement, et leurs échanges passionnés !

  • Agnès ADJAHO (ex-gérante de la librairie Notre Dame, Bénin / directrice de l’association Afrilivres) ;
  • Mourad DJEBEL (auteur) ;
  • Mariame GBA (bibliothécaire, Côte d’Ivoire) ;
  • Jean-Claude NABA (éditions Sankofa & Gurli, Burkina Faso) ;
  • Smail MHAND (librairie générale d’El Biar, Algérie) ;
  • François NKEME (éditions Ifrikiya, Cameroun) ;
  • Wilfried N’SONDE (auteur) ;
  • Binta TINI (librairie La Farandole des livres - Niger) ;
  • le club de lecture de la médiathèque d’Oujda (Maroc).

La collection « Terres solidaires » est soutenue depuis sa création par l’Organisation internationale de la Francophonie.
Les deux titres à paraître en 2012 ont par ailleurs bénéficié du soutien de l’Institut français (dans le cadre de son Programme d’aide à la cession de droits Nord-Sud).

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« Le livre équitable »

Le label « Le livre équitable » est attribué par l’Alliance à des ouvrages publiés dans le cadre d’accords éditoriaux internationaux respectueux des spécificités de chacun : les coéditions solidaires. Ces coéditions solidaires permettent de mutualiser les coûts liés à la réalisation intellectuelle et physique d’un livre et faire ainsi des économies d’échelle ; d’échanger des savoir-faire professionnels et une expérience commune, tout en respectant le contexte culturel et l’identité des éditeurs ; de diffuser plus largement les ouvrages en ajustant les prix pour chaque zone géographique ou en uniformisant les prix sur une même zone de commercialisation.

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Le fonds Lectures d’Afrique(s) en vedette dans six librairies de la région parisienne

En 2012, le fonds jeunesse diffusé et distribué par l’Alliance, « Lectures d’Afrique(s) », sera successivement à l’honneur dans six librairies de la région parisienne : Un temps pour tout (Paris 9e), Présence africaine (Paris 5e), L’Attrape-coeurs (Paris 18e), Folies d’encre (Saint-Denis), Le Rideau Rouge (Paris 18e), et Points Communs (Villejuif).

L’Alliance remercie la région Ile-de-France, partenaire du projet.

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Lettre ouverte aux candidats à l’élection présidentielle française (mars 2012)

Alors que le Salon du livre de Paris ouvre ses portes le 16 mars, l’Alliance internationale des éditeurs indépendants a souhaité adresser aux candidats quelques propositions concrètes en faveur de la bibliodiversité.

Article Livres Hebdo, 12 mars 2012

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L’Alliance lance son Laboratoire numérique !

À la suite de la publication de l’étude d’Octavio KULESZ sur l’édition numérique dans les pays en développement, l’Alliance lance son Laboratoire numérique, avec le soutien de la Fondation Prince Claus et de l’Organisation internationale de la Francophonie.


Intégré au centre de ressources de l’Alliance, le Labo est une plateforme participative pensée comme un véritable espace d’échanges sur les questions numériques pour les éditeurs membres de l’Alliance.

Outre un blog et un twitter (@digisouth) traitant des innovations numériques dans les pays en développement, le Labo offre également à ses membres un espace privé consacré à l’expérimentation et à la formation.

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Mandela et moi

Auteur(s) : Lewis NKOSI ; préface de Véronique TADJO
Pays de parution : Algérie, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Mali, Maroc, Rwanda, Togo, Tunisie
Langue(s) : français
Prix : 2 500 FCFA ; 400 DA ; 45 DM ; 8 DT ; 3 300 RWF

Le jeune Zoulou Dumisani Gumede grandit dans le cadre bucolique des montagnes sud-africaines. Cet irrésistible séducteur a deux obsessions : le sexe et une adoration inconditionnelle pour Nelson Mandela, le mythique leader de l’ANC recherché alors dans tout le pays et incarnation idéale pour lui du courage et de la virilité.
Paru initialement en 2006, Mandela et moi dessine un portrait décalé de l’Afrique du Sud sous le régime de l’apartheid. Roman d’apprentissage atypique et audacieux, mêlant de savoureuses anecdotes relatives à la vie quotidienne de la communauté zouloue et à la violence ordinaire, tant familiale que sociale et politique d’un pays en souffrance. Sagesse et humour se côtoient dans cette fable, qui se veut un hommage au grand Mandela.

Lewis NKOSI est né à Durban (Afrique du Sud) en 1936. Journaliste, il a enseigné la littérature dans différentes universités. Auteur de plusieurs essais consacrés à la culture et à la littérature sud-africaine, de pièces de théâtre et de romans, il a reçu de nombreux prix littéraires. Il est décédé à Johannesburg en septembre 2010.

Date de publication de la version panafricaine : 2011, 360 pages, 11,5 X 19 cm

Une coédition solidaire « Le livre équitable ».

Collection Terres solidaires

Créée en 2007, la collection « Terres solidaires » est une expérience collective. Elle propose des textes littéraires d’autrices et auteurs africain.e.s, édités par un collectif de maisons d’édition en Afrique francophone. Grâce au principe de la coédition solidaire, les textes circulent, sont disponibles et accessibles pour les lecteurs africains ; l’écosystème du livre local est préservé et renforcé.
La collection « Terres solidaires » est soutenue par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

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Trop de soleil tue l’amour

Auteur(s) : Mongo BETI ; préface d'Odile TOBNER
Pays de parution : Algérie, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Mali, Maroc, Rwanda, Togo, Tunisie
Langue(s) : français
Prix : 2 500 FCFA ; 400 DA ; 45 DM ; 8 DT ; 3 300 RWF

Zam, journaliste politique engagé, est victime d’un vol : toute sa précieuse collection de disques de jazz est dérobée. Le lendemain, il découvre un cadavre dans son placard. S’ensuit alors une succession de péripéties où Zam - plus porté sur les plaisirs simples de la vie - prend lentement conscience de ce qui se trame autour de lui. Il décide alors de mener une enquête qui se transforme très vite en cauchemar, où des policiers véreux se confondent avec des politiciens corrompus, où les diplomates étrangers se dérobent tandis que les services secrets se déchaînent.
Trop de soleil tue l’amour - premier volet d’une trilogie restée inachevée - s’inscrit dans cette tradition de la farce littéraire qui entend dénoncer par l’humour la tragédie d’une Afrique prise dans les rets de ses contradictions et des ingérences multiples.

Écrivain, essayiste, libraire, éditeur, citoyen militant, Mongo BETI - né en 1932 au Cameroun - a été, durant un demi-siècle, au cœur du combat pour une Afrique libérée des drames de la colonisation et des indépendances confisquées. Auteur d’une œuvre importante et considéré comme un des écrivains africains majeurs, Mongo BETI est décédé en octobre 2001.

Date de publication de la version panafricaine : 2011, 372 pages, 11,5 X 19 cm

Une coédition solidaire « Le livre équitable ».

Collection Terres solidaires

Créée en 2007, la collection « Terres solidaires » est une expérience collective. Elle propose des textes littéraires d’autrices et auteurs africain.e.s, édités par un collectif de maisons d’édition en Afrique francophone. Grâce au principe de la coédition solidaire, les textes circulent, sont disponibles et accessibles pour les lecteurs africains ; l’écosystème du livre local est préservé et renforcé.
La collection « Terres solidaires » est soutenue par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

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La hausse de la TVA en France menace la librairie et l’édition indépendantes, communiqué de l’Alliance, novembre 2011

Suite à l’annonce de la hausse du taux de TVA, passant de 5,5 % à 7 % en France au 1er janvier 2012 – mesure qui fragilisera au premier chef la librairie indépendante, l’Alliance manifeste sa solidarité avec l’ensemble des maillons de la chaîne du livre en France, et notamment avec les appels lancés par le Syndicat de la Librairie française et le Syndicat national de l’Édition. Nous rappelons à cette occasion la nécessité de protéger et d’encadrer le livre par des dispositifs législatifs adaptés aux réalités de chaque pays – permettant de renforcer les marchés du livre localement et l’accès aux œuvres pour les lecteurs.

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Observatoire de la bibliodiversité

Quel est l’objet de cette formation ?

Cette formation en ligne est une présentation, étape par étape, de la création d’un manuel scolaire, du point de départ (recherche de financement et réponse à un appel d’offres s’il y a lieu) à l’arrivée dans les classes des manuels.

Elle vous offre un bon aperçu de ce que représente l’aventure que constitue l’édition d’un manuel scolaire, vous met en garde contre les difficultés et vous avertit des contraintes à respecter ; elle vous indique les actions les plus importantes à accomplir par l’éditeur et par les autres intervenants, et comment les réussir.

Elle propose enfin des outils et des exemples pratiques.

Chaque séquence peut être lue isolément. Vous pouvez ainsi vous renseigner sur un aspect précis, comme « lire un programme », sans lire les séquences qui précèdent et que vous connaîtriez déjà.

Les premiers modules ici présentés détaillent l’univers du scolaire, les caractéristiques d’un manuel, le calendrier des interventions, ainsi que le déroulement des opérations à l’initiation d’un manuel et enfin toutes les opérations sur les manuscrits avant leur mise en pages (ils deviennent alors des « épreuves ».

Le rôle et le mode de travail des auteurs et de l’éditeur pendant la phase de conception du manuel et de préparation des manuscrits sont particulièrement détaillés.

Cette formation en ligne ne remplace pas une formation présentielle, au cours de laquelle les participants apprennent à manipuler les outils nécessaires et se mettent en situation d’accomplir, sous la houlette d’un professionnel expérimenté, les différentes tâches menant à la publication réussie d’un manuel scolaire.

Elle vous permet cependant de professionnaliser votre activité dans le scolaire si vous en avez déjà une, vous apprendra sûrement des méthodes ou des astuces complémentaires, et vous offrira une bonne initiation si vous n’avez encore jamais dirigé la publication d’un manuel scolaire ou si vous n’y avez jamais participé.

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À qui s’adresse cette formation ?

Cette formation en ligne s’adresse tout particulièrement à vous si vous êtes (ou souhaitez être) :

  • éditeur et que vous dirigez une maison d’édition ;
  • assistant éditorial ou responsable éditorial ;
  • si vous travaillez dans ou pour une maison d’édition qui a peut-être déjà publié des livres éducatifs (ouvrages parascolaires, livrets, cahiers de travaux pratiques et d’exercices, etc.).

Elle sera aussi particulièrement pertinente si vous êtes :

  • auteur ;
  • maquettiste, graphiste ;
  • correcteur, relecteur.

Dans tous les cas, elle vous sera pleinement profitable si :

  • vous n’avez pas encore de véritable expérience dans la publication de manuels scolaires inscrits sur la liste ou commandés par l’Éducation nationale ;
  • vous avez une expérience que vous souhaitez évaluer ou enrichir.

Nota bene : si cette formation a été plus spécialement conçue pour les pays d’Afrique subsaharienne francophones, elle pourrait sans doute être pertinente pour d’autres zones géographiques ou linguistiques.

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Comment utiliser la formation ?

Cette formation en ligne propose :

  • une présentation, étape par étape, de la création d’un manuel scolaire, du point de départ (recherche de financement et réponse à un appel d’offres s’il y a lieu) à l’arrivée dans les classes des manuels ;
  • une démarche logique, permettant d’intégrer les principales étapes de la publication et les principaux facteurs clés de succès ;
  • des outils et des exemples pratiques.

Elle développe 4 modules, divisés en 14 séquences, qui ont été conçues :

  • de manière à pouvoir être utilisées indépendamment les unes des autres ;
  • de façon à faciliter l’acquisition d’une vision synthétique précise et documentée de la publication de manuels ;
  • pour vous permettre d’établir un calendrier de publication, de choisir un concept de manuel, d’établir un cahier des charges ;
  • pour vous aider à choisir et travailler avec les auteurs et le directeur d’ouvrage ;
  • pour assurer au mieux le suivi éditorial, reprendre et faire illustrer des manuscrits, travailler à la structure d’un chapitre, ou suivre le travail de correction.

Nota bene : si les séquences peuvent être lues séparément, elles ont également été élaborées selon le plan d’une véritable formation en ligne, que vous pouvez suivre pas à pas. Cette utilisation est particulièrement conseillée pour les professionnels et auteurs qui n’ont encore jamais travaillé sur un manuel scolaire.

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Quels sont les objectifs de cette formation ?

  • Cette formation présente les étapes de la réalisation d’un manuel et de son livre du professeur. Dans un premier temps, elle a pour objectif de permettre aux utilisateurs de se familiariser avec l’univers du scolaire : ses acteurs, ses procédures, son calendrier. Ensuite elle accorde une attention particulière à la phase préliminaire de la publication d’un manuel : la conception d’un projet, la sélection des auteurs et le travail avec eux, la construction d’un cahier des charges.
  • Elle permet ainsi de répertorier et de mémoriser les actions à mener dans l’ensemble de la chaîne du livre scolaire, et fournit particulièrement des informations, des conseils et des outils pour savoir organiser l’édition d’un manuel, notamment avec les auteurs, et savoir travailler les manuscrits.
  • Son objectif est donc double : synthétiser les savoirs et développer les savoir-faire éditoriaux, pour une pratique éclairée et efficace dans le domaine du manuel scolaire.

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Quels sont les résultats attendus ?

Lorsque l’ensemble des étapes de la formation en ligne ont été intégrées :

  • vous possédez une vision d’ensemble du calendrier, des interventions et des intervenants, de la conception du projet à l’arrivée du manuel dans la classe ;
  • vous connaissez les actions les plus importantes à accomplir par l’éditeur et par les autres intervenants et savez comment les réussir ;
  • vous êtes conscient des difficultés à vaincre et des contraintes à respecter ;
  • vous avez à disposition des outils et des exemples pratiques ;
  • vous savez comment est construit un manuel, de quoi il se compose et à quoi il sert ;
  • vous savez dans quelle organisation votre travail s’intègre et, ainsi, comment le réaliser au mieux.

Nota bene  : un suivi particulier et des extensions spécifiques peuvent être assurés par le biais de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants. N’hésitez pas à nous contacter.

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Une formation conçue pour l’Alliance internationale des éditeurs indépendants par Scolibris Livre solidaire

Cette formation a été commandée par l’Alliance internationale des éditeurs indépendants à ScoLibris Livre solidaire.

Stéphane Marill - fondatrice de ScoLibris et responsable des formations - a développé ce cours tout spécialement pour l’Alliance, riche de son expérience dans l’édition scolaire française. Ayant travaillé cinq ans au sein d’une maison d’édition de petite taille comme responsable éditoriale, elle a en effet acquis une solide connaissance des contraintes des petites maisons d’édition dans l’univers du scolaire, où les grands groupes internationaux sont omniprésents. Elle connaît les moyens de se faire une place sur ce marché, qui représente un potentiel de ventes incomparablement supérieur à ceux des autres secteurs de l’édition en Afrique subsaharienne. Stéphane Marill a par ailleurs suivi un cursus spécifique axé sur les méthodes de transmission des savoirs et sur la formation. Elle livre dans cette formation en ligne aussi bien ses outils que les procédures et méthodes qu’elle a suivies en tant qu’éditrice de manuels scolaires.

L’espace formation de l’Alliance a été développé sous SPIP par Syllène.

L’éditing des textes a été réalisé par ( : ? ! ; ) D O U B L E P O N C T U A T I O N

Scolibris

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Séquence 1 : acteurs et procédures

Tout un programme

  • L’Éducation nationale rédige un curriculum dans lequel figure un programme d’étude. Le programme est un document établi par des universitaires pour une discipline, pour une ou plusieurs classes. Il liste les sujets à étudier, les objectifs à atteindre en termes de savoir et de savoir-faire ainsi que la manière d’enseigner - c’est-à-dire la pédagogie à adopter. Il définit également un volume horaire, la fréquence et le mode d’évaluation des acquis. C’est en fait un document qui décrit en détail tout ce qui doit se passer en cours : de quoi parle la classe, quelles sont ses activités, pendant combien de temps. En Afrique, les équipes ministérielles ont été généralement guidées par des universitaires étrangers pour rédiger les programmes (des équipes canadiennes par exemple dans certains pays).
  • Depuis 1995, les pays d’Afrique subsaharienne réforment leurs systèmes éducatifs ; les curricula passent peu à peu d’une pédagogie traditionnelle d’acquisition de savoirs académiques à une approche par compétences (APC), qui privilégie l’apprentissage de capacités et de savoir-être (« life skills »), visant à une meilleure insertion des élèves dans la vie économique. Cette nouvelle pédagogie, d’origine canadienne, demande une participation active des élèves.
  • Depuis quelques années, l’APC est adaptée et se met en place une pédagogie de l’intégration, ou approche par compétences de base : les programmes définissent « des familles de situations » à partir desquelles l’enseignement participatif est assuré. Cette pédagogie comprend une activité d’intégration de l’apprentissage (exercice reprenant ce qui a été fait).

Les procédures actuelles d’approvisionnement en manuels scolaires

  • Aujourd’hui, dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, les manuels scolaires sont de plus en plus fréquemment édités, imprimés et distribués par des éditeurs privés. L’État élabore et diffuse un programme et lance un appel d’offres pour commander des manuels dans la cadre de la gratuité de l’enseignement fondamental (primaire, sixième et cinquième). Il instaure par ailleurs une politique d’agréments, en fin de collège et au lycée, pour autoriser la commercialisation d’ouvrages figurant sur une liste de livres au programme.
  • Les modalités des agréments et des appels d’offres varient selon les pays ; dans certains cas le contenu des manuels est conçu par une équipe de rédacteurs du ministère (comme en Côte d’Ivoire), dans d’autres deux ou trois manuels sont agréés après avoir été rédigés, édités et imprimés (comme au Cameroun). Dans d’autres cas enfin, l’État peut acquérir ou inscrire sur sa liste des manuels scolaires d’autres pays.
  • Dans tous les cas de figure, il est évident qu’un éditeur ayant une tradition d’édition, un réseau de distribution, et une puissance financière de dimension internationale a bien souvent la faveur des commandes publiques ; cela explique la présence des grands groupes éditoriaux français et québécois sur ce marché en Afrique francophone par exemple. Néanmoins, de nombreux États africains réfléchissent aujourd’hui à favoriser, dans leurs appels d’offre, des éditeurs locaux. Pour l’éditeur désireux de s’engager dans cette production rémunératrice, un bon point de départ peut être la publication d’ouvrages parascolaires. C’est une entrée intéressante dans ce secteur : elle donne une expérience et rend crédible la soumission (participation à un appel d’offres).

L’univers du scolaire : une communication étroite entre le secteur public et le secteur privé

  • Historiquement, les manuels scolaires ont été produits sous le contrôle de l’État dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne. Dans les années 1960-1970, les ministères de l’Éducation nationale ont élaboré des programmes scolaires mais ont aussi commencé à produire eux-mêmes des contenus. Parfois, ils ont même dirigé l’édition, puis l’impression et la distribution des ouvrages, en constituant dans certains pays de véritables centres de production de manuels scolaires. Quelquefois, les ministères ont choisi de déléguer ce travail à un éditeur étranger - français ou québécois en Afrique subsaharienne. Comme il n’était pas possible, pour des questions de ressources humaines et de moyens financiers, de prendre en charge l’approvisionnement en manuels scolaires pour toutes les matières et toutes les classes, l’achat d’ouvrages d’éditeurs étrangers a été largement pratiqué.
  • Dans les années 1990, une vague d’ajustements structurels a conduit à la privatisation des organes de production de manuels scolaires - jusqu’ici contrôlés par l’État. En Côte-d’Ivoire par exemple, le Centre d’édition et de diffusion africain a été privatisé en 1992. Cela allait de pair avec la fin des monopoles sur les marchés scolaires des structures de production, qu’elles soient publiques ou privées. L’Éducation nationale a continué à rédiger des programmes, et parfois également le contenu des manuels - l’édition et l’impression étant alors prises en charge par des éditeurs privés, en général étrangers. L’Éducation nationale a développé une politique d’agrément, c’est-à-dire qu’elle a choisi les livres qui pouvaient figurer sur les listes d’ouvrages au programme. La distribution des manuels pouvaient parfois être assurée par l’État, si ce dernier achetait des ouvrages à un éditeur, dans une procédure d’appels d’offres.
  • En parallèle, en 2000, à Dakar, les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) ont été fixés par la communauté internationale ; deux concernaient l’éducation : il s’agissait « d’universaliser » l’enseignement primaire et de promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, en particulier par le biais de l’éducation. Les OMD ont servi de cadre à des programmes d’aide internationale visant la mise en place d’un enseignement fondamental dans tous les pays.

Éditer, c’est créer : le manuel scolaire, « miroir » du programme scolaire

  • Le manuel scolaire est une interprétation du programme en une forme pédagogique utilisable en classe : là où le programme prescrit d’exercer les élèves à une activité manuelle faisant appel à des outils comme la règle et le compas, le manuel va proposer une activité de construction d’un bateau en papier ; là où le programme demande de vérifier les acquis des élèves, le manuel présente un exercice d’intégration, etc.
  • Le manuel est donc étroitement lié au programme, mais il est très différent de lui : c’est une création à partir du programme, le résultat d’un travail de conception qui est l’édition proprement dite du manuel.
  • L’édition d’un manuel recouvre différentes activités : concevoir un projet et le tester ; en analyser les coûts et prévoir un financement ; sélectionner une équipe d’auteurs et de professionnels (graphiste, imprimeur…) ; valider les maquettes ; établir chartes (ou cahiers des charge) et planning ; établir des contrats ; respecter un budget ; assurer le suivi éditorial.
  • Le suivi éditorial recouvre les activités de : réception et adaptation de manuscrits ; la sélection des images ; la préparation de copies ; la relecture et la correction d’épreuves ; la relation avec les différents intervenants (maquettistes, auteurs, correcteurs, etc.).
  • La publication recouvre le fait d’éditer, puis de (faire) imprimer, de promouvoir, de diffuser et de distribuer un ouvrage. Le terme « édition » est là encore fréquemment employé pour désigner la publication. Quoi qu’il en soit, être éditeur, c’est assumer le risque éditorial (et financier) qui va de pair avec toute publication.
  • Dans le cas d’un manuel scolaire, l’édition se fait en conformité avec le programme et en veillant attentivement à l’utilisation qui sera faite de l’ouvrage. Ainsi, deux étapes spécifiques sont à prendre en compte. L’étape de discussion avec le ministère : elle intervient soit au cours de l’édition pour valider les contenus au fur et à mesure (dans le cas d’une commande de l’État par un appel d’offres), soit à la fin de l’édition, sous la forme d’une demande d’agrément, une fois le contenu édité (mais avant l’impression). Parfois, une demande d’agrément peut même concerner des livres existants et déjà en circulation. L’étape du test du manuel en classe ou auprès d’enseignants : que ce soit le ministère qui le demande à la suite d’une commande de manuels qu’il a passée ou que ce soit un choix de l’éditeur, il est nécessaire de tester en classe le manuel au cours de son édition, ou au minimum d’en montrer quelques éléments (un sommaire, un chapitre…) à des professeurs pour en valider la forme et la pédagogie.

Cliquez sur l’image pour l’ouvrir. Cliquez sur « Zoom » pour l’agrandir ou la rétrécir. Cliquez sur la croix pour la fermer.

  • La diffusion est l’activité commerciale qui consiste à annoncer l’existence de l’ouvrage aux détaillants et à prendre leurs commandes ; elle se matérialise par la tournée des représentants dans les points de vente. La distribution est l’acheminement proprement dit des ouvrages aux clients, c’est la circulation physique du livre. Les deux sont également spécifiques dans le secteur scolaire.
  • Les modes d’approvisionnement diffèrent selon qu’il s’agit d’un appel d’offres, d’un agrément ou d’une libéralisation totale du marché. Si l’État a passé commande d’un certain nombre de manuels par appel d’offres, il demande le plus souvent qu’ils soient livrés dans les écoles ; l’éditeur se charge donc lui-même de la distribution. Dans ces cas-là, il n’y a pas à proprement parler de diffusion.
  • Si l’État adopte une politique d’agrément, il choisit simplement les livres parmi ceux qui lui sont présentés par les éditeurs et en fait figurer un certain nombre sur la liste des ouvrages au programme. C’est aux élèves et parents d’élèves d’aller les acheter et la diffusion est alors faite auprès des différents points de vente du livre. Si un système libéral et décentralisé a été mis en place (politique d’achat des ouvrages par les collectivités), les éditeurs présentent leurs manuels aux établissements et reçoivent les commandes de ceux-ci et non plus de l’État central. Là non plus, il n’y a pas de diffusion à proprement parler, mais un travail de présentation des manuels auprès des établissements scolaires assuré par des « délégués pédagogiques ». On peut observer des systèmes qui mixent ces possibilités : politique d’agrément et achat centralisé par exemple.

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80 recommandations & outils en faveur de la bibliodiversité

Ces 80 recommandations dressent, par thème, un ensemble de bases nécessaires au développement, au maintien et à la vitalité de la bibliodiversité dans les pays. Pour certaines, les recommandations s’accompagnent d’outils et de projets (existants ou à venir dans le cadre du programme d’actions 2015-2016 de l’Alliance), permettant très concrètement de mettre en pratique les propositions des éditeurs indépendants.
Elles s’adressent aux pouvoirs publics, aux organismes internationaux et aux professionnels du livre des quatre coins du monde.

Elles font écho à la Déclaration internationale des éditrices et éditeurs indépendants 2014, texte majeur en faveur de la bibliodiversité, signé le 20 septembre 2014 par plus de 400 éditeurs indépendants de 45 pays dans le monde.

L’ensemble de ces propositions est issu des Assises internationales de l’édition indépendante tenues sous le patronage de l’UNESCO entre 2012 et 2014.

Pour toute remarque, suggestion, idée et proposition, permettant de compléter et affiner ce travail, contactez l’équipe de l’Alliance !

Sommaire des 80 recommandations et outils pour défendre et promouvoir la bibliodiversité :
* Des politiques publiques pour garantir la bibliodiversité
* Des propositions et actions pour favoriser la bibliodiversité numérique
* Le système Amazon, quelles menaces pour la bibliodiversité ?
* Des mesures nécessaires pour l’édition en langues locales et nationales
* Repenser le don de livres
* Des propositions et actions pour développer les partenariats éditoriaux solidaires
* Des actions pour renforcer une édition jeunesse plurielle

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80 recommandations & outils en faveur de la bibliodiversité

Les 80 recommandations proposées ici déclinent et détaillent les principes affirmés dans la Déclaration internationale des éditrices et éditeurs indépendants 2014, texte majeur en faveur de la bibliodiversité, signé le 20 septembre 2014 par plus de 400 éditeurs indépendants de 45 pays dans le monde.
Elles dressent, par thème, un ensemble de bases nécessaires au développement, au maintien et à la vitalité de la bibliodiversité dans les pays.
Pour certaines, les recommandations s’accompagnent d’outils et de projets (existants ou à venir dans le cadre du programme d’actions 2015-2016 de l’Alliance), permettant très concrètement de mettre en pratique les propositions des éditeurs indépendants.

Sommaire des 80 recommandations et outils pour défendre et promouvoir la bibliodiversité :
* Des politiques publiques pour garantir la bibliodiversité
* Des propositions et actions pour favoriser la bibliodiversité numérique
* Le système Amazon, quelles menaces pour la bibliodiversité ?
* Des mesures nécessaires pour l’édition en langues locales et nationales
* Repenser le don de livres
* Des propositions et actions pour développer les partenariats éditoriaux solidaires
* Des actions pour renforcer une édition jeunesse plurielle

Dans un souci d’appropriation de ces recommandations et outils par l’ensemble des acteurs du livre, nous vous remercions de nous contacter pour toute remarque, suggestion, idée et proposition, qui compléteront et affineront ce travail !

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Séquence 2 : l’équipe d’un manuel scolaire

 

  • Les intervenants sont les mêmes que pour d’autres publications, mais sont plus nombreux. Pour publier un manuel scolaire, on fait appel en effet à beaucoup de métiers différents.
  • L’éditeur - qu’il soit le directeur de la maison d’édition ou le responsable éditorial, voire les deux à la fois - est le chef d’orchestre de la publication. Toutes les décisions importantes relèvent de sa responsabilité.
  • En dessous de lui, l’assistant éditorial est celui qui met en œuvre et qui assure le suivi du projet ; il supervise le travail des personnes qui interviennent sur le contenu et la forme de l’ouvrage (auteurs, maquettiste, correcteur, dessinateur, etc.). Le travail de l’assistant éditorial s’appuie sur la charte éditoriale et la charte graphique qui auront été définies au préalable.
     
    Cliquez sur l’image pour l’ouvrir. Cliquez sur « Zoom » pour l’agrandir ou la rétrécir. Cliquez sur la croix pour la fermer.
  • Sous chacun des services figurent les intervenants extérieurs (fournisseurs, prestataires, free lance, etc.) avec lesquels travaillent ces services. Les cartouches plus clairs représentent des intervenants qui ne sont pas systématiquement présents dans l’équipe d’un manuel.
     
  • Il arrive régulièrement qu’une même personne remplisse plusieurs fonctions, c’est même la règle dans les petites structures éditoriales.
  • Nota bene : les différentes activités que recouvre la publication d’un ouvrage et leur répartition par intervenant sont détaillées dans les modules correspondants.

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