français

L’Alliance

La liberté de publier est toujours en danger au Canada

Pays de parution : Canada

Suite à l’appel de soutien aux éditions Écosociété coordonné par
l’Alliance en 2008
, l’Alliance vous transmet ci-dessous les conclusions de « l’affaire Noir Canada » avec la compagnie minière Barrick Gold.

Afin de mettre fin à la poursuite qu’une compagnie canadienne leur a intentée en avril 2008 pour un montant de 6 millions de dollars, les éditions
Écosociété
et les auteurs de Noir Canada ont décidé de retirer l’ouvrage de la vente. Ce titre, qui s’est vendu à plus de 5 000 exemplaires, restera néanmoins inscrit au catalogue d’Écosociété, et nous savons qu’il continuera à toucher des lecteurs notamment à travers sa présence dans les bibliothèques. Face à cet acte de censure et face à la pression de grandes compagnies sur une maison d’édition indépendante, nous tenons à saluer la pugnacité dont ont fait preuve trois années durant les éditions Écosociété et leurs auteurs. Le combat contre la censure est toujours d’actualité et l’Alliance continuera d’être solidaire de toutes les actions que mèneront les éditions Écosociété en faveur de la liberté de publier.

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L’Alliance à la Foire du livre de Francfort 2011

Pays de parution : Allemagne

Les éditeurs indépendants se retrouveront à nouveau à Francfort cette année. N’hésitez pas à les rencontrer directement sur leur stand ou à contacter l’Alliance pour toute information supplémentaire.

Par ailleurs, ne manquez pas la présentation publique de l’étude sur l’édition numérique dans les pays en développement, étude coordonnée par l’Alliance en partenariat avec la Fondation Prince Claus, le jeudi 13 octobre entre 12h00 et 13h00 au Forum Dialogue (Hall 5.1 / A962). Cette rencontre réunira Octavio KULESZ (Teseo Editorial en Argentine, et auteur de l’étude), Gabriela ADAMO (directrice de la Foire du livre de Buenos Aires), Bridget IMPEY (Jacana Media en Afrique du Sud) et Mariana WARTH (Pallas Editora au Brésil).

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La Journée internationale de la Bibliodiversité, 21 septembre 2011

Pays de parution : Afrique du Sud, Argentine, Australie, Espagne, France, Inde, Turquie

Depuis 2010, la Journée internationale de la Bibliodiversité (Jour B) est célébrée le 21 septembre (jour du printemps dans l’hémisphère Sud) par les éditeurs indépendants. Au programme cette année :

  • en Espagne, à Ténérife, le Salon international du Livre africain (SILA) accueille du 21 au 25 septembre 2011 des éditeurs membres de l’Alliance autour de tables rondes et rencontres professionnelles, et donne un espace à l’Alliance pour le lancement officiel du Jour B (voir le programme ci-dessous) ;
  • en France, un atelier sur la bibliodiversité réunit les représentants des associations professionnelles (libraires, bibliothécaires, éditeurs) de la chaîne du livre ;
  • en Amérique latine, les collectifs nationaux d’éditeurs se mobilisent et proposent de nombreuses activités, à suivre sur le blog eldiab.org ;
  • en portugais, en espagnol, en français et anglais, consultez l’article Wikipédia sur la « bibliodiversité » ;
  • en Australie, l’artiste Judy Horacek dessine la bibliodiversité ;
  • en Turquie, la peintre Emine Bora illustre aussi la biblodiversité ;
  • en Inde, l’artiste Alpana Khare représente la bibliodiversité ;
  • en Afrique du Sud, la bibliodiversité est interprétée par un designer - voir les illustrations ci-dessous.

Et chez vous, que se passe t-il ? N’hésitez pas à nous faire part de vos activités !


Découvrez la vidéo du Jour B 2011 !

La bibliodiversité en Inde, par l’artiste Alpana Khare

Le Jour B en Afrique du Sud !

La bibliodiversité en Turquie, par la peintre Emine Bora

La bibliodiversité en dessin, par l’artiste australienne Judy Horacek

Le logo du Jour B

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Huit éditeurs persanophones réunis à Paris, 22 - 24 juin 2011

Pays de parution : Allemagne, Danemark, États-Unis, France, Iran, Pays-Bas, Suède

Dans le cadre de son partenariat avec la Fondation Prince Claus, l’Alliance réunit à Paris, du 22 au 24 juin 2011 des éditeurs persanophones de la diaspora (Allemagne, Danemark, États-Unis, France, Pays-Bas et Suède) pour une rencontre inédite. Cette rencontre, nous l’espérons, permettra aux éditeurs de créer des liens autant humains que professionnels, de développer collectivement des projets, enfin de se fédérer.

Le compte-rendu de cette rencontre est disponible en anglais et en persan. Écrivez-nous pour en recevoir un exemplaire.

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Le Comité international des éditeurs indépendants se réunit à Paris, 19 - 22 juin 2011

Pays de parution : France

Le Comité international des éditeurs indépendants (CIEI) est présent à Paris du 19 au 22 juin 2011 pour sa rencontre annuelle avec le Bureau de l’Alliance. Cette année, le CIEI participera entre autres à l’Assemblée générale de l’Alliance le 20 juin, et rencontrera les éditeurs persanophones de la diaspora, réunis à Paris entre le 22 et le 24 juin 2011 (voir le programme ci-dessus).

Les membres du CIEI présents à Paris :

  • Nouri ABID (éditions Med Ali, Tunisie), coordinateur du réseau arabophone ;
  • Serge D. KOUAM (Presses universitaires d’Afrique, Cameroun), coordinateur du réseau francophone ;
  • Araken GOMES RIBEIRO (Contra Capa, Brésil), coordinateur du réseau lusophone ;
  • Guido INDIJ (la marca editora, Argentine) – coordinateur du réseau hispanophone ;
  • Ritu MENON (Women Unlimited, Inde) – représentante du réseau anglophone.

Le compte-rendu de la rencontre du CIEI est disponible auprès de l’équipe de l’Alliance.

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Le Comité international des éditeurs indépendants (CIEI)

Le CIEI se compose des coordinateurs/trices et vice-coordinateurs/trices des réseaux linguistiques de l’Alliance – les coordinateurs et vice-coordinateurs sont désignés par les membres des réseaux linguistiques. Depuis 2011, le CIEI est un organe indispensable dans la gouvernance de l’Alliance, représentant la voix des éditeur·rices. Le CIEI se réunit physiquement une fois par an en présence des membres du Bureau et de l’équipe de l’Alliance. L’ordre du jour est construit à partir des nécessités et des objectifs de l’Alliance, prenant avant tout en compte les besoins et les attentes exprimés par les membres.

Composition du CIEI :

  • Coordinatrice du réseau anglophone : Colleen Higgs, Afrique du Sud (Modjaji Books)
  • Vice-coordinateur du réseau anglophone : Ronny Agustinus, Indonésie (Marjin Kiri)
  • Coordinatrice du réseau francophone : Élisabeth Daldoul, Tunisie (elyzad)
  • Vice-coordinateurs du réseau francophone : Paulin Assem, Togo (AGO Média) et Jean-Claude Naba, Burkina Faso (Sankofa & Gurli)
  • Coordinatrices du réseau persanophone : Azadeh Parsapour, UK/Iran (Nogaam) et Anahita Mehdipour, Allemagne/Iran (Forough Verlag)

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Communiqué de l’Alliance, suite aux rencontres de Tunis, 27 mai 2011

Pays de parution : Tunisie

15 éditeurs indépendants de 8 pays (Algérie, Argentine, Côte d’Ivoire, Égypte, France, Maroc, Tunisie, Syrie) se sont réunis en Tunisie du 12 au 15 mai 2011 pour des rencontres sur l’édition numérique organisées par l’Alliance internationale des éditeurs indépendants, avec le soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie.

L’ensemble des éditeurs réunis à Tunis souhaite faire savoir que cette rencontre s’est déroulée dans un climat serein et sûr. L’accueil très chaleureux qui nous a été réservé, et ce malgré le couvre-feu qui était alors instauré, nous a permis d’organiser des rencontres de grande qualité, autant professionnellement qu’humainement.

Nous tenions à manifester ainsi notre amitié à nos partenaires tunisiens, en invitant les associations, les ONG, les organismes et institutions, les touristes et les curieux, à redécouvrir la Tunisie – cette Tunisie où l’on respire un air de liberté.

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Communiqué de l’Alliance, suite aux rencontres numériques de Tunis, 27 mai 2011

Pays de parution : Tunisie

15 éditeurs indépendants de 8 pays (Algérie, Argentine, Côte d’Ivoire, Égypte, France, Maroc, Tunisie, Syrie) se sont réunis en Tunisie du 12 au 15 mai 2011 pour des rencontres sur l’édition numérique organisées par l’Alliance internationale des éditeurs indépendants, avec le soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie.

L’ensemble des éditeurs réunis à Tunis souhaite faire savoir que cette rencontre s’est déroulée dans un climat serein et sûr. L’accueil très chaleureux qui nous a été réservé, et ce malgré le couvre-feu qui était alors instauré, nous a permis d’organiser des rencontres de grande qualité, autant professionnellement qu’humainement.

Nous tenions à manifester ainsi notre amitié à nos partenaires tunisiens, en invitant les associations, les ONG, les organismes et institutions, les touristes et les curieux, à redécouvrir la Tunisie – cette Tunisie où l’on respire un air de liberté.

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Rencontres sur l’édition numérique dans le monde arabe, Tunis, 12 - 15 mai 2011

Pays de parution : Tunisie

17 éditeurs de Tunisie, du Maroc, d’Algérie, de Syrie, d’Égypte mais aussi de France, de Côte d’Ivoire et d’Argentine seront réunis à Tunis du 12 au 14 mai prochain pour des rencontres sur l’édition numérique dans le monde arabe. Dans le prolongement des rencontres organisées à Ouagadougou en décembre 2010, en partenariat avec l’Organisation internationale de la Francophonie, l’Alliance prolonge sa réflexion sur les opportunités du numérique pour les éditeurs indépendants, et pour la bibliodiversité. De sessions théoriques en ateliers pratiques, les éditeurs aborderont et développeront les enjeux du numérique dans le monde arabe, notamment au vu de l’actualité et du rôle – parfois capital – d’Internet et des nouveaux médias dans les révolutions arabes.

L’étude sur l’édition numérique dans les pays en développement réalisée par Octavio KULESZ, et coordonnée par l’Alliance, grâce au soutien de la Prince Claus, sera par ailleurs présentée le jeudi 12 mai à 16h00 à l’hôtel Les Ambassadeurs (Tunis). Nous vous y attendons nombreux !

Le compte-rendu des rencontres numériques de Tunis, qui a été adressé aux participants des rencontres, est par ailleurs disponible sur demande auprès de l’Alliance : contactez-nous !
Pour les éditeurs membres de l’Alliance, le compte-rendu est téléchargeable dans la partie privée du Laboratoire numérique de l’Alliance.

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Lectures d’Afrique(s), téléchargez le catalogue !

Auteur(s) : Catalogue collectif
Pays de parution : République de Guinée, Afrique du Sud, Bénin, Brésil, Madagascar, Mali, Maroc, Rwanda, Tunisie
Langue(s) : anglais , arabe , français , malgache , portugais , amazighe , bambara , kinyarwanda , kiswahili

Ancrés dans le quotidien africain, dans les rues de Bamako et de Conakry, au port de pêche de Cotonou, sur les terres tunisiennes, ou imprégnés de l’héritage afro-brésilien, découvrez dès maintenant les 281 contes, documentaires, albums et romans qui composent ce catalogue. La production de neuf maisons d’édition indépendantes d’Afrique (Afrique du Sud, Bénin, Madagascar, Mali, Maroc, République de Guinée, Rwanda, Tunisie) et du Brésil est ainsi disponible en France, en Belgique et en Suisse ! Si vous souhaitez diversifier votre fonds, lire en bambara, en arabe, en anglais, en portugais, en kinyarwanda, en malgache, en français, si vous désirez tout simplement découvrir... la solution est ici... tournez les pages !

L’Alliance diffuse et distribue l’ensemble des ouvrages présentés dans le catalogue.

Téléchargez ici le catalogue.

Le catalogue Lectures d’Afrique(s) a été réalisé avec le soutien de la Région Ile-de-France.

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Observatoire de la bibliodiversité

Quel est l’objet de cette formation ?

Cette formation en ligne est une présentation, étape par étape, de la création d’un manuel scolaire, du point de départ (recherche de financement et réponse à un appel d’offres s’il y a lieu) à l’arrivée dans les classes des manuels.

Elle vous offre un bon aperçu de ce que représente l’aventure que constitue l’édition d’un manuel scolaire, vous met en garde contre les difficultés et vous avertit des contraintes à respecter ; elle vous indique les actions les plus importantes à accomplir par l’éditeur et par les autres intervenants, et comment les réussir.

Elle propose enfin des outils et des exemples pratiques.

Chaque séquence peut être lue isolément. Vous pouvez ainsi vous renseigner sur un aspect précis, comme « lire un programme », sans lire les séquences qui précèdent et que vous connaîtriez déjà.

Les premiers modules ici présentés détaillent l’univers du scolaire, les caractéristiques d’un manuel, le calendrier des interventions, ainsi que le déroulement des opérations à l’initiation d’un manuel et enfin toutes les opérations sur les manuscrits avant leur mise en pages (ils deviennent alors des « épreuves ».

Le rôle et le mode de travail des auteurs et de l’éditeur pendant la phase de conception du manuel et de préparation des manuscrits sont particulièrement détaillés.

Cette formation en ligne ne remplace pas une formation présentielle, au cours de laquelle les participants apprennent à manipuler les outils nécessaires et se mettent en situation d’accomplir, sous la houlette d’un professionnel expérimenté, les différentes tâches menant à la publication réussie d’un manuel scolaire.

Elle vous permet cependant de professionnaliser votre activité dans le scolaire si vous en avez déjà une, vous apprendra sûrement des méthodes ou des astuces complémentaires, et vous offrira une bonne initiation si vous n’avez encore jamais dirigé la publication d’un manuel scolaire ou si vous n’y avez jamais participé.

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À qui s’adresse cette formation ?

Cette formation en ligne s’adresse tout particulièrement à vous si vous êtes (ou souhaitez être) :

  • éditeur et que vous dirigez une maison d’édition ;
  • assistant éditorial ou responsable éditorial ;
  • si vous travaillez dans ou pour une maison d’édition qui a peut-être déjà publié des livres éducatifs (ouvrages parascolaires, livrets, cahiers de travaux pratiques et d’exercices, etc.).

Elle sera aussi particulièrement pertinente si vous êtes :

  • auteur ;
  • maquettiste, graphiste ;
  • correcteur, relecteur.

Dans tous les cas, elle vous sera pleinement profitable si :

  • vous n’avez pas encore de véritable expérience dans la publication de manuels scolaires inscrits sur la liste ou commandés par l’Éducation nationale ;
  • vous avez une expérience que vous souhaitez évaluer ou enrichir.

Nota bene : si cette formation a été plus spécialement conçue pour les pays d’Afrique subsaharienne francophones, elle pourrait sans doute être pertinente pour d’autres zones géographiques ou linguistiques.

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Comment utiliser la formation ?

Cette formation en ligne propose :

  • une présentation, étape par étape, de la création d’un manuel scolaire, du point de départ (recherche de financement et réponse à un appel d’offres s’il y a lieu) à l’arrivée dans les classes des manuels ;
  • une démarche logique, permettant d’intégrer les principales étapes de la publication et les principaux facteurs clés de succès ;
  • des outils et des exemples pratiques.

Elle développe 4 modules, divisés en 14 séquences, qui ont été conçues :

  • de manière à pouvoir être utilisées indépendamment les unes des autres ;
  • de façon à faciliter l’acquisition d’une vision synthétique précise et documentée de la publication de manuels ;
  • pour vous permettre d’établir un calendrier de publication, de choisir un concept de manuel, d’établir un cahier des charges ;
  • pour vous aider à choisir et travailler avec les auteurs et le directeur d’ouvrage ;
  • pour assurer au mieux le suivi éditorial, reprendre et faire illustrer des manuscrits, travailler à la structure d’un chapitre, ou suivre le travail de correction.

Nota bene : si les séquences peuvent être lues séparément, elles ont également été élaborées selon le plan d’une véritable formation en ligne, que vous pouvez suivre pas à pas. Cette utilisation est particulièrement conseillée pour les professionnels et auteurs qui n’ont encore jamais travaillé sur un manuel scolaire.

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Quels sont les objectifs de cette formation ?

  • Cette formation présente les étapes de la réalisation d’un manuel et de son livre du professeur. Dans un premier temps, elle a pour objectif de permettre aux utilisateurs de se familiariser avec l’univers du scolaire : ses acteurs, ses procédures, son calendrier. Ensuite elle accorde une attention particulière à la phase préliminaire de la publication d’un manuel : la conception d’un projet, la sélection des auteurs et le travail avec eux, la construction d’un cahier des charges.
  • Elle permet ainsi de répertorier et de mémoriser les actions à mener dans l’ensemble de la chaîne du livre scolaire, et fournit particulièrement des informations, des conseils et des outils pour savoir organiser l’édition d’un manuel, notamment avec les auteurs, et savoir travailler les manuscrits.
  • Son objectif est donc double : synthétiser les savoirs et développer les savoir-faire éditoriaux, pour une pratique éclairée et efficace dans le domaine du manuel scolaire.

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Quels sont les résultats attendus ?

Lorsque l’ensemble des étapes de la formation en ligne ont été intégrées :

  • vous possédez une vision d’ensemble du calendrier, des interventions et des intervenants, de la conception du projet à l’arrivée du manuel dans la classe ;
  • vous connaissez les actions les plus importantes à accomplir par l’éditeur et par les autres intervenants et savez comment les réussir ;
  • vous êtes conscient des difficultés à vaincre et des contraintes à respecter ;
  • vous avez à disposition des outils et des exemples pratiques ;
  • vous savez comment est construit un manuel, de quoi il se compose et à quoi il sert ;
  • vous savez dans quelle organisation votre travail s’intègre et, ainsi, comment le réaliser au mieux.

Nota bene  : un suivi particulier et des extensions spécifiques peuvent être assurés par le biais de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants. N’hésitez pas à nous contacter.

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Une formation conçue pour l’Alliance internationale des éditeurs indépendants par Scolibris Livre solidaire

Cette formation a été commandée par l’Alliance internationale des éditeurs indépendants à ScoLibris Livre solidaire.

Stéphane Marill - fondatrice de ScoLibris et responsable des formations - a développé ce cours tout spécialement pour l’Alliance, riche de son expérience dans l’édition scolaire française. Ayant travaillé cinq ans au sein d’une maison d’édition de petite taille comme responsable éditoriale, elle a en effet acquis une solide connaissance des contraintes des petites maisons d’édition dans l’univers du scolaire, où les grands groupes internationaux sont omniprésents. Elle connaît les moyens de se faire une place sur ce marché, qui représente un potentiel de ventes incomparablement supérieur à ceux des autres secteurs de l’édition en Afrique subsaharienne. Stéphane Marill a par ailleurs suivi un cursus spécifique axé sur les méthodes de transmission des savoirs et sur la formation. Elle livre dans cette formation en ligne aussi bien ses outils que les procédures et méthodes qu’elle a suivies en tant qu’éditrice de manuels scolaires.

L’espace formation de l’Alliance a été développé sous SPIP par Syllène.

L’éditing des textes a été réalisé par ( : ? ! ; ) D O U B L E P O N C T U A T I O N

Scolibris

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Séquence 1 : acteurs et procédures

Tout un programme

  • L’Éducation nationale rédige un curriculum dans lequel figure un programme d’étude. Le programme est un document établi par des universitaires pour une discipline, pour une ou plusieurs classes. Il liste les sujets à étudier, les objectifs à atteindre en termes de savoir et de savoir-faire ainsi que la manière d’enseigner - c’est-à-dire la pédagogie à adopter. Il définit également un volume horaire, la fréquence et le mode d’évaluation des acquis. C’est en fait un document qui décrit en détail tout ce qui doit se passer en cours : de quoi parle la classe, quelles sont ses activités, pendant combien de temps. En Afrique, les équipes ministérielles ont été généralement guidées par des universitaires étrangers pour rédiger les programmes (des équipes canadiennes par exemple dans certains pays).
  • Depuis 1995, les pays d’Afrique subsaharienne réforment leurs systèmes éducatifs ; les curricula passent peu à peu d’une pédagogie traditionnelle d’acquisition de savoirs académiques à une approche par compétences (APC), qui privilégie l’apprentissage de capacités et de savoir-être (« life skills »), visant à une meilleure insertion des élèves dans la vie économique. Cette nouvelle pédagogie, d’origine canadienne, demande une participation active des élèves.
  • Depuis quelques années, l’APC est adaptée et se met en place une pédagogie de l’intégration, ou approche par compétences de base : les programmes définissent « des familles de situations » à partir desquelles l’enseignement participatif est assuré. Cette pédagogie comprend une activité d’intégration de l’apprentissage (exercice reprenant ce qui a été fait).

Les procédures actuelles d’approvisionnement en manuels scolaires

  • Aujourd’hui, dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, les manuels scolaires sont de plus en plus fréquemment édités, imprimés et distribués par des éditeurs privés. L’État élabore et diffuse un programme et lance un appel d’offres pour commander des manuels dans la cadre de la gratuité de l’enseignement fondamental (primaire, sixième et cinquième). Il instaure par ailleurs une politique d’agréments, en fin de collège et au lycée, pour autoriser la commercialisation d’ouvrages figurant sur une liste de livres au programme.
  • Les modalités des agréments et des appels d’offres varient selon les pays ; dans certains cas le contenu des manuels est conçu par une équipe de rédacteurs du ministère (comme en Côte d’Ivoire), dans d’autres deux ou trois manuels sont agréés après avoir été rédigés, édités et imprimés (comme au Cameroun). Dans d’autres cas enfin, l’État peut acquérir ou inscrire sur sa liste des manuels scolaires d’autres pays.
  • Dans tous les cas de figure, il est évident qu’un éditeur ayant une tradition d’édition, un réseau de distribution, et une puissance financière de dimension internationale a bien souvent la faveur des commandes publiques ; cela explique la présence des grands groupes éditoriaux français et québécois sur ce marché en Afrique francophone par exemple. Néanmoins, de nombreux États africains réfléchissent aujourd’hui à favoriser, dans leurs appels d’offre, des éditeurs locaux. Pour l’éditeur désireux de s’engager dans cette production rémunératrice, un bon point de départ peut être la publication d’ouvrages parascolaires. C’est une entrée intéressante dans ce secteur : elle donne une expérience et rend crédible la soumission (participation à un appel d’offres).

L’univers du scolaire : une communication étroite entre le secteur public et le secteur privé

  • Historiquement, les manuels scolaires ont été produits sous le contrôle de l’État dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne. Dans les années 1960-1970, les ministères de l’Éducation nationale ont élaboré des programmes scolaires mais ont aussi commencé à produire eux-mêmes des contenus. Parfois, ils ont même dirigé l’édition, puis l’impression et la distribution des ouvrages, en constituant dans certains pays de véritables centres de production de manuels scolaires. Quelquefois, les ministères ont choisi de déléguer ce travail à un éditeur étranger - français ou québécois en Afrique subsaharienne. Comme il n’était pas possible, pour des questions de ressources humaines et de moyens financiers, de prendre en charge l’approvisionnement en manuels scolaires pour toutes les matières et toutes les classes, l’achat d’ouvrages d’éditeurs étrangers a été largement pratiqué.
  • Dans les années 1990, une vague d’ajustements structurels a conduit à la privatisation des organes de production de manuels scolaires - jusqu’ici contrôlés par l’État. En Côte-d’Ivoire par exemple, le Centre d’édition et de diffusion africain a été privatisé en 1992. Cela allait de pair avec la fin des monopoles sur les marchés scolaires des structures de production, qu’elles soient publiques ou privées. L’Éducation nationale a continué à rédiger des programmes, et parfois également le contenu des manuels - l’édition et l’impression étant alors prises en charge par des éditeurs privés, en général étrangers. L’Éducation nationale a développé une politique d’agrément, c’est-à-dire qu’elle a choisi les livres qui pouvaient figurer sur les listes d’ouvrages au programme. La distribution des manuels pouvaient parfois être assurée par l’État, si ce dernier achetait des ouvrages à un éditeur, dans une procédure d’appels d’offres.
  • En parallèle, en 2000, à Dakar, les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) ont été fixés par la communauté internationale ; deux concernaient l’éducation : il s’agissait « d’universaliser » l’enseignement primaire et de promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, en particulier par le biais de l’éducation. Les OMD ont servi de cadre à des programmes d’aide internationale visant la mise en place d’un enseignement fondamental dans tous les pays.

Éditer, c’est créer : le manuel scolaire, « miroir » du programme scolaire

  • Le manuel scolaire est une interprétation du programme en une forme pédagogique utilisable en classe : là où le programme prescrit d’exercer les élèves à une activité manuelle faisant appel à des outils comme la règle et le compas, le manuel va proposer une activité de construction d’un bateau en papier ; là où le programme demande de vérifier les acquis des élèves, le manuel présente un exercice d’intégration, etc.
  • Le manuel est donc étroitement lié au programme, mais il est très différent de lui : c’est une création à partir du programme, le résultat d’un travail de conception qui est l’édition proprement dite du manuel.
  • L’édition d’un manuel recouvre différentes activités : concevoir un projet et le tester ; en analyser les coûts et prévoir un financement ; sélectionner une équipe d’auteurs et de professionnels (graphiste, imprimeur…) ; valider les maquettes ; établir chartes (ou cahiers des charge) et planning ; établir des contrats ; respecter un budget ; assurer le suivi éditorial.
  • Le suivi éditorial recouvre les activités de : réception et adaptation de manuscrits ; la sélection des images ; la préparation de copies ; la relecture et la correction d’épreuves ; la relation avec les différents intervenants (maquettistes, auteurs, correcteurs, etc.).
  • La publication recouvre le fait d’éditer, puis de (faire) imprimer, de promouvoir, de diffuser et de distribuer un ouvrage. Le terme « édition » est là encore fréquemment employé pour désigner la publication. Quoi qu’il en soit, être éditeur, c’est assumer le risque éditorial (et financier) qui va de pair avec toute publication.
  • Dans le cas d’un manuel scolaire, l’édition se fait en conformité avec le programme et en veillant attentivement à l’utilisation qui sera faite de l’ouvrage. Ainsi, deux étapes spécifiques sont à prendre en compte. L’étape de discussion avec le ministère : elle intervient soit au cours de l’édition pour valider les contenus au fur et à mesure (dans le cas d’une commande de l’État par un appel d’offres), soit à la fin de l’édition, sous la forme d’une demande d’agrément, une fois le contenu édité (mais avant l’impression). Parfois, une demande d’agrément peut même concerner des livres existants et déjà en circulation. L’étape du test du manuel en classe ou auprès d’enseignants : que ce soit le ministère qui le demande à la suite d’une commande de manuels qu’il a passée ou que ce soit un choix de l’éditeur, il est nécessaire de tester en classe le manuel au cours de son édition, ou au minimum d’en montrer quelques éléments (un sommaire, un chapitre…) à des professeurs pour en valider la forme et la pédagogie.

Cliquez sur l’image pour l’ouvrir. Cliquez sur « Zoom » pour l’agrandir ou la rétrécir. Cliquez sur la croix pour la fermer.

  • La diffusion est l’activité commerciale qui consiste à annoncer l’existence de l’ouvrage aux détaillants et à prendre leurs commandes ; elle se matérialise par la tournée des représentants dans les points de vente. La distribution est l’acheminement proprement dit des ouvrages aux clients, c’est la circulation physique du livre. Les deux sont également spécifiques dans le secteur scolaire.
  • Les modes d’approvisionnement diffèrent selon qu’il s’agit d’un appel d’offres, d’un agrément ou d’une libéralisation totale du marché. Si l’État a passé commande d’un certain nombre de manuels par appel d’offres, il demande le plus souvent qu’ils soient livrés dans les écoles ; l’éditeur se charge donc lui-même de la distribution. Dans ces cas-là, il n’y a pas à proprement parler de diffusion.
  • Si l’État adopte une politique d’agrément, il choisit simplement les livres parmi ceux qui lui sont présentés par les éditeurs et en fait figurer un certain nombre sur la liste des ouvrages au programme. C’est aux élèves et parents d’élèves d’aller les acheter et la diffusion est alors faite auprès des différents points de vente du livre. Si un système libéral et décentralisé a été mis en place (politique d’achat des ouvrages par les collectivités), les éditeurs présentent leurs manuels aux établissements et reçoivent les commandes de ceux-ci et non plus de l’État central. Là non plus, il n’y a pas de diffusion à proprement parler, mais un travail de présentation des manuels auprès des établissements scolaires assuré par des « délégués pédagogiques ». On peut observer des systèmes qui mixent ces possibilités : politique d’agrément et achat centralisé par exemple.

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80 recommandations & outils en faveur de la bibliodiversité

Ces 80 recommandations dressent, par thème, un ensemble de bases nécessaires au développement, au maintien et à la vitalité de la bibliodiversité dans les pays. Pour certaines, les recommandations s’accompagnent d’outils et de projets (existants ou à venir dans le cadre du programme d’actions 2015-2016 de l’Alliance), permettant très concrètement de mettre en pratique les propositions des éditeurs indépendants.
Elles s’adressent aux pouvoirs publics, aux organismes internationaux et aux professionnels du livre des quatre coins du monde.

Elles font écho à la Déclaration internationale des éditrices et éditeurs indépendants 2014, texte majeur en faveur de la bibliodiversité, signé le 20 septembre 2014 par plus de 400 éditeurs indépendants de 45 pays dans le monde.

L’ensemble de ces propositions est issu des Assises internationales de l’édition indépendante tenues sous le patronage de l’UNESCO entre 2012 et 2014.

Pour toute remarque, suggestion, idée et proposition, permettant de compléter et affiner ce travail, contactez l’équipe de l’Alliance !

Sommaire des 80 recommandations et outils pour défendre et promouvoir la bibliodiversité :
* Des politiques publiques pour garantir la bibliodiversité
* Des propositions et actions pour favoriser la bibliodiversité numérique
* Le système Amazon, quelles menaces pour la bibliodiversité ?
* Des mesures nécessaires pour l’édition en langues locales et nationales
* Repenser le don de livres
* Des propositions et actions pour développer les partenariats éditoriaux solidaires
* Des actions pour renforcer une édition jeunesse plurielle

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80 recommandations & outils en faveur de la bibliodiversité

Les 80 recommandations proposées ici déclinent et détaillent les principes affirmés dans la Déclaration internationale des éditrices et éditeurs indépendants 2014, texte majeur en faveur de la bibliodiversité, signé le 20 septembre 2014 par plus de 400 éditeurs indépendants de 45 pays dans le monde.
Elles dressent, par thème, un ensemble de bases nécessaires au développement, au maintien et à la vitalité de la bibliodiversité dans les pays.
Pour certaines, les recommandations s’accompagnent d’outils et de projets (existants ou à venir dans le cadre du programme d’actions 2015-2016 de l’Alliance), permettant très concrètement de mettre en pratique les propositions des éditeurs indépendants.

Sommaire des 80 recommandations et outils pour défendre et promouvoir la bibliodiversité :
* Des politiques publiques pour garantir la bibliodiversité
* Des propositions et actions pour favoriser la bibliodiversité numérique
* Le système Amazon, quelles menaces pour la bibliodiversité ?
* Des mesures nécessaires pour l’édition en langues locales et nationales
* Repenser le don de livres
* Des propositions et actions pour développer les partenariats éditoriaux solidaires
* Des actions pour renforcer une édition jeunesse plurielle

Dans un souci d’appropriation de ces recommandations et outils par l’ensemble des acteurs du livre, nous vous remercions de nous contacter pour toute remarque, suggestion, idée et proposition, qui compléteront et affineront ce travail !

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Séquence 2 : l’équipe d’un manuel scolaire

 

  • Les intervenants sont les mêmes que pour d’autres publications, mais sont plus nombreux. Pour publier un manuel scolaire, on fait appel en effet à beaucoup de métiers différents.
  • L’éditeur - qu’il soit le directeur de la maison d’édition ou le responsable éditorial, voire les deux à la fois - est le chef d’orchestre de la publication. Toutes les décisions importantes relèvent de sa responsabilité.
  • En dessous de lui, l’assistant éditorial est celui qui met en œuvre et qui assure le suivi du projet ; il supervise le travail des personnes qui interviennent sur le contenu et la forme de l’ouvrage (auteurs, maquettiste, correcteur, dessinateur, etc.). Le travail de l’assistant éditorial s’appuie sur la charte éditoriale et la charte graphique qui auront été définies au préalable.
     
    Cliquez sur l’image pour l’ouvrir. Cliquez sur « Zoom » pour l’agrandir ou la rétrécir. Cliquez sur la croix pour la fermer.
  • Sous chacun des services figurent les intervenants extérieurs (fournisseurs, prestataires, free lance, etc.) avec lesquels travaillent ces services. Les cartouches plus clairs représentent des intervenants qui ne sont pas systématiquement présents dans l’équipe d’un manuel.
     
  • Il arrive régulièrement qu’une même personne remplisse plusieurs fonctions, c’est même la règle dans les petites structures éditoriales.
  • Nota bene : les différentes activités que recouvre la publication d’un ouvrage et leur répartition par intervenant sont détaillées dans les modules correspondants.

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