français

L’Alliance

Lectures d’Afrique(s), téléchargez le catalogue !

Auteur(s) : Catalogue collectif
Pays de parution : République de Guinée, Afrique du Sud, Bénin, Brésil, Madagascar, Mali, Maroc, Rwanda, Tunisie
Langue(s) : anglais , arabe , français , malgache , portugais , amazighe , bambara , kinyarwanda , kiswahili

Ancrés dans le quotidien africain, dans les rues de Bamako et de Conakry, au port de pêche de Cotonou, sur les terres tunisiennes, ou imprégnés de l’héritage afro-brésilien, découvrez dès maintenant les 281 contes, documentaires, albums et romans qui composent ce catalogue. La production de neuf maisons d’édition indépendantes d’Afrique (Afrique du Sud, Bénin, Madagascar, Mali, Maroc, République de Guinée, Rwanda, Tunisie) et du Brésil est ainsi disponible en France, en Belgique et en Suisse ! Si vous souhaitez diversifier votre fonds, lire en bambara, en arabe, en anglais, en portugais, en kinyarwanda, en malgache, en français, si vous désirez tout simplement découvrir... la solution est ici... tournez les pages !

L’Alliance diffuse et distribue l’ensemble des ouvrages présentés dans le catalogue.

Téléchargez ici le catalogue.

Le catalogue Lectures d’Afrique(s) a été réalisé avec le soutien de la Région Ile-de-France.

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Téléchargez le catalogue Lectures d’Afrique(s) : des livres jeunesse édités en Afrique et au Brésil

Ancrés dans le quotidien africain, dans les rues de Bamako et de Conakry, au port de pêche de Cotonou, sur les terres tunisiennes, ou imprégnés de l’héritage afro-brésilien, découvrez dès maintenant les 281 contes, documentaires, albums et romans qui composent ce catalogue. La production de neuf maisons d’édition indépendantes d’Afrique (Afrique du Sud, Bénin, Madagascar, Mali, Maroc, République de Guinée, Rwanda, Tunisie) et du Brésil est ainsi disponible en France, en Belgique et en Suisse ! Si vous souhaitez diversifier votre fonds, lire en bambara, en arabe, en anglais, en portugais, en kinyarwanda, en malgache, en français, si vous désirez tout simplement vous évader... la solution est ici... tournez les pages !

L’Alliance diffuse et distribue en France, Belgique et Suisse, l’ensemble des ouvrages présentés dans le catalogue. Pour passer commande, reportez-vous à la page 83 du catalogue.

Le catalogue Lectures d’Afrique(s) a été réalisé avec le soutien de la Région Ile-de-France.

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Salon africain du livre de Genève, 29 avril au 3 mai 2011 : le regard des indépendants

Pays de parution : Suisse

Dix éditeurs indépendants de dix pays seront présents au Salon africain du livre de Genève du 29 avril au 3 mai 2011 pour des tables rondes et des ateliers dédiés au livre numérique, à la littérature de jeunesse en Afrique, aux problématiques de l’édition en langues nationales... Un évènement initié par l’Alliance, en partenariat avec l’Organisation internationale de la Francophonie (Institut de la Francophonie Numérique) et la Direction du développement et de la coopération suisse (DDC).

À ne pas manquer, le lancement de l’étude inédite sur l’édition numérique dans les pays en développement réalisée par Octavio KULESZ !

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L’espace de la diversité, Salon international du livre de Québec, 13 - 17 avril 2011

Pays de parution : Canada

« Pluralité, dialogue, solidarité et convergence... L’Espace de la diversité offre cette vision plurielle, indépendante et résolument citoyenne de la culture et de la littérature »... L’Espace de la diversité, organisé conjointement par les éditions Mémoire d’encrier (Québec / Haïti) et le Salon international du livre de Québec, réunira des auteurs, éditeurs et professionnels du livre issus d’horizons divers du 13 au 17 avril 2011 à Québec, autour de productions éditées aux quatre coins du monde.

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Communiqué aux alliés : annonce de la création du Comité international des éditeurs indépendants (CIEI)

Conformément aux orientations retenues lors des Assises internationales de l’édition indépendante en 2007 à Paris, les coordinateurs des réseaux linguistiques et le Bureau de l’Alliance se rencontrent une fois par an depuis 2009 (voir le Communiqué de novembre 2009).

Le 11 octobre 2010, les coordinateurs et le Bureau de l’Alliance se sont retrouvés à Paris pour une nouvelle rencontre, et ont décidé en commun de la création du « Comité international des éditeurs indépendants » (CIEI) [...]

Parce que les éditeurs membres – les alliés – sont les acteurs premiers de l’Alliance, les membres du CIEI et du Bureau de l’Alliance soumettent la création du Comité international des éditeurs indépendants (CIEI) à votre approbation.

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Contos do mar sem fim

Auteur(s) : Cinco autores de Angola, quatro de Guiné-Bissau e sete escritores do Brasil
Pays de parution : Angola, Brésil, Guinée-Bissao
Langue(s) : portugais
Prix : R$ 32,00

Ce recueil, qui emprunte son titre à un vers emblématique de Fernando
Pessoa, est une véritable invitation au voyage, à travers seize récits
d’auteurs du Brésil, de Guinée-Bissau et D’Angola.

Date de publication : 2010 ; 224 pages ; 14 X 21 cm ; ISBN : 978-85-347-0294-2

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Communiqué de l’Union des éditeurs tunisiens, 21 janvier 2011

Pays de parution : Tunisie

Extrait du communiqué de l’Union des éditeurs tunisiens, publié le 21 janvier 2011

« L’Union des éditeurs Tunisiens, dont les membres se sont réunis le vendredi 21 janvier, félicite le peuple tunisien, fier de sa révolution grandiose, et se recueille devant ses martyrs tout en déclarant son soutien indéfectible devant la résistance populaire ».

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Communiqué de soutien à la maison d’édition Txalaparta suite aux attaques contre « El manual del torturador español » et contre la liberté d’expression, décembre 2010

Paris, décembre 2010

C’est avec une vive inquiétude que l’Alliance internationale des éditeurs indépendants a pris connaissance de la censure récente d’un livre en Espagne, et des menaces proférées à l’encontre de la maison d’édition indépendante Txalaparta, membre du réseau hispanophone de l’Alliance.

Le livre en question, El manual del torturador español – Le manuel du tortureur espagnol – de Xabier MAKAZAGA dénonce les tortures pratiquées par les forces de l’ordre espagnoles. Le livre a été retiré d’une bibliothèque publique (celle de la mairie de Basauri), suite à la demande d’un parti politique et de certains journaux de Madrid de le retirer de toutes les bibliothèques l’ayant mis à disposition des lecteurs.
Les pratiques présentées dans cet ouvrage viennent cependant conforter des accusations déjà avancées dans des rapports d’Amnesty International et par le rapporteur de l’ONU sur les droits de l’Homme. La campagne à l’encontre de ce livre a déjà été dénoncée publiquement par les bibliothécaires de la fonction publique. Par ailleurs, l’Observatoire des droits de l’Homme du Pays Basque (Behatokia) a envoyé une lettre de protestation à Frank de la Rue, Rapporteur spécial sur le droit et la liberté d’opinion et d’expression, dépendant du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme, dont le siège est à Genève. En réaction à cet affront, l’auteur et les éditeurs ont décidé de proposer en libre accès l’ouvrage sur le site web de la maison d’édition.

L’Alliance internationale des éditeurs indépendants, dont un des objectifs est de défendre la liberté d’expression et de dénoncer toutes formes de censure, a également pour mission de réagir publiquement quand des attaques ou des infractions sont perpétrées – pour des raisons idéologiques – contre des maisons d’édition indépendantes, dont le travail consiste justement à encourager la divulgation des idées et à contribuer à forger l’identité des peuples et de leurs cultures.

Il suffit de parcourir le catalogue des éditions Txalaparta pour apprécier le vaste éventail d’œuvres littéraires et d’essais qui, tout en reflétant une ligne éditoriale propre, constituent un apport incontesté à la bibliodiversité.

C’est pourquoi, nous, éditeurs indépendants, lançons un appel aux autorités espagnoles à respecter le travail des maisons d’édition indépendantes et à encourager le respect des droits fondamentaux et de la démocratie.

Nous appelons également les éditeurs indépendants, les libraires, les bibliothécaires et les lecteurs à suivre attentivement le déroulement de cette affaire et à faire part de leur soutien à la maison d’édition Txalaparta editorial, afin que soit défendu et respecté le droit de recevoir une information véridique et plurielle.

Le réseau hispanophone de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants

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Rencontre partielle du réseau francophone de l’Alliance à Ouagadougou (Burkina Faso), décembre 2010

Pays de parution : Burkina Faso

Les éditeurs francophones réunis à Ouagadougou (Burkina Faso) dans le cadre de la rencontre sur l’édition numérique en Afrique de l’Ouest organisée par l’Alliance, ont profité de cette occasion pour faire un bilan des activités du réseau francophone en 2010, et pour amorcer les projets de l’année 2011.

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Les deux lauréats 2010 de la collection « Terres solidaires » !

Langue(s) : français

Ce lundi 6 décembre 2010, après plusieurs heures de débats en ligne entre les 9 membres du Comité de lecture de la collection « Terres solidaires », les lauréats 2010 de la collection ont été désignés !
La parution en Afrique de ces deux nouvelles coéditions solidaires est prévue en février 2011.

L’Alliance remercie chaleureusement les membres du Comité de lecture (voir liste ci-dessous) pour leur investissement, et leurs échanges passionnés !

  • Agnès ADJAHO (ex-gérante de la librairie Notre Dame, Bénin) ;
  • Élisabeth DALDOUL (éditions Elyzad, Tunisie) ;
  • Boubacar Boris DIOP (écrivain, Sénégal - Tunisie) ;
  • Emmanuel DONGALA (écrivain, Congo- États-Unis) ;
  • Mariame GBA (bibliothécaire, Côte d’Ivoire) ;
  • Sofiane HADJADJ (éditions Barzakh, Algérie) ;
  • Jean-Claude NABA (éditions Sankoka & Gurli, Burkina Faso) ;
  • François NKEME (éditions Ifrikiya, Cameroun) ;
  • le club de lecture du lycée de Oujda (Maroc).

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Observatoire de la bibliodiversité

Politiques publiques du livre en Afrique subsaharienne/Madagascar : analyse à mi-parcours, avril 2018

Lors des Assises de l’édition francophone (Salon du livre de Genève), le 25 avril 2018, Serge Dontchueng Kouam (Presses universitaires d’Afrique au Cameroun) a présenté un bilan à mi-parcours des données récoltées sur les politiques publiques du livre dans 11 pays d’Afrique subsaharienne/Madagascar.

Consultez ici les premiers éléments d’analyse issus de cette récolte de données, sur les 6 axes suivants :
1/ Liberté d’expression et libre accès à l’information
2/ Politiques publiques de soutien au livre
3/ Dispositions fiscales et mesures de réglementation du marché
4/ Normes internationales et identification du livre
5/ Environnement socio-économique et structuration du secteur du livre
6/ Propriété intellectuelle

L’analyse complète des données récoltées ainsi que les cartographies les illustrant seront prêtes en juin 2019, en ligne dans l’Observatoire de la bibliodiversité. L’analyse est réalisée par Luc Pinhas (Maître de conférences à l’Université Paris 13-Villetaneuse et responsable du Master « Commercialisation du livre » ; auteur notamment d’Éditer dans l’espace francophone), en collaboration avec Serge Dontchueng Kouam.

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Don de livres : la Côte d’Ivoire rompt l’accord passé avec le SNE / Electre, 25 avril 2018

En juin 2017, le ministère de la Culture de Côte d’Ivoire et le Syndicat national de l’Édition française (SNE) signait une convention, dont un des axes reposait sur une opération de don de livres français à destination des bibliothèques de Côte d’Ivoire. L’Alliance et l’AILF avaient alors réagi, insistant sur les impacts de cette opération pour la chaîne du livre ivoirienne et la bibliodiversité, dans un communiqué conjoint à lire ici.

En marge du Salon du livre de Genève, le 25 avril 2018, le ministère de la Culture ivoirien rompt l’accord passé avec le SNE, comme l’explique l’article publié par ActuaLitté.

Extrait de l’article, à retrouver dans son intégralité ici :
« Nous travaillons dans un monde très sensible : l’industrie du livre - et je le sais, je suis écrivain moi-même - a besoin de soutiens locaux. Autant acheter des livres sur place, pour répondre aux besoins [...] Par mesure de prudence, d’une part, mais surtout par respect pour la chaîne du livre en Côte d’Ivoire, nous avons préféré mettre un terme à cet accord, avant qu’il ne se concrétise » indique le ministre de la Culture ivoirien, M. Maurice Bandaman.

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Salon de l’Écrit et du Livre en Langues Africaines (SAELLA), Conakry, 23-25 avril 2018

La deuxième édition du SAELLA, sous le thème « Langues africaines, vecteur d’intégration et de développement » se tiendra à Conakry, dans le cadre des 72 heures du livre, et en clôture de Conakry, capitale mondiale du livre 2017.
Le SAELLA est organisé par le collectif Afrilivres.

Retrouvez ici les conclusions de la première édition du SAELLA (Bamako, janvier 2016).

SAELLA 2018

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L’industrie africaine du livre, rapport de l’USAID-Global Book Alliance et ADEA (GTLME), Abidjan (Côte d’Ivoire), janvier 2018

Lire ici le rapport de l’atelier sur « l’industrie africaine du livre », organisé par l’Alliance mondiale du livre (USAID-Global Book Alliance) et l’ADEA (GTLME) à Abidjan (Côte d’Ivoire) en janvier 2018.
L’atelier réunissait entre autres 79 acteurs clés de l’industrie africaine du livre issus de 22 pays africains.
Pour en savoir plus.

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Acte de censure contre la maison d’édition indépendante Txalaparta (Pays basque), 1er mars 2018

Les éditeurs de l’Alliance dénoncent la censure de l’ouvrage El desarme, la vía vasca d’Iñaki Egaña (coédition des éditions Txalaparta avec le journal Gara et le média Mediabask), lors de sa promotion sur la radio-télévision basque.

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Quelle liberté d’éditer pour les éditeurs indépendants ? Étude initiée et coordonnée par l’Alliance, 2018-2020

Une étude inédite sur la liberté d’éditer à paraître en juillet 2020, initiée et coordonnée par l’Alliance !

Une enquête sociologique menée par Anne-Marie Voisard, chercheuse québécoise et sociologue du droit et rédigée par Philippe Chibani-Jacquot ; une partie historique réalisée par Jean-Yves Mollier, historien français.

Si, depuis la création de l’Alliance, les éditeurs – garants de la liberté d’expression aux côtés des journalistes, auteurs, blogueurs, libraires, artistes… – ont toujours alerté sur les phénomènes de censure à l’œuvre dans certains pays, nous constatons depuis quelques années de nouvelles formes d’atteintes à la liberté d’expression – notamment dans un contexte où les pressions et les limitations qui s’exercent sur la parole publique se renforcent. Après le vent de liberté espéré lors des révolutions du monde arabe, les séries d’attentats en Afrique, en Europe et dans le monde arabe fragilisent à nouveau la parole : une perte de repères et de sens qui amène à se réinterroger sur les espaces de liberté, sur la portée des mots et des supports qui les véhiculent.

La liberté d’édition est une « catégorie » de la liberté d’expression, qui peut prendre des formes variées et utiliser des supports différents. La liberté d’édition relève de la liberté de choisir un auteur, de retenir ou de commander des textes, de les mettre en forme et de les publier, de les diffuser et de les commercialiser – ensemble des activités au cœur même du métier d’éditeur. Et ce sont précisément les mises en danger de la liberté d’éditer que l’Alliance souhaite étudier dans le cadre de cette étude.
Quels que soient les contextes et les réalités géopolitiques des éditeurs, quelles que soient les formes de censure qu’ils subissent, les éditeurs indépendants de l’Alliance se sont engagés à faire circuler des textes et des idées qu’ils défendent, à faire entendre d’autres voix, parfois minoritaires, à participer à la construction d’une pensée critique, à l’émancipation. Il en est de leur responsabilité, tant professionnelle que citoyenne.

Lire ci-contre la présentation de l’étude, de ses auteurs, la méthodologie utilisée...

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La littérature de jeunesse en Afrique (actes du colloque, Conakry, novembre 2017)

Lire ici les Actes du colloque sur la « Littérature de jeunesse en Afrique », organisé par les éditions Ganndal, à Conakry du 22 au 23 novembre 2017.

Marie Paule Huet, éditrice aux éditions Ganndal :
« Le but du colloque est de sensibiliser les uns et les autres à l’existence du livre africain pour enfant et à son importance, afin d’inciter les décideurs à l’intégrer dans leur politique du livre en donnant à cette littérature une véritable place dans le panorama éditorial guinéen. »

Table des matières des Actes du colloque :

Première partie : Richesse et exigences de la littérature africaine, p.9
• La littérature de jeunesse, pourquoi ?, Viviana Quiñones, p.9
• Les exigences de la littérature de jeunesse, Kidi Bebey, p. 14
• Exemples de deux politiques éditoriales, p. 22
*Éditions Ruisseaux d’Afrique (Bénin), Béatrice Lalinon Gbado, p. 22
*Bakame éditions (Rwanda), Agnès Gyr Ukunda, p. 23
• Table ronde sur l’écriture, Kidi Bebey, Wilfried N’Sondé, Binta Ann et Yves Pinguilly, p. 24

Deuxième partie : Nouveaux supports de lecture, p. 27
• Vers le numérique, Yann Giraud, p. 27
• Les ressources éditoriales numériques accessibles en Afrique, Matthieu Joulin, p. 30
• Les bibliothèques numériques en Afrique, p. 38
• La Culturethèque de l’Institut français, Alpha Oumar Diallo, p. 38
• Les bibliothèques africaines et le numérique, Viviana Quiñones, p. 40

Troisième partie : Rôle des bibliothèques et des librairies dans l’accès au livre jeunesse, p. 43
• Table ronde sur la place des livres africains dans les bibliothèques guinéennes, p. 43
• Le don de livres en Afrique francophone, Laurence Hugues, p. 44
• Alerte sur les dons de livres déversés à Madagascar, Marie Michèle Razafintsalama, p. 48
• Table ronde sur la visibilité et la promotion des livres jeunesse africains, p. 52

Quatrième partie : Organisations professionnelles internationale pouvant jouer un rôle dans le développement des métiers du livre, Viviana Quiñones, p. 55

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Comment nous, éditeurs indépendants, vivons et faisons vivre la francophonie - tribune du 16 février 2018

Tribune de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants, 16 février 2018, publiée par Le Monde Afrique et ActuaLitté.

Souvent, lorsque nous entendons les instances politiques donner leur vision de la francophonie, nous nous demandons si nous devons réagir : rappeler un certain nombre de faits, valoriser les actions de terrain qui agissent pour des échanges équitables, expliquer concrètement comment ces actions se mettent en œuvre, faire parler les acteurs et donner à voir ce qui se vit… La question s’est posée à nouveau quand nous avons appris qu’une consultation publique se tenait sur la promotion de la langue française et du plurilinguisme dans le monde. Nous avons lu les tribunes d’Alain Mabanckou, de Véronique Tadjo, de Pierre Astier, de Françoise Vergès, d’Abdourahman A. Waberi, et nous nous reconnaissons dans leurs propos. Nous prenons le parti, dans le prolongement de leurs mots et dans ce contexte où les médias et les pouvoirs publics abordent les enjeux de la francophonie, de dire ce qu’est pour nous, collectif réunissant 550 éditeurs indépendants dans 52 pays dans le monde, un tel espace.

L’appel à l’« innovation » dans la francophonie, formulé dans le cadre des objectifs de la consultation, pourrait laisser entendre que rien n’a été fait, que rien n’existe et que des avancées ne peuvent venir que par impulsion de la France. Il serait pourtant dommage de ne pas prendre en compte toutes les dynamiques et la richesse du travail d’éditeur qui est mené tous les jours, depuis des décennies, dans tous les espaces francophones.

Dans l’enquête qu’elle a récemment publiée dans Le Monde Afrique, Kidi Bebey montre le dynamisme et la pugnacité de maisons d’édition africaines, qui pour certaines sont nées il y a plus de 25 ans. Ces structures défrichent, osent, tentent, découvrent… avec souvent des moyens minimes… Elles permettent à des réseaux humains de s’organiser, de collaborer, d’échanger, de vivre ensemble, un peu mieux. Elles font vivre la bibliodiversité – la diversité culturelle appliquée au monde du livre – à travers de nouveaux croisements, de nouveaux regards, en tentant de nouvelles approches.

Cette vitalité est ainsi le fait de l’engagement citoyen des professionnels du livre et des lecteurs, qui ensemble construisent des outils et des échanges solidaires, y compris face au manque d’accompagnement des pouvoirs publics. Il suffit pour cela de s’arrêter quelques instants sur la diversité des initiatives de nombreuses structures  : Africultures, découvreur de talents et ressource culturelle unique aujourd’hui menacée ; le collectif Afrilivres, réunissant plus de 30 maisons d’édition en Afrique francophone ; Esprit Panaf, point de rencontres des éditeurs et auteurs d’Afrique francophone avec les lecteurs du Salon du livre d’Alger ; l’Espace de la Diversité pour les littératures de la diversité au Québec et ailleurs ; l’Oiseau Indigo, diffusant des ouvrages dans l’espace francophone, du Sud au Nord ; l’Association internationale des libraires francophones et sa Caravane du livre entre autres ; les nombreux salons en Afrique, à l’initiative d’éditeurs, de libraires et d’auteurs comme la Rentrée littéraire du Mali, Togo BD, le Salon du livre béninois et de la presse jeunesse de Cotonou ; le Salon du livre jeunesse de Conakry… et bien d’autres…

Nous, éditeurs indépendants, dans la francophonie comme ailleurs, prenons des risques pour porter des idées, sommes inventifs dans le développement de nos activités, créatifs dans nos modes d’actions. Nous expérimentons au sein de l’Alliance des modèles de coopération qui ont fait leur preuve, en particulier les coéditions solidaires, pour favoriser la circulation des textes en Afrique francophone (mais aussi en Amérique latine, dans le monde anglophone…). Nous animons également l’Observatoire de la bibliodiversité qui nous permet d’interpeller chaque fois que nécessaire les pouvoirs publics. Nous dénonçons ainsi la mainmise des groupes d’édition français (entre autres) sur les marchés du livre scolaire en Afrique, qui menace gravement l’édition locale et participe d’une hégémonie culturelle. Nous alertons régulièrement sur la pratique préoccupante du don de livres, bien souvent délétère pour la vitalité des écosystèmes du livre locaux. Nous confirmons aussi que les relations éditoriales entre les pays d’Afrique francophone et la France ne pourront exister sans un rééquilibrage des flux économiques, culturels, sans une volonté politique de part et d’autres… et avant tout sans un changement de regards.

Notre francophonie est riche d’une diversité de langues, de cultures, de réalités. Nous ne voulons pas la vivre comme un espace clos et uniforme, comme un carcan. Nous la considérons au regard des autres espaces du monde : nous sommes des éditeurs d’Afrique francophone, d’Europe, d’Amérique latine, d’Inde, d’Australie, d’Afrique du Sud, de Turquie… animés par l’esprit de la Convention de l’Unesco de 2005. La francophonie doit pouvoir s’inscrire dans la bibliodiversité, nous y travaillons tous les jours.

C’est cette vision de la francophonie que nous défendons. Nous pensons qu’elle rend plus curieux, plus tolérants, plus ouverts – c’est sans doute une évidence, mais il semblait utile, aujourd’hui, de le rappeler.

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Les défis de la promotion et de la distribution des livres en langues africaines, Conakry, novembre 2017

Lire ci-contre les « Actes du colloque sur les défis de la promotion et de la distribution des livres en langues africaines », organisé par les éditions Ganndal à Conakry (Guinée Conakry), du 27 au 28 novembre 2017.

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