français

L’Alliance

L’Architecture

Auteur(s) : YANG Xin - Dom Angelico SURCHAMP
Pays de parution : Chine, France
Langue(s) : chinois , français
Prix : 9,45 €

Depuis des siècles, les cultures de l’humanité se fixent à travers les pierres, les monuments, qu’ils soient utilitaires ou artistiques, qu’ils manifestent la puissance des rois ou la grandeur des dieux. Mais pour s’initier à l’architecture chinoise, quoi de mieux qu’une visite guidée de quelques monuments emblématiques, comme la Grande Muraille, la Cité Pourpre Interdite, le temple du Ciel et le palais d’Eté ? C’est ce que propose d’abord Yang Xin, dans un texte à la description très poussée. On comprend alors mieux combien l’architecture chinoise est un art total, qui s’enracine dans les axes de la pensée : relation avec la nature, jeu permanent entre le Ying et le Yang, le vide et le plein, le Ciel et la Terre. De son côté, dom Angelico Surchamp, éminent spécialiste de l’art roman, dresse un panorama de l’histoire de l’architecture en Occident, montrant comment, progressivement, se dessinent les figures du temple, de l’église, de la maison d’habitation. Peu à peu, l’espace s’organise autour des valeurs clés. Plus que le simple combat de l’homme face aux éléments, face à la matière, l’art de bâtir traduit une vision du monde.

Date de publication : 1999

Collection Proches lointains

La rencontre de deux auteurs, l’un français, l’autre chinois, qui, chacun à sa manière, développe des sujets comme le rêve, le goût, la nature, la nuit, la mort, la beauté, etc. 13 titres sont déjà édités dans chacune des deux langues.

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Le Goût

Auteur(s) : GONG Gang - Paul ARIÈS
Pays de parution : Chine, France
Langue(s) : chinois , français

Si peu de gens connaissent la culture chinoise, beaucoup en revanche n’ignorent pas ce qu’est le canard laqué ou le riz cantonnais. Avec bonheur, Gong Gang explique combien, en Chine, l’idée du beau se conjugue indissociablement avec l’idée du bon, en une association qui peut sembler étrange à l’occidental. Ainsi la dégustation du thé met en jeu des valeurs particulières, de clarté et de limpidité, en fonction d’une définition plus large des cinq sens. Pour Paul Ariès, la reflexion se fait plus polémique : rappelant l’origine du bon goût occidental, qui s’exprime en particulier par l’art culinaire, le restaurant, né au début du XIXe siècle avec des personnalités comme Brillat-Savarin, il s’alarme face à la mondialisation qui risque de marquer la fin de cette culture de table. « Le bon goût est-il soluble dans la modernité ? ». Un échange de vues qui ravira les amateurs des plaisirs de bouche.

Date de publication : 1999

Collection Proches lointains

La rencontre de deux auteurs, l’un français, l’autre chinois, qui, chacun à sa manière, développe des sujets comme le rêve, le goût, la nature, la nuit, la mort, la beauté, etc. 13 titres sont déjà édités dans chacune des deux langues.

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La Beauté

Auteur(s) : ZHU Cunming - Dominique FERNANDEZ
Pays de parution : Chine, France
Langue(s) : chinois , français
Prix : 9,45 €

Il y a une relation étroite entre la notion de beauté et celle de culture, d’esthétique et d’humanité. “Je suis belle, ô mortels, comme un rêve de pierre“, écrit Baudelaire en la personnifiant. Mais la beauté est-elle réellement accessible ? Comment se traduit-elle dans l’univers, chinois ou occidental ? Dans une perspective très originale, Zhu Cumming montre combien l’expérience de beauté est universelle, mais aussi profondément liée à celle de la laideur. En témoignent les bronzes des temples, les figures de dragon à la gueule énorme, comme autant de faces cachées du sentiment du beau. De son côté, Dominique Fernandez s’attache à définir la beauté comme expérience de l’ambiguïté. Plus que la cathédrale qui parle trop directement de Dieu, la musique, en particulier, évoque cet impalpable inaccessible. A partir du mythe d’Orphée, qui court dans la culture occidentale de Monteverdi à Jean Cocteau, Dominique Fernandez poursuit la vérité de la beauté dans une réflexion éblouissante. Un grand plaisir de lecture et de culture.

Date de publication : 1999

Collection Proches lointains

La rencontre de deux auteurs, l’un français, l’autre chinois, qui, chacun à sa manière, développe des sujets comme le rêve, le goût, la nature, la nuit, la mort, la beauté, etc. 13 titres sont déjà édités dans chacune des deux langues.

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La Nature

Auteur(s) : YUE Dai Yun - Anne SAUVAGNARGUES
Pays de parution : Chine, France
Langue(s) : chinois , français
Prix : 9,45 €

Là où les hommes d’Europe sont en lutte ou en coexistence forcée avec la nature, les Chinois sont, selon la tradition confucéenne, en symbiose, en communion, en dépendance mutuelle. « Nous nous regardons, le ciel et moi, sans nous lasser », chante le célèbre poète Li Po, cité par Mme Yue Dai Yun. Plus encore : à lire les innombrables légendes que rapporte cette dernière, l’homme est, ou devient la nature : combien de jeunes filles, de dieux ou de déesses (anciens humains) ont-il ainsi été transformés en collines, et leurs larmes en torrents ? La montagne, l’eau de la rivière, l’immensité des mers ne sont pas, en Chine, des choses, mais des réalités vivantes qui s’imposent à l’homme et lui enseignent le temps, la mort, l’infranchissable. Dès lors, nous dit Yue Dai Yun, il faut « éviter de se contraindre et surtout de s’opposer à la nature pour s’adapter à soi-même ». La nature est en effet, pour beaucoup de Chinois, la source et non l’objet de la spéculation intellectuelle. Rien de tel, par exemple, que de grimper pour penser : « La succession des montagnes n’a pas de limites pour les Chinois, car elle symbolise l’élévation de leur esprit et l’élargissement de leur pensée ». Ne cherchons pas partout dans ces deux textes l’opposition Orient-Occident. La vénération chinoise pour les reliefs élevés, qui vient d’être évoquée, ne rejoint-elle pas notre propre tradition, celle du Sinaï ou du Thabor, sans oublier la montagne du fameux Sermon ? Nos mystiques seraient-elles à l’opposé, quand les Chinois disent, selon Yue Dai Yun : « Il y a des montagnes au-delà des montagnes ; il y a un autre monde au-delà du nôtre » ? Et la Chine aurait-elle le monopole de l’émerveillement ? La magie des produits de la nature, que les femmes Miao, en automne, rapportent sur les marchés, de ces fruits sauvages d’un rouge éclatant, de ces feuilles de palmiers, Aristote la connut lui aussi, dont Anne Sauvagnargues nous dit que « les idées étaient toujours limpides, pleines de rochers, d’animaux, d’hommes et de ciel étoilé qu’on observe la nuit, allongé sur les terrasses ».
En lisant ces deux textes, très différents, très littéraires, le lecteur est invité à s’intéresser à des visions du monde et de la nature héritées, souvent, d’un lointain passé. Lointain ? Pas tant que cela ! L’histoire du « sauvetage de la lune », auquel participa héroïquement Yue Dai Yun dans son enfance, nous dit assez bien combien les mythes traditionnels imprègnent les hommes et les femmes d’aujourd’hui, et leur donnent, peut-être, la force de se battre pour une nature moins saccagée.

Date de publication : 1999

Collection Proches lointains

La rencontre de deux auteurs, l’un français, l’autre chinois, qui, chacun à sa manière, développe des sujets comme le rêve, le goût, la nature, la nuit, la mort, la beauté, etc. 13 titres sont déjà édités dans chacune des deux langues.

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La Mort

Auteur(s) : TANG Yi Jie - Xavier LE PICHON
Pays de parution : Chine, France
Langue(s) : chinois , français
Prix : 9,91 €

Deux universitaires de haute volée - un géophysicien français et un philosophe chinois - parlant de la mort, voilà qui peut effrayer un lecteur peu rompu au langage académique. Qu’il aborde ce livre rassuré. Ce dont nous parlent ici le professeur Tang Yijie, président de l’Académie de Culture Chinoise et Xavier Le Pichon, professeur au Collège de France, c’est de leur père, de leur mère, de leurs frères et sœurs, de leurs convictions et de leur foi. C’est, avant tout, de la vie.
Tang Yijie et Xavier Le Pichon ont eu plusieurs fois l’occasion de se rencontrer et de dialoguer sur les sujets essentiels de l’existence. Ainsi ces deux textes ne résultent-ils pas d’une simple juxtaposition. Ils se répondent mutuellement, avec un souci quasi pédagogique de s’adresser à la culture de l’autre, de mettre en évidence - et en question - les traits les plus représentatifs de sa propre civilisation.

Même s’il juge que la place de la culture chrétienne dans la culture européenne est “sans doute excessive“, Xavier Le Pichon choisit de traiter du mystère de la mort dans la perspective qui est la sienne : catholique. Lucide, il nous montre combien la mort - jadis incorporée à la vie, et rappel que “la destinée de l’homme est le bonheur éternel“ - est devenue en Europe au cours des siècles, et avec les progrès de la médecine, un événement de plus en plus lié à la douleur de la vie. Un passage, certes, vers la lumière, mais bien chèrement acquis ! Impressionnants, par exemple, ces quelques mots écrits par son père évoquant sa mort proche : “La mort est l’acte le plus important de la vie ; elle est comme le sceau qui clït la lettre écrite avec tant de larmes, de sang et de souffrance. Elle doit comme couronner la vie.“

Date de publication : 1999

Collection Proches lointains

La rencontre de deux auteurs, l’un français, l’autre chinois, qui, chacun à sa manière, développe des sujets comme le rêve, le goût, la nature, la nuit, la mort, la beauté, etc. 13 titres sont déjà édités dans chacune des deux langues.

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Le Rêve

Auteur(s) : JIN Si Yan - Maurice BELLET
Pays de parution : Chine, France
Langue(s) : chinois , français

Quand on sait qu’existait jadis dans l’Empire du Milieu un “Grand Augure“, sorte de secrétaire d’État oniromancien placé à la tête d’un “service de la divination“, et quand on lit ce qu’écrit ici Jin Siyan sur le rôle du songe dans sa propre vie, on comprend que pour les Chinois le rêve est une affaire prise au sérieux. Est-ce en contrepoint que Maurice Bellet déplore la difficulté de l’homme occidental - “ce rêveur qui ne se connaît pas lui-même“ - à faire de même ? Pas seulement. Philosophe, psychanalyste, prêtre et parfois romancier, Maurice Bellet connaît et aime le rêve pour l’avoir accompagné et travaillé chez les autres et chez lui-même, et pour en avoir longtemps étudié la valeur créatrice. Et même si, dans sa contribution à ce livre, il ne parle que très rarement de lui-même, ses analyses et ses paraboles le révèlent en profondeur, car elles sont bien plus chargées d’expérience que de spéculation abstraite.
A la spéculation détachée de la vie, Jin Siyan ne tient pas davantage. Ancienne enseignante à l’Université de Pékin, Maître de conférences à l’ENA et professeur de civilisation chinoise et de littérature comparée à l’Université d’Artois, elle tient ici, avant tout, à raconter. Elle raconte les rêves du quotidien de son enfance rurale et heureuse, ceux des légendes et des mythes de la Chine ancienne, elle raconte les revenants, et ce que fut le rêve dans des époques aussi troublées que celle de la Révolution culturelle.
Pour des raisons très différentes, les deux auteurs évoquent ici le rêve comme un médiateur. Pour l’homme occidental décrit par Maurice Bellet, bâti sur des scissions - âme/corps, sujet/objet - le rêve est une manière d’interface “à la jointure de l’esprit et du corps“.
Pour les Chinois, plutôt étrangers à ce type d’oppositions, le rêve est néanmoins, là aussi, un passeur. “Il procède sans entraves, nous dit Jin Siyan, oscillant entre les mondes du yin et du yang“.

Date de publication : 1999

Collection Proches lointains

La rencontre de deux auteurs, l’un français, l’autre chinois, qui, chacun à sa manière, développe des sujets comme le rêve, le goût, la nature, la nuit, la mort, la beauté, etc. 13 titres sont déjà édités dans chacune des deux langues.

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La Science

Auteur(s) : YANG Huanming ; Pierre LÉNA
Pays de parution : Chine, France
Langue(s) : chinois , français

Symbole du progrès, du travail de la raison qui tente d’expliquer inlassablement le réel et le destin de l’univers, la science est aussi un extraordinaire lieu de dialogue entre les cultures par sa vocation à tendre vers l’universel.

Astrophysicien, Pierre LÉNA propose d’abord une “promenade de science“ évoquant des questions que chacuns se pose. La science, traque de l’invisible à travers les apparences du visible, n’est elle qu’une affaire de spécialistes ? Patient exercice de la preuve ou belle construction mathématique, voire relation subtile entre la vérité et le changement ?

Spécialiste du gène humain, YANG Huanming donne quant à lui la perception chinoise de la science, liée à la cosmologie, à la sagesse et à la vision de l’univers et des forces qui l’animent. Il s’interroge à son tour sur la dimension éthique à partir du génome humain.

Collection Proches lointains

La rencontre de deux auteurs, l’un français, l’autre chinois, qui, chacun à sa manière, développe des sujets comme le rêve, le goût, la nature, la nuit, la mort, la beauté, etc. 13 titres sont déjà édités dans chacune des deux langues.

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La Nuit

Auteur(s) : TANG Ke Yang - Martine LAFFON
Pays de parution : Chine, France
Langue(s) : chinois , français
Prix : 9,45 €

La géographie des fuseaux horaires nous enseigne que lorsque Paris s’endort, Shanghai se réveille. Mais demandez à un écrivain chinois et à un écrivain français de vous dire la nuit, ce n’est pas de sommeil qu’ils vous parleront, ou si peu. Tang Ke Yang, jeune spécialiste de littérature comparée et Martine Laffon, philosophe, ont trop de fascination pour la nuit multiforme pour en laisser la richesse aux ronfleurs. Et le voyage qu’ils nous proposent chacun, au bout de la nuit de leur âme - et de leur civilisation - est une invitation à voir, dans le noir, ce que nous ne voyons pas, à regarder dans la nuit de l’autre pour mieux le comprendre, pour mieux se comprendre soi-même.
Car, nous disent-ils, la nuit éclaire. Passée la peur de l’enfant perdu dans le noir, une mystérieuse alchimie se produit par quoi la nuit, comme par surprise, nous révèle quelque chose de l’infini. Tang Ke Yang et Martine Laffon en ont fait tous deux l’expérience personnelle, l’un qui découvrit dans la nuit cet « espace de nonchalance dans notre vie cravachée par la raison », l’autre pour qui le temps nocturne donne à « connaître ce que l’oeil et les autres sens ne peuvent plus distinguer, car ils ont oublié ce qu’ils savaient si bien dans la lumière du jour ». Nuits blanches, nuits canailles bien françaises, nuits jadis interdites en Chine, où nul ne pouvait déambuler sans permis spécial, nuits d’ivresse et nuits de clairvoyance, nuits de Pascal et de Descartes qui y formèrent le meilleur de leur pensée, nuits intérieures et nuits pièges, nuits des luminaires, des lanternes rouges et des lumignons chinois, nuits célébrées de la tradition chrétienne, nuit des écrivains et des poètes. De ce florilège d’évocations proposées par nos deux auteurs, on peut tirer un démenti catégorique au doute exprimé au détour d’une page par Martine Laffon : « Et si la nuit n’était que la nuit ? »

Date de publication : 1999

Collection Proches lointains

La rencontre de deux auteurs, l’un français, l’autre chinois, qui, chacun à sa manière, développe des sujets comme le rêve, le goût, la nature, la nuit, la mort, la beauté, etc. 13 titres sont déjà édités dans chacune des deux langues.

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Rencontre internationale d’éditeurs à Bogotá, 25 - 27 avril 2008

Pays de parution : Colombie

Du 25 au 27 avril 2008, le collectif des éditeurs indépendants de Colombie - REIC (Red de Editoriales Independientes de Colombia), a organisé, en partenariat avec le CERLALC et l’Union Latine, une rencontre internationale d’éditeurs.

Les différentes tables rondes programmées ont abordé notamment l’usage des nouvelles technologies dans le monde éditorial et leur impact sur le métier d’éditeur, la diffusion des éditeurs par Internet (impression à la demande, Google books search, ebooks), la construction des catalogues des éditeurs indépendants et le fonctionnement et le rôle des alliances nationales et internationales d’éditeurs indépendants.

De nombreux éditeurs membres de l’Alliance ont activement participé à cette rencontre : Germán Coronado (Peisa, Pérou), Pablo Harari (Trilce, Uruguay), Ivana Jinkings (Boitempo, Brésil), Anne Marie Métailié (Editions Métailié, France), Paulo Slachevsky (Lom Editores, Chili), Marcelo Uribe (Ediciones Era, Mexique), ainsi que Thierry Quinqueton, le président de l’Alliance.

Deux des résultats marquants de cette rencontre furent la création formelle du REIC et l’élaboration des statuts de ce réseau, et la rédaction d’une Déclaration des éditeurs indépendants présents à Bogotá (voir ci-dessous).

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Bibliodiversité 9, février 2008

À lire ! Le neuvième numéro de Bibliodiversité, la lettre mensuelle de l’Alliance des éditeurs indépendants, vient de paraître.

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Observatoire de la bibliodiversité

La BD au Maroc : en attente de lecteurs

À première vue, le Maroc peut passer pour un pays où la bande dessinée est reine : le pays a abrité ou abrite plusieurs festivals de bande dessinée (Tétouan, Fès, Kénitra, Casablanca) et compte avec l’Institut National des beaux-arts de Tétouan, la seule filière BD de l’Afrique francophone. Malheureusement, la production de BD au niveau local ou dans la diaspora reste faible et la BD reste un genre mineur au Maroc, même si on constate un certain frémissement depuis quelques années. Retour sur une histoire vieille de plus de 50 ans.

Lire l’intégralité de l’article « La BD au Maroc : en attente des lecteurs », écrit par Christophe Cassiau-Haurie, publié par Africultures, le 23 mars 2017.

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Une opération de dons de livres en Côte d’Ivoire : quels impacts pour la bibliodiversité ?, juin 2017

Dans le cadre d’une convention signée en juin 2017 entre le ministère de la Culture de Côte d’Ivoire et le Syndicat national de l’Édition française (SNE), « les éditeurs français, via la société Electre, s’engagent à faire un don chaque année, de 5 000 livres de littérature générale, de jeunesse et de sciences humaines, destinés à enrichir et développer les fonds des bibliothèques nationales de Côte d’Ivoire. À travers ce texte, les parties partagent une volonté commune de développement de la Francophonie ainsi qu’une meilleure connaissance des livres de chaque pays ».

L’Association internationale des libraires francophones (AILF) et l’Alliance partagent dans un communiqué commun leurs réflexions et préoccupations et rappellent les possibles répercussions des dons de livres sur la chaîne du livre d’un pays.

Extrait du communiqué, 15 juin 2017 :
Nous invitons à se référer à plusieurs ressources et réflexions formulées par des professionnels du livre, des universitaires et des collectifs, recensées ici.

L’ensemble de ces témoignages, analyses et articles mettent en évidence certaines questions, fondamentales à prendre en compte pour toute opération de dons de livres, dont nous en rappelons les principales ici :
=> Prendre en compte les besoins des lecteurs pour que les ouvrages envoyés soient en adéquation avec leurs attentes, leurs langues, leurs envies : types d’ouvrages répondant à des besoins spécifiques identifiés
=> Travailler main dans la main avec les professionnels locaux :

  • Associer et travailler étroitement avec les bibliothécaires : les livres envoyés viennent-ils en complément de l’offre de la bibliothèque dans un souci de bibliodiversité ? Permettent-ils de constituer un nouveau rayon thématique ? Des animations sont-elles prévues pour que les lecteurs les découvrent ?
  • Associer les libraires et éditeurs locaux afin de respecter la chaîne du livre locale : comment faire en sorte que les dons ne viennent pas fragiliser et court-circuiter l’économie locale ?

=> Prévoir, en complément des opérations de dons de livres, des actions de soutien pérennes pour la filière locale.

Nous sommes attachés à inscrire ces recommandations en référence à la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles de l’UNESCO (2005).

Le développement du secteur culturel d’un pays – et en particulier celui du livre – est une des conditions d’émergence de la création ; garantit la vitalité d’un vivier de créateurs (auteurs, traducteurs, illustrateurs…) et de professionnels (bibliothécaires, éditeurs, libraires, diffuseurs…) ; génère un dynamisme économique. La Côte d’Ivoire en est une illustration exemplaire depuis plusieurs années. Il serait ainsi préoccupant que des opérations de dons viennent fragiliser l’écosystème local ; il serait regrettable que ces opérations ne prennent pas en compte le travail et les partenariats mis en place par les collectifs professionnels d’éditeurs et de libraires, au niveau national et international, depuis plusieurs années (coéditions francophones, travail sur les langues africaines, ateliers et formations…).

Nous rappelons par ailleurs qu’il existe d’autres manières de penser le don de livres :
=> S’appuyer sur un principe et des mécanismes de réciprocité : en contrepartie de 5 000 livres donnés, un achat de livres ivoiriens pourrait être réalisé pour les bibliothèques françaises – afin justement de renforcer « une meilleure connaissance des livres de chaque pays » ;
=> Monétiser le don dans une logique de redistribution : les 5 000 livres ne sont pas donnés mais vendus en France, et l’argent récolté est reversé à l’Association des éditeurs ivoiriens pour le prochain Salon International du livre d’Abidjan (cf. bibliobraderies organisées par Bibliothèques Sans Frontières) ;
=> Privilégier une logique de partenariats équilibrés entre professionnels : l’argent prévu pour le transport des 5 000 livres de France vers la Côte d’Ivoire n’est pas utilisé pour une opération de dons mais pour des rencontres entre éditeurs ivoiriens et français dans l’optique de cessions de droits ; pour des rencontres entre libraires ivoiriens et français dans l’optique de partenariats…

Il s’agit ainsi de trouver collectivement des systèmes de solidarité et de réciprocité, en adéquation avec les réalités du terrain. Ce sont ces formes de coopération et de liens qui assurent sur le moyen terme les bases de partenariats de confiance, la structuration pérenne et viable des marchés – garantissant également la conscientisation, l’éveil et l’émancipation des futures générations de lecteurs et citoyens.

Lire l’intégralité du Communiqué ci-contre.

Voir les articles publiés par ActuaLitté :

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Histoire de la bande dessinée en Côte d’Ivoire (3/3)

Peu de gens le savent, mais l’édition ivoirienne est l’une des plus anciennes du continent. Christophe Cassiau-Haurie documente en trois épisodes, l’histoire de la bande dessinée depuis les années 1960. En voici le troisième et dernier volet sur la décennie 2010.

Lire ici l’article publié par Africultures le 12 février 2019.

Retrouvez ici l’intégralité de « Histoire de la bande dessinée en Côte d’Ivoire (2/3) », par Christophe Cassiau-Haurie, publié par Africultures le 16 janvier 2018.
Et retrouvez ici l’Histoire de la bande dessinée en Côte d’Ivoire 1/3.

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Histoire de la bande dessinée en Cote d’Ivoire (2/3)

Après avoir retracé l’histoire de la bande dessinée en Côte d’Ivoire des années 1960 aux années 1990, Christophe Cassiau-Haurie nous plonge dans les années 2000.

La crise politique et militaire qui affecte le pays à compter de 2002 met un coup de frein aux activités des auteurs de BD (en particulier la publication d’albums) pendant près d’une décennie. Seules quelques productions locales sont visibles sur le marché national, beaucoup d’entre elles au tout début de la décennie.

Lire l’intégralité de « Histoire de la bande dessinée en Côte d’Ivoire (2/3) », par Christophe Cassiau-Haurie, publié par Africultures le 16 janvier 2018.
Et retrouvez ici l’Histoire de la bande dessinée en Côte d’Ivoire 1/3.

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Histoire de la bande dessinée en Côte d’Ivoire (1/3)

Peu de gens le savent, mais l’édition ivoirienne est l’une des plus anciennes du continent.
Les éditions CEDA sont nées en 1961. Elles ont été créées par l’Etat Ivoirien en partenariat avec les éditions françaises Hatier, Didier, Fouchier et Mame. Si l’Etat n’était actionnaire qu’à 25% à l’origine, il est passé à 51% en 1974. En 1972, sont créés à Dakar les NEA (Nouvelles Editions Africaines) avec une direction générale à Dakar et deux antennes à Lomé et Abidjan. Dix ans plus tard, les NEA Abidjan tentent une autonomie qui se solde par un dépôt de bilan en 1989.

Lire l’intégralité de « Histoire de la bande dessinée en Côte d’Ivoire (1/3) », par Christophe Cassiau-Haurie, publié par Africultures le 15 mars 2017.

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Des propositions et actions pour développer les partenariats éditoriaux solidaires

Ces recommandations et propositions sont extraites des 80 recommandations en faveur de la bibliodiversité, formulées lors des Assises internationales de l’édition indépendante (2012-2014).

Elles ont été formulées à partir de l’expérience et des pratiques au sein de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants : elles concernent prioritairement les partenariats éditoriaux entre éditeurs des pays du Sud dans la mesure où les soutiens à l’édition dans ces pays sont souvent faibles, voire inexistants, et entre éditeurs du Sud et du Nord dans la mesure où ces échanges sont encore peu fréquents.

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Modèles de contrats pour des partenariats éditoriaux

L’Alliance tient à votre disposition des modèles de contrat type pour les partenariats éditoriaux suivants :

Pour toute demande de contrat type ou pour un conseil sur la mise en place d’un partenariat éditorial, n’hésitez pas à contacter l’équipe de l’Alliance.

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Les programmes de don de livre en Afrique : le temps venu pour une réévaluation ?, Raphaël Thierry / partie 2, 2015

Deuxième partie : Raphaël Thierry : Le don de livre, mais à quel prix, et en échange de quoi ? (un panorama du don de livre en Afrique francophone)

À venir dans African Research & Documentation, Revue de la SCOLMA (the UK Libraries and Archives Group on Africa), no. 127 (2015) [Publication 2017]

Retrouvez aussi l’article sur le site EditAfrica !

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Les programmes de don de livre en Afrique : le temps venu pour une réévaluation ?, Hans Zell / partie 1, 2015

Première partie : Hans M. Zell : le don de livre en Afrique de langue anglaise (en anglais)

À venir dans dans African Research & Documentation, Revue de la SCOLMA (the UK Libraries and Archives Group on Africa), no. 127 (2015) [Publication 2017]

Extrait de l’avant-propos de l’éditrice :
« C’est une très grande joie que de publier ce numéro d’African Research & Documentation (ARD). La Scolma est très reconnaissante à l’égard d’Hans Zell et de Raphaël Thierry pour avoir choisi de publier dans nos pages la totalité de leur étude consacrée aux programmes de don de livre en Afrique.
Comme l’affirment les auteurs, « le temps est venu pour une réévaluation » et nous espérons en cela que le débat qui suivra trouvera sa place dans les pages d’ARD, de même que sur internet. Je voudrai ici solliciter réactions et retours sur cette étude importante aussi bien que provocatrice en certains points. Les retours des bibliothèques destinataires seront particulièrement les bienvenus. »
Terry Barringer, éditrice, African Research & Documentation

Retrouvez aussi l’article sur EditAfrica !

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Appel à candidatures : récolte de données et cartographies des politiques publiques du livre dans le monde arabe et en Afrique subsaharienne/Madagascar

Dans le cadre du travail sur les politiques publiques du livre entamé en 2017 (voir présentation ici), l’Alliance lance un appel à candidatures pour les phases de récolte de données et de cartographies des politiques publiques du livre dans le monde arabe et en Afrique subsaharienne/Madagascar.

Si vous êtes intéressé-e-s pour réaliser ce travail de récolte de données et de cartographies dans une de ces deux zones, aux conditions indiquées dans les appels ci-contre, nous vous remercions d’adresser votre proposition à l’équipe de l’Alliance, avant le 30 avril 2017.

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