Observatoire de la bibliodiversité

L’Observatoire

L’Observatoire de la bibliodiversité, qu’est-ce que c’est ?

L’Observatoire de la bibliodiversité rassemble les recherches, analyses et outils produits au sein de l’Alliance, en dialogue avec ses partenaires. Il est construit à partir des enjeux définis comme prioritaires par les éditeur·rices indépendant·es dans le prolongement des Assises internationales de l’édition indépendante (période 2015-2021 et période 2022-2025).

Destiné aux professionnel·les et aux pouvoirs publics, l’Observatoire a pour missions de renforcer la bibliodiversité dans les différentes régions du monde.
Espace indépendant, évolutif et collaboratif, l’Observatoire comprend :

L’Alliance internationale des éditeurs indépendants remercie les éditeurs et leurs partenaires (organisations internationales, ministères de la Culture, syndicats…) pour leur implication et leur engagement au sein de l’Observatoire de la bibliodiversité.

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Labo numérique

Labo numérique

Le Labo numérique a été lancé par l’Alliance pour accompagner les éditeurs dans leur expérimentation et leurs questionnements sur le numérique – en proposant des solutions adaptées à leurs besoins et respectueuses des écosystèmes locaux. Le Labo numérique résulte de la réflexion engagée en 2011 avec la publication de l’étude sur l’édition numérique dans les pays en développement.

Le Labo numérique s’articule ainsi autour de trois axes principaux :

  • la mise à disposition d’un ensemble d’outils et de ressources à destination des professionnels ;
  • la réflexion sur l’édition numérique à partir d’initiatives innovantes notamment dans les pays du Sud (Points de vue) ;
  • un tutorat individualisé proposé aux éditeurs membres de l’Alliance.

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Édition « dans les Suds »

Comment nous, éditeurs indépendants, vivons et faisons vivre la francophonie - tribune du 16 février 2018

Tribune de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants, 16 février 2018, publiée par Le Monde Afrique et ActuaLitté.

Souvent, lorsque nous entendons les instances politiques donner leur vision de la francophonie, nous nous demandons si nous devons réagir : rappeler un certain nombre de faits, valoriser les actions de terrain qui agissent pour des échanges équitables, expliquer concrètement comment ces actions se mettent en œuvre, faire parler les acteurs et donner à voir ce qui se vit… La question s’est posée à nouveau quand nous avons appris qu’une consultation publique se tenait sur la promotion de la langue française et du plurilinguisme dans le monde. Nous avons lu les tribunes d’Alain Mabanckou, de Véronique Tadjo, de Pierre Astier, de Françoise Vergès, d’Abdourahman A. Waberi, et nous nous reconnaissons dans leurs propos. Nous prenons le parti, dans le prolongement de leurs mots et dans ce contexte où les médias et les pouvoirs publics abordent les enjeux de la francophonie, de dire ce qu’est pour nous, collectif réunissant 550 éditeurs indépendants dans 52 pays dans le monde, un tel espace.

L’appel à l’« innovation » dans la francophonie, formulé dans le cadre des objectifs de la consultation, pourrait laisser entendre que rien n’a été fait, que rien n’existe et que des avancées ne peuvent venir que par impulsion de la France. Il serait pourtant dommage de ne pas prendre en compte toutes les dynamiques et la richesse du travail d’éditeur qui est mené tous les jours, depuis des décennies, dans tous les espaces francophones.

Dans l’enquête qu’elle a récemment publiée dans Le Monde Afrique, Kidi Bebey montre le dynamisme et la pugnacité de maisons d’édition africaines, qui pour certaines sont nées il y a plus de 25 ans. Ces structures défrichent, osent, tentent, découvrent… avec souvent des moyens minimes… Elles permettent à des réseaux humains de s’organiser, de collaborer, d’échanger, de vivre ensemble, un peu mieux. Elles font vivre la bibliodiversité – la diversité culturelle appliquée au monde du livre – à travers de nouveaux croisements, de nouveaux regards, en tentant de nouvelles approches.

Cette vitalité est ainsi le fait de l’engagement citoyen des professionnels du livre et des lecteurs, qui ensemble construisent des outils et des échanges solidaires, y compris face au manque d’accompagnement des pouvoirs publics. Il suffit pour cela de s’arrêter quelques instants sur la diversité des initiatives de nombreuses structures  : Africultures, découvreur de talents et ressource culturelle unique aujourd’hui menacée ; le collectif Afrilivres, réunissant plus de 30 maisons d’édition en Afrique francophone ; Esprit Panaf, point de rencontres des éditeurs et auteurs d’Afrique francophone avec les lecteurs du Salon du livre d’Alger ; l’Espace de la Diversité pour les littératures de la diversité au Québec et ailleurs ; l’Oiseau Indigo, diffusant des ouvrages dans l’espace francophone, du Sud au Nord ; l’Association internationale des libraires francophones et sa Caravane du livre entre autres ; les nombreux salons en Afrique, à l’initiative d’éditeurs, de libraires et d’auteurs comme la Rentrée littéraire du Mali, Togo BD, le Salon du livre béninois et de la presse jeunesse de Cotonou ; le Salon du livre jeunesse de Conakry… et bien d’autres…

Nous, éditeurs indépendants, dans la francophonie comme ailleurs, prenons des risques pour porter des idées, sommes inventifs dans le développement de nos activités, créatifs dans nos modes d’actions. Nous expérimentons au sein de l’Alliance des modèles de coopération qui ont fait leur preuve, en particulier les coéditions solidaires, pour favoriser la circulation des textes en Afrique francophone (mais aussi en Amérique latine, dans le monde anglophone…). Nous animons également l’Observatoire de la bibliodiversité qui nous permet d’interpeller chaque fois que nécessaire les pouvoirs publics. Nous dénonçons ainsi la mainmise des groupes d’édition français (entre autres) sur les marchés du livre scolaire en Afrique, qui menace gravement l’édition locale et participe d’une hégémonie culturelle. Nous alertons régulièrement sur la pratique préoccupante du don de livres, bien souvent délétère pour la vitalité des écosystèmes du livre locaux. Nous confirmons aussi que les relations éditoriales entre les pays d’Afrique francophone et la France ne pourront exister sans un rééquilibrage des flux économiques, culturels, sans une volonté politique de part et d’autres… et avant tout sans un changement de regards.

Notre francophonie est riche d’une diversité de langues, de cultures, de réalités. Nous ne voulons pas la vivre comme un espace clos et uniforme, comme un carcan. Nous la considérons au regard des autres espaces du monde : nous sommes des éditeurs d’Afrique francophone, d’Europe, d’Amérique latine, d’Inde, d’Australie, d’Afrique du Sud, de Turquie… animés par l’esprit de la Convention de l’Unesco de 2005. La francophonie doit pouvoir s’inscrire dans la bibliodiversité, nous y travaillons tous les jours.

C’est cette vision de la francophonie que nous défendons. Nous pensons qu’elle rend plus curieux, plus tolérants, plus ouverts – c’est sans doute une évidence, mais il semblait utile, aujourd’hui, de le rappeler.

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Les défis de la promotion et de la distribution des livres en langues africaines, Conakry, novembre 2017

Lire ci-contre les « Actes du colloque sur les défis de la promotion et de la distribution des livres en langues africaines », organisé par les éditions Ganndal à Conakry (Guinée Conakry), du 27 au 28 novembre 2017.

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Recommandations « Outils numériques et langues africaines », Conakry, novembre 2017

Lire ci-contre les recommandations et conclusions formulées par les éditeurs d’Afrique francophone à l’issue de l’atelier sur les « Outils numériques et l’édition en langues africaines » organisé par l’Alliance en novembre 2017 à Conakry, grâce au soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie et en partenariat avec les éditions Ganndal.

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Le piratage de livres scolaires au Mali, interview de Sékou Fofana, éditions Donniya (Mali)

Sékou Fofana est directeur littéraire des éditions Donniya (Mali), membre du Bureau de l’Organisation malienne des éditeurs de livres (OMEL) et Secrétaire du Bureau de l’association panafricaine Afrilivres. Les éditions Donniya sont membres de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants.

Peux-tu nous faire un état des lieux du piratage au Mali ? Est-ce un piratage individuel ou industriel ? Quels sont les titres et les genres concernés ?
Au départ, il s’agissait simplement de quelques individus qui le faisaient pour avoir des copies de livres qu’ils n’avaient pas, mais depuis quelques années, nous sommes victimes d’un piratage à grande échelle du manuel scolaire. Les éditions Donniya ne sont pas les seules à être touchées par ce problème, c’est l’ensemble des éditeurs de manuels scolaires qui subissent le piratage. En ce qui concerne les pirates, il s’agit, pour certains, de commerçants qui vont en Chine pour acheter des produits et qui en profitent pour imprimer des livres là-bas, attirés par la manne financière que représente la rentrée scolaire. Ils impriment quelques titres en grande quantité et les font venir au Mali par containers. Certains ne prennent même plus la peine d’aller en Chine et impriment sous nos yeux, directement au Mali. Cela commence vraiment à affecter le travail que nous faisons au quotidien, car ils vendent leurs livres à des prix parfois 10 fois inférieurs aux nôtres, alors qu’ils ne payent ni taxes ni droits d’auteurs. Cela met en péril toute la filière du livre, sachant que, sans les manuels scolaires, beaucoup d’éditeurs ne pourraient pas produire de livres de littérature générale.

Comment les éditeurs maliens ont-ils réagi face à ce phénomène ?
Il y a deux ans, en 2015, les éditions Donniya ont été averties d’un acte de piratage par un de nos employés qui avait eu vent de l’impression de nos livres dans une imprimerie de la place. Nous nous sommes adressés au procureur, et accompagnés de la gendarmerie, nous avons effectué une perquisition dans cette imprimerie. Effectivement, nous avons prouvé qu’ils produisaient des copies de nos livres. L’année suivante, il a refait la même chose, et nous avons décidé d’aller en justice. Comme certaines ONG achetaient ces ouvrages piratés, nous avons aussi porté plainte contre elles. Malheureusement cela n’a pas abouti mais ça a quand même fait une mauvaise publicité aux ONG qui ont décidé de ne plus acquérir de livres piratés.
Dorénavant, nous nous inscrivons dans une logique de lutte collective. Quand il y a un problème, l’éditeur n’intervient pas de façon individuelle mais c’est l’association des éditeurs qui s’en charge et qui sert de rempart pour éviter que ces choses-là ne prospèrent.

Comment se positionnent les pouvoirs publics sur ces questions ?
Chaque fois qu’il y a un problème, nous les saisissons. La dernière fois, c’est le Bureau malien du droit d’auteur qui nous a assistés. Leurs avocats nous ont aidés à rédiger la plainte. En ce sens, nous avons eu de l’accompagnement des pouvoirs publics. Le ministère de la Culture, en tant que tel, ne nous aide pas trop. Ils ont l’expérience avec les musiciens, mais ils n’ont pas réussi à endiguer le problème. Comme ils accordent encore moins d’importance au livre qu’à la musique, nous n’attendons pas grand-chose de ce côté-là. Si dans le futur, ils prennent conscience que le livre est un facteur de développement, peut-être qu’ils s’y intéresseront… Quand nous faisons l’Assemblée générale de notre association, nous invitons les autorités pour les sensibiliser. Nous invitons le ministère de la Culture, la douane et la police mais aussi tous ceux qui sont impliqués de près ou de loin dans l’importation des livres. La douane a en effet autorité pour saisir les livres qui entrent illégalement. Mais dans la pratique, cela ne se fait pas : les gens peuvent rentrer avec des livres sur le territoire malien sans autorisation. Il y a donc beaucoup de sensibilisation à faire dans ce sens.
Les 13 et 14 décembre 2017, nous organisons justement un atelier afin de sensibiliser les autorités sur ce problème. Nous allons les interpeller (les ministères de l’Économie et de la Culture) afin qu’ils prennent des engagements pour nous soutenir.

Avez-vous essayé de faire des campagnes de sensibilisation auprès des familles également ?
Oui, c’est important de faire ce travail car les familles ne comprennent pas pourquoi les livres que nous leur vendons sont plus chers que ceux qu’elles trouvent au marché. On ne peut pas les blâmer de rechercher des livres qui sont moins chers, étant donné que la vie est chère et que quand on a dix enfants à la maison, il faut trouver un moyen d’avoir des manuels pour chaque enfant.
Je pense qu’il faut surtout sensibiliser les libraires par terre car c’est auprès d’eux que les familles vont acquérir les manuels scolaires. Je pense que nous pouvons envisager une coopération avec eux pour qu’ils vendent nos livres. En ce sens, je pense que nous avons une part de responsabilité, car si nous leur permettons d’avoir nos livres à un bon prix, ils seront intéressés pour les vendre. Mais leur bon prix et notre bon prix ne sont pas forcément le même ! À l’heure actuelle, le dialogue n’est toujours pas établi entre les éditeurs et les libraires par terre, je pense qu’il faut essayer de se parler.

Dans un tel contexte, comment envisagez-vous le numérique ? Comme une façon de contourner ce phénomène ou au contraire comme une nouvelle menace ?
Je crois que le numérique peut être une solution, au moins temporaire. Le temps qu’ils comprennent comment pirater nos livres numériques, cela peut nous donner une marge d’avance sur eux. Il faudra du temps pour qu’ils acquièrent ces compétences. Mais cela pose le problème des infrastructures : tout le monde n’a pas encore de tablette ou de smartphone. Il faudrait aussi des investissements des pouvoirs publics dans le domaine du numérique pour le secteur éducatif, mais à ma connaissance il n’y a eu que quelques expériences, peu nombreuses. Cependant, il y a un ministère de l’Économie Numérique, cela laisse entendre qu’ils explorent ce champ. Nous nous disions justement qu’il fallait aller voir ce ministère, au nom de l’Organisation malienne des éditeurs de livres (OMEL), afin de leur proposer un projet de soutien au livre numérique. Ils pourraient être intéressés puisqu’ils n’ont pas de projet de ce genre à l’heure actuelle. À la longue, si nous arrivons à numériser nos contenus, le numérique pourrait être une alternative pour contourner le phénomène de piratage tel que nous le connaissons.

Interview réalisée à Conakry le 23 novembre 2017 par Matthieu Joulin (équipe permanente de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants).

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L’impression numérique de livres en Afrique de l’Ouest et centrale et Madagascar

Étude de faisabilité d’implantation de structures d’impression numérique pour les éditeurs indépendants, par Gilles Colleu (novembre 2017)

Parmi les 80 recommandations issues des Assises internationales de l’édition indépendante (2012-2014), les éditeurs appelaient les pouvoirs publics et les organismes internationaux à « favoriser et soutenir l’implantation d’imprimeries numériques et d’imprimeries à la demande dans les pays (notamment d’Afrique subsaharienne) » pour favoriser l’accès au livre.
L’Alliance a ainsi souhaité lancer en 2016 une étude de faisabilité d’implantation d’imprimeries numériques en Afrique subsaharienne et Madagascar. Avant tout, il s’agissait de savoir si l’impression numérique est une alternative adaptée, et dans quelles conditions. Pour ce faire, l’étude recense les besoins des professionnels locaux  ; puis elle présente les potentialités et les avantages mais aussi les limites de l’impression numérique au vu des réalités contextuelles et des pratiques des éditeurs francophones d’Afrique subsaharienne et Madagascar. Enfin, elle propose des scénarios de faisabilité pour la mise en place de pôles d’impression numérique.

En s’intéressant tout autant à la dimension technique de l’impression numérique qu’à ses potentialités de développement dans un contexte africain francophone, cette étude va au-delà d’une étude de faisabilité et propose des éléments de réflexion sur les modèles économiques et stratégiques de l’édition indépendante.

Cette étude a reçu le soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie.
Une version longue de l’étude existe, réservée aux éditeurs membres de l’Alliance.
Pour toute question ou commentaire, n’hésitez pas à contacter l’équipe de l’Alliance.

Gilles COLLEU, auteur de l’étude
Ancien professeur de l’IUT des métiers du livre d’Aix-en-Provence, ancien Directeur de la production et du numérique pour les éditions Actes Sud, Gilles Colleu a fondé et dirige avec Jutta Hepke les éditions Vents d’ailleurs (La Roque d’Anthéron, France), membres de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants. Il cogère le pôle d’impression numérique Yenooa et l’incubateur Rue des éditeurs et participe activement au Labo numérique de l’Alliance (tutorat, formation).

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Francfort en français : appel à la cohérence pour plus de bibliodiversité

Alors que s’ouvre d’ici quelques semaines la Foire du livre de Francfort (11-15 octobre 2017), mettant à l’honneur la France et les langues françaises, l’Alliance internationale des éditeurs indépendants souhaite rappeler certains enjeux essentiels pour les éditeurs indépendants et la bibliodiversité, tels qu’exprimés par les 400 éditeurs de 50 pays en 2014, dans la Déclaration internationale des éditeurs et éditrices indépendants.

La France a souhaité, dans le cadre de son invitation à Francfort, accorder une place aux éditeurs du Sud et nous nous félicitons de cette belle opportunité. Nous espérons ainsi que cette ouverture constituera une étape supplémentaire pour que les professionnels francophones apprennent à se connaître davantage, à dialoguer et échanger. Ces rapports de confiance et de curiosité, qui sont au cœur de l’Alliance, ont en effet fait leur preuve depuis plus de 15 ans, ayant donné naissance à des coéditions et des traductions inédites entre les continents.

Cependant, d’autres aspects de « Francfort en Français » vont à l’encontre de cette dynamique positive. Des opérations de dons de livres de la France vers l’Afrique, entre autres, sont ainsi organisées à Francfort cette année. En particulier, les 30 000 livres qui seront présentés sur le Pavillon français sont destinés à être distribués dans plusieurs pays à l’issue de la Foire – et ce alors même qu’une vingtaine d’éditeurs africains sont invités à prendre part à la Foire, sur un stand « Afrique/Haïti ». Comme nous le mentionnions dans plusieurs communiqués et dans le programme de nos activités à Francfort (voir ici), les dons de livres, même s’ils procèdent d’une bonne intention, peuvent venir fragiliser l’économie locale de la chaîne du livre. Ils représentent aussi une hégémonie culturelle violente s’ils ne sont pas précautionneusement pensés avec les professionnels du livre des régions destinataires qui sont les relais et médiateurs auprès des lecteurs.

Nous appelons ainsi à la responsabilité de chacun : pouvoirs publics, associations et professionnels, pour que ces dons soient faits en concertation avec les éditeurs africains présents mais aussi en dialogue avec les libraires locaux africains. Il s’agit des conditions élémentaires pour des échanges équilibrés et respectueux de l’environnement des acteurs.

Il est urgent de repenser le don de livres. Il est prioritaire d’encourager et de soutenir des partenariats éditoriaux équitables et pérennes.

Nous espérons que la volonté de montrer la francophonie dans sa diversité et pluralité à Francfort s’accompagnera d’actes significatifs de la part des pouvoirs publics au Nord comme au Sud. Il est en effet indispensable qu’une volonté politique accompagne un changement de prisme et de rapports entre les pays de la francophonie.

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La bande dessinée au Niger

Peu connu pour son dynamisme en matière de BD, de livres illustrés ou de presse satirique, le Niger n’est pas, a priori, un terrain favorable à l’expression des illustrateurs et des dessinateurs. Démonstration avec cet état des lieux des productions en matière de bandes dessinées.

Lire l’article intégral : « La bande dessinée au Niger », par Christophe Cassiau-Haurie.
Un état des lieux publié par Africultures, le 29 août 2017 à retrouver ici.

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La bande dessinée au Mali

Le Mali, pays sahélien de quatorze millions d’habitants n’a pas une grande tradition en matière d’édition. Durant longtemps, la seule maison d’édition du pays était un éditeur public, créé dans les années 1960 avec des capitaux de l’Etat : EDIM (EDitions Imprimerie du Mali). C’est seulement en 1988 que des éditeurs privés arriveront sur le marché.

Lire l’article intégral : « La bande dessinée au Mali », par Christophe Cassiau-Haurie.
Un état des lieux publié par Africultures, le 21 juillet 2017 à retrouver ici.

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Enquêtes, témoignages et sensibilisation sur les répercussions du don de livres à Madagascar, 2002-2015

Depuis plusieurs années, l’Association des éditeurs de Madagascar (AEdiM) et particulièrement l’une de ses membres, Marie Michèle Razafintsalama (éditions Jeunes malgaches), mène un travail d’enquêtes de terrain sur les dons de livres à Madagascar.

Différentes actions de sensibilisation ont été menées par cette éditrice auprès d’associations, organisations et professionnels localement mais aussi en France, qui portent leurs fruits progressivement, par exemple :

Lire aussi l’interview de Marie Michèle Razafintsalama publiée par le magazine en ligne ActuaLitté en novembre 2016 : « Madagascar : “À force de dons, les gens pensent que le livre ne s’achète pas.” »

Écouter ici l’émission « Cap Océan Indien », sur RFI, du 22 mai 2011 : L’appel de l’éditrice Marie-Michèle Razafintsalama.

Lire ci-contre les résultats des enquêtes sur le don de livres menées à Madagascar entre 2003 et 2012.

Ecouter l’interview de Marie Michèle Razafinstalama dans l’émission « Cap Océan Indien », sur RFI (22 mai 2011)

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La BD au Maroc : en attente de lecteurs

À première vue, le Maroc peut passer pour un pays où la bande dessinée est reine : le pays a abrité ou abrite plusieurs festivals de bande dessinée (Tétouan, Fès, Kénitra, Casablanca) et compte avec l’Institut National des beaux-arts de Tétouan, la seule filière BD de l’Afrique francophone. Malheureusement, la production de BD au niveau local ou dans la diaspora reste faible et la BD reste un genre mineur au Maroc, même si on constate un certain frémissement depuis quelques années. Retour sur une histoire vieille de plus de 50 ans.

Lire l’intégralité de l’article « La BD au Maroc : en attente des lecteurs », écrit par Christophe Cassiau-Haurie, publié par Africultures, le 23 mars 2017.

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Coéditions solidaires et partenariats éditoriaux

La coédition solidaire : historique et mécanismes

« Les coéditions rappellent à quel point tout projet se réalise d’abord grâce à des solidarités. C’est le symbole d’une force qui est créée parce que plusieurs éditrices et éditeurs se fédèrent. Le livre devient beaucoup moins cher, accessible pour le plus grand nombre et touche plusieurs pays en même temps. » Lilian Thuram

Depuis plus de vingt ans, les maisons d’édition indépendantes membres de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants collaborent, mutualisent leurs moyens et savoir-faire et mettent en place des coéditions solidaires.

Un an et demi après la tenue des États généraux du livre en langue française dont une des recommandations prioritaires est le développement des partenariats éditoriaux dans l’espace francophone, l’Alliance souhaite rappeler l’histoire des coéditions solidaires et réaffirmer leur nécessité pour :
la circulation des textes (participant à une plus grande écologie du livre par ailleurs),
le renforcement des économies du livre locales,
l’accessibilité de ces livres aux lecteur·rices (prix adapté).

Dans ce document réalisé par l’équipe de l’Alliance* et illustré par Mariette Robbes, l’Alliance revient sur les origines de la coédition solidaire, présente l’histoire de la collection pionnière « Terres solidaires » et raconte l’itinéraire d’un de ses titres.

Les témoignages de Djaïli Amadou Amal, Véronique Tadjo ou encore Lilian Thuram, dont les ouvrages ont été coédités par les membres de l’Alliance, viennent illustrer le caractère essentiel des coéditions solidaires en matière de défense de la bibliodiversité.

L’Alliance remercie l’Organisation internationale de la Francophonie pour son soutien aux coéditions solidaires ; pour toute précision ou question, l’équipe de l’Alliance se tient à votre disposition (equipe@alliance-editeurs.org).

* L’équipe de l’Alliance remercie tout particulièrement Armand Jamme, qui dans le cadre de ses missions à l’Alliance entre mars et août 2022, a conçu ce document.

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Visioconférence : la coédition en littérature de jeunesse, novembre 2020

Voir ici la visioconférence du 24 novembre 2020 sur le thème de la coédition dans l’espace francophone à partir d’un cas pratique : la coédition de 1001 activités autour du livre de Philippe Brasseur édité par Casterman en 2013. Ce livre a fait l’objet, en 2020, d’une coédition entre 10 maisons d’édition d’Afrique subsaharienne et de l’Océan Indien, coordonnée par l’Alliance et soutenue par le Centre national du livre.

Cette visioconférence était organisée par le BIEF, dans le cadre du premier fellowship des éditeurs francophones de jeunesse et de bande dessinée (voir informations ici).

Avec Corinne Fleury, directrice de l’Atelier des nomades (Maurice), Bérengère Decherf, responsable des droits et marchés dérivés (Casterman), Laurence Hugues, directrice de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants.

Retrouvez le dossier complet sur la coédition de ce livre dans la revue en ligne du Centre national de la littérature pour la jeunesse de la BNF : Takam Tikou, numéro spécial réalisé en partenariat avec l’Alliance.

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« Nous devons faire de nos auteurs des stars », entretien de François Nkémé (Cameroun), Jeune Afrique, 26 avril 2021

Un entretien de François Nkémé (éditions Proximité au Cameroun) publié par Jeune Afrique le 26 avril 2021, à lire ici en intégralité.

Extraits :
La littérature camerounaise peut-elle profiter du succès de l’écrivaine Djaïli Amadou Amal ? Le premier éditeur de la finaliste du prix Goncourt 2020 veut croire qu’une renaissance est possible dans son pays.

Quatre ans après la première publication du roman Les Impatientes de l’écrivaine Djaïli Amadou Amal, finaliste du prix Goncourt et vainqueur du Goncourt des lycéens 2020, François Nkémé savoure encore un succès inattendu. En 2017, ce sont les éditions Proximité, la maison qu’il a créée en 2002, qui faisaient découvrir pour la première fois ce roman sous le titre Munyal, les larmes de la patience.

Après la réédition de l’œuvre en France par les éditions Emmanuelle Colas en 2019, l’auteure obtient une série de distinctions. Depuis, près de 10 000 exemplaires de ce roman ont été vendus sur le continent, où Proximité a gardé les droits de diffusion.

Vous avez découvert Djaïli Amadou Amal, mais il a fallu attendre qu’elle soit distinguée en France pour qu’elle connaisse aussi le succès au Cameroun. Comment faire émerger les auteurs africains ?
Il faudrait qu’il y ait une tradition de prix littéraires et que les médias et le grand public les prennent au sérieux. Combien de programmes littéraires avons-nous sur nos petits écrans ? Regardez comment la musique est diffusée sur toutes les chaines de télé et à longueur de journée. Nous devons travailler à faire de nos auteurs des valeurs, des stars. C’est vraiment dommage qu’Amal gagne le prix Goncourt des lycéens avant de pouvoir se faire connaitre dans son pays où pourtant elle écrit depuis dix ans.

Crédit photo : L’éditeur camerounais François Nkémé dans la bibliothèque de sa maison d’édition en chantier à Yaoundé. © MABOUP POUR JA

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L’édition solidaire, dossier réalisé en partenariat avec la revue Takam Tikou publiée par le CNLJ / BnF, mars 2021

Lire le dossier ici !

Ce dossier est dédié à Viviana Quiñones, co-fondatrice, avec Marie Laurentin, de la revue Takam Tikou. Responsable de l’Afrique au sein du secteur international du CNLJ, Viviana était une militante du livre et de la lecture ; Viviana était aussi une amie de l’Alliance. Elle nous manque énormément.

Présentation du dossier
Concevoir des livres ensemble, partager des projets, mutualiser les coûts, faciliter la circulation des écrits, rendre le livre abordable et accessible à tout un chacun : des maisons d’édition coéditent solidairement des livres et engagent dans leur démarche l’ensemble des acteurs de la chaîne du livre. Une belle façon de garantir la bibliodiversité... Depuis 20 ans, l’Alliance internationale des éditeurs indépendants milite pour l’édition solidaire à travers un réseau de partenaires engagés. C’est donc tout naturellement que nous avons choisi de réaliser ce dossier en collaboration avec cette structure militante.

Dans ce dossier, réalisé en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France (Centre national de la littérature pour la jeunesse - La Joie par les livres), nous vous proposons de découvrir les principes de l’édition solidaire à travers des exemples concrets, des interviews et des témoignages d’acteurs de la chaîne du livre engagés dans cette démarche.

Des ressources pratiques permettront d’aller plus loin dans la découverte - et peut-être la mise en place - d’une démarche éditoriale solidaire, en ces temps de pandémie où le livre est plus que jamais nécessaire et où le secteur de l’édition est touché de plein fouet par la crise économique.

Sommaire du dossier
Introduction

Une aventure éditoriale

Des acteurs engagés

Quelques ressources

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« ’It’s a real battle’ : African authors fight for publishing independence », The Guardian, mai 2020

“Francophone African books are still very often published by French imprints, which can make them hard to get at home. But there is a growing push for change...

When Cameroonian author Daniel Alain Nsegbe first saw his debut novel for sale in his home city of Douala, the price was so high “you would have to ask someone to stop eating for two days in order to buy the book”. It was around 16,000 CFA francs (£20) ; the average monthly salary in Douala is £150. The book, Ceux qui sortent dans la nuit (Those Who Go Out at Night) was published by Grasset, a French imprint [...]”

Lire ici l’article d’Olivia Snaije, publié dans The Guardian, 14 mai 2020.

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Le Maroc et l’aventure du « Livre équitable », enquête sur la collection « Enjeux Planète », réalisée par Kenza Sefrioui, novembre 2005

Dans cet article publié par Le Journal hebdomadaire (Maroc) du 19-25 novembre 2005, Kenza Sefrioui (journaliste et éditrice, En toutes lettres au Maroc) nous plonge dans l’aventure de la collection « Enjeux Planète » : une collection d’essais de sciences humaines, publiés solidairement par 12 éditeurs francophones, traduite en plusieurs langues (arabe, chinois, portugais, espagnol...).

« Enjeux Planète » : douze éditeurs indépendants, des coûts répartis selon les zones géographiques, des auteurs des cinq continents, des livres sur les défis de la mondialisation.

Lire l’article ici :

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Collection « Terres solidaires »

La collection « Terres solidaires » est née en 2007, pour favoriser la circulation de la littérature africaine dans l’espace francophone. Les maisons d’édition qui participent à la collection sont basées en Afrique subsaharienne et en Afrique du Nord. Initialement créée pour rééditer des textes écrits par des auteurs africains édités en France, et les rendre, grâce au processus des coéditions solidaires, accessibles auprès du lectorat africain, elle est désormais ouverte à la réédition de textes parus en premier lieu au catalogue de maisons d’édition africaine. C’est le cas de Munyal, les larmes de la patience, de Djaïli Amadou Amal, 13e titre de la collection, originairement édité en 2017 par les éditions Proximité basées à Yaoundé, au Cameroun.

Les éditrices et éditeurs sélectionnent les textes, et échangent tout au long des étapes du processus éditorial. Le principe d’un prix public de vente adapté au pouvoir d’achat des lecteurs (en moyenne 3 500 FCFA, soit 5 euros) continue d’être l’un des principes piliers.

En lire plus ici...

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Le livre et l’édition et l’économie sociale et solidaire, Thierry Quinqueton, septembre 2018

« Le livre et l’édition et l’économie sociale et solidaire » (septembre 2018), mémoire réalisé par Thierry Quinqueton (membre du Bureau de l’Alliance), Master 2, « Droit et développement de l’économie sociale et solidaire », Faculté de droit et de sciences sociales de l’Université de Poitiers.

Plan du mémoire :
1. Le livre et l’édition abordent les thématiques de l’économie sociale et solidaire
2. Les thématiques de l’économie sociale et solidaire interrogent le livre et l’édition
3. Les potentialités pour le livre et l’édition des sociétés coopératives d’intérêt collectif et des coopératives d’activité et d’emploi

Extrait (introduction) :
Le champ du livre et de l’édition – indissociablement économique et culturel – et le champ de l’économie sociale et solidaire – comme relevant à la fois du mouvement social, du renouvellement de la pensée sur l’économie et de l’expérimentation de nouvelles formes d’activités – ne sont pas des champs clos. L’ambition de ce travail est de contribuer à l’exploration de leurs croisements, en intégrant une vision prospective : en quoi le champ de l’économie sociale et solidaire a-t-il intérêt que se développe et se renforce une offre de livres pour structurer le débat public autour de son objet ? En quoi le monde du livre et de l’édition a-t-il intérêt à prendre en compte les formes nouvelles d’activités économiques développées par l’économie sociale et solidaire pour répondre à certains des défis auxquels il est confronté ?

Lire l’intégralité du mémoire ici !

Pour accéder à l’« Editographie francophone pour l’économie sociale et solidaire » (parcours dans les catalogues de 56 maisons d’édition, annexe I au mémoire) sur Google drive ou sur Calameo.

Pour accéder au parcours « Des coopératives dans le secteur du livre et de l’édition » (présentation des sociétés coopératives participatives - SCOP, des sociétés coopératives d’intérêt collectif - SCIC et des entrepreneurs des coopératives d’activité et d’emploi - CAE du secteur du livre et de l’édition, annexe II au mémoire) sur Google drive ou sur Calameo.

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Les coéditions, les partenariats au sein de la francophonie : expérience et témoignage de Béatrice Lalinon Gbado, Ruisseaux d’Afrique (Bénin)

Retranscription de l’intervention de Béatrice Lalinon Gbado (éditions Ruisseaux d’Afrique au Bénin), lors de la table ronde sur « les partenariats éditoriaux » sur la scène du Pavillon d’honneur, à la Foire du livre de Francfort, octobre 2017.
Propos recueillis par Katja Petrovic, BIEF.

Extraits :
« Ce que nous avons fait, c’est de lancer des coéditions très tôt, depuis 2002, des coéditions qui ont engagé des maisons d’édition de Tunisie, de Guinée, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Sénégal et d’autres pays et qui ont permis de créer des collections qui ont généré jusqu’à 80 titres diffusés dans tous ces pays à la fois, ce qui nous a permis de régler les problèmes de distribution, de production, de qualité aussi de ce que nous mettions au service des enfants.

Quand nous rentrons dans le rapport Sud-Nord, les réalités ne sont pas les mêmes et on peut se poser la question sur le positionnement des éditeurs du Nord par rapport aux éditeurs du Sud.

Tout à l’heure, j’ai entendu qu’il y a des lignes qui bougent mais elles bougent comment et dans quelles proportions ? Est-ce que les chasses ne sont pas toujours gardées, est-ce que cette francophonie que nous voulons promouvoir, que nous disons promouvoir, est-ce que nous sommes vraiment prêts à nous ouvrir ou est-ce que nous pensons toujours que nous avons des leçons à donner.

La question est de savoir si l’on peut entrer en relation à égalité. C’est-à-dire accepter que celui qui s’en vient là, même si je ne suis pas d’accord avec son projet, c’est un projet qui a de la valeur, que je peux accepter et partager demain, qu’il a toujours accepté et partagé ma forme de penser, ma forme de diffuser cette pensée, etc. C’est le problème clé, il faut qu’on résolve ce problème de regard et de posture dans la relation. »

Lire l’intégralité de l’intervention ici :

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Mécénat, crowdfunding : quels financements privés pour le livre ?, FILL, 2018

Retrouvez sur le site de la Fédération interrégionale du livre et de la lecture (FILL) le dossier « Mécénat, crowdfunding : quels financements privés pour le livre ? » - dossier préparé en 2018 grâce aux ressources de Livre et Lecture en Bretagne, Normandie Livre & Lecture, l’ALCA Nouvelle-Aquitaine, l’Agence régionale du Livre Provence-Alpes-Côte d’Azur et la FILL, avec la collaboration des membres de la commission Fill-Information-Communication.

Présentation du dossier :
Monter un festival, développer une maison d’édition, ouvrir, agrandir (ou sauver) une librairie : les aides privées, par le biais du mécénat ou du financement participatif (crowdfunding), sont des outils complémentaires aux aides publiques non négligeables dans le montage financier des projets culturels.

Encore faut-il savoir manier les outils pour nouer un partenariat avec un mécène ou réussir sa campagne de crowdfunding.

Comme en témoignent tous les acteurs du livre et de la lecture interrogés dans ce dossier, ces modes de financement n’ont rien d’anecdotiques, même pour des projets de taille modeste !

Accédez au dossier ici !

Voir aussi la fiche pratique : « Crowdfunding, mode d’emploi pour les éditeurs », réalisée par l’Alliance en juin 2018.

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Écologie du livre

Présentation

L’écologie du livre englobe l’ensemble des réflexions et pratiques professionnelles en faveur d’une écologie durable, décoloniale et géopolitique du livre, impliquant l’ensemble des maillons de la filière du livre et tenant compte de leur interdépendance.

Ces réflexions et pratiques cherchent à articuler plusieurs dimensions et à inclure l’ensemble des acteurs et actrices qui interviennent dans la production du livre, depuis sa création, son maquettage et sa publication jusqu’à sa lecture, en passant par son impression, sa diffusion et sa vente en librairie.

À ces dimensions matérielles liées à la production même des livres (intrants, choix des papiers, transport depuis le lieu d’impression) s’ajoutent des dimensions symboliques, qui questionnent l’usage des livres et la bibliodiversité. Enfin, l’écologie du livre prend également en considération les externalités de la filière du livre et du marché du livre, notamment les coûts sociaux et environnementaux, essentiels dans une perspective écologique durable/soutenable.

L’écologie du livre est donc une thématique qui renvoie à une vision complexe, collective et interprofessionnelle de l’ensemble des pratiques liées à la production d’un livre. Elle cherche à favoriser le dialogue entre professionnel·les afin d’opérer des changements structurels et profonds pour plus d’éco-responsabilité et de bibliodiversité.

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Politiques publiques du livre

Guide des bonnes pratiques pour les achats publics de livres

« Il est important de comprendre le rôle moteur des achats publics de livres - comme celui que jouent les routes dans le développement d’un pays -, et l’impact concret de ces actions sur l’écosystème du livre, de la culture et de l’éducation. En achetant des livres et en favorisant l’accès à la lecture, l’État démultiplie l’effet de ses actions.

Il n’est pas seulement question de qualité et de prix lors de la sélection des ouvrages, il ne s’agit pas d’un simple processus technique, d’une action isolée. C’est pourquoi il est si important d’améliorer, d’accroître, d’augmenter la transparence, de décentraliser l’offre et de renforcer la présence des auteur·rices et des maisons d’édition locales dans les processus d’achats publics de livres. »

Ce document reprend, avec quelques modifications, le Guide des bonnes pratiques pour les achats publics de livres (imprimés et numériques) qui a été intégré aux travaux de la Commission des achats publics de la Politique nationale de la lecture et du livre 2015-2020 (Chili), menés par Paulo Slachevsky en tant que coordinateur de la commission. Merci à Germán Gacio Baquiola (Editores independientes de Ecuador) pour ses commentaires critiques et ses contributions.

Lire le Guide

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Le prix unique du livre

Le lundi 8 novembre 2021, la Fill (Fédération interrégionale du livre et de la lecture) et ses partenaires – Livre et lecture en Bretagne, Mobilis Pays de la Loire, ALCA Nouvelle-Aquitaine, l’ArL Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Agence Livre et Lecture Bourgogne-Franche-Comté – organisaient une rencontre nationale et interprofessionnelle à l’occasion des 40 ans de la loi Lang.

Retrouvez sur le site de la Fill les vidéos de toutes les rencontres !

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Quelles politiques publiques en faveur du livre ? Publishers & Books (OAPE), mai-juin 2020

L’African Observatory of Publishing Professionals (OAPE) en partenariat avec l’Alliance publie un numéro de Publishers & Books consacré aux politiques publiques du livre en Afrique, suite au lancement de la cartographie et de l’analyse des politiques publiques du livre en Afrique francophone subsaharienne et Madagascar, réalisées par l’Alliance en 2020.

Retrouvez ce numéro sur le site de l’OAPE !

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Cartographie des politiques publiques du livre en Amérique latine et en Afrique subsaharienne et Madagascar

Un panorama inédit des politiques de soutien à la lecture et au livre dans 22 pays, consultable et téléchargeable en ligne : politiquespubliqueslivre.alliance-editeurs.org

Né du constat de l’absence de données sur les politiques publiques du livre dans les zones où exercent les éditrices et éditeurs membres de l’Alliance, particulièrement en Amérique latine et en Afrique subsaharienne, le projet de cartographie des politiques publiques est le fruit de plusieurs années de travail entre professionnel.le.s du livre et de l’édition, universitaires et expert.e.s des politiques publiques du livre. Il repose avant toute chose sur l’investissement et l’implication des éditrices et éditeurs membres de l’Alliance, qui en sont les acteurs premiers. Il est un des projets phares de l’Observatoire de la bibliodiversité.

La cartographie propose plusieurs entrées : une entrée par pays (fiche pays recensant les dispositifs existants en matière de soutien public au livre à l’échelle nationale) ; une entrée par thématique (régulation du marché, taxes, accords internationaux, aides à la création et à l’édition, etc.) ; une entrée régionale (données comparées à travers des analyses transversales).
La cartographie est interactive et évolutive : les fiches présentant les institutions et les politiques publiques nationales pour le livre peuvent faire l’objet d’amendements et de modifications au fil des évolutions des dispositifs. Cette cartographie a ainsi vocation à s’élargir à de nouveaux pays des deux régions, voire à intégrer une nouvelle région à terme (le monde arabe notamment).

La cartographie a pour objectifs de :
• mettre à disposition des données sur les politiques publiques du livre des pays concernés ;
• proposer des panoramas des politiques publiques du livre, libres d’accès, consultables et réutilisables par les professionnel.le.s et les pouvoirs publics ;
• favoriser le dialogue et les échanges entre les pouvoirs publics et les éditeurs ;
• développer des outils de plaidoyer pour les éditeurs indépendants ;
• contribuer à la mise en place et à la consolidation de politiques publiques du livre dans les pays en développement (entre autres pour une plus grande circulation des livres et des idées, pour une appropriation des outils numériques par les professionnels du livre, pour des échanges équilibrés entre le Nord et le Sud…) ;
• affirmer le rôle de la société civile (professionnels du livre et particulièrement éditeurs indépendants) dans l’élaboration et la mise en œuvre de politiques publiques du livre.

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L’Alliance remercie chaleureusement les partenaires de ce projet : la Fondation de France et la DDC Suisse.

Voir en complément le numéro « Politiques publiques du livre » de la revue Bibliodiversity.

Revue de presse

Pour toute question, n’hésitez pas à écrire à l’équipe de l’Alliance : equipe@alliance-editeurs.org

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L’État tunisien et le soutien au livre : rapport de la Fédération tunisienne des éditeurs, janvier 2020

L’État tunisien et le soutien au livre : (Dys)fonctionnements de la politique du livre en Tunisie
Un rapport de la Fédération tunisienne des éditeurs rédigé en janvier 2020, à télécharger ci-contre.

À lire aussi : « Peut-on enfin espérer une vraie politique du livre en Tunisie ? », par Karim Ben Smaïl, directeur des éditions Cérès et président de la Fédération tunisienne des éditeurs - publiée par Nawaat, le 4 février 2020

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Les politiques publiques du livre en Afrique subsaharienne et à Madagascar : une étude inédite (septembre 2019) !

Analyse transversale de données récoltées dans 12 pays, par Luc Pinhas, université Paris 13 Villetaneuse (France)

Dans une vaste étude transversale, qui réactualise nos connaissances sur les politiques publiques du livre en Afrique subsaharienne francophone, Luc Pinhas pointe les similitudes et les différences qui existent entre les situations de 12 pays de la région. Si des évolutions très intéressantes pour la production et la chaîne du livre locales doivent être soulignées – cf. la préférence donnée aux acteurs locaux par la loi ivoirienne de 2015 – les cadres législatifs et réglementaires gagneraient certainement à être renforcés pour soutenir et dynamiser l’économie locale du livre.

Sommaire

  • Préambule
  • Méthodologie
  • Introduction
  • L’encadrement juridique
  • Fiscalité et régulation du marché
  • L’organisation professionnelle
  • L’organisation administrative
  • Les soutiens directs au livre
  • Conclusion

Cette analyse est à retrouver dans un numéro spécial de la revue Bibliodiversity sur « Les politiques publiques du livre » disponible en version papier et numérique.

Voir aussi l’analyse sur « Lois, politiques publiques, institutions et dispositifs d’appui au livre et à la lecture en Amérique latine », publiée en septembre 2019.

En complément à ces analyses, consulter la cartographie des politiques publiques et des mécanismes de soutien par pays étudiés ici : politiquespubliqueslivre.alliance-editeurs.org

La collecte de données dans les 11 pays d’Afrique subsaharienne et à Madagascar ainsi qu’en Amérique latine, les analyses transversales de ces données et la cartographie en ligne ont bénéficié du soutien de la Fondation de France et de la DDC Suisse.

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Lois, politiques publiques, institutions et dispositifs d’appui au livre et à la lecture en Amérique latine : une étude inédite (septembre 2019) !

Analyse des données récoltées dans 10 pays auprès des éditeurs indépendants et des acteurs publics, par Andrés E. Fernández Vergara (université du Chili)

Cet article rédigé en espagnol propose une analyse régionale des politiques publiques de développement du livre et de la lecture en Amérique latine de langue espagnole, à partir du point de vue de 53 acteurs du monde du livre de 10 pays différents. Il rend compte des similitudes et des différences qui existent d’un pays à l’autre en la matière : ici, il y a des réseaux complexes d’institutions et des dispositifs de promotion du livre ; là, il n’y a ni politique nationale ni objectif stratégique. Les acteurs interrogés soulignent les difficultés qu’ils rencontrent dans leur secteur aujourd’hui : concentration du marché, piratage, manque de soutien aux langues autochtones, etc. Autant de dangers qui menacent la bibliodiversité dans la région.

Sommaire :

  • Méthodologie
  • Censure et contrôle des contenus
  • Lois, politiques publiques et dispositifs réglementaires du livre et de la lecture
  • Institutions et organismes en charge du livre et de la lecture
  • Soutiens et aides directes au livre et à la lecture
  • Législation du droit d’auteur
  • Organisation de la profession
  • Conclusion

Cette analyse est à retrouver en français dans un numéro spécial du numéro de la revue Bibliodiversity sur « Les politiques publiques du livre » disponible en version papier et numérique.

Voir aussi l’analyse sur « Les politiques publiques du livre en Afrique subsaharienne et à Madagascar » par Luc Pinhas, publiée en septembre 2019.

En complément à ces analyses, consulter la cartographie des politiques publiques et des mécanismes de soutien par pays étudiés ici : politicaspublicaslibro.alliance-editeurs.org

La collecte de données dans les 11 pays d’Afrique subsaharienne et à Madagascar ainsi qu’en Amérique latine, les analyses transversales de ces données et la cartographie en ligne ont bénéficié du soutien de la Fondation de France et de la DDC Suisse.

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Les politiques publiques du livre

Contactez l’équipe de l’Alliance pour vous procurer gratuitement la version numérique de ce numéro dédié aux politiques publiques du livre.

Publication : juin 2019
La revue Bibliodiversité est coéditée par Double ponctuation et l’Alliance internationale des éditeurs indépendants.
Voir tous les autres numéros de la revue (« L’Auto édition », « Édition et engagement »...).

Présentation du numéro :
De la censure à la protection la plus appuyée, les interventions publiques dans le secteur du livre prennent des formes variées.
Composé d’articles universitaires, de témoignages de professionnels du livre et de deux analyses régionales inédites (Afrique subsaharienne francophone et Amérique latine hispanophone), ce numéro nous emmène de la Russie à la Suisse, en passant par la Syrie, le Liban, la Tunisie, le Maroc, le Québec, la France et l’Argentine.
Il tente de répondre à une question : l’intervention des pouvoirs publics favorise-t-elle la diversité éditoriale ?

Sommaire du numéro « Les politiques publiques du livre » :

  • « Les interventions publiques dans le secteur du livre. Objectifs, formes, niveaux de développement et principales caractéristiques », par Étienne Galliand, rédacteur en chef de Bibliodiversity
  • « Fédéralisme et cohésion. Les nouvelles politiques du livre en Suisse », par Carine Corajoud, historienne (Suisse)
  • "Une autonomie relative. Analyse comparative des marges de manœuvre
    de l’édition publique en France", par Hélène Seiler-Juilleret, École des hautes études en sciences sociales (France)
  • « Négocier le contrôle, promouvoir la lecture ? Éditeurs indépendants face à l’État dans la Russie des années 2010 », par Bella Ostromooukhova (France et Russie), Sorbonne Université
  • « Maroc : livres en déshérence. Les lacunes de l’implication des pouvoirs publics dans le secteur du livre et de l’écrit », par Anouk Cohen (France et Maroc), CNRS et Kenza Sefrioui, docteure en Littérature comparée, critique littéraire et éditrice (Maroc)
  • « Les politiques publiques du livre en Tunisie ». Témoignage de Nouri Abid, éditions Med Ali (Tunisie)
  • « Les politiques publiques du livre en Syrie ». Témoignage de Samar Haddad, Atlas Publishing (Syrie)
  • « Les politiques publiques du livre au Liban. Le regard d’un libraire ». Témoignage de Michel Choueiri, librairie Culture & Co (Liban et Émirats arabes unis)
  • « Les politiques publiques du livre en Afrique subsaharienne et à Madagascar. Analyse transversale de données récoltées dans 12 pays », par Luc Pinhas, université Paris 13 Villetaneuse (France)
  • « Édition et pouvoirs publics : le cas du Québec. Ou de l’influence des actions publiques sur l’indépendance éditoriale ? », par Pascal Genêt, université de Sherbrooke (Québec-Canada)
  • « Lois, politiques publiques, institutions et dispositifs d’appui au livre et à la lecture en Amérique latine. Analyse des données récoltées dans 10 pays », par Andrés E. Fernández Vergara, université du Chili
  • « De la culture vers l’économie. Analyse d’un programme public de soutien à l’édition locale à Buenos Aires : Opción Libros », par José de Souza Muniz Jr., Centre fédéral d’éducation technologique de Minas Gerais (Brésil)

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Réconcilier le droit d’auteur, les droits culturels et les droits sociaux, Lionel Maurel, avril 2018

Depuis plusieurs années, l’irruption du numérique bouleverse l’ensemble des filières culturelles et provoque un intense travail d’adaptation et de renégociation des règles de la propriété intellectuelle au niveau mondial.
Les débats font rage entre les partisans d’un durcissement du régime de la propriété intellectuelle et ceux qui prônent au contraire un assouplissement en faveur des usages.
Alors que les discussions semblent dans l’impasse et menacent de créer de nouvelles divisions entre les différents maillons de la chaîne du livre, l’Alliance a demandé à Lionel Maurel, bibliothécaire, spécialiste des questions de propriété intellectuelle et engagé dans le mouvement des communs, de réfléchir à la façon dont les éditeurs indépendants pourraient favoriser une sortie de crise des débats sur la propriété intellectuelle.

Selon lui, les récentes conversations qui se sont ouvertes autour de la question des droits culturels permettent d’aborder la question de façon renouvelée. En effet, en partant de l’idée d’inséparabilité des droits fondamentaux, il paraît possible de traiter comme un tout cohérent les droits d’auteur, les droits culturels et les droits sociaux. L’enjeu est de trouver une approche qui cesserait d’opposer les acteurs de la chaîne du livre, les uns aux autres, pour refonder des solidarités et permettre la conquête de nouveaux droits.

Par leur positionnement particulier, les éditeurs indépendants pourraient jouer un rôle important dans cette reconfiguration de la discussion collective dans le secteur du livre.

Lionel Maurel
Juriste de formation, Lionel Maurel est conservateur de bibliothèque, en poste à l’université Paris Lumières. Auteur du blog S.I.Lex, il est spécialiste des questions de propriété intellectuelle, de droit du numérique et du droit de la culture. Engagé dans le mouvement des Communs, il a co-fondé le collectif SavoirsCom1 et est membre du Collège d’Orientation Stratégique de La Quadrature du Net.
Crédit photo : Par thesupermath. CC-BY-SA. Source : Wikimedia Commons, remix by Guénaël Boutouillet

Lire le texte ici !

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Liberté d’éditer

« Éditrices et éditeurs indépendants : quelle liberté d’éditer aujourd’hui ? », revue Tire-Lignes (2019)

« Éditrices et éditeurs indépendants : quelle liberté d’éditer aujourd’hui ? », un article écrit par l’équipe de l’Alliance, publié par la revue en ligne Tire-Lignes (revue du centre régional du livre Occitanie Livre & Lecture), numéro 2019 consacré à la censure.
Illustration de l’article : Yoel Jimenez

Lire l’article ici !

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« La censure ne se réduit pas aux sanctions qui s’abattent de manière manifeste ou brutale sur la parole ou les écrits », entretien d’Anne-Marie Voisard, mars 2019

Lire ici l’entretien d’Anne-Marie Voisard, co-auteur de l’étude sur la liberté d’éditer coordonnée par l’Alliance pour ActuaLitté, le 22 mars 2019.

Extrait de l’entretien :

"Il nous semblait donc primordial de recueillir les témoignages de première main d’éditeurs indépendants, pour mieux repérer, à partir de situations concrètes et localisées, les mécanismes de la censure tels qu’ils s’exercent concrètement ; mettre en évidence leurs techniques, leurs procédés, leurs points d’applications, leurs effets de contrainte. Nous voulions aussi documenter les pratiques de résistance, les modes de contournement, les ruses ou les compromis que les éditeurs mettent en œuvre, en ne négligeant pas les pratiques d’autocensure à l’œuvre.

La liberté d’éditer, dans son potentiel émancipateur, est indissociable du projet démocratique. Nécessaire au questionnement des formes établies de pensée, elle contribue à l’émergence de voies alternatives de redéfinition de la vie commune et demeure un outil de résistance contre toutes les oppressions.

Plus qu’une contribution à la connaissance, cette étude entend donc constituer un outil de sensibilisation et d’alerte à destination du grand public, des pouvoirs publics, des organismes internationaux et des professionnels du livre, quant à toutes les formes de censure qui compromettent aujourd’hui la mission des éditrices et des éditeurs indépendants ".

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Solidarité avec Shahidul Alam (Bangladesh), 8 août 2018

COMMUNIQUÉ
8 août 2018

L’Alliance internationale des éditeurs indépendants, réseau de 553 éditeurs indépendants dans le monde, exprime sa consternation et son désarroi suite à l’enlèvement et à la détention du photographe et militant des droits de l’homme Shahidul Alam, à Dhaka. Shahidul Alam a été un partenaire de l’Alliance, nous donnant ainsi l’occasion de le rencontrer et de collaborer avec lui à plusieurs reprises.

Nous pensons que les accusations portées contre lui en vertu de l’article « 57 des TIC » sont une tentative d’intimidation, usant d’une loi draconienne pour étouffer son droit à la liberté d’expression. Shahidul Alam a été détenu sans procédure légale ; nous avons par ailleurs reçu des informations inquiétantes faisant état de traitements brutaux infligés à un détenu.

Le droit de manifester pacifiquement et la défense de ce droit sont fondamentaux pour la démocratie. L’Alliance exprime sa complète solidarité avec Shahidul Alam et réitère ici son engagement en faveur de la liberté d’expression au Bangladesh, et dans le reste du monde.

Voir ici le film réalisé par New Internationalist (UK) en soutien à Shahidul Alam.

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Acte de censure contre la maison d’édition indépendante Txalaparta (Pays basque), 1er mars 2018

Les éditeurs de l’Alliance dénoncent la censure de l’ouvrage El desarme, la vía vasca d’Iñaki Egaña (coédition des éditions Txalaparta avec le journal Gara et le média Mediabask), lors de sa promotion sur la radio-télévision basque.

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Quelle liberté d’éditer pour les éditeurs indépendants ? Étude initiée et coordonnée par l’Alliance, 2018-2020

Une étude inédite sur la liberté d’éditer à paraître en juillet 2020, initiée et coordonnée par l’Alliance !

Une enquête sociologique menée par Anne-Marie Voisard, chercheuse québécoise et sociologue du droit et rédigée par Philippe Chibani-Jacquot ; une partie historique réalisée par Jean-Yves Mollier, historien français.

Si, depuis la création de l’Alliance, les éditeurs – garants de la liberté d’expression aux côtés des journalistes, auteurs, blogueurs, libraires, artistes… – ont toujours alerté sur les phénomènes de censure à l’œuvre dans certains pays, nous constatons depuis quelques années de nouvelles formes d’atteintes à la liberté d’expression – notamment dans un contexte où les pressions et les limitations qui s’exercent sur la parole publique se renforcent. Après le vent de liberté espéré lors des révolutions du monde arabe, les séries d’attentats en Afrique, en Europe et dans le monde arabe fragilisent à nouveau la parole : une perte de repères et de sens qui amène à se réinterroger sur les espaces de liberté, sur la portée des mots et des supports qui les véhiculent.

La liberté d’édition est une « catégorie » de la liberté d’expression, qui peut prendre des formes variées et utiliser des supports différents. La liberté d’édition relève de la liberté de choisir un auteur, de retenir ou de commander des textes, de les mettre en forme et de les publier, de les diffuser et de les commercialiser – ensemble des activités au cœur même du métier d’éditeur. Et ce sont précisément les mises en danger de la liberté d’éditer que l’Alliance souhaite étudier dans le cadre de cette étude.
Quels que soient les contextes et les réalités géopolitiques des éditeurs, quelles que soient les formes de censure qu’ils subissent, les éditeurs indépendants de l’Alliance se sont engagés à faire circuler des textes et des idées qu’ils défendent, à faire entendre d’autres voix, parfois minoritaires, à participer à la construction d’une pensée critique, à l’émancipation. Il en est de leur responsabilité, tant professionnelle que citoyenne.

Lire ci-contre la présentation de l’étude, de ses auteurs, la méthodologie utilisée...

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Recherche d’un auteur : étude « Quelle liberté d’édition pour les éditeurs indépendants ? »

Appel à projet – recherche d’un auteur

L’Alliance réalise une étude inédite sur la liberté d’éditer, qui donne la parole aux éditeurs indépendants, mettant en perspective les questions suivantes :
• Quelles sont les différentes atteintes à la liberté d’édition auxquelles les éditeurs indépendants sont confrontés dans leur pays ?
• Comment cela s’incarne-t-il concrètement dans leur profession au quotidien ?
• Comment les éditeurs résistent-ils pour préserver et défendre leur liberté d’édition ? Comment déjouent-ils la censure ?
• Peut-on parler d’une plus grande « fragilité » de l’acte d’éditer aujourd’hui dans les pays ? Y a-t-il eu des changements significatifs depuis quelques années ?
• Du point de vue des éditeurs, il y a-t-il une limite à la liberté d’éditer (et d’expression donc) ?

Si vous êtes intéressé-e-s pour réaliser cette étude, nous vous remercions d’adresser votre proposition (voir éléments demandés dans le document ci-contre) à l’équipe de l’Alliance avant le 13 mars 2017.

Consulter le document pour plus de précisions sur l’étude et le profil de l’auteur recherché.

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Appel à la liberté d’expression et d’édition en Turquie, 22 août 2016

L’Alliance internationale des éditeurs indépendants appelle les autorités turques à libérer immédiatement les éditeurs, les auteurs et journalistes, actuellement détenus. Il est nécessaire que la liberté d’expression et d’édition en Turquie soit garantie. Se joignant à l’Association des éditeurs turcs, l’Alliance condamne la fermeture sommaire de maisons d’édition et de médias, qui constitue une véritable violation des droits de l’homme, et demande aux autorités turques d’annuler ces fermetures.

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Appel à la liberté d’expression et d’édition au Bangladesh, novembre 2015

Extrait du communiqué de l’Alliance pour un appel à la liberté d’expression et d’édition au Bangladesh, 10 novembre 2015 :

Depuis plusieurs mois, des auteurs, blogueurs, éditeurs et libraires font l’objet d’attaques violentes et meurtrières au Bangladesh.
L’Alliance internationale des éditeurs indépendants, représentant 400 éditeurs indépendants de 45 pays dans le monde, condamne ces attaques meurtrières et l’atteinte à la liberté d’expression et d’édition. L’Alliance réaffirme également le rôle essentiel que doivent jouer les pouvoirs publics, au Bangladesh comme dans le reste du monde, pour favoriser l’émancipation des citoyens, pour garantir un espace public de dialogue et de paix. La pluralité et la diversité des idées constituent la base de la démocratie. Il est urgent que le gouvernement bangladais protège et défende les acteurs du livre, assurant ainsi les fondements nécessaires à leur métier et à leur liberté d’expression.

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Communiqué de soutien à la maison d’édition Txalaparta suite aux attaques contre « El manual del torturador español » et contre la liberté d’expression, décembre 2010

Paris, décembre 2010

C’est avec une vive inquiétude que l’Alliance internationale des éditeurs indépendants a pris connaissance de la censure récente d’un livre en Espagne, et des menaces proférées à l’encontre de la maison d’édition indépendante Txalaparta, membre du réseau hispanophone de l’Alliance.

Le livre en question, El manual del torturador español – Le manuel du tortureur espagnol – de Xabier MAKAZAGA dénonce les tortures pratiquées par les forces de l’ordre espagnoles. Le livre a été retiré d’une bibliothèque publique (celle de la mairie de Basauri), suite à la demande d’un parti politique et de certains journaux de Madrid de le retirer de toutes les bibliothèques l’ayant mis à disposition des lecteurs.
Les pratiques présentées dans cet ouvrage viennent cependant conforter des accusations déjà avancées dans des rapports d’Amnesty International et par le rapporteur de l’ONU sur les droits de l’Homme. La campagne à l’encontre de ce livre a déjà été dénoncée publiquement par les bibliothécaires de la fonction publique. Par ailleurs, l’Observatoire des droits de l’Homme du Pays Basque (Behatokia) a envoyé une lettre de protestation à Frank de la Rue, Rapporteur spécial sur le droit et la liberté d’opinion et d’expression, dépendant du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme, dont le siège est à Genève. En réaction à cet affront, l’auteur et les éditeurs ont décidé de proposer en libre accès l’ouvrage sur le site web de la maison d’édition.

L’Alliance internationale des éditeurs indépendants, dont un des objectifs est de défendre la liberté d’expression et de dénoncer toutes formes de censure, a également pour mission de réagir publiquement quand des attaques ou des infractions sont perpétrées – pour des raisons idéologiques – contre des maisons d’édition indépendantes, dont le travail consiste justement à encourager la divulgation des idées et à contribuer à forger l’identité des peuples et de leurs cultures.

Il suffit de parcourir le catalogue des éditions Txalaparta pour apprécier le vaste éventail d’œuvres littéraires et d’essais qui, tout en reflétant une ligne éditoriale propre, constituent un apport incontesté à la bibliodiversité.

C’est pourquoi, nous, éditeurs indépendants, lançons un appel aux autorités espagnoles à respecter le travail des maisons d’édition indépendantes et à encourager le respect des droits fondamentaux et de la démocratie.

Nous appelons également les éditeurs indépendants, les libraires, les bibliothécaires et les lecteurs à suivre attentivement le déroulement de cette affaire et à faire part de leur soutien à la maison d’édition Txalaparta editorial, afin que soit défendu et respecté le droit de recevoir une information véridique et plurielle.

Le réseau hispanophone de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants

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Solidarité avec les éditeurs iraniens, août 2009

Face à la situation préoccupante en Iran et aux atteintes à la liberté d’expression, les éditeurs de l’Alliance témoignent leur solidarité avec leurs collègues iraniens. Ils demandent le respect du droit de publication et appellent à un développement des échanges culturels et éditoriaux avec l’Iran.

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Bibliodiversité

Des paroles et des actes pour la bibliodiversité

23 éditeurs indépendants ont pris la parole lors de la rencontre « Les éditeurs indépendants du monde latin et la bibliodiversité » (Guadalajara, Mexique, novembre 2005), pour témoigner de la spécificité culturelle d’un métier nécessaire, passionnant, essentiel, qu’ils exercent pourtant dans un contexte économique difficile. Leurs interventions ont pu être rassemblées dans cet ouvrage. Elles gardent leur dimension orale et nous plongent dans le contexte et la spontanéité d’une rencontre internationale.

Venus d’Afrique, d’Amériques et d’Europe, ces éditeurs mettent en avant les propositions les plus urgentes pour défendre concrètement la bibliodiversité.

Date de publication : 29 novembre 2006, 288 pages, 15 x 21 cm, ISBN : 978-2-9519747-3-9 ; commande en librairie, ou directement à l’Alliance des éditeurs indépendants (tél. : +33(0)1 43 14 73 66, fax : + 33(0)1 43 14 73 63).

Collection État des lieux de l’édition

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80 recommandations & outils en faveur de la bibliodiversité

Ces 80 recommandations dressent, par thème, un ensemble de bases nécessaires au développement, au maintien et à la vitalité de la bibliodiversité dans les pays. Pour certaines, les recommandations s’accompagnent d’outils et de projets (existants ou à venir dans le cadre du programme d’actions 2015-2016 de l’Alliance), permettant très concrètement de mettre en pratique les propositions des éditeurs indépendants.
Elles s’adressent aux pouvoirs publics, aux organismes internationaux et aux professionnels du livre des quatre coins du monde.

Elles font écho à la Déclaration internationale des éditrices et éditeurs indépendants 2014, texte majeur en faveur de la bibliodiversité, signé le 20 septembre 2014 par plus de 400 éditeurs indépendants de 45 pays dans le monde.

L’ensemble de ces propositions est issu des Assises internationales de l’édition indépendante tenues sous le patronage de l’UNESCO entre 2012 et 2014.

Pour toute remarque, suggestion, idée et proposition, permettant de compléter et affiner ce travail, contactez l’équipe de l’Alliance !

Sommaire des 80 recommandations et outils pour défendre et promouvoir la bibliodiversité :
* Des politiques publiques pour garantir la bibliodiversité
* Des propositions et actions pour favoriser la bibliodiversité numérique
* Le système Amazon, quelles menaces pour la bibliodiversité ?
* Des mesures nécessaires pour l’édition en langues locales et nationales
* Repenser le don de livres
* Des propositions et actions pour développer les partenariats éditoriaux solidaires
* Des actions pour renforcer une édition jeunesse plurielle

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