français

L’Alliance

Camille CLOAREC

Après un master de recherche en Littérature française à la Sorbonne Nouvelle, Camille CLOAREC a travaillé à la Maison de la Poésie à Nantes, puis a été coordinatrice de la vie littéraire au Ciclic (centre du livre, du cinéma et de la culture numérique pour la région Centre-Val de Loire), avant d’être chargée de la promotion du livre et du débat d’idées à l’Ambassade de France au Canada. En 2019, Camille a commencé à apprendre le télougou (langue indienne) à l’Inalco.
Camille rejoint l’équipe de l’Alliance en juillet 2020 ; elle est notamment en charge de l’animation des réseaux linguistiques de l’association et des projets de coéditions et de traductions au sein de l’Alliance.

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Solidarité avec Shahidul Alam (Bangladesh), 8 août 2018

COMMUNIQUÉ
8 août 2018

L’Alliance internationale des éditeurs indépendants, réseau de 553 éditeurs indépendants dans le monde, exprime sa consternation et son désarroi suite à l’enlèvement et à la détention du photographe et militant des droits de l’homme Shahidul Alam, à Dhaka. Shahidul Alam a été un partenaire de l’Alliance, nous donnant ainsi l’occasion de le rencontrer et de collaborer avec lui à plusieurs reprises.

Nous pensons que les accusations portées contre lui en vertu de l’article « 57 des TIC » sont une tentative d’intimidation, usant d’une loi draconienne pour étouffer son droit à la liberté d’expression. Shahidul Alam a été détenu sans procédure légale ; nous avons par ailleurs reçu des informations inquiétantes faisant état de traitements brutaux infligés à un détenu.

Le droit de manifester pacifiquement et la défense de ce droit sont fondamentaux pour la démocratie. L’Alliance exprime sa complète solidarité avec Shahidul Alam et réitère ici son engagement en faveur de la liberté d’expression au Bangladesh, et dans le reste du monde.

Voir ici le film réalisé par New Internationalist (UK) en soutien à Shahidul Alam.

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Fabrication et commercialisation de livres numériques en Afrique de l’Ouest, Cotonou (Bénin), 9-13 juillet 2018

En mai 2016, le Labo numérique de l’Alliance organisait à Abidjan un atelier consacré à la fabrication de livres numériques. Il s’agissait d’une formation au contenu pratique, permettant à une quinzaine d’éditeurs francophones du Sud d’apprendre les bases de la fabrication de fichiers epub à partir d’outils libres mais aussi d’Indesign. Pour la plupart des participants, cet atelier constituait une première initiation à la fabrication de livres numériques. Après deux années d’expérimentations, les éditeurs ont souhaité répliquer, en l’approfondissant, cette formation sur la fabrication de livres numériques (de texte noir et blanc) au format epub, à partir d’Indesign.

L’atelier sera également l’occasion d’aborder les problématiques de distribution et de diffusion numérique en Afrique de l’Ouest et Madagascar en échangeant notamment avec la maison d’édition nigériane Cassava Republic, dans l’optique d’un renforcement des échanges entre l’Afrique anglophone et francophone.

15 participants de 10 pays de la francophonie du Sud (Algérie, Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée Conakry, Haïti, Madagascar, Togo, Sénégal) sont attendus à cet atelier d’une durée de 4,5 jours.

Cet atelier s’inscrit dans le cadre des activités organisées à l’occasion des 20 ans de la maison d’édition Ruisseaux d’Afrique (Bénin). Il est soutenu par l’Organisation internationale de la Francophonie (DFEN).

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Salon du livre de Téhéran non censuré, 3e édition, Europe et Amérique du Nord, 4-27 mai 2018

Des éditeurs persans basés en Europe et en Amérique du Nord organisent depuis trois ans, en mai, un « Salon du livre non censuré », en même temps que le Salon du livre de Téhéran en Iran.

Éditeurs, auteurs et traducteurs de langue persane se réunissent dans différentes villes européennes et nord-américaines afin de diffuser des livres en persan (notamment censurés en Iran) et des livres sur l’Iran (traduits en français, anglais, allemand...).

Une occasion unique pour connaître la littérature et les écrits qui échappent aux mains des censeurs. Une littérature libre. Des voix étouffées qui s’expriment.

Du 4 au 27 mai 2018, le Salon du livre non censuré se tiendra dans les villes suivantes :

Autres lieux et dates à venir pour la fin du mois de mai sur le site Uncensored book.

Renseignements : +33 (0)1 72 40 84 40
www.uncensoredbook.com

Lire ici l’article publié par Publishing Perspectives, le 16 mai 2018.

Des références à lire :

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Assises de l’édition, Salon du livre de Genève (Suisse), 25-27 avril 2018

Les temps forts de l’Alliance à Genève en 2018 :
* Mercredi 25 avril ◊ 9h15-9h45 ◊ Centre de Congrès de Palexpo
Projet de cartographie des politiques publiques du livre en Afrique : un bilan à mi-parcours, par Serge Dontchueng Kouam, Presses universitaires d’Afrique (Cameroun) et Laurence Hugues (directrice de l’Alliance)

* Jeudi 26 avril ◊ 13h45-14h30 ◊ Salon africain, sous le baobab ◊ débat
Don de livres, n’en jetez plus !
Faire don de livres à l’Afrique, qu’y aurait-il de mal à ça ? Cette question innocente fait pourtant débat. Intervenants : Agnès Gyr-Ukunda, Ibrahima Lô, Mariama N’Doye et Laurence Hugues / Modération : Pamela Ohene-Nyako / Afrolitt

* Vendredi 27 avril ◊ 9h00-11h30 ◊ Centre de Congrès de Palexpo (salle E) ◊ atelier
« Construire une cartographie des politiques publiques du livre en Afrique subsaharienne et à Madagascar : un travail de longue haleine… contribuant au maintien et à la vitalité de la bibliodiversité ». Une session de brainstorming et de réflexion organisée et animée par l’Alliance.

Ci-contre, le programme complet des activités de l’Alliance à Genève et les éditeurs membres présents !

Plus d’informations sur les Assises ici.

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Acte de censure contre la maison d’édition indépendante Txalaparta (Pays basque), 1er mars 2018

Les éditeurs de l’Alliance dénoncent la censure de l’ouvrage El desarme, la vía vasca d’Iñaki Egaña (coédition des éditions Txalaparta avec le journal Gara et le média Mediabask), lors de sa promotion sur la radio-télévision basque.

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Indie Book Day, 24 mars 2018

Le samedi 24 mars 2018, les éditeurs et libraires indépendants convient les lecteurs à fêter l’Indie Book Day en se rendant dans leur librairie indépendante pour acheter un livre édité par un éditeur indépendant. Les lecteurs sont ensuite invités à publier une photo du livre sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram…), accompagnée du hashtag #indiebookday.

L’Indie Book Day célèbre ainsi la créativité, la diversité et la vitalité de l’édition indépendante et sensibilise les lecteurs au rôle essentiel joué par la librairie indépendante en faveur de la bibliodiversité.

Crée en 2013 en Allemagne par la maison d’édition Mairisch Verlag (membre de l’association d’éditeurs indépendants allemands Kurt Wolff Stiftung), l’Indie BookDay a connu dès son lancement un grand succès Outre-Rhin, avant de se diffuser au Royaume-Uni, en Italie, au Portugal et au Brésil notamment. Pour l’occasion, les libraires indépendants se mobilisent, promeuvent l’événement (affiches, réseaux sociaux). Pour permettre aux lecteurs de faire leur choix, des espaces mettant en valeur la richesse de l’édition indépendante leur sont proposés.

En 2018, l’Indie Book Day sera notamment soutenu par trois collectifs d’éditeurs indépendants, la Kurt Wolff Stiftung (Allemagne), l’ODEI (Italie) et l’Alliance internationale des éditeurs indépendants (550 éditeurs indépendants de 52 pays dans le monde).

Indie Book Day : www.indiebookday.de

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Les rendez-vous de l’Alliance en mars 2018 à Paris (France)

Livre Paris, 16-19 mars 2018 (Porte de Versailles)
Échanges et rencontres « Libraires et éditeurs d’Afrique subsaharienne »
Lundi 19 mars, 10h30 – 12h00 / Les coulisses de l’édition (U 16)
Table ronde co-organisée par le Bureau international de l’Édition Française (BIEF), l’Association internationale des libraires francophones (AILF) et l’Alliance internationale des éditeurs indépendants.
Plus d’informations sur Livre Paris ici.

L’Autre Salon, 16-18 mars 2018 (Palais de la Femme)
Salon initié et organisé par le collectif l’autre LIVRE. Plus d’informations sur L’Autre Salon ici.

Réunion des éditeurs du réseau francophone de l’Alliance (réunion interne)
Mardi 20 mars, 14h00 - 17h30 / Fondation Charles Léopold Mayer
Au programme : échange d’expériences sur la diffusion et distribution des éditeurs indépendants ; construction collective de projets pour la période 2019-2021 ; actualités des maisons d’édition…

Consultez le programme ci-contre pour en savoir plus et contacter les éditeurs et éditrices présent-e-s à Paris en mars 2018 !

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Comment nous, éditeurs indépendants, vivons et faisons vivre la francophonie - tribune du 16 février 2018

Tribune de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants, 16 février 2018, publiée par Le Monde Afrique et ActuaLitté.

Souvent, lorsque nous entendons les instances politiques donner leur vision de la francophonie, nous nous demandons si nous devons réagir : rappeler un certain nombre de faits, valoriser les actions de terrain qui agissent pour des échanges équitables, expliquer concrètement comment ces actions se mettent en œuvre, faire parler les acteurs et donner à voir ce qui se vit… La question s’est posée à nouveau quand nous avons appris qu’une consultation publique se tenait sur la promotion de la langue française et du plurilinguisme dans le monde. Nous avons lu les tribunes d’Alain Mabanckou, de Véronique Tadjo, de Pierre Astier, de Françoise Vergès, d’Abdourahman A. Waberi, et nous nous reconnaissons dans leurs propos. Nous prenons le parti, dans le prolongement de leurs mots et dans ce contexte où les médias et les pouvoirs publics abordent les enjeux de la francophonie, de dire ce qu’est pour nous, collectif réunissant 550 éditeurs indépendants dans 52 pays dans le monde, un tel espace.

L’appel à l’« innovation » dans la francophonie, formulé dans le cadre des objectifs de la consultation, pourrait laisser entendre que rien n’a été fait, que rien n’existe et que des avancées ne peuvent venir que par impulsion de la France. Il serait pourtant dommage de ne pas prendre en compte toutes les dynamiques et la richesse du travail d’éditeur qui est mené tous les jours, depuis des décennies, dans tous les espaces francophones.

Dans l’enquête qu’elle a récemment publiée dans Le Monde Afrique, Kidi Bebey montre le dynamisme et la pugnacité de maisons d’édition africaines, qui pour certaines sont nées il y a plus de 25 ans. Ces structures défrichent, osent, tentent, découvrent… avec souvent des moyens minimes… Elles permettent à des réseaux humains de s’organiser, de collaborer, d’échanger, de vivre ensemble, un peu mieux. Elles font vivre la bibliodiversité – la diversité culturelle appliquée au monde du livre – à travers de nouveaux croisements, de nouveaux regards, en tentant de nouvelles approches.

Cette vitalité est ainsi le fait de l’engagement citoyen des professionnels du livre et des lecteurs, qui ensemble construisent des outils et des échanges solidaires, y compris face au manque d’accompagnement des pouvoirs publics. Il suffit pour cela de s’arrêter quelques instants sur la diversité des initiatives de nombreuses structures  : Africultures, découvreur de talents et ressource culturelle unique aujourd’hui menacée ; le collectif Afrilivres, réunissant plus de 30 maisons d’édition en Afrique francophone ; Esprit Panaf, point de rencontres des éditeurs et auteurs d’Afrique francophone avec les lecteurs du Salon du livre d’Alger ; l’Espace de la Diversité pour les littératures de la diversité au Québec et ailleurs ; l’Oiseau Indigo, diffusant des ouvrages dans l’espace francophone, du Sud au Nord ; l’Association internationale des libraires francophones et sa Caravane du livre entre autres ; les nombreux salons en Afrique, à l’initiative d’éditeurs, de libraires et d’auteurs comme la Rentrée littéraire du Mali, Togo BD, le Salon du livre béninois et de la presse jeunesse de Cotonou ; le Salon du livre jeunesse de Conakry… et bien d’autres…

Nous, éditeurs indépendants, dans la francophonie comme ailleurs, prenons des risques pour porter des idées, sommes inventifs dans le développement de nos activités, créatifs dans nos modes d’actions. Nous expérimentons au sein de l’Alliance des modèles de coopération qui ont fait leur preuve, en particulier les coéditions solidaires, pour favoriser la circulation des textes en Afrique francophone (mais aussi en Amérique latine, dans le monde anglophone…). Nous animons également l’Observatoire de la bibliodiversité qui nous permet d’interpeller chaque fois que nécessaire les pouvoirs publics. Nous dénonçons ainsi la mainmise des groupes d’édition français (entre autres) sur les marchés du livre scolaire en Afrique, qui menace gravement l’édition locale et participe d’une hégémonie culturelle. Nous alertons régulièrement sur la pratique préoccupante du don de livres, bien souvent délétère pour la vitalité des écosystèmes du livre locaux. Nous confirmons aussi que les relations éditoriales entre les pays d’Afrique francophone et la France ne pourront exister sans un rééquilibrage des flux économiques, culturels, sans une volonté politique de part et d’autres… et avant tout sans un changement de regards.

Notre francophonie est riche d’une diversité de langues, de cultures, de réalités. Nous ne voulons pas la vivre comme un espace clos et uniforme, comme un carcan. Nous la considérons au regard des autres espaces du monde : nous sommes des éditeurs d’Afrique francophone, d’Europe, d’Amérique latine, d’Inde, d’Australie, d’Afrique du Sud, de Turquie… animés par l’esprit de la Convention de l’Unesco de 2005. La francophonie doit pouvoir s’inscrire dans la bibliodiversité, nous y travaillons tous les jours.

C’est cette vision de la francophonie que nous défendons. Nous pensons qu’elle rend plus curieux, plus tolérants, plus ouverts – c’est sans doute une évidence, mais il semblait utile, aujourd’hui, de le rappeler.

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Observatoire de la bibliodiversité

Enquêtes, témoignages et sensibilisation sur les répercussions du don de livres à Madagascar, 2002-2015

Depuis plusieurs années, l’Association des éditeurs de Madagascar (AEdiM) et particulièrement l’une de ses membres, Marie Michèle Razafintsalama (éditions Jeunes malgaches), mène un travail d’enquêtes de terrain sur les dons de livres à Madagascar.

Différentes actions de sensibilisation ont été menées par cette éditrice auprès d’associations, organisations et professionnels localement mais aussi en France, qui portent leurs fruits progressivement, par exemple :

Lire aussi l’interview de Marie Michèle Razafintsalama publiée par le magazine en ligne ActuaLitté en novembre 2016 : « Madagascar : “À force de dons, les gens pensent que le livre ne s’achète pas.” »

Écouter ici l’émission « Cap Océan Indien », sur RFI, du 22 mai 2011 : L’appel de l’éditrice Marie-Michèle Razafintsalama.

Lire ci-contre les résultats des enquêtes sur le don de livres menées à Madagascar entre 2003 et 2012.

Ecouter l’interview de Marie Michèle Razafinstalama dans l’émission « Cap Océan Indien », sur RFI (22 mai 2011)

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La BD au Maroc : en attente de lecteurs

À première vue, le Maroc peut passer pour un pays où la bande dessinée est reine : le pays a abrité ou abrite plusieurs festivals de bande dessinée (Tétouan, Fès, Kénitra, Casablanca) et compte avec l’Institut National des beaux-arts de Tétouan, la seule filière BD de l’Afrique francophone. Malheureusement, la production de BD au niveau local ou dans la diaspora reste faible et la BD reste un genre mineur au Maroc, même si on constate un certain frémissement depuis quelques années. Retour sur une histoire vieille de plus de 50 ans.

Lire l’intégralité de l’article « La BD au Maroc : en attente des lecteurs », écrit par Christophe Cassiau-Haurie, publié par Africultures, le 23 mars 2017.

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Une opération de dons de livres en Côte d’Ivoire : quels impacts pour la bibliodiversité ?, juin 2017

Dans le cadre d’une convention signée en juin 2017 entre le ministère de la Culture de Côte d’Ivoire et le Syndicat national de l’Édition française (SNE), « les éditeurs français, via la société Electre, s’engagent à faire un don chaque année, de 5 000 livres de littérature générale, de jeunesse et de sciences humaines, destinés à enrichir et développer les fonds des bibliothèques nationales de Côte d’Ivoire. À travers ce texte, les parties partagent une volonté commune de développement de la Francophonie ainsi qu’une meilleure connaissance des livres de chaque pays ».

L’Association internationale des libraires francophones (AILF) et l’Alliance partagent dans un communiqué commun leurs réflexions et préoccupations et rappellent les possibles répercussions des dons de livres sur la chaîne du livre d’un pays.

Extrait du communiqué, 15 juin 2017 :
Nous invitons à se référer à plusieurs ressources et réflexions formulées par des professionnels du livre, des universitaires et des collectifs, recensées ici.

L’ensemble de ces témoignages, analyses et articles mettent en évidence certaines questions, fondamentales à prendre en compte pour toute opération de dons de livres, dont nous en rappelons les principales ici :
=> Prendre en compte les besoins des lecteurs pour que les ouvrages envoyés soient en adéquation avec leurs attentes, leurs langues, leurs envies : types d’ouvrages répondant à des besoins spécifiques identifiés
=> Travailler main dans la main avec les professionnels locaux :

  • Associer et travailler étroitement avec les bibliothécaires : les livres envoyés viennent-ils en complément de l’offre de la bibliothèque dans un souci de bibliodiversité ? Permettent-ils de constituer un nouveau rayon thématique ? Des animations sont-elles prévues pour que les lecteurs les découvrent ?
  • Associer les libraires et éditeurs locaux afin de respecter la chaîne du livre locale : comment faire en sorte que les dons ne viennent pas fragiliser et court-circuiter l’économie locale ?

=> Prévoir, en complément des opérations de dons de livres, des actions de soutien pérennes pour la filière locale.

Nous sommes attachés à inscrire ces recommandations en référence à la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles de l’UNESCO (2005).

Le développement du secteur culturel d’un pays – et en particulier celui du livre – est une des conditions d’émergence de la création ; garantit la vitalité d’un vivier de créateurs (auteurs, traducteurs, illustrateurs…) et de professionnels (bibliothécaires, éditeurs, libraires, diffuseurs…) ; génère un dynamisme économique. La Côte d’Ivoire en est une illustration exemplaire depuis plusieurs années. Il serait ainsi préoccupant que des opérations de dons viennent fragiliser l’écosystème local ; il serait regrettable que ces opérations ne prennent pas en compte le travail et les partenariats mis en place par les collectifs professionnels d’éditeurs et de libraires, au niveau national et international, depuis plusieurs années (coéditions francophones, travail sur les langues africaines, ateliers et formations…).

Nous rappelons par ailleurs qu’il existe d’autres manières de penser le don de livres :
=> S’appuyer sur un principe et des mécanismes de réciprocité : en contrepartie de 5 000 livres donnés, un achat de livres ivoiriens pourrait être réalisé pour les bibliothèques françaises – afin justement de renforcer « une meilleure connaissance des livres de chaque pays » ;
=> Monétiser le don dans une logique de redistribution : les 5 000 livres ne sont pas donnés mais vendus en France, et l’argent récolté est reversé à l’Association des éditeurs ivoiriens pour le prochain Salon International du livre d’Abidjan (cf. bibliobraderies organisées par Bibliothèques Sans Frontières) ;
=> Privilégier une logique de partenariats équilibrés entre professionnels : l’argent prévu pour le transport des 5 000 livres de France vers la Côte d’Ivoire n’est pas utilisé pour une opération de dons mais pour des rencontres entre éditeurs ivoiriens et français dans l’optique de cessions de droits ; pour des rencontres entre libraires ivoiriens et français dans l’optique de partenariats…

Il s’agit ainsi de trouver collectivement des systèmes de solidarité et de réciprocité, en adéquation avec les réalités du terrain. Ce sont ces formes de coopération et de liens qui assurent sur le moyen terme les bases de partenariats de confiance, la structuration pérenne et viable des marchés – garantissant également la conscientisation, l’éveil et l’émancipation des futures générations de lecteurs et citoyens.

Lire l’intégralité du Communiqué ci-contre.

Voir les articles publiés par ActuaLitté :

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Histoire de la bande dessinée en Côte d’Ivoire (3/3)

Peu de gens le savent, mais l’édition ivoirienne est l’une des plus anciennes du continent. Christophe Cassiau-Haurie documente en trois épisodes, l’histoire de la bande dessinée depuis les années 1960. En voici le troisième et dernier volet sur la décennie 2010.

Lire ici l’article publié par Africultures le 12 février 2019.

Retrouvez ici l’intégralité de « Histoire de la bande dessinée en Côte d’Ivoire (2/3) », par Christophe Cassiau-Haurie, publié par Africultures le 16 janvier 2018.
Et retrouvez ici l’Histoire de la bande dessinée en Côte d’Ivoire 1/3.

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Histoire de la bande dessinée en Cote d’Ivoire (2/3)

Après avoir retracé l’histoire de la bande dessinée en Côte d’Ivoire des années 1960 aux années 1990, Christophe Cassiau-Haurie nous plonge dans les années 2000.

La crise politique et militaire qui affecte le pays à compter de 2002 met un coup de frein aux activités des auteurs de BD (en particulier la publication d’albums) pendant près d’une décennie. Seules quelques productions locales sont visibles sur le marché national, beaucoup d’entre elles au tout début de la décennie.

Lire l’intégralité de « Histoire de la bande dessinée en Côte d’Ivoire (2/3) », par Christophe Cassiau-Haurie, publié par Africultures le 16 janvier 2018.
Et retrouvez ici l’Histoire de la bande dessinée en Côte d’Ivoire 1/3.

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Histoire de la bande dessinée en Côte d’Ivoire (1/3)

Peu de gens le savent, mais l’édition ivoirienne est l’une des plus anciennes du continent.
Les éditions CEDA sont nées en 1961. Elles ont été créées par l’Etat Ivoirien en partenariat avec les éditions françaises Hatier, Didier, Fouchier et Mame. Si l’Etat n’était actionnaire qu’à 25% à l’origine, il est passé à 51% en 1974. En 1972, sont créés à Dakar les NEA (Nouvelles Editions Africaines) avec une direction générale à Dakar et deux antennes à Lomé et Abidjan. Dix ans plus tard, les NEA Abidjan tentent une autonomie qui se solde par un dépôt de bilan en 1989.

Lire l’intégralité de « Histoire de la bande dessinée en Côte d’Ivoire (1/3) », par Christophe Cassiau-Haurie, publié par Africultures le 15 mars 2017.

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Des propositions et actions pour développer les partenariats éditoriaux solidaires

Ces recommandations et propositions sont extraites des 80 recommandations en faveur de la bibliodiversité, formulées lors des Assises internationales de l’édition indépendante (2012-2014).

Elles ont été formulées à partir de l’expérience et des pratiques au sein de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants : elles concernent prioritairement les partenariats éditoriaux entre éditeurs des pays du Sud dans la mesure où les soutiens à l’édition dans ces pays sont souvent faibles, voire inexistants, et entre éditeurs du Sud et du Nord dans la mesure où ces échanges sont encore peu fréquents.

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Modèles de contrats pour des partenariats éditoriaux

L’Alliance tient à votre disposition des modèles de contrat type pour les partenariats éditoriaux suivants :

Pour toute demande de contrat type ou pour un conseil sur la mise en place d’un partenariat éditorial, n’hésitez pas à contacter l’équipe de l’Alliance.

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Les programmes de don de livre en Afrique : le temps venu pour une réévaluation ?, Raphaël Thierry / partie 2, 2015

Deuxième partie : Raphaël Thierry : Le don de livre, mais à quel prix, et en échange de quoi ? (un panorama du don de livre en Afrique francophone)

À venir dans African Research & Documentation, Revue de la SCOLMA (the UK Libraries and Archives Group on Africa), no. 127 (2015) [Publication 2017]

Retrouvez aussi l’article sur le site EditAfrica !

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Les programmes de don de livre en Afrique : le temps venu pour une réévaluation ?, Hans Zell / partie 1, 2015

Première partie : Hans M. Zell : le don de livre en Afrique de langue anglaise (en anglais)

À venir dans dans African Research & Documentation, Revue de la SCOLMA (the UK Libraries and Archives Group on Africa), no. 127 (2015) [Publication 2017]

Extrait de l’avant-propos de l’éditrice :
« C’est une très grande joie que de publier ce numéro d’African Research & Documentation (ARD). La Scolma est très reconnaissante à l’égard d’Hans Zell et de Raphaël Thierry pour avoir choisi de publier dans nos pages la totalité de leur étude consacrée aux programmes de don de livre en Afrique.
Comme l’affirment les auteurs, « le temps est venu pour une réévaluation » et nous espérons en cela que le débat qui suivra trouvera sa place dans les pages d’ARD, de même que sur internet. Je voudrai ici solliciter réactions et retours sur cette étude importante aussi bien que provocatrice en certains points. Les retours des bibliothèques destinataires seront particulièrement les bienvenus. »
Terry Barringer, éditrice, African Research & Documentation

Retrouvez aussi l’article sur EditAfrica !

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